Vendredi nous avons décidés d’aller vers Robben Island, pour découvrir les conditions des prisonniers (dont Nelson Mandela mais pas que). Robben island était auparavant une île d’accueil pour les lépreux, puis ensuite pour recevoir un hôpital psychiatrique, et enfin un poste militaire de défense. Elle est située à 7 km à l’ouest de Bloubergstrand.
Nous avions réservés via Wetickets parce que mardi quand nous étions passés devant le bâtiment ou il fallait réservé c’était fermé (ça fermait à 17h, mais 16h45 il n’était plus possible d’entrer). Amis voyageurs, nous vous conseillons de réserver à l’avance car nous ne sommes pas en pleine saison et c’était complet pour 3 jours.
Nous sommes arrivés 30 min avant notre embarcation prévue à 13h. Une fois le Check point effectué nous avons attendu dans une salle ou l’histoire de Robben Island était raconté sur des panneaux.
Viens ensuite la traversé de Waterfront vers Robben Island d’une durée d’environ 40 min (à l’aller parce qu’au retour nous avons mis à peine 20 min)
Arrivé sur l’île après une traversée très mouvementé nous prenons un bus ou un guide nous explique les différents points de l’île. Tout est en anglais, la guide parle doucement donc on arrive à comprendre un minium, mais je pense que la visite est encore plus saisissante si on comprend tout parfaitement.
L’atmosphère sur place est assez particulière, personnellement je ne me suis pas sentie très à l’aise.
On s’arrête d’abord près d’un cimetière, puis nous passons devant la léproserie. Puis ensuite nous allons vers la maison qui as servie de cellule à Robert Sobukwe. 6 gardes le surveillait 24h/24 ou ils y dormaient avec leur chien.
Nous nous arrêtons ensuite au Limestone Quarry (carrière de Calcaire). La guide nous explique comment le travail était fatiguant, Nelson Mandela y travaillait. L’objectif était de les garder occupés et de les fatiguer pour qu’ils n’aient plus la force de parler politique. Il fallait qu’il casse du calcaire, puis qu’il le déplace d’un point À au point B sans aucun but, sous le soleil écrasant sans aucune protection. Les rayons du soleil abimaient leurs yeux. La carrière a eut raison de leur cataracte, pas de leurs convictions.
Au fond vous voyez un trou noir, c’est ce qu’ils appelaient leur université. Les détenus les plus instruits transmettaient leur savoir aux autres prisonniers, dans une grotte qu’ils avaient creusés dans la roche. Durant leurs courtes pauses ils en profitaient pour apprendre à écrire à d’autres détenus en traçant des lettres dans la poussière.
Au centre on peux y voir un tas de pierre (sur l’herbe) ça été déposé là symboliquement à l’ouverture du musée, chacun des anciens prisonniers est venus déposer sa pierre. Mandela a posé la 1ère pierre et sans se retourné il est parti, les autres prisonniers ont fait la même chose.
Le bus nous arrêtes ensuite au bord de la mer. Jolie vue et cela permet un arrêt pipi ou snack.
Nous continuons après cette pause de 10 min, vers le cœur de la prison de sécurité maximum. Notre guide est un ancien détenu arrêté et emprisonné de 1987 à 1992, il a été arrêté après une sortie de meeting politique.
On s’arrête dans le hall ou se trouvait le bureau ou les prisonniers recevaient leurs uniformes et leurs numéros. Il nous dit également que le courrier était filtré, et même découpé en petit morceaux quelques fois pour que les prisonniers ne le lise pas.
Nous nous dirigeons ensuite vers un dortoir ou plus de 20 personnes dormaient à même le sol. L’ambiance est très particulière, les cellules les unes après les autres, avec toutes la même histoire.
Nous arrivons ensuite devant la cellule de Mandela, chacun y va de son petit selfie devant les grilles, j’ai vraiment eu du mal avec ça, peut être du au fait que je ne me sentait pas très bien pendant cette visite trop touchée par la forte histoire de la lutte sud-africaine pour l’égalité.
Mandela est arrivé sur l’île pendant l’hiver 1954, les conditions de détention étaient très dures. Les prisonniers étaient confinés dans des petites cellules avec seulement un matelas et un seau pour leur toilette. Ils étaient réveillés à 5h30 le matin pour vider leurs sceaux et commencer un nouveau jour de travail forcé. Les détenus noirs recevaient une alimentation inférieure aux blancs ou métisses. Les prisonniers noirs n’avaient ni chaussures , ni chaussettes contrairement aux détenus métisses ou blancs. Petite question d’Emy pleine d’insouciance : est ce qu’ils avaient des prises dans leur chambre ? (Euh pourquoi faire) « et bien pour recharger leur téléphone » ça nous as fait rire 2 min 😉
Différence de privilège entre les prisonniers de Grade B et C Nelson Mandela fut interné sous le numéro 46664 ce qui signifie qu’il a été le 466ème prisonnier entré en 1964. Il est resté 18 ans sur l’île au cours de ses 27 ans d’incarcération. Il fut relâché en 1990.
Après de longues protestations les prisonniers ont eu le droit d’avoir des lits plutôt qu’une simple paillasse sur le sol. C’est en 1996, 5 années après le fin officielle de l’apartheid que l’île cesse définitivement ses fonctions de prison, elle deviens un musée l’année suivante, tout est conservé tel quel.
Une fois la prison visitée, nous retournons à pied vers le bateau.