Carnet de voyage

Amérique du Sud

Dernière étape postée il y a 1365 jours
Sur ce blog, vous pourrez suivre les aventures autour du monde de notre petite famille.
Du 2 octobre 2017 au 17 janvier 2018
108 jours
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Nous sommes arrivés au Chili par Santiago après quelques péripéties dues à des grèves aériennes. A la base le vol Los Angeles - Santiago était déjà long avec un changement en pleine nuit mais là ils nous proposaient un vol avec deux escales, dont une qui nous faisait passer la moitié de la nuit et de la journée suivante dans un aéroport et dont l'arrivée à Santiago se faisait à 3h du matin. Bref on ne voyait pas trop comment gérer ça avec Arthur. Du coup, Ben a téléphoné pour protester et on a eu un Los Angeles - Houston - Santiago, avec une nuit dans l'avion. Top même si Arthur n'a dormi qu'une heure environ et nous encore moins...

Arrivés à Santiago, nous pensions qu'il n'y avait pas de décalage horaire ou seulement 1 ou 2h. Résultat : il y en a 4 ! Ainsi durant les 3 premières nuits, Arthur se réveillait à minuit et ne voulait plus dormir... Il nous disait "c'est pas la nuit !". Il ne se rendormait que vers 4h du matin. Bref, une entrée au Chili plutôt fatigante !

Plusieurs personnes nous ayant déconseillé Santiago et comme nous n'avions pas envie de rester en ville, nous avons repris un avion pour le désert d'Atacama 2 jours plus tard.

Voici donc juste quelques photos de Santiago, une ville qui effectivement ne nous a pas emballés :

Nous nous envolons (après 4h de retard!) donc vers Calama, l'aéroport le plus près de San Pedro de Atacama où nous logeons pour visiter le désert d'Atacama.

L'arrivée à la nuit tombée a compliqué les choses car le logement Airbnb que nous avions pris n'a pas d'adresse. Après avoir suivi les indications écrites, nous sommes donc arrivés sur une route dans le désert avec quelques maisons par ci par là. Mais laquelle était la nôtre ?! Il était déjà 22h mais on a quand même téléphoné à la propriétaire qui bien sûr ne parlait qu'espagnol. J'ai donc du remettre mes méninges "espagnols" en marche et on a fini par trouver. La maison est éloignée de la route, il y a des lamas, des moutons, des chevaux et notre logement est très typique. La propriétaire est très gentille et on vit vraiment la vie locale mais la présence des animaux implique une très forte odeur et des mouches tout le temps.

Pour en revenir à l'Atacama, c'est une région vraiment très belle, impressionnante par son aridité, son immensité, ses lagunes, ses montagnes de toutes les couleurs, ses volcans... On avait peur d'y avoir trop chaud et finalement on n'y ressent pas la température pareil. Une fois le thermomètre annonçait 41°C et on avait juste chaud. En plus, il y a une forte amplitude thermique donc il ne fait pas chaud très longtemps et les nuits sont fraîches.

Seule contrainte que nous nous sommes mise c'est l'altitude. Nous n'avons pas dépassé 3500m par peur du mal des montagnes pour Arthur. Peut-être à tort car d'autres l'ont fait sans problème mais il y avait tellement d'autres choses à voir qu'on s'en est contenté. Au programme de ces jours :

Termas de puritama

Des sources d'eau chaude, de plusieurs bassins au coeur d'un ravin à 3500 m d'altitude. Arthur a tellement aimé qu'on y est allé deux fois. L'eau est à 32/33°C, il y a des cascades (dont l'une a avalé le tractopelle d'Arthur... ) et de la verdure. C'était très sympa.

Pukara de Quitor et Valle de la Muerte

Une marche de 1h30 qui nous mène le long de ruines et jusqu'à une vue magnifique sur la Valle de la Muerte.

Les ruines
Valle de la Muerte

Valle de la Luna

Les paysages sont tellement particuliers qu'on se croirait vraiment sur une autre planète ! Il y a des dunes de sables, des roches craquelées multicolores, une caverne de sel...

Une route permet de voir différents points d'intérêts et on peut faire quelques promenades à pied. Nous y sommes allés pour le coucher du soleil car c'était soi-disant plus joli mais du coup on s'est retrouvé en même temps que tous les bus tours.

Laguna Cejar

Des lagunes en plein désert, dont une dans laquelle on peut se baigner. L'eau y est tellement salée qu'on flotte tout seul. Impossible de nager comme il faut, les jambes remontent à l'air libre ! Et lorsqu'on saute on remonte comme si on était un bouchon de liège. Une super expérience !

Observation des étoiles

L'Atacama est un lieu privilégié pour observer les étoiles. Il n'y a pas de pollution lumineuse, rarement des nuages et de grands espaces. Nous avons fait une sortie avec l'organisme Space que nous avons adoré !

A 21h, nous partons dans le désert jusqu'à la maison d'Alain Maury, un astronome français qui s'est installé dans l'Atacama pour pouvoir observer le ciel et afin de financer ses recherches astronomiques, il organise des soirées d'observation des étoiles. Sur place, 11 télescopes (dont 9 sont fabriqués par Alain) et un ciel incroyable ! La voie lactée, et plus d'étoiles que je crois en avoir jamais vu ! Qui ne sont pas que des étoiles d'ailleurs mais aussi des planètes, des géantes rouges, des galaxies, des nébuleuses... Alain commence par nous apprendre des tas de choses intéressantes, de manière très ludique. On se marre et on apprend, c'est génial ! Ensuite place à l'observation au télescope de plusieurs objets célestes : Saturne avec ses anneaux, des étoiles doubles, une géante rouge, un bout de voie lactée, un cimetière et une maternité d'étoiles...

La soirée se conclut autour d'un chocolat chaud qui fait du bien (comme je disais précédemment il fait froid la nuit) et par de nouvelles explications. Là on apprend à quel point voyage dans le temps et voyage dans l'espace sont liés. Au meilleur de nos capacités, un astronome peut regarder une étoile à 13 milliards d'années lumière. Ce qui veut dire qu'il observe ce qu'il s'est passé il y a 13 milliards d'années, à peu près à l'époque de la création de l'univers !

Autre chose très intéressante : selon lui les astronomes sont certains qu'il existe plusieurs vies extraterrestres dans certaines des nombreuses exoplanetes. En effet celles-ci réunissent toutes les conditions propices à la vie. Néanmoins ils ne savent pas s'il y a juste une vie microbienne ou s'il existe des civilisations plus avancées que la nôtre auquel cas peut-être ces civilisations pourraient un jour venir nous voir. (!)

Et pour se sentir encore plus petit face à l'univers, sachez que la Terre n'est pas visible à l'oeil nu à plus d'une heure d'année lumière...

Bref c'était passionnant, on s'est tous les deux sentis une vocation d'astronome 😀 et Arthur a fait un bon somme sous les étoiles.

Pas de photo bien évidement, la nuit c'est difficile...

Depuis cette sortie, Arthur croit qu'on va voir les étoiles dès qu'on parle de prendre le bus 😉 et vice versa, il pense qu'on doit prendre le bus pour voir des étoiles...


Ojos del salar, Laguna Chaxa et Laguna Tebenquiche

Les "yeux du Salar" sont deux lagunes toutes rondes et toutes bleues au milieu du salar.

La Laguna Chaxa est une lagune avec arrière plan sur les Andes où l'on trouve de nombreux flamants roses. Un petit chemin conduit également pendant vingt minutes au milieu du salar et lorsqu'il n'y a personne, comme c'était le cas pour nous, le silence total, la lumière si forte, accentuée par la blancheur quasi immaculée du sol et le panorama vous font véritablement ressentir ce qu'est le désert. Ajouté à cela le vol des flamands au desus de nos têtes, le moment était très intense.

La Laguna Tebenquiche est magnifique, ses eaux sont de divers tons de bleus, verts et blancs et reflètent les Andes.

Geysers del Tatio

Ben a fait ces geysers tout seul car le tour n'acceptait pas les enfants de moins de 6 ans à cause de l'altitude (4320m) et on ne se sentait pas d'y aller en voiture.

Son résumé : il fallait se lever de bonne heure et il faisait froid là-haut (-8°C). L'arrivée est assez quelconque mais lorsqu'on s'approche on aperçoit des trous béants dans le sol, certains font plus d'un mètre de diamètre et à l'intérieur l'eau bout à 85°C, ça fait "bloupbloupbloup" et ça jaillit à plus d'un mètre de haut. Certains sont cycliques, d'autres sont imprévisibles. Ça fait surtout des grandes colonnes de fumée qui montent à plus de 10 m de haut.

Sur la route du retour, il a vu : Le volcan Putana avec ses fumerolles et son cratère qu'il a observés à la jumelle.

Un lac à plus de 4000 m avec des canards, des oies, des poules d'eau.

Un autre lac avec des flamants roses.

Beaucoup de vigognes qui sont comme des lamas mais sauvages.

Des lapins (Vizcachas) qui vivent à plus de 4000m.

Dans la vallée de Quatin, de gros cactus style candélabre qui font plusieurs mètres de haut.

Plus tard, nous avons passé la soirée avec Marion, Paulo, Maude, Camille et Aurore, une famille française qui fait le tour de l'Amérique depuis plus de 2 ans avec son camping-car. C'était un super moment ! Si ça vous intéresse de les suivre, leur nom c'est : Autour de l'orange bleue.

Lagunas escondidas de Baltinache

Attention ça se mérite, il faut faire une quinzaine de km en dehors de la ville et enchaîner avec 45 km de piste, on se serait cru sur le Paris Dakar avec notre petite 208 !

Sept lagunes dans un désert de sel aux couleurs et la clarté incroyables. C'était de toute beauté ! On a eu la "chance" d'avoir quelques nuages ce jour-là (le seul dans tout le séjour dans l'Atacama) et leur reflet dans l'eau était incroyable. En plus, il était là aussi possible de se baigner. Seul bémol à cette journée, Arthur a perdu son camion de pompier américain trop chouette dans l'une des lagunes.

Un jour de pause, Arthur s'est fait des copains Chiliens. Comme il l'a dit 10 fois depuis : "on s'est bien amusé !"

Nous voilà maintenant dans l'avion qui nous mène à Santiago et demain nous en prenons un autre pour Puerto Montt, au sud du Chili. La température risque de changer et les paysages aussi !

En tout cas c'est beaucoup plus agréable de prendre l'avion au Chili qu'aux États-Unis. Niveau sécurité, on pose les sacs, on passe sous le portique et c'est fini. L'eau n'est pas regardée comme une arme mortelle, les goûters d'Arthur peuvent aller dans son ventre plutôt que dans la poubelle et... les agents sont sympas et souriants ! Bon, je comprends la psychose des américains, ils ont de bonnes raisons d'être vigilants mais en tant que passager lambda non désireux de faire sauter l'avion (si si on vous jure !) c'est agréable de ne pas être traité en criminel ! L'autre jour j'ai quand même du choisir entre jeter la compote d'Arthur à la poubelle ou laisser l'agent me faire la fouille au corps... J'ai choisi la fouille... même si je n'ai pas compris le lien avec la compote !

Sur ce, bonne journée à tous et à bientôt !

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Publié le 13 septembre 2019

Après un passage d'une nuit à Santiago où nous expérimentons les dortoirs en auberge de jeunesse puisque l'hôtel réservé à la base était fermé, nous continuons la découverte du Chili par la région des lacs autour de Puerto Varas et Pucón.

Puerto Varas, Ensenada et alentours

Arrivés par Puerto Montt, nous avons loué une voiture pour parcourir la région à notre aise et à notre rythme. Nous arrivons à Puerto Varas par un beau soleil et un ciel sans nuages, le lac Llanquihue est d'un bleu étincelant et le volcan au cône blanc de neige s'y reflète. Magnifique paysage mais nous ne prenons pas de photos, nous logeons à Ensenada 40 km plus loin et nous avons hâte d'arriver. Ce fut une grave erreur puisque nous n'avons plus jamais eu ce temps découvert et n'avons donc pas de photo du volcan Osorno complètement dégagé. Bref...

Le logement à Ensenada était superbe, un chalet en bois, entièrement alimenté en énergie par des panneaux photovoltaiques et chauffé par un poêle à bois. Ajouté à ça, une literie très confortable, un trampoline, un jacuzzi extérieur (chauffé au bois et en supplément) et une hôte adorable !

La région est très verte, d'un vert plus vif et plus clair qu'en France. Il y a beaucoup de lacs (forcément...), des volcans et l'océan n'est jamais bien loin. Ça ressemble pas mal à la Suisse du fait des paysages et d'une forte influence allemande dans l'architecture. Personnellement, après l'aridité du désert ça me fait du bien de retrouver toute cette végétation et toute cette eau.

Plusieurs choses à faire dans le coin :

- Lago todos los Santos

Un lac découvert un 1er novembre, le jour de la Toussaint (ou fête de todos los Santos en espagnol), d'où le nom du lac. Nous y arrivons par temps couvert, du coup l'eau n'a pas la couleur turquoise annoncée dans les guides. Les volcans qui le bordent sont dans les nuages, nous ne sommes pas vraiment conquis. Nous faisons tout de même un tour en bateau, très agréable. A l'occasion, nous rencontrons une chilienne, Daniela. Comme elle voyage seule, nous lui proposons de visiter les autres sites avec nous.

- Los Saltos de Petrohue

Petrohue est une grande rivière tumultueuse aux eaux de différents tons de bleus. Au niveau des Saltos, l'eau chute parmi la roche volcanique noire avec une puissance époustouflante. C'est impressionnant et magnifique. On adore !

- Puerto Varas

Petite ville nichée au bord du lac Llanquihue, mignonnette. On y est surtout allés pour faire du shopping en prévision de notre descente en Patagonie (à savoir des chaussures et un pantalon qui tiennent chaud et au sec).

- Cochamo et alentours

Cochamo est un petit village qui se situe au début d'un fjord que l'on peut longer en voiture sur des routes plus ou moins bitumées. C'est une région peu peuplée, à moins de compter les moutons, vaches et cochons sur terre, les saumons (dans des élevages) et les moules dans l'eau... 😊 Nous n'avons pas pu vraiment apprécier ce coin, car il pleuvait sans discontinuer. Du coup, pas de photos...

- Le volcan Osorno

Faute de le voir en entier sans nuages, nous sommes montés plus près de son sommet qui est tout enneigé. De là haut, il y a une belle vue sur le lac Llanquihue et d'autres volcans. Et Arthur a adoré jouer avec la neige. Il a hâte d'aller découvrir les Pyrénées l'hiver prochain.

Pucón et alentours

L'arrivée à Pucón fut plutôt stressante. A 20h, garés devant la maison que nous avons loué personne ne répond ni au téléphone, ni à l'interphone, ni aux coups de klaxon... Le voisin nous dit qu'ils sont partis en vacances. Après de longues minutes, quelqu'un répond enfin au téléphone pour nous dire de passer par Whatsapp mais ensuite elle ne répond plus aux appels. Il faut lui envoyer un message... Au final, elle nous a oublié... Heureusement, son ex mari (un français de Tonneins !) prend les choses en main à distance. Notre maison n'est pas prête mais il nous en propose une autre plus grande au même prix (encore heureux...). Tout est bien qui finit bien, la maison est effectivement grande, le jardin est immense et il y a même un petit bois. Le lit principal n'est pas très confortable mais il y a plein de jouets pour Arthur. Le prix qui était déjà très bon pour la maison d'origine est du coup imbattable pour une maison de cette taille là.

Le lendemain, retour au shopping à Pucón cette fois. Parce qu'on galère pour trouver des chaussures pour Arthur. On n'est plus sûrs de sa pointure, puisque ses chaussures ont déjà 4 mois. On demande donc à la vendeuse si elle peut mesurer ses pieds. Elle regarde les pieds d'Arthur et sans même se baisser dit "veinte cuatro". Pas de bol, il met actuellement du 25... On lui dit, alors elle dit "si veinte cinco". Bref, on choisit des chaussures, elle ne les a pas à la bonne pointure. On se rabat sur une autre paire par défaut et là on ne comprend plus rien. Le 25 est 10 fois trop grand, le 24 on dirait aussi. On essaie le 23 (en se disant que peut-être ça ne taille pas pareil au Chili) et la vendeuse nous dit que c'est ça qu'il lui faut. Mais Arthur nous dit qu'elles sont trop petites. On réessaie le 24, ça nous semble un peu grand mais c'est peut-être mieux. La vendeuse nous dit que c'est mieux le 24... Quand on dit qu'il y a une grande marge entre ses orteils et le bout de la chaussure elle dit qu'il faut 23... Bon je vous passe tous les rebondissements. Au final il a des chaussures en 24 mais on n'est pas certains d'avoir fait le meilleur choix... On ne pensait pas qu'une des premières choses qu'il nous manquerait de France serait le mesure pieds des magasins de chaussures !

Les autres jours nous avons vu :

- le volcan Villarica

Ben s'est lancé à l'ascension (interdite aux moins de 12 ans) de ce volcan enneigé mais encore actif. Je lui laisse la plume :

Rdv à 6h30 chez aguaventura, une agence créée par des français, tenue par des français et avec des guides ... Chiliens mais qui parlent très bien ... anglais. Bref un check à la météo c'est OK, je prépare mon sac et en voiture. Arrivée au pied des pistes, pas de télésiège il faudra grimper un plus aujourd'hui. En tout l'ascension fait 1650 mètres, nous partons de +1200 pour arriver au cratère à +2847, il ne fait pas froid, pas de vent non plus mais quelques nuages. On voit le sommet, c'est bon on se lance. Très vite il fait chaud, le rythme est bon et je fais la connaissance de 2 couples de français. Ensuite ça se corse, on distance quelques personnes et le groupe se scinde en 2. On sort les piolets et c'est parti pour les choses sérieuses : la neige alors un peu molle se durcit et j'ai l'impression de grimper un escalier qui n'en finit pas. Plusieurs pauses dont une à +2000 où notre guide nous montre les vestiges d'un télésiège détruit par l'éruption de 1971. Pour rappel la dernière éruption a eu lieu en 2015. Et c'est reparti, les genoux souffrent nous n'avons pas randonné sérieusement depuis presque 1 mois. Au bout d'un moment nous approchons d'une arête et un bruit sourd parvient à mes oreilles, le volcan ??? Non en fait c'est le vent et lorsque nous passons de l'autre coté de l'arête c'est la claque !! D'après le guide le vent souffle à 80km/h et nous fouette le visage, il est glacial mais il reste encore 500 mètres d'ascension peut être. Bientôt nous traversons des murs de glace et avec ce vent je perds quelque fois l'équilibre. Je franchirai quelques marches à genoux. En tout cas ça va beaucoup mieux, j'ai tellement mal au visage avec ce vent que j'oublie que mes jambes peinent à me porter. Le sommet se rapproche, je peux sentir la fumée. Et puis ça y est, on y est, victoire !!! Beaucoup d'émotions à l'arrivée après un effort tel que celui la. Compte tenu du fait que je n'avais jamais fait ce genre de chose et que je n'ai pas vraiment fait de sport depuis un mois, c'est une grande satisfaction. Malheureusement nous ne verrons pas l'intérieur du cratère car il y a trop de vent et ça serait dangereux de s'approcher. Le ciel est totalement bleu et la vue est magnifique mais pas le temps de s'éterniser il faut redescendre. Nous avons mis 5h pour monter, il nous en faudra à peine 1 pour redescendre. Nous descendons quelques mètres en contrebas pour nous abriter et nous équiper car la descente se fera en luge c'est quand même beaucoup plus fun !!! Un bon gros casse croûte plus tard, et plus d'une heure après nous, le second groupe est redescendu on peut rentrer à l'agence pour prendre l'apero.

- Pucón et sa campagne

C'est le printemps ici, du coup les arbres sont en fleurs et c'est très joli. Pucón est aussi situé près d'un lac qui nous a moins plu que celui de Llanquihue car il est plus encastré. Le village est sympa, quadrillé de rues perpendiculaires et de jolies maisons, certaines en bois.


- Los Pozones

Il y a plein de sources d'eau chaude dans la région. Les plus réputées sont celles de Geometricas mais comme elles sont un peu loin de Pucón et plutôt chères, nous sommes allés à celles de Pozones. Nous avons été agréablement surpris, il y a 5 bassins aux eaux de différentes températures (certains tellement chauds que c'était difficile d'y entrer!) qui longent un large torrent. Nous étions presque seuls (nous avons croisé en tout 5 personnes...), c'était un très bon moment.

- Parc national Huerquehue

Les guides le qualifient de plus beau parc de la région mais nous avons été déçus. Il faut dire que la neige bloquant une partie du sentier on n'a pas tout vu et peut-être que le mieux était à la fin... Dans notre cas, la randonnée a duré 7h dont une grande partie dans la neige et la boue, ce qui rendait le sentier très très glissant. C'était épuisant physiquement et nerveusement par peur de tomber et comme nous étions toujours sous le couvert des arbres nous ne voyions pas grand chose, hormis deux (belles) cascades (tout de même) ! De plus, Arthur devait être quasiment tout le temps dans le porte bébé ce qui n'était pas chouette pour lui. Et dernière chose, il y avait en même temps que nous 2 bus de collégiens qui faisaient un boucan pas possible tout le long de l'ascension. Autant pour la sérénité de la montagne...

Nous avions comme objectif d'arriver au Lago Cerro, "muy lindo" d'après des gens que l'on croisait et qui ne nous a finalement pas emballés. C'est la faute au Canada ça ! Après ses magnifiques lacs turquoises entourés de montagnes enneigées, on est devenus très exigeants en matière de lacs de montagne !

Voici tout de même quelques photos, on n'est pas montés pour rien 😉

Ojos et Lago de Caburgua

Los Ojos de Caburgua est un coin très charmant, un bassin d'eau translucide dans lequel coulent 4 cascades. Le site est entouré d'arbres, d'un ruisseau et d'une grande pelouse, c'est très agréable.

Le lac de Caburgua par contre est assez quelconque même si encore une fois nous l'avons vu par temps couvert ce qui ne faisait peut-etre pas ressortir toutes ces couleurs.


Ajouter photos Arthur et bateau


Au final, cette région bien que mignonne n'est pour nous pas incontournable. On se dit qu'on aurait pu consacrer moins de temps à cet endroit. Il y a peu de randonnées accessibles pour des petits marcheurs ce qui ne nous a pas permis de découvrir vraiment la nature, la météo n'etait pas très clémente (vu comme c'est vert je pense que la pluie doit être souvent présente) et finalement ça ressemble un peu à chez nous.

Nous poursuivons maintenant notre découverte du Chili en descendant plus au sud jusqu'à Punta Arenas et Puerto Natales en Patagonie. La vue depuis l'avion est sympa :

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Publié le 13 septembre 2019

De Torres del Paine à la péninsule Valdes en passant par Punta Arenas, Ushuaia et le le Perito Moreno.

Punta Arenas

Notre itinéraire en Patagonie a débuté par Punta Arenas qui nous a accueilli sous des trombes d'eau. De cette ville, nous n'avons donc pas vu grand chose mais tout de même se trouver face au détroit de Magellan c'est quelque chose !

Pour se mettre dans la peau de ces hommes qui en faisant le tour du monde en bateau ont découvert ce détroit, nous avons visité le musée Nao Victoria de Magallanes. Ce musée en plein air présente des reconstitutions de bateaux dont le plus célèbre est celui de Magellan. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'était pas de tout confort de naviguer ! Les hommes dormaient dans des hamacs suspendus dans l'entrepont, sans lumière et dans une humidité permanente. Faire la visite un jour de pluie nous a permis de bien nous rendre compte de ce dernier point. Le bateau prenant l'eau, 2 marins (à tour de rôle) devaient écoper continuellement. Bref, il fallait être sacrément courageux pour entreprendre un tel voyage, surtout en ne sachant pas ce que le trajet réservait. Heureusement qu'ils ne s'étaient pas trompés et que la Terre est vraiment ronde ! (A ce propos, si vous doutez de la rotondité de la Terre, allez faire un tour sur le site de flat earth society, vous y trouverez des copains ! C'est une société qui regroupe des gens persuadés que la Terre est en réalité plate et que tout le reste n'est que complot...).

Nous voulions aussi aller voir les pingouins sur l'île de Magdalena mais avec cette magnifique météo toutes les sorties étaient annulées. Et... je ne voudrais pas vous spolier la fin de l'histoire mais on les a vus quand même 😀

Du coup, nous avons surtout profité de l'hospitalité, de la gentillesse et du super petit dej de nos hôtes : Zenobia et Pedro. Arthur a même eu une petite voiture rouge en cadeau (comme il avait eu une peluche écureuil de la part de nos hôtes de San Francisco).

Puerto Natales et Torres del Paine

Énorme coup de coeur pour cette étape. Puerto Natales est une jolie petite ville cernée de montagnes au bord d'un bras de l'océan pacifique. Nos hôtes, Alvaro et Nancy, étaient très serviables et discutaient beaucoup ce qui ne gâchait rien. On est arrivés pendant une coupure générale d'eau qui a duré 2 jours, c'était une expérience ! Nous étions obligés de boire du vin rouge lors des repas... enfin sauf Arthur quand même...

Vues depuis Puerto Natales

Mais l'intérêt principal reste le parc Torres del Paine qui se situe à 1h30/2h de Puerto Natales. Pour être logé plus près, la seule solution est de loger dans le parc. Ça a l'air magnifique mais c'est cher !

Le premier jour (jour de mon anniversaire 😊) nous avons sillonné en voiture la partie sud. Une route magnifique bordée de lacs surplombés de montagnes déchiquetées et aux sommets enneigés. Nous l'avons suivie jusqu'au lac et au glacier Grey qui nous ont ravis. Le lac est d'un joli bleu et de multiples bouts de glacier y flottent. Ces "icebergs" ont des formes étonnantes et sont d'une pureté éclatante allant du blanc au bleu glacier (!). Nous en avons vu certains s'effondrer et c'était un spectacle incroyable. Au loin, nous apercevions le glacier qui semblait impressionnant. Il était possible de s'en approcher en bateau mais comme nous allons ensuite au Perito Moreno, on a choisi d'économiser sur cette sortie. Arthur qui adore manger des glaçons était au comble du bonheur...

En bord de route
Le lac Grey et le glacier tout au fond

Le deuxième jour nous sommes partis à l'assaut des Torres (des pics dans la montagne qui ont donné le nom au parc) en suivant la randonnée de Base de las Torres.

La route qui y mène est magnifique, les Torres se devinent au loin pleines de promesses.

Les voilà !

En route et en marchant, nous croisons des Guanacos, sorte de lama sauvage, des lièvres énormes, de magnifiques oies de Patagonie qui se promènent tout le temps en couple, une moufette, d'innombrables oiseaux (pivert...)...

C'était la plus longue randonnée que nous ayons jamais faite, 18 km AR, 9h de marche, 1h de pause et beaucoup beaucoup de dénivelé ! Le sentier monte, monte puis... redescend tout en bas ! Et rebelote à 2 ou 3 reprises. Du coup le dénivelé annoncé à plus 700 m environ était bien plus important. Sur la fin, la montée se fait dans les pierres d'un torrent sur une pente très... pentue. Ça glisse, c'est difficile et Arthur est condamné à rester dans le porte bébé ce qui n'est pas très rigolo pour lui.

Mais heureusement le trajet est joli et varié tout le long, on souffre mais on admire. Et le spectacle à l'arrivée nous récompense de ces efforts (qui sont pourtant loin d'être finis, le retour étant autant, voire plus difficile que l'aller, Aie les genoux !). Il est apparemment très rare de voir les Torres dégagées, le ciel étant souvent nuageux. On fait donc partie des chanceux !

Grosse perte toutefois durant cette randonnée : le doudou d'Arthur... Il est tombé pendant qu'Arthur dormait à l'aller et nous ne l'avons pas retrouvé. Arthur était très triste, aussi quand il a retrouvé le deuxième exemplaire dans la voiture nous lui avons laissé croire que c'était le même. Il l'a serré fort dans ses bras en lui disant "tu m'as manqué doudou, j'ai eu peur, je t'aime" à plusieurs reprises. Et régulièrement, il nous demandait si on avait eu peur nous aussi. En tout cas, maintenant c'est la pression il ne faut pas perdre le doudou restant ! A partir de maintenant, doudou sera attaché lors de ses séjours dans le porte bébé.

Nous arrivons au logement à minuit passé, accueillis par Nancy et Alvaro qui inquiets nous attendaient.

Base de las Torres

Le troisième jour, on y va doucement. Nous sillonnons à nouveau la route du parc via l'entrée sud mais cette fois nous bifurquons avant le lac grey. La route est belle également mais tout de même moins que celle du premier jour. Nous longeons d'autres lacs, d'autres montagnes, et de jolies cascades.

C'est par bus que nous quittons Puerto Natales (et le Chili) pour nous rendre à El Calafate en Argentine. Première fois que nous traversons une frontière par voie de terre (hors Europe bien sûr), c'était un peu long. Le Chili a accepté de nous laisser sortir en 10 minutes mais l'Argentine a mis 45 minutes à nous accepter.

El Calafate et le Perito Moreno

El Calafate est une petite bourgade sur les rives du Lago Argentino, mignonne mais dont le principal intérêt est sa proximité avec le Perito Moreno. Ben rêvait d'y aller depuis qu'il l'avait vu dans Pékin Express et effectivement ça valait le détour. Le glacier est immense, on peut s'en approcher et voir les blocs de glace tomber dans l'eau dans un grondement semblable au tonnerre. On pourrait croire que c'est un signe du réchauffement climatique mais en fait le Perito Moreno est un glacier qui croît de 2m par jour, d'où les chutes. Que dire de plus ? C'est beau, c'est bleu, immense et impressionnant. On adore !

Le Lago Argentino depuis El Calafate

Nous avions en plus un super hôte qui nous a fait découvrir le boeuf argentin et le maté, dans une petite maison avec vue sur le lac ! Nous nous y sommes beaucoup reposés pour octroyer un peu de temps à Arthur pour jouer, gambader à son rythme.

Ushuaia

Un avion (presque raté) plus tard, nous voici à Ushuaia, le lieu le plus "austral"... du monde ? Et non, seulement de l'Argentine... Tout naïfs que nous étions, nous nous sommes fiés les yeux fermés à leur surnom de "ville du bout du monde" (à combiner avec le train du bout du monde, l'ascenseur du bout du monde... ils surfent sur la vague du bout du monde !). Mais quelques Chiliens rencontrés au cours du voyage se sont chargés depuis de rétablir la vérité. A savoir que le plus au sud de l'Amérique c'est le Chili ! Si, si regardez sur une carte... En fait, Ushuaia est la ville la plus au sud dans le sens où pour être considérée comme une ville, une localité doit compter au moins 20 000 habitants. En suivant cette définition, il n'y a donc effectivement pas d'autres villes plus au sud. Mais si on cherche le lieu habité le plus au sud, alors on se trouve au Chili sur l'île de Navarino.

En bref, moi qui imaginait Ushuaia faisant face à l'océan, balayée par des vents venus d'Antartique, je me trompais lourdement (ce serait plutôt le cap Horn pour le coup j'imagine) et ainsi l'arrivée dans cette ville "du bout du monde" n'a pas eu l'effet "Waouh on est au bout du monde" attendu. On s'est aperçus aussi qu'Ushuaia est à peu près à la même latitude que Dublin (en inversé bien sûr), alors qu'on croyait être beaucoup plus près du pôle.

Toutefois, on nous avait dit que la ville n'était pas belle, mais nous elle nous a bien plu. La vue sur le canal de Beagle est vraiment sympa.

D'Ushuaia, nous avons fait une petite croisière sur le canal de Beagle pour aller voir des lions de mer, des cormorans, des manchots et le fameux phare des éclaireurs. La promenade était très sympa et surtout c'est la première fois qu'on voyait des manchots en liberté, c'était magique ! Il n'y en avait pas beaucoup car c'est la saison où ils couvent mais tout de même.. Les cormorans leur ressemblent beaucoup de loin, mais on les distingue vite au fait que eux savent voler.

Autre jour, autre activité : visite de la Terre de feu. Le nom m'évoquait une terre aride et sauvage, mais son nom ne vient en fait pas des caractéristiques de son paysage. Lorsque les conquistadors arrivèrent à Ushuaia, ils virent la fumée des nombreux feux de camp allumés par les natifs un peu partout dans les montagnes et appelèrent alors cet endroit "Tierra del fuego". Pas d'environnement extrême du coup, et finalement, on a trouvé la Terre de feu plutôt commune, mignonne mais sans surprise. Il y a toutefois plusieurs promenades sympas à faire, faciles et variées. Nous sommes arrivés au bout de la route 3 dont le début se trouve en Alaska !

Des castors ont été introduits par l'homme et font maintenant des ravages dans les forêts. Ci-dessous une hutte de castors et une forêt ravagée par leur passage.

Pour terminer notre découverte de la Patagonie, nous poursuivons notre route jusqu'à Puerto Madryn et la péninsule Valdes, célèbre pour sa nombreuse faune marine. Et nous n'avons pas été déçus.

Tout d'abord, nous avons vu de très près une baleine et son baleineau. A croire qu'ils venaient exprès près du bateau. Ils étaient majestueux, immenses, beaux, tranquilles. Selon Arthur : "on dirait des hippopotames". Premières baleines pour nous 3, on est très émus.

Le bébé (baleine s'entend...) a sauté une fois mais je ne tenais pas l'appareil photo... 😐

Ensuite, nous avons pu observer d'innombrables lions de mer, éléphants de mer et de nouveau des pingouins de Magallanes.

Pour ce qui est des lions et éléphants de mer, on les a beaucoup mieux vus sur le Pier 39 de San Francisco et sur Océan Road en Californie (oui oui on fait les difficiles !). Ici ils sont loin et moins nombreux et en plus c'est payant.

Par contre, le paysage est magnifique, ils ont l'air royalement installés. C'est un bonheur de les voir dans un milieu tel que celui la.

Voir les pinguinos de Magallanes (qui sont à priori des manchots en français) était encore une fois incroyable. Plus incroyable même qu'à Ushuaia puisqu'ils étaient tout près. On les a vus dans leurs nids, en train de se nettoyer les plumes, étendus sur la plage, dans l'eau... C'était magique. Seul regret : selon le guide, les petits sont en train de naître cette semaine mais nous n'avons vu aucune naissance, ni aucun bébé.

Par contre, on a raté les orques. Mais sachant qu'ils viennent près des plages pour manger les bébés lions et éléphants de mer (voire même des baleineaux), je ne suis pas sûre que j'avais envie de voir ce spectacle.

La péninsule Valdes est vraiment un coin magnifique, sur sa côte mais aussi dans les terres où nous avons pu voir des Guanacos, des maras, un Nandu...

Toutefois c'est cher (160€ par personne) ce qui gâche un peu le plaisir, on a un peu l'impression d'être des vaches à lait... On a rencontré des français qui voyagent avec leur camping-car et je pense que c'est une très bonne solution. Ils ont pu dormir à Puerto Piramide (la petite ville d'où part le bateau pour les baleines, située dans le parc de la péninsule Valdes) sans y payer les logements hors de prix, ils étaient dans le parc donc l'entrée n'est à payer qu'une seule fois et pendant la nuit ils ont été bercés par le chant des baleines ! Leur fils a vu un orque et aux dires de toute la famille ils avaient plein de baleines au pied de la falaise où ils se garaient pour la nuit.

L'Argentine de manière générale nous paraît être un pays onéreux. Mais il paraît que ça va mieux dans le Nord et nous allons le vérifier bientôt. Demain départ pour Buenos Aires en 20h de bus puis direction la Pampa, près de San Antonio de Areco.

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Publié le 13 septembre 2019

Après avoir vu les baleines de la péninsule Valdez, nous avons pris un bus de nuit pour rallier Buenos Aires. 20h de trajet dans des sièges vraiment très confortables, par contre les employés d'Andesmar avaient l'air de croire qu'ils transportaient du bétail, ce qui était vraiment désagréable.

San Antonio de Areco

Arrivés à Buenos Aires, nous avons immédiatement pris un autre bus (2h cette fois-ci) pour rallier la ville de San Antonio de Areco, dans la pampa. Lorsque nous avions dit aux Argentins croisés en cours de route que nous voulions aller dans la pampa, tous unanimement nous ont demandé "pourquoi"? Selon eux, il n'y a rien à y voir et à y faire et ils nous conseillaient plutôt des plages à proximité de BA. Mais justement nous voulions aller dans la pampa pour faire RIEN ! Des vacances en voyage quoi, sans rien à planifier, avec du temps libre à volonté pour Arthur, du temps pour être ensemble simplement... Et puis nous avons regardé les plages qu'ils nous recommandaient et toutes avaient l'air bordées de grands immeubles, ultra urbanisées... ce qui ne nous attirait pas. Nous avons donc continué dans notre idée et ... grand bien nous en a pris ! Nous voulions loger dans une estancia pour être vraiment en pleine campagne, entourés de chevaux et dans une maison pleine de charme et de cachet. Après de nombreuses heures de recherche (les estancias qui logent ne sont pas légions, certaines sont très chères et beaucoup étaient déjà complètes), nous avons trouvé El Raucho Eco Guest House. Ce n'est plus une estancia puisqu'on n'y travaille plus mais ça en fut une. La maison date de 1870 et a été retapée par Mercedes (la maison appartenait à son père) et Mattéo, son mari Italien et c'est une merveille ! Une photo sera plus parlante que des mots :

Elle est de plus très écologique puisque l'électricité et l'eau chaude sont fournies par des panneaux solaires et il y a une pompe à eau qui fonctionne grace au vent. Pour y arriver, il faut prendre un chemin de terre pendant 10km ce qui nous amène vraiment en plein milieu d'une nature immense et belle.

Au programme de ces quelques jours (trop courts !), de la lecture, du grand air, un feu de cheminée, des petits plats (cuisinés par Mattéo) délicieux, un barbecue argentin, une promenade à cheval (pendant laquelle Arthur a dit 7 ou 8 fois "c'est trop bien"), des jeux, la tranquillité... Et le must dans tout ça, c'est l'ambiance et les gens qu'on y a rencontré. Mercedes et Mattéo pour commencer sont adorables mais les autres guests également. Nous avons passé d'excellents moments avec un couple et une famille Argentins, ainsi qu'avec une famille Argentino-Bresilienne-Mexicaine qui vit au Canada (si si !) : Lo, Marcelo et Derek qui sont eux aussi en train de faire le tour du monde et qu'on espère bien revoir ! L'espagnol et l'anglais se mélangeaient dans une incroyable bonne humeur, c'était des moments inoubliables. Arthur a beaucoup joué avec Derek qui a 3 ans et ça faisait vraiment plaisir de le voir jouer avec un autre enfant. Il a tellement apprécié que depuis dès qu'il voit un autre enfant il tente d'entrer en contact.

Bref vous l'aurez deviné, le départ a été difficile. On y serait bien restés plus longtemps ! On envie les Porteños qui peuvent aller y passer un week-end quand ils veulent !

Chutes d'Iguazu

Départ vers un tout autre décor : les chutes d'Iguazu situées tout au nord de l'Argentine à la croisée des frontières avec le Brésil et le Paraguay. On savait que c'était des grandes chutes mais quel choc en les voyant ! Elles sont vraiment immenses et puissantes. Tellement étendues qu'on ne peut pas voir l'ensemble des chutes d'un seul coup d'oeil (sauf depuis les airs). Nous avons commencé par les visiter du côté Argentin qui permet de s'en approcher de près. Il y a 3 sentiers à suivre (et un petit train!) pour voir les chutes d'en haut, d'en bas... Le tout au milieu de la jungle ce qui rend la promenade très agréable. Nous avons pu voir tout un tas d'animaux : des coatis, des papillons énormes, une espèce de cochon dont je ne connais pas le nom français, un toucan, des iguanes... Les vues sur les cascades sont chouettes surtout quand on s'y approche de tellement près qu'on en sort trempés. La puissance de la chute vue de près est bluffante. Au cours de cette journée, nous avons rencontré une autre famille française qui voyage en camping car : Camille, Benoit, Charlie et Gaspard. Le soir, de retour à Iguazu nous sommes allés avec eux rencontrer une troisième famille : un ptit pneu plus loin qui termine son voyage bientôt après 1 an 1/2 sur les routes de l'Amérique en camping car.

Encore une fois Arthur a pu bien s'amuser avec d'autres enfants, et de notre côté on a pu bien discuter.

Le summum de la visite était face à la Garganta del diablo. Une gorge dans laquelle plein de cascades se déversent avec une telle puissance qu'on ne voit pas le fond. Il y a une brume constante. C'est impressionnant !

Le lendemain nous avons visité le côté brésilien que nous avons encore plus aimé. Nous sommes plus loin des chutes et du coup on les voit mieux, on a un meilleur aperçu de leur grandeur. Et la fin du sentier nous permet d'approcher de la Garganta del diablo (de l'autre côté du coup) et c'est une sacrée expérience. On en ressort comme d'une douche tellement on passe près des cascades, on a l'impression de vivre les chutes !

A cette occasion, nous avons aussi été victime d'un vol crapuleux mené par un coati agressif. Il nous a piqué une pomme dans le sac à dos !

Sur les conseils d'Érik notre hôte, nous sommes également allés au Parque de los aves mais nous avons été déçus pensant trouver un parc avec des oiseaux en liberté, ce n'était en fait qu'un zoo. Il y a de beaux spécimens mais le fait qu'ils soient enfermés gâche un peu la visite.

Buenos Aires

Nous terminons l'Argentine par la découverte de sa capitale. Ne voulant pas passer trop de temps en ville nous n'avions prévu que 2 jours et on a trouvé que c'était suffisant pour voir ce qui nous intéressait. Bien sûr nous avons probablement raté plein de choses et en particulier nous n'avons pas dansé le tango jusqu'au bout de la nuit. Un petit quelque chose nous en empêchait... La ville est mignonne, très européenne avec de grands avenues, des bâtiments style haussmanien mais aussi très colorée avec le caminito du quartier de la Boca, typique dans le quartier de San Telmo et pleine de parcs et d'arbres aux fleurs violettes. Ce ne sera pas une révélation (sauf pour la librairie El Ateneo située dans un ancien théâtre) mais c'était une visite agréable.

Et voilà c'est la fin de l'Argentine et de l'Amérique du Sud. Nous nous envolons maintenant pour le Mexique !

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Publié le 13 septembre 2019

Après avoir arpenté l'Amérique du Sud, nous avons décidé de faire une pause au Mexique. Presque deux semaines sans changer d'endroit, avec des plages à proximité et une piscine dans la résidence. Cela nous a permis de ralentir un peu le rythme et ainsi de souffler niveau préparation/réservation/comparaison/recherche de logements, transports, visites, courses... Prendre aussi plus de temps pour juste être ensemble, pour qu'Arthur puisse jouer sans contrainte, dormir à volonté... Et ça fait du bien !

L'arrivée à Cancun a été hard. Nous avons commencé par une nuit dans l'aéroport de Buenos Aires (blanche pour nous, très bonne pour Arthur) car l'enregistrement de notre avion était à 4h du matin et l'aéroport est loin du centre ville. Ça nous a en plus permis d'économiser une nuit d'hôtel. Nous n'avons pas été déçus de notre choix car la "nuit" est très vite passée entre le long trajet en bus pour arriver à l'aéroport, la recherche d'une place pour dormir et un bon livre. Ensuite nous avons enchaîné avec deux vols et une escale à Lima. Arrivés à l'aéroport de Cancun, nous nous rejouissions de n'avoir plus qu'1heure 30 de route jusqu'à notre logement mais c'était sans compter la (mauvaise) surprise qui nous attendait chez Alamo, le loueur de voiture. La voiture était réservée depuis plus de 2 mois à 13€ pour 14 jours. Super tarif... Sauf que le loueur nous annonce qu'il faut ajouter les assurances. Jusque là normal, ça a été le cas dans quasi tous les pays mais ce qui change ici c'est le prix... De 13€, la location passait à ... 650 € !!! Après discussion, on se dit que ce n'est pas possible et on annule la resa (sans frais heureusement). La propriétaire du Airbnb louait également des voitures (pour 250 $), nous décidons donc de louer avec elle. Mais encore fallait-il trouver comment arriver jusqu'à chez elle. Il était 19h (21h heure Argentine et donc heure ressentie pour nous), après 1 nuit blanche, des d'heures d'avion et un personnel pas très sympathique à l'arrivée, l'idée de retourner à l'aéroport, trouver puis attendre un bus qui nous amènerait jusqu'à Playa del Carmen, trouver un taxi jusqu'au logement... Ça m'a achevée. Heureusement qu'Arthur me disait "ça va bien se passer maman" 😉 Bref, nous avons finalement loué la voiture chez Alamo pour 1 jour le temps d'aller jusqu'au logement et le lendemain Ben est allé la rapporter.

L'accueil de Dana nous a tout de suite réconfortés, elle nous a donné quelques provisions pour le repas du soir et un super descriptif de la région sans lequel nous ne savons pas comment nous aurions fait ! Car nous pensions pouvoir aller indifféremment sur n'importe quelle plage du littoral de la Riviera Maya alors qu'elles sont presque toutes privées. A dire vrai, nous n'avons trouvé une plage publique qu'à Tulum Nord (mais il paraît qu'il y en a aussi à Playa del Carmen où nous ne sommes pas allés). Entre celles qui ne sont accessibles qu'à condition de manger au restaurant sur la plage, celles qui sont "publiques" mais avec un parking payant obligatoire, celles dont l'entrée est payante, celles qui sont des réserves et demandent une donation... Difficile de s'y retrouver. Il y a en plus pas mal d'arnaques par ici : rendu de monnaie, billets déchirés, trafic des pompes à essence, faire croire que prendre un guide payant est obligatoire pour aller voir les tortues d'Akumal (à décliner en "prendre un gilet de sauvetage, du matériel de snorkeling...)... On se fait constamment interpeler, avec le sourire et des "holà amigos", mais après tout ça, difficile de croire que c'est dans un but autre que nous soutirer de l'argent... Malheureusement cela nous aura peut-être empêché de faire de belles rencontres.

C'était assez effrayant au début et très déplaisant, on a l'impression de n'être que des pompes à fric. Ce qu'on est probablement pour certains... Bref, les conseils de Dana nous ont été très utiles et nous ont beaucoup rassurés.

On s'est dit que les plages nous réconcilieraient avec cette région du Mexique et finalement... Pas tout à fait ! On s'attendait à des plages paradisiaques aux eaux turquoises et à quelques exceptions près, on a trouvé des plages bordées d'hôtels, des eaux bleues mais pas turquoises, et beaucoup de monde. Par contre, je dois reconnaître que le sable était particulièrement blanc et fin, un régal pour les yeux et pour les pieds ! Alors c'était une parenthèse sympa, qu'on a finalement appréciée mais ce ne sera pas un coup de coeur et ce n'était pas à la hauteur de ce que l'on croyait. Il faut dire aussi qu'on s'est cantonnés à la côte entre Playa et Tulum car on ne voulait pas faire beaucoup de route, peut-être faut-il pousser un peu plus pour découvrir les merveilles du Yucatan.

Ou peut-être qu'on n'a pas commencé notre découverte du Mexique par le bon bout.

Voici les photos en vrac des diverses plages où nous sommes allés : Chamico, Tulum Nord (Santa Fe) et Sud, Akumal Bay, Xpu-ha, Xcacel beach (notre préférée, pas d'hôtel, des palmiers, la jungle et une cenote)...

Avec tout de même de supers siestes sur la plage...

Nous sommes aussi allés voir les ruines mayas de Coba où se situe la plus haute pyramide du Yucatan. C'était génial !

Un petit Maya

L'anneau que l'on peut voir sur la 3ème photo servait à jouer à la pelote. Deux équipes s'affrontaient, l'objectif étant d'être la première à faire passer la pelote dans l'anneau. Pour cela, ils ne pouvaient toucher la balle qu'avec les genoux, le torse et les coudes. Pas facile facile... On estime aujourd'hui que les parties devaient durer plusieurs jours. A la fin l'une des deux équipes était décapitée en sacrifice... l'équipe gagnante ! C'était un honneur d'être sacrifié car la croyance voulait qu'un homme sacrifié se réincarne en un être supérieur.

Les pyramides de pierre sont complètement pleines à l'intérieur, et il peut y avoir une habitation tout en haut. Pour construire la plus haute pyramide de Coba ils ont mis environ 350 ans. Les logements en pierre étaient réservés à la classe supérieure, tandis que la classe inférieure vivait dans les huttes telles qu'on peut en voir sur la première photo.

Nous avons pu grimper tout en haut de la pyramide mais l'un après l'autre et sans Arthur après que le guide nous ait parlé des morts qu'il y a tous les ans lors de cette ascension. Rassurant non !? Il semble d'ailleurs que l'ascension ne soit plus possible très longtemps. En tout cas, ça en valait la peine, la vue d'en haut est spectaculaire, on domine les environs et durant la montée des marches, on peut aisément s'imaginer être un Maya. 😉

Le plus drôle de la journée ce fut quand même quand nous avons croisé un monsieur avec barbe blanche, cheveux longs et chemise à fleurs et qu'Arthur a crié : " C'est le père Noël" !

Ce fut une belle journée en immersion dans le passé qui m'a donné envie d'en savoir plus sur ce peuple.

Ben a également fait une plongée dans une cenote (qui s'appelle "Dos Ojos") et il a beaucoup aimé. Il a eu l'impression de visiter le gouffre de Padirac mais sous l'eau.

C'est sur cette note que nous finissons le Mexique pour nous envoler vers le Costa Rica où nous retrouverons ma famille !

J'avais oublié de parler de notre voisin à la piscine...
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Publié le 13 septembre 2019

Nous revoila après une étape de plus d'un mois au Costa Rica. C'est dans ce pays que mes parents puis mon frère et sa chérie sont venus. Nous leur avions confié l'itinéraire à faire pour que leurs vacances soient le plus conformes possibles à leurs souhaits et nous avons principalement découvert le sud et l'ouest du pays.

Suite à l'annulation de notre vol Cancun-San José le 12 décembre, nous avons pris un vol le 11 décembre et décidé de ne rien dire à mes parents pour leur faire une surprise (à la base ils étaient censés arriver 1h avant nous). Eux, de leur côté, ont décidé de nous faire la surprise de nous attendre dans la zone internationale (dans laquelle nous n'avions du coup pas le droit d'entrer). Résultat, nous avons attendu 2h chacun de notre côté... Heureusement qu'une employée de l'aéroport a accepté de partir à leur recherche munie d'une photo d'eux et de la pancarte "Mamie et papi", les a trouvés et nous les a amenés.

Après ces péripéties, nous avons pris le chemin de Parrita, une ville près du parc de Manuel Antonio.

Le logement était incroyable, une villa littéralement sur la plage, une plage immense et déserte, bordée par des cocotiers. Miguel qui s'occupait de la maison nous a fait goûter des pipas (les noix de coco à boire) et des noix de coco à manger qu'il est allé ramasser en grimpant pieds nus avec sa machette tout en haut du cocotier. Impressionnant !

De là, nous avons visité le parc de Manuel Antonio, l'un des plus célèbres du Costa Rica. Nous y avons vu de magnifiques plages, de jolis points de vue en hauteur, des paresseux, des oiseaux, des capucins (dont un adorable qui a essayé de nous voler notre pique-nique et qui a fait une tête de "oups je suis pris la main dans le sac" quand nous l'avons chassé), des singes hurleurs, un raton laveur, des coatis, un agouti, des crabes bleus et rouges... Une balade bien sympa, tranquille mais assez fréquentée (surtout en week-end comme l'ont testé Flo et Ophélie qui y sont allés à leur tour quelques jours plus tard).

Jumelles indispensables pour notre petit aventurier...

Et nous avons fini la journée sur la plage de Quepos.

Le voyage se poursuit à Playa del Coco sur la côte pacifique, où nous avons passé quelques jours à la plage.

Avec une belle cabane pour la sieste d'Arthur

En chemin, nous nous étions arrêtés sur le pont des crocodiles du Rio Tarcoles où comme son nom l'indique nous avons vus des crocodiles, énormes !

En 2014, un Nicaraguayen saoul a décidé d'aller nager dans ce fleuve. En moins de 30 secondes, il avait disparu tiré dans l'eau par plusieurs crocodiles. Quelques jours après, son crâne a été retrouvé mais rien d'autre...

L'étape suivante nous amène au parc du volcan Rincon de la Vieja à travers une balade super sympa autour de flaques de boue bouillonnantes et d'émanations de soufre dans un paysage volcanique.

Nous y avons rencontré un arbre étonnant : le ficus constrictor. Il "naît" au sommet d'un autre arbre puis il s'enroule autour de lui pour descendre jusqu'à la terre et s'enraciner. Une fois enraciné, il étouffe le premier arbre et le tue. Et c'est pourquoi l'intérieur d'un ficus est creux (voir photo d'Arthur avec son papi).

Depuis l'entrée Las Paillas, il y a deux sentiers accessibles pour le même prix. Nous n'avons pas eu le temps de faire les deux, je vous conseille donc d'y arriver le matin pour pouvoir profiter.

Nous poursuivons avec La Fortuna, dans le centre Nord du pays près du volcan Arenal.

De là, nous sommes allés dans des sources d'eau chaude qui se sont terminées par une sacrée pluie tropicale. Nous avons visité une finca de café et de chocolat dans laquelle nous avons dégusté un chocolat chaud délicieux aux graines de cacao tout juste pilées, et appris plein de choses sur la culture du café et du cacao, sur les herbes médicinales et sur la vie des Ticos. Nous avons fait la randonnée 1968 autour du volcan Arenal qui tient son nom de la date de début de la dernière éruption (qui a duré de 1968 à 2010) dans une belle végétation tropicale. Et nous avons vu la cascade de La Fortuna, petite déception : elle est chère et pas spécialement spectaculaire.

Le lac Arenal, vu sur la route

Maintenant, nous filons vers San José pour récupérer Flo et Ophélie et aller tous ensemble sur la péninsule d'Osa près du parc du Corcovado.

Et là, l'aventure commence ! N'ayant qu'une voiture, nous nous scindons en 2 groupes. Flo et Ophélie prennent le bus jusqu'à Sierpe puis le ferry jusqu'à Bahia Drake (qui offre de magnifiques vues de la mangrove puis de l'océan) tandis que nous y allons en voiture. La route est en terre et en pierre, et nous traversons pas moins de 8 rivières. Notre vitesse moyenne est de 30km/h. C'est long, ça secoue mais qu'est ce que c'est beau !

Notre logement est situé à 30 minutes en voiture de Bahia Drake. Nous y allons de nuit, à 7 dans la voiture. Lors du passage de deux rivières, papa et Flo descendent pour vérifier la profondeur de l'eau et chacun d'entre nous se demande s'il y a des crocodiles...Enfin, nous arrivons au logement, une cabane en bois située dans un complexe d'une trentaine de logements dans la jungle près de la plage. Dans les arbres, se trouvent des singes, des aras rouges, des oiseaux... Au sol des crapauds, des grenouilles... Au cours de ces quelques jours, nous avons alterné plages et balades. Ben, papa, Flo et Ophélie sont allés dans le parc du Corcovado et y ont vu des singes araignées, des capucins, des singes hurleurs, des singes "titi", des aras rouges, des toucans, des tapirs, des lézards Jésus Christ (qui courent tellement vite qu'ils réussissent à marcher sur l'eau), des pavons et plein d'autres oiseaux. Ce parc est faisable uniquement avec un guide et depuis Bahia Drake, il est accessible uniquement par bateau. Pour y accéder par la route, il faut loger à Puerto Jimenez.

C'est la fin de cet article, mais le séjour au Costa Rica n'est pas terminé, je vous raconterai la suite prochainement !

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Publié le 13 septembre 2019

Après avoir retraversé la péninsule d'Osa, nous prenons la direction d'Uvita où se trouve le parc Marino Ballena.

C'est d'ici que papa et maman s'en vont. Ils attrapent leur avion de justesse car leur bus n'était toujours pas passé 2h30 après l'heure prévue. Nous avons du insister pour qu'un autre bus accepte de les prendre... les aurevoir du coup sont très rapides !

Ce parc tient son nom de la présence de baleines dans ses eaux deux mois par an mais surtout de sa côte qui forme une remarquable queue de baleine vue du ciel.

Après avoir déjeuné dans un "Soda", un restaurant bon marché et qui propose principalement des casados, le plat typique ici : du riz, des haricots rouges, des platanos (grosses bananes) frites, salade, et une viande au choix (poulet, porc, boeuf), nous partons à l'assaut de ce parc marin. De premier abord, je ne suis pas ravie, les places à l'ombre sont envahies par pléthore de gens qui ont déménagé leur maison sur place. Mais heureusement en continuant le long de la plage, il y a un peu moins de monde. Pour nous, pas de baleine, ce n'était pas la saison mais nous avons fait du snorkeling le long de la queue dessinée par la côte et nous avons vu une multitude de poissons (ainsi qu'une tortue pour Ben) dans seulement quelques centimètres d'eau. Arthur s'est éclaté dans les vagues et a fait sa sieste dans une cabane fabriquée par son papa (ce qui est vite devenu une coutume pour les siestes sur la plage), il a lui aussi adoré sa journée.

Les jours suivants, nous sommes retournés près du parc de Manuel Antonio pour que Flo et Ophélie puissent le visiter à leur tour. Nous y étions en week-end, et il y avait vraiment beaucoup plus de monde qu'à notre précédent passage. Nous avons eu la "chance" de découvrir notre voiture fracturée un matin et certaines de nos affaires manquantes dont le sac à dos de jouets d'Arthur avec quelques uns des cadeaux de Noël reçus à peine 5 jours auparavant. Nous sommes un peu dégoûtés ! Durant les mois suivants, Arthur nous reparlera souvent de ces voleurs et de sa certitude que les policiers les attraperont et lui ramèneront ses jouets.

En remontant vers le Nord, nous avons fait une petite croisière sur le Rio Tarcoles pour voir des crocodiles, des oiseaux et la mangrove.

Nous nous dirigeons maintenant vers Monteverde, le froid et la pluie mais aussi de très beaux paysages. La différence de climat à quelques kilomètres près est impressionnante. Nous sortons de la voiture en short, tee-shirt et frigorifiés !

Durant ces quelques jours, Flo et Ophélie sont allés visiter la réserve de Curi Cancha où ils ont eu la chance de voir un Quetzal ! Ben et eux ont aussi visité une plantation de café : "le café de Monteverde".

Retour vers San José puisque Flo et Ophélie repartent bientôt. En chemin, nous nous promenons jusqu'aux chutes de Los Chorros, que nous apprécions beaucoup.

Initialement nous avions prévu d'aller visiter les cascades de la Paz, mais le tarif prohibitif ainsi que la présence d'animaux enfermés (dans des cages très petites semble t-il) nous en a dissuadé. En plus, nous avons pu voir la plus impressionnante des cascades gratuitement depuis la route et avec un meilleur point de vue !

Après avoir laissé Flo et Ophélie à l'aéroport, nous prenons la direction de la côte pacifique près de Tamarindo. Nous arrivons dans un coin isolé, dans une maison avec un grand jardin dans lequel se promènent des singes hurleurs, des iguanes, des salamandres, des oiseaux... En plus, nous sommes à deux pas d'une plage très peu fréquentée. Au programme de ces 10 jours, plages, sieste pour Arthur et préparation de la suite du voyage pour nous. Il était plus que nécessaire qu'on s'y remette !

Un jour, sur la plage de Tamarindo nous avons pu admirer des centaines de pélicans en nageant au milieu de millions de sardines qui nous "grignotaient les bouts de pieds" comme disait Arthur. C'était magique, on avait l'impression d'être invités à un banquet de pélicans. D'ailleurs, petite anecdote à ce propos : les pélicans sont appelés la "brigade aérienne" du Costa Rica. Il n'y a pas d'armée ici (l'argent est investi dans l'éducation, l'environnement...) et les troupes de pélicans volant en formation serrée ressemblent à s'y méprendre à une formation aérienne d'avions militaires.

Et enfin, pour conclure sur ce beau pays, je crois que ce qui nous aura le plus marqué est la beauté des couchers de soleil. Je ne sais pas s'il y a une explication météorologique ou autre mais c'est quelque chose !

Après 6 mois de voyage, ce pays sonne la fin de notre passage en Amérique. En bilan de cette partie hispanophone, nous sommes heureux de voir qu'Arthur a totalement intégré le principe d'une langue différente. Lorsque l'on croise des gens il leur dit "holà", il remercie par un "gracias". Encore tout à l'heure au restaurant, il a voulu aller demander des glaçons au serveur. Il s'est approché en lui disant "holà" ! Mais le serveur ne l'a pas entendu...

Bon maintenant il va falloir repasser à l'anglais. J'espère qu'il se rappelle encore du "hello" et du "thank you" !

Nous nous envolons maintenant vers le Pacifique et plus précisément vers Hawaii !

Nous ne pourrons finalement visiter Los Angeles car les billets d'avion pour y arriver plus tôt étaient bien plus chers. Nous serons obligés de revenir en Californie !