Nous avons comme projet de visiter une école dans chaque pays, histoire de comprendre un peu mieux comment ça se passe pour les autres élèves du monde.
On va essayer de détailler le fonctionnement de l’école visitée qui n’est bien sûr, pas le même pour toutes les écoles du pays, et puis avec les images prises et celles des futures écoles, nous en ferons un petit reportage, vous trouverez donc pour le moment qu’un extrait.
Cette visite était un peu particulière car l’école n’est pas une école « courante » au Cambodge. Les visites sont bien rodées, on arrive, on émarge, un guide viens prendre les visiteurs et c’est parti pour une visite rapide de l’école avec un petit tour dans une boutique et un film à la fin. C’était particulier et pas du tout comme cela que nous avons visité les dernières écoles dans les autres pays. Mais c’était très intéressant car le projet de cette école est magnifique et tellement utile.
Cette école à été créée par un couple de Français. Jeune couple de retraités en mission humanitaire au Cambodge, ils découvrent la décharge de Phnom Penh où des enfants y passaient leur journée entière pour manger. En 1995 ils rentrent en France pour avertir leur famille/amis de la situation affreuse que vivent ces enfants.
Ils achètent un terrain juste à côté de la décharge, où ils distribuent des repas et les 1er soins, les cours sont donnés dans une petite maison en ville. En 1997 ils accueillent 250 élèves dans leur centre de Phnom Penh. En 1998 ils sont 600 et 1900 en 2001.
En 2009 les autorités décident de fermer la décharge de Phnom Penh, et de la déplacer plus loin. Théoriquement les enfants n’ont plus le droit d’y travailler mais certains y travaillent toujours.
Aujourd’hui l’association Pour un Sourire d’Enfant soutient 3000 familles, et 6500 enfants bénéficient des programmes chaque année.
Notre guide est Cambodgienne et parle très bien Français. Elle était une enfant de la décharge, elle est venue étudier dans cette école et y travaille maintenant.
Elle nous explique que l’association aide non pas seulement l’élève mais la famille complète.
Des parents s’occupent de la cantine, d’autres de l’entretien, de la confection des uniformes ....
La cantine Les élèves ont cours soit dans cette école ou dans une école de l’état. Pour les élèves qui ont cours le matin dans une école de l’état, l’après midi ils viennent suivre des cours de rattrapage à l’école PSE. L’association prend en charge les manuels, les uniformes, les transports pour aller à l’école.
Au tout début du projet, quand Papy et Mamie (c’est ainsi que les enfants et personnel appellent les fondateurs de l’association) donnent un repas et des cours aux 1ers enfants sortis de la décharge, certain parents ne sont pas trop d’accord car pendant ce temps leur enfant ne rapporte rien à la famille.
Ils mettent donc en place un système de portion de riz. Si l’élève vient à l’école il peut rapporter une portion de riz pour toute la famille, au contraire si il ne vient pas, il n’aura pas sa portion. Encore aujourd’hui cette portion existe et la fiche de suivi de présence est faite tous les jours.
Il y a des équipes sociales qui permettent de prendre la décision si oui ou non l’enfant et sa famille peuvent être pris en charge par l’association.
Bureau des équipes sociales qui vérifient la présence des enfants et valident les dossiers des nouvelles familles. Le matin les élèves arrivent à 6h, ils peuvent prendre un petit déjeuner, laver leur uniforme et une douche. Les cours commencent ensuite à 8h. Le repas du midi est aussi compris dans le programme.
Quand on traverse la rue, il y a une autre partie des locaux pour les plus grands. Leur école suit les élèves jusqu’à la sortie du lycée avec une formation possible dans leur école : coiffure, restauration, bâtiment, cuisine, réception...Le matin ils vont à l’école et l’après midi ils s’exercent comme dans le restaurant ouvert à tous de l’école.
L’école est assez grande, avec à son centre la maison de Mamie.
La visite ne nous permet pas d’échanger avec les élèves ni de rentrer dans une classe. Finalement ce n’est pas très grave, la visite est pour ma part (Céline) très émouvante, et c’est bien le genre d’asso que je pourrais aider en rentrant chez nous...