Après quelques jours passés dans le nord du Cambodge et à la capitale, on part vers le sud pour y trouver on l’espère des coins plus calmes et loins de la ville.
On arrive à Kampot après 4h de mini van pour 155 km. On avait réservé une Guesthouse assez proche du centre, finalement elle ne nous convient pas, elle est sans espaces verts, au troisième étage sans ascenseur et plus chère que ce que nous avions budgétisé.
Après cette nuit, Timothée et Louna partent à la recherche d’une autre Guesthouse.
Ils en trouveront une complètement en dehors de la ville de Kampot, mais nous avons vraiment eu notre dose de ville ces derniers jours donc tant pis pour l’éloignement on préfère largement. Surtout que dans ce lieu il y a une piscine naturelle, un sauna, un hamam, et une salle de sport. Bref .. tout ce qu’il faut pour reprendre des forces :)
La guesthouse a également un restaurant, un tout petit peu plus cher qu’à Kampot mais c’est très bon.
On passe la 1ere journée à profiter du lieu, les enfants s’amusent et passent du bon temps dans la piscine.
Le lendemain nous prenons un Tuktuk qui nous emmène voir le lac secret et une plantation de poivre.
La route est bien pendant un long moment et ensuite c’est un chemin rempli de bosses, on se prend de la poussière tout le long des 10 km mais les enfants sont morts de rire avec les bosses.
On arrive devant le lac secret. Peu d’informations sur ce lac. Nous savons juste que les locaux ne se lavent pas dedans. 2 possibilités de réponse sur le fait qu’ils ne se baignent pas dedans : Ils y viennent laver leur moto donc forcément pas top coté propreté.
L’autre explication est que cet immense lac a été creusé par les détenus pendant la sombre période des Khmers rouges. Beaucoup y sont morts et c’est devenu un lieu chargé d’esprits pour certains locaux.
Quand on voit l’immensité du lac on imagine facilement la souffrance des gens qui l’ont creusé. On reprend le tuktuk pour faire les quelques kilomètres qui nous sépare de la plantation de poivre.
C’est une exploitation gérée par un couple de Franco Belge. La visite peut donc se faire en Français ou en Anglais, et ça c’est top parce que bien plus captivant pour les enfants. Cette exploitation est gérée de façon traditionnelle avec une IPG (c’est à dire indication géographique protégée), le label Ecocert et un label bio.
Notre guide une jeune Française qui viens de commencer son job 2 mois auparavant nous emmène dans les chemins de la Plantation. Elle nous explique le cycle de pousse du poivrier, une liane qui grimpe sur des poteaux. La liane peux faire 17m de haut et a une durée de vie de 18-20 ans.
Elle nous parle de l’association « la Plantation » du nombre d’employés, des différents arbres fruitiers et épices qui sont plantés autour des plantations de poivre ( fruit de la passion, ananas, citronnelle, curcuma, épices ...)
Le poivre de Kampot est réputé pour être le meilleur au monde ! Oui rien que ça !! (Compter environ 40 € le kilo) La guide nous explique que c’est du à 3 facteurs : un sol riche en minéraux, un microclimat chaud et humide et de fréquentes précipitations.
P1 :citronnelle, P2 fruit de la passion, P3 Grain de poivre, P8 poivre long rougeIl y a 4 sortes de poivres : Le vert, le rouge, le noir et le blanc. La grappe de poivre est ramassée quand il y a environ 15-20 % de poivres rouges, les autres sont verts (quand nous visitons nous voyons que des verts). Le rouge est le meilleur poivre. Ce grain est séché et va rester rouge.
Le poivre vert lui par contre s’oxyde très vite et dois être consommé dans les 4-5 jours après la récolte. Sinon il devient noir.
Et puis pour finir le poivre blanc c’est le poivre noir où la peau à été enlevée.
Les grains sont ramassés un à un à la main, tous les mois, pendant 3 mois. Les grains sont ensuite ébouillantés pour être stérilisés. Le début du ramassage c’est mi Novembre pour le poivre vert, ensuite en Février pour le poivre rouge et en Mai pour la grappe complète.
Plusieurs tris sont ensuite effectués. Un premier avec une machine qui va trier pour avoir un grain de 4 mm, puis une autre machine « le souffleur » pour écarter les peaux. Et enfin chaque grain est repris un par un pour être remesuré à la main. Tous les grains reclassés sont revendus dans les restaurants locaux.
Cette plantation produit environ 20 tonnes par an.
Cette association embauche environ 150 personnes ( majoritairement des Cambodgiens ) à l’année et 350 pour les périodes de ramassage. Elle a également un projet social, en effet pour chaque poivre acheté à la boutique, une partie de l’argent est reversée pour l’école. De la plantation nous voyons l’école, ils fournissent donc tous les manuels et un vélo à chaque enfant pour qu’ils puissent venir à l’école.
Quelques jours après notre passage un nouveau bâtiment voyait le jour. Ils ont récupéré un grand bâtiment sur pilotis qu’ils ont ramenés à la propriété. Il s’en serviront comme « centre de loisirs » pour les enfants de l’école. Leur jour de repos est le jeudi après midi, ils pourront ainsi venir ici pour faire des activités manuelles, du sport ... et cela gratuitement.
Futur « centre de loisir » financé par l’association La Plantation