Carnet de voyage

1, 2, 3 partez !

33 étapes
74 commentaires
Sur ce blog, vous pourrez suivre les aventures autour du monde de notre petite famille.
Du 17 juillet 2017 au 17 juillet 2018
366 jours
Ce carnet de voyage est privé, ne le partagez pas sans l'autorisation de l'auteur.
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Dans un mois maintenant (que le temps passe vite !), nous décollons. La tristesse des séparations commence déjà à se faire sentir et nous profitons de chaque moment libre pour voir les proches et préparer le voyage, parce que mine de rien, il en reste des choses à faire ! Il n'y a qu'à regarder notre "To do list" aimantée sur le frigo (voir photo). Le travail semble bien superflu face à tout ça, et pourtant ce n'est pas encore terminé.

L'excitation et l'attente du départ sont eux-aussi de plus en plus forts et c'est donc plein d'émotions contradictoires que nous avançons. Si seulement voyage à long terme ne rimait pas avec être loin des proches 😦 , tout serait parfait !

Nous avons acheté les sacs à dos en étant optimistes. A savoir que nous avons pris des contenances plutôt petites pour un an de voyage à trois (70 l pour Ben, 50l pour Aurèle), surtout que l'un d'entre nous ne portera rien... Mais je ne citerai pas de nom... Et si vous pensez qu'un enfant voyage léger, détrompez-vous. Pensez aux couches, aux jouets, aux habits qui on ne sait comment se salissent plus vite, au doudou (en multiples exemplaires, précaution oblige !) ... et vous en conclurez vite qu'il voyage MOINS léger qu'un adulte.

Mais bon pas d'inquiétude, nous pouvons rapporter les sacs au magasin et les échanger contre des plus grands si besoin est. Ce que nous allons toutefois essayer d'éviter parce que n'oublions pas qu'il va falloir les porter ces sacs ! Remarque, le vendeur de chez Décat (pour ne pas les citer) a eu une idée lumineuse : les choses lourdes vont dans le sac de Ben et les légères dans le sac d'Aurèle (je vous laisse deviner qui est en train d'écrire... 😉 ).

Pour le moment, le clic-clac du bureau est la zone de rassemblement des affaires que nous emportons. Bien-sûr tout est loin d'y être, et peut-être que certaines des choses que vous voyez sur la photo ne pourront finalement pas être emmenées faute de place.

Du côté des choses faites ou en cours : nous avons réservé nos hébergements et nos transports jusqu'à fin août puisque les vacances scolaires nous contraignent à réserver à l'avance, les vaccins sont presque finis, les cartons ont commencé leur périple vers Marmande, les boulots sont au courant de notre départ, la crèche aussi et les divers achats de matériel, tenues, accessoires... sont en cours. Et bien-sûr, le blog est enfin créé !

Nous essaierons de donner des nouvelles le plus régulièrement possible, principalement en fonction de notre accès internet. N'hésitez pas à commenter, ça nous fera plaisir de vous lire en étant loin ! Let's go !

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Ça y est nous sommes partis ! Après le difficile passage des aurevoirs, nous avons pris l'avion à Toulouse lundi à 8h30 et nous sommes arrivés à New York 15 h plus tard après quelques péripéties notamment entendre le "last call for passengers to London Heathrow" alors que nous nous n'étions pas encore passés au contrôle des passeports, mes empreintes digitales qui posaient problème à l'entrée aux us, une poussette et des sacs dans un métro qui n'a pas d'ascenseur...

Le trajet a été long et plutôt fatiguant (comme tout vol long courrier je crois... A moins de voyager en première peut être 😉) mais Arthur a gardé sa bonne humeur tout le long du voyage ce qui nous a fait garder le sourire !


Infos pratiques : nous logions dans un Airbnb à Manhattan. Je voulais mettre le lien mais l'annonce est désactivée. Mais pour résumer, loger à Manhattan c'est pratique pour se déplacer assez rapidement dans toute la ville mais c'est cher (un peu moins de 200€ la nuit) et bruyant. Donc tout dépend de ce que vous avez prévu, si vous pensez partir toute la journée en balade ou rentrer pour une sieste par exemple. Brooklyn nous a semblé quand même très loin, avec pas mal de changements de métro et des rames pas très fréquentes.


Jour 1 : mardi 18 juillet


Décalage horaire oblige, nous nous sommes réveillés à 4h et vers 5h30 nous avons décidé d'entamer la journée (après tout nous sommes dans la ville qui ne dort jamais !) ce qui nous a permis de commencer avec une relative fraîcheur. Moi qui avait en tête les photos de New York sous la neige, je ne pensais pas que les étés y étaient si chauds... Je me suis aperçue que nous étions à la même latitude que le sud de l'Italie (si si vérifiez !) alors. .. ceci explique cela !


Nous avons fait une balade guidée de 2h dans Central Park, c'était joli mais nous pensions trouver plus de grandes pelouses sur lesquelles se prélasser. De ce que nous avons vu, nous suivions des chemins pavés et il y avait des barrières en bois qui empêchaient de passer sous les arbres. Mais nous sommes loin d'avoir vu tout le parc alors peut être sommes nous passés à côté.

Anecdote intéressante : le parc est entièrement artificiel (tout y a été planté par l'homme). Il a été créé à l'époque des migrations massives d'irlandais, d'italiens et d'allemands. Les riches d'alors ayant peur d'être envahis par ces nouveaux arrivants, ils ont préféré avoir de la verdure en voisinage.


En tout cas, c'était agréable d'être au calme après l'agitation de cette grande ville (dont nous profitons même la nuit...) et Arthur en a profité pour faire une petite sieste dans sa poussette.


Nous poursuivons tout à l'heure par le mémorial du 11 septembre et demain croisière autour de Manhattan et statue de la liberté ! Nous avons acheté le New York pass ce qui nous permet d'avoir accès à plein d'activités en faisant beaucoup d'économies (notamment pour la croisière que nous n'aurions probablement pas fait sans cela).


Alors à plus tard, nous repartons à l'assaut du métro new yorkais que nous allons finir par maîtriser ! Entre les rames qui ne s'arrêtent pas aux mêmes arrêts selon l'heure (de pointe ou non), le fait de devoir savoir si tu vas vers le nord, le sud, l'est ou l'ouest (histoire de prendre le métro dans le bon sens) etc. c'est sacrément compliqué ! Mais on en viendra à bout !




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Le voyage continue, nous sommes maintenant à Washington. Il est donc temps de faire le débrief sur Manhattan. Nous nous sommes habitués à la chaleur, au décalage horaire, au bruit, au métro... mais aussi à une ville très jolie et surtout très intéressante. Les débuts ont été un peu rudes, se remettre du décalage horaire avec un enfant dans une ville comme New York n'était peut-être pas le plus judicieux (personnellement je rêvais alors d'une île paradisiaque) mais c'est le cas pour tous ceux qui vont à New York j'imagine (et qui en plus n'ont pas autant de temps pour profiter). En prime, Arthur a apporté la roséole dans ses valises depuis la France ce qui nous a permis de découvrir la médecine New Yorkaise et ses tarifs... (1 point pour la France !)

Tout ça nous a permis de nous mettre direct au "slow travel" (à savoir voyager en prenant le temps) que nous avions comme leitmotiv de ce tour du monde principalement pour épargner à Arthur des journées épuisantes mais aussi pour nous, pour ne pas courir tout le temps, apprécier chaque moment et prendre le temps tout simplement d'être ensemble, ailleurs, sans contrainte professionnelle. Et premier bilan, on adore ! On a l'impression de vivre un peu à New York, on prend le temps de jouer dans les parcs, de s'accouder à une balustrade face à l'Hudson, d'errer sans but direct dans les quartiers. Et quand la visite chez le pédiatre nous prend toute une matinée on n'est pas désolés de tout ce qu'on a raté. Alors c'est sûr il a aussi fallu qu'on se fasse une raison : on ne verra pas tout (pas tout New York, mais pas tous les Etats-Unis ni le monde non plus). Et c'est frustrant au début de se dire "on est tout près de telle ou telle chose, quel dommage de ne pas la voir", mais on s'est rendus compte que de toute façon on ne verrait pas tout même en voyageant à vitesse grand V alors on a fait notre l'adage "choisir c'est renoncer"!

Tout ça pour dire que le programme de ces 10 derniers jours a été tranquille : Central Park, Top of the Rock, croisière autour de Manhattan, muséum d'histoire naturelle, Brooklyn Children Museum, West Village (et l'appartement de Friends ! ), musée de Madame Tussauds, Times Square, Union Square, Madison Square Park (à côté du Flatiron Building, l'immeuble en forme de fer à repasser), Grand Central Terminal, mémorial du 11/09, Coney Island et Luna Park, Ellis Island et la statue de la liberté, Empire State Building (ainsi que Madison Square garden et Yankee Stadium pour Ben et New York Public Library pour moi, mais comme ils fermaient exceptionnellement plus tôt, je n'ai vu que le hall d'entrée 😦 ). Nous avons eu très chaud dans l'ensemble (jusqu'a 37°C) et nous avons béni la climatisation omniprésente ici. Voici un petit aperçu :

Top of the Rock :

New York vu depuis Top of the Rock


Très belle bue à 360° de plusieurs niveaux. Je repensais à la guide de Central park le matin même qui nous disait qu'une suite en haut d'un building (celui de Trump il me semble) coûte plusieurs million de dollars... Hors de prix mais quand même la vue ! On a été pris en photo à la manière de Friends (oui je sais que ce ne sont pas eux les originaux mais je préfère 😉 ) comme perchés sur une poutre dans les airs mais la photo coûtant très cher, elle est restée là bas. Ah oui et je me suis faite réprimandée car je tenais Arthur sur mes épaules, c'est vrai que du coup j'aurai pu aisément le jeter par dessus bord !

Dans les jours à venir, nous irons à l'Empire State Building, on pourra comparer les vues.



Museum d'Histoire Naturelle :

Muséum d'Histoire Naturelle 

Un musée passionnant et immense, en 2h nous avons du voir à peine 1/4 de la totalité. Les animaux sont vibrants de réalité, le plus impressionnant pour moi étant la baleine grandeur nature et le squelette reconstitué d'un dinosaure géant (trouvé en 2014 en Argentine et dont l'espèce était jusque là inconnue). J'ai du faire un panorama pour le prendre en photo entièrement ! Il y a aussi Lucy dans ce musée (vous savez notre ancêtre qui finalement ne l'est pas....), une célébrité à nos yeux après l'avoir tellement étudiée à l'école. Au final, on se dit que les archéologues sont vraiment super forts pour avoir réussi à recréer une forme humaine à partir de ces tous petits bouts d'os (pas de photo en guise de preuve, le musée allait fermer donc on a fait très vite). Sinon, il y a d'innombrables salles sur diverses civilisations (d'Amérique du Sud et du Nord, du Pacifique, d'Amazonie...) dont certaines existent encore avec des modes de vie tellement à l'opposé du nôtre que c'est fascinant. Il y a aussi un planétarium que nous aurions fait avec plaisir mais nous n'avons pas eu le temps d'y aller.

Le dinosaure géant 
La baleine 

West Village :

Notre quartier coup de coeur, avec un petit air de Notthing Hill, de très jolies maisons, dans un quartier calme et arboré.

Et dans ce quartier, vous trouverez l'immeuble de Friends et celui de Carry Bradshaw (enfin nous celui-ci on ne l'a pas trouvé, on n'avait pas noté l'adresse...)

L'appartement de Friends (Friends est tourné en studio à LA mais la vue extérieure est cet immeuble) 


Flatiron Building ;

Grand Central Terminal ;

Vue de l'extèrieur 

La gare par laquelle transitent le plus de trains chaque jour dans le monde entier. Entièrement financée par la famille Van der Bilt.

Coney Island et Luna Park :


Ellis Island et la Statue de la liberté :

La Statue de la liberté (mais avais-je vraiment besoin de le préciser?), offerte par la France aux Etats-Unis 

Petite anecdote : les (Bartholdi, Eiffel...) qui ont offert la statue de la liberté l'ont fait pour signifier à Napoléon III (notre dirigeant de l'époque) que malgré notre révolution la liberté était plus grande aux US qu'en France. En effet, ils reprochaient le fait que la France soit encore dirigée par un monarque. Et la Statue regarde vers l'Europe comme pour surveiller les "vieux Etats".


Ellis Island, l'île par laquelle tout immigré devait faire halte avant d'entrer dans les US 

Très jolie île avec une magnifique vue sur Manhattan, ce qui devait être frustrant pour les immigrés coincés sur l'île en attendant une décision de l'Etat américain. En effet, lorsqu'ils arrivaient ils devaient répondre à certaines questions concernant leur moralité, leurs idées, leurs projets, leurs relations sur place.... Il fallait aussi pour certains prouver qu'ils n'étaient pas idiots ! Par exemple, ceux qui regardaient ébahis l'immense salle d'accueil pouvaient être taxés d'imbécilité d'avoir la bouche ouverte et les yeux dans le vague ! Ils devaient alors subir une série de tests pour prouver leur intelligence. Certains ne rentraient jamais aux US. Par exemple, un garçon de 12 ans a été refusé car il devait travailler avec son frère dans le charbon. Les autorités ont estimé que ce n'était pas une vie pour un enfant et ils l'ont donc renvoyé en Italie disant qu'il y aurait une vie meilleure. Sachant qu'il avait tout quitté pour migrer, on peut se poser la question... D'ailleurs, j'ai fait le test et je n'aurai pas été acceptée. Pour cause : immoralité car je vis avec mon petit ami sans être mariée (et ils ne savent pas que j'ai un enfant illégitime !). Et les femmes seules n'étaient pas acceptées non plus. D'autres restaient sur Ellis Island pendant des semaines le temps que les autorités statuent sur leur compte. Du coup, toute une vie était organisée : des dortoirs, une cantine, des médecins, des jeux....

Goûter des champions / Salle principale / vue sur Manhattan
Vue sur Manhattan depuis le bateau du retour

Empire State Building :



Nous y sommes allés de nuit pour que la vue soit différente de celle de Top of the rocks et effectivement c'était magnifique.

Par contre on a trouvé le tarif pour monter très excessif (70$ pour aller au 86ème étage, 94$ pour le 102ème !) Heureusement qu'on avait le New York Pass !

Et il y avait beaucoup de monde (c'est étonnant non ? 😉), ce qui gâchait un peu la vue !



Manhattan by night  
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Deuxième et troisième étapes de notre voyage : Washington et Boston.


Washington :


Notre maison à Washington

Nous logions à Alexandria, une petite ville tout près de Washington. Nous avons beaucoup aimé le quartier : les maisons ont un petit air de Notting Hill et la station de métro vraiment toute proche relie directement au mall de Washington.

Et en plus il y avait une piscine !

Washington est une ville qui nous a beaucoup plu. Beaucoup plus calme que New York (du moins le Mall et ses alentours puisqu'on n'a vu que ça).

La bibliothèque du congrès / le Capitole


La maison blanche / le long du Mall


Des poissons et des canards, le paradis pour Arthur




Le memorial de Lincoln


Le memorial de Washington


Lincoln



Memorial de la seconde guerre mondiale


Depuis Washington, nous sommes allés une journée près de Lancaster en Pennsylvanie là où vit une très grande communauté d'Amish.

Pour les situer, c'est un peuple qui s'est séparé du protestantisme car ils trouvaient que les règles de la bible n'étaient pas assez bien appliquées (si j'ai bien tout suivi). Ils prônent un retour aux vraies valeurs et à cette fin ils sont contre toute modernité. Ils se déplacent donc en buggy tiré par des chevaux, ils n'ont pas de téléphone (absolument interdit dans la maison sous peine d'excommunication, mais il y en a généralement un dans la rue pour les urgences), pas de télé, d'ordinateur, de machine à laver... seules exceptions : le tracteur car ce sont principalement des fermiers et le frigo qui fonctionne au gaz.

Ils portent tous le même genre de vêtements : principalement noirs, amples et aux coupes identiques. Ceci notamment pour éviter les jalousies ou l'envie dans le groupe. Je ne les ai pas pris en photos car il paraît qu'ils sont contre les photos (même entre eux) mais si vous voulez voir on en trouve facilement sur internet.

En tout cas c'était impressionnant de doubler des buggys sur une nationale, de voir des gens habillés à l'ancienne et d'approcher un peu leur mode de vie. D'ailleurs pour cela nous avons visité une ancienne ferme amish, comme cela on ne les dérange pas dans leur vie privée c'est mieux ! Et de toute façon je ne pense pas qu'ils voudraient ! Toutefois, leur vie reste quand même un mystère, difficile de se mettre à leur place.

Ils sont malgré tout moins isolés que ce que nous pensions puisqu'ils ne vivent pas en huis clos, ils vont en ville, leurs fermes sont éparpillées un peu partout dans la campagne, et ils travaillent avec des non-amish. On a vu des pompiers amish et ils travaillent aussi beaucoup dans des entreprises de construction.

De plus, l'un des principes fondamentaux des amish c'est le choix de se faire baptiser ou non. Le baptême intervient donc vers 18/20 ans et si un jeune refuse il peut aller vivre ailleurs sans toutefois être excommunié. Toutefois, une personne qui a choisi d'être baptisée ne peut plus partir ou elle sera excommuniée.

Le bat blesse cependant en ce qui concerne l'éducation puisqu'ils vont dans des écoles exclusivement amish, les cours sont dispensés par une maîtresse amish (pas mariée bien sûr et dont le niveau d'études ne peut pas avoir dépassé la 4eme puisqu'ils n'ont pas le droit d'aller plus loin) et certaines matières comme les sciences ne sont pas enseignées car contraires aux croyances amish.

Je m'arrête là, j'aurai encore plein de choses à raconter car le sujet me passionne mais je vais finir par vous perdre 😉

Un exemple de cuisine amish / une chambre


Une ferme Amish (absolument identique vue de l'extérieur qu'une ferme lambda si ce n'est la présence d'un buggy et de chevaux)


Devant un supermarché


Des vêtements amish

Boston :


Après un vol retardé de... 8h (!!) pour cause d'orage, nous sommes arrivés à Boston (ou plus précisément Braintree où nous logeons) fatigués mais impatients de découvrir cette région.


Nous avons tout d'abord découvert Plymouth appelé "le berceau de l'Amérique" bien que nous ne comprenions pas pourquoi puisque la première colonie anglaise était déjà installée à Jamestown et que la toute première colonie européenne installée sur le sol des États-Unis actuels (en Floride pour etre exact) était espagnole. Donc si quelqu'un a l'explication, nous serions ravis de l'entendre parce que j'ai beau lire article sur article je ne trouve pas l'explication.

Pour comprendre un peu mieux ce qu'était la vie à cette époque, nous avons visité la Plimoth plantation, une espèce de musée géant en plein air qui présente notamment une reconstitution d'un village indien et du village des Pilgrims*, c'était passionnant !


Le village indien est présenté par des Wampanoag, des descendants de la tribu qui était voisine des colons au 17ème siècle. Ils ont joué un grand rôle dans l'histoire des Pilgrims puisque d'autres colons qui n'avaient pas été aidés par les indiens sont morts de faim. D'ailleurs une colonie a carrément disparu et à l'heure actuelle on ne sait toujours pas ce qu'ils sont devenus ! (C'est sur l'île de Ranaoke pour ceux que ça intéresse). Bref, les indiens nous présentent leur façon de vivre et sont très accessibles. C'était passionnant !




* Pèlerins en français, nom donné aux colons qui étaient sur le Mayflower**

** bateau qui fit la traversée de l'Angleterre jusqu'à Plymouth en 1620

Le village Pilgrim quant à lui est reconstitué comme en 1627 et des guides/acteurs habillés en costume d'époque se promènent dans le village en faisant mine d'être les vrais colons. Ils jardinent, boivent un verre dans leur maison et surtout répondent à toutes les questions qu'on leur pose. Ils sont incollables sur leur époque, par contre ils ne savent rien de ce qu'il s'est passé après 1627... C'est très drôle, on dirait un voyage dans le temps. Pour endormir Arthur je m'étais assise à côté de 3 guides et elles ont continué leur discussion en chuchotant donc je suppose quelles parlaient de choses qu'un colon de 1627 ne pouvait pas connaître 😁

Ce mode de fonctionnement est vraiment très instructif tout en étant ludique. On a par exemple appris que les maisons étaient louées par une compagnie, comme ça les colons n'avaient pas à les construire. Que certains colons ne payaient pas la traversée mais qu'après ils devaient travailler pendant 7 ans pour rembourser. Que le vie était très difficile, au cours de la première année beaucoup de Pilgrims sont morts de faim ou de maladie. C'est d'ailleurs ainsi qu'on en vient aux origines de Thanksgiving : pour fêter leurs premières récoltes, les colons ont fait un grand repas auquel ils ont invité les indiens Wampanoag en remerciement de leur aide. Ce repas est par la suite devenu un symbole.



Vue d'ensemble



Les guides

Le jour suivant nous sommes allés à Cape Cod, une presqu'île très connue près de Boston.

Pour être honnête, ce fut la déception de ce séjour. La moindre plage étant payante, impossible d'approcher la mer gratuitement ce qui réduit les possibilités lorsqu'on est sur une presqu'île. Et comme je trouve ça honteux de faire payer l'accès à un océan qui logiquement est public, nous avons attendu 17h que les barrières soient levées. Alors on peut dire que nous n'avons fait qu'entreapercevoir les paysages. Peut être en y allant hors saison est-il possible de ne pas être incités à payer tout le temps.

Voici toutefois quelques photos


Le canal de Cape Cod


Et enfin nous sommes allés à Boston !

Cette ville est très agréable, vivante, calme et jolie. On a suivi le freedom trail, un chemin de briques rouges qui traverse la ville en suivant les lieux symboliques de la guerre d'indépendance américaine et qui par la même occasion donne un bon aperçu de Boston en général.

Nous avons vu Harvard aussi, un joli campus de briques rouges quadrillé de pelouses impeccables.


Lieu du massacre de Boston, première bataille importante de la guerre d'indépendance


Dans Boston


L'USS Constitution, le plus vieux navire de guerre américain encore en service (une fois par an en vrai)


Un navire de guerre américain datant de 1942 et qui a survécu à deux attaques d'avions kamikazes


Harvard
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Après un vol Boston-Toronto-Calgary durant lequel Arthur a dit à l’hôtesse de l’air « c’est ma maman, tu vas pas me piquer ma maman quand même »,  nous avons atterri à Calgary, la ville canadienne du rodéo et des Cow boys ! Mais après avoir visité 3 grandes villes nous avions envie de nature et de calme donc nous sommes partis directement vers les parcs nationaux des rocheuses Canadiennes à bord de notre logement pour les 17 prochains jours : notre camping car.


Étape 1 : le parc national de Banff

Nous arrivons d’abord à Banff un joli village de montagne (qui s’avère toutefois être le plus grand à des kilomètres et des kilomètres à la ronde !) et plus précisément au camping de Mont Tunnel Village 2 où nous passons les 4 prochaines nuits. Le camping est en pleine montagne et c'est ravissant ! Seuls les emplacements sont un peu décevants : très près les uns des autres et en partie sur du bitume.



Petit dej au camping / vue depuis notre emplacement
Regardez notre machine à laver : le sac vert pendu à droite

De Banff, nous avons fait plusieurs randonnées et nous sommes contents du rythme trouvé avec Arthur. Il fait une bonne sieste dans le porte bébé, et une fois réveillé il marche d’un bon pas. Nous sommes émerveillés de son endurance , on trouve que pour son âge il marche bien et longtemps. Sa marche est tout de même ponctuée de multiples arrêts pour attraper un bout de bois, « pêcher un gros poisson », jeter des cailloux dans la rivière, sauter à pieds joints, observer les insectes, essayer d’attraper les écureuils, les spermophiles, les marmottes, les oiseaux, manger les baies des ours (auxquelles on a  personnellement trouvé un très fort goût de savon mais que lui adore), ramasser des pommes de pins, toucher les « papins » (sapins), courir, gambader et poser 10 000 questions à base de « c’est quoi ça ? ». Ce qui est génial c’est quand il dort pendant le début de la randonnée et qu’à son réveil il dit «  waouh c’est beau ça ». Bref la montagne ça le gagne et ça nous gagne ! Même si pour lui on n’est pas à la montagne car la montagne c’est ce truc pointu qu’on voit dans les livres et qu’il voit autour de nous. Mais il ne comprend pas qu’on y est dessus. Alors parfois on a droit à « c’est pas la montagne ça maman, c’est la forêt » (avec les variantes rivière, lac…).

Il y a quand même un moment durant la rando où il nous dit qu’il est fatigué alors il refait un passage dans le porte bébé.



Sur papa ou sur maman !

Donc voici un petit aperçu de nos balades :

Lac Johnson

Petite balade de seulement 3km sans dénivelé. Parfait pour tester ce qui nous était possible de faire avec Arthur. Bilan : on peut faire plus 😉



Les couleurs du lac étaient plus bleues mais ça ne donne pas le même effet sur le téléphone.

Ensuite nous nous sommes arrêtés pour le goûter à Cascade Ponds, un très joli étang mais un peu trop proche de la transcanadienne. On ne la voit pas mais on l’entend. Près de cet étang, nous avons vu plein de marmottes, très peu farouches et ça a plus autant aux grands qu’au petit. Nous avons ainsi appris que leur cri s’apparente énormément à un sifflement (et à ce propos connaissez-vous le cri de l’écureuil ? Je ne sais même pas comment le décrire…).


Lacs Vermillon et lac Minnewanka

Les lacs Vermillon sont tout près de Banff (et de la transcanadienne une fois de plus). Ils regroupent la plus grande diversité d’oiseaux de ces parcs (même si nous n’en avons pas vu !). Ce sont de jolis lacs mais on ne peut pas se promener autour, très rarement s’en approcher, du coup nous ne sommes pas restés longtemps.


Le lac Minnewanka est le plus grand lac du parc de Banff mais il n’est qu’en partie naturel. Trois barrages y ont été construits pour faire de l’hydroelectricité malgré les protestations des défenseurs de l’environnement. Il est toutefois magnifique, d’une belle couleur turquoise et cerné de montagnes. Les ours  doivent aussi l’apprécier car de nombreux sentiers au départ de ce lac sont fermés à cause d’une trop grande présence d’ours et tout au long des sentiers ouverts il y a des avertissements, des explications sur la conduite à tenir en cas de rencontre ou comment faire pour ne pas en rencontrer. Nous avons du investir dans un gaz poivré, très efficace contre un ours agressif. Ça ne le blesse pas mais ça lui pique les yeux ce qui nous laisse le temps de partir (enfin en théorie ). Mais rassurez vous, la plupart du temps ils ne cherchent pas la bagarre sauf s’ils ont peur ou s’ils voient en nous une proie (donc il ne faut pas courir, il faut rester face à lui et lui parler calmement dans le premier cas et être agressif voire le taper dans le deuxième cas pour lui montrer qui est le patron ! Facile non ?!) Source : les guides du parc et non une grande expérience de notre part ;)


Arthur mange les baies des ours

En finissant la promenade, nous avons croisé un troupeau de chèvres sauvages. Arthur était ravi et ne voulait plus partir.


Canyon Johnston

L’une de nos balades préférées. On suit la rivière qui se transforme en petit canyon et on croise deux cascades.


Escalade et dodo

Le jour suivant nous avons changé de camping pour aller à Lake Louise à une trentaine de kilomètres de Banff. Nous pensions que le camping serait plus dans la nature et c’était le cas. Le seul hic ? La ligne de chemin de fer qui passe en bordure du camping, avec des trains toute la nuit et qui… klaxonnent !! Pour le coup on regrettait le camping de Banff.

De Lake Louise, nous sommes allés… au lac Louise ! C’est soi-disant l’un des plus beaux lacs du coin. Alors certes il est beau, grand, entouré de montagnes et d’arbres et aux eaux turquoises mais il est trop célèbre donc trop fréquenté. Difficile de se sentir en pleine montagne ici. De plus, il y a un immense hôtel de luxe sur les berges qui a notre avis défigure le paysage, même s’il est très ancien  (il remonte à la découverte du lac).


Du coup, nous avons décidé de faire une rando qui part du lac Louise mais qui s’en éloigne en grimpant dans la montagne pour atteindre le lac Mirror puis le lac Agnès. Nous avons adoré ce sentier, qui serpente dans la forêt avec de temps en temps quelques très jolis points de vue sur le lac Louise (et d’en haut on ne voit ni le monde, ni l’hôtel).

Nous passons devant le lac mirror qui comme son nom l’indique reflète les montagnes alentours.

Ensuite une très jolie cascade se trouve sur notre route avec une vue plongeante sur la vallée.

Et enfin nous atteignons le lac Agnès, beaucoup moins fréquenté forcément, calme et beau. Nous y faisons un « bon goûter » assis sur des rochers près de l’eau.


Lac Mirror, lac Agnès et la cascade
Vue sur le lac mirror (à droite) et le lac louise
Au lac Agnès

Avant d’entamer la descente, on décide de pousser un peu plus loin jusqu’à un sommet qui permet de voir toute la vallée.



 Le jour suivant, il pleuvait c’était donc l’occasion idéale pour un journée off. Arthur a fait une grande sieste près d’une rivière (mais dans le camping-car quand même…) et de l’ancienne gare de Lake Louise construite en rondins et à côté de laquelle se trouve un train du 19eme siècle.



Nous avons également fait une excursion dans le parc de Yoho (Yoho qui est l’équivalent de notre expression Waouh, ce serait le premier mot prononcé par la première personne à avoir vu ces montagnes et c’est pourquoi le parc a été baptisé ainsi) en allant voir le lac émeraude. Il y a une balade très sympa à faire autour du lac, facile car sans dénivelé et qui traverse deux types de forêts, un marais et un couloir d’avalanche tout en logeant non stop le lac.


Couloir d'avalanche
Le lac et le marais

Après Lake Louise, nous prenons la route qui mène à Jasper. Nous prévoyons de la faire en 4 jours car cette route appelée Promenade des glaciers est considérée comme l’une des plus belles du monde. Elle serpente à travers les montagnes et les glaciers, le long d’une rivière et de nombreux lacs. Et elle ne nous a pas déçus. Au bout de seulement quelques kilomètres, un ours traverse devant nous ! Nous le revoyons également le soir (lui ou l’un de ses compères du moins) en train de manger des baies le long de la route.

Durant ces 4 jours, nous avons dormi dans deux campings différents : lacs Waterfowl et Wilcox. Les deux étaient en pleine nature, près de la rivière pour le premier, et avec de grands emplacements verts. Un régal !


Camping Lac Waterfowl
Camping Wilcox

Plusieurs choses à voir le long de cette promenade : (et probablement bien d’autres que nous n’avons pas eu le temps d’explorer)

Lac Bow

Le lac Bow et la randonnée qui en part ont été un coup de cœur. Le lac est d’un magnifique bleu, encadré de montagnes et la rive sur laquelle nous marchons est parsemée de fleurs de toutes les couleurs.



Mais le plus impressionnant est lorsque arrivés en haut d’un col nous apercevons une vallée aux airs lunaires, sillonnée de nombreux cours d’eau couronnés d’une grande cascade.



Le glacier d’Athabasca

Ce glacier est visible depuis la route mais on peut s’y arrêter pour grimper au plus près. Tout au long du chemin des pancartes indiquent le niveau du glacier en telle ou telle année, et la vitesse de sa diminution est effrayante ! Ils estiment que d’ici 100 ans il n’y aura plus du tout de glacier.



Il y a un autre glacier qui s’appelle «Columbia Icefield » plus en retrait mais il n’est accessible qu’en visite guidée car on peut très facilement tomber dans une crevasse...

Col Wilcox

Cette rando est dans notre top 3. Son sommet est à 2400m d’altitude ce qui permet de sortir de la zone de forêt et d’arriver dans la zone alpine avec des paysages incroyables et des vues à couper le souffle.


Et nous avons eu la chance de croiser des mouflons d’Amérique !


Sur la route vers Jasper, nous nous sommes arrêtés aux chutes Sunwapta.


Nous voulions aussi aller voir les chutes Athabasca mais la sieste d’Arthur a duré trop longtemps !

JASPER

Petit coup de cœur pour cette ville de montagne. Notre camping est aussi très bien, les voisins sur le côté sont près mais derrière ce n’est que forêt à perte de vue ! Et des Wapitis le traversent fréquemment. Nous n’en avons pas vu dans le camping  (seulement au bord de la route ) ce qui en soi n’est peut-être pas plus mal lorsqu’on voit les photos de voitures attaquées par un Wapiti…

De là, nous avons vu :

Le lac Annette

Petit lac formé par la fonte d’un glacier, avec une jolie plage de sable et une aire de jeux. Bref c’était une journée pour Arthur (nous avons passé la matinée à l’aire de jeux du camping) et il a adoré !



Un bout de bois en forme de bateau, des cailloux, des bâtons et c’est parti pour l’après-midi !

Le lac Medicine

Ce lac n’existe qu’en été. En effet, il alimente tout un réseau de canaux souterrains (qui rejaillissent entre autre au lac Annette) et il n’y a qu’en été que son volume d’entrée d’eau est supérieur à son volume de sortie formant ainsi un lac avec le surplus d’eau. Déjà lorsque nous y sommes passés le niveau était très bas et nous ne sommes que mi-août.



C’est une zone d’habitat des caribous et nous avons appris qu’ils étaient en voie d’extinction. De plusieurs milliers au début du 20ème siècle, ils ne sont plus que 150 environ maintenant (dans cette région). L’une des principales causes avancées est la présence de route et de pistes de ski qui permettent aux loups de monter très haut dans la montagne (ce qu’ils ne peuvent pas faire dans de la neige haute et non tassée). De ce fait, les caribous qui sont l’espèce qui vit le plus haut en montagne l’hiver et qui du coup était protégée des prédateurs peut maintenant être atteinte par les loups.

Lac Maligne

Très grand lac, cerné de montagnes. Nous avons fait la randonnée de Bald Hills (11 km AR, plutôt escarpée) qui monte au dessus de la zone forestière et permet d’avoir un magnifique point de vue sur le lac et les montagnes alentours. Le sommet en lui-même est parsemé de fleurs, de petits sapins, de mousse…


Vue sur le lac Maligne

Et attention drame ! Nous avons perdu Doudou en chemin… papa est vite reparti le chercher et heureusement il a croisé de gentils parisiens qui l’avaient ramassé. Arthur était plus que soulagé ! Ce qui ne la pas empêché de le refaire tomber le lendemain, et cette fois nous l’avons retrouvé assis sur un banc ! Je soupçonne Doudou de vouloir rester au Canada…

Lac Pyramide

 Même configuration que pour le lac Annette, une plage, de l’eau, du sable et des heures de jeux pour Arthur !



Une femelle Wapiti

Canyon Maligne

Dernier jour dans les Rocheuses et déjà nous sentons la nostalgie du départ. Il nous reste de merveilleuses choses à voir mais le Canada restera un coup de cœur c’est certain ! Vivre dans de grandes étendues comme celles-ci, loin du bruit et du stress des grandes villes, entouré d’animaux, de lacs, de rivières… c’était le bonheur !

Pour ce dernier jour donc nous allons au Canyon Maligne qui s’est formé à l’ère glaciaire.



Et voici la fin de nos aventures dans les Rocheuses que nous avons clairement adorée !! L'expérience Camping car (ou "pingping car" en langage Arthur) était merveilleuse aussi. Ça nous a permis d'être au plus près de la nature tout le temps, de pouvoir s'arrêter manger au bord d'une rivière, près d'un lac, de se garer pour la sieste près d'une forêt... Le lit n'était pas de tout confort et le chauffage fonctionnait une fois sur deux mais à part ça c'était parfait !

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Passage rapide à Vancouver où Kelly, une amie nous a retrouvé. Nous n'avons pas vraiment eu le temps de découvrir la ville mais ce que nous avons vu nous a beaucoup plu. La proximité de l'océan et des montagnes est vraiment chouette.

Premier jour : Stanley Park

Très beau parc, avec une vue superbe sur l'océan et la ville

Vue sur North Vancouver


North Vancouver


Vur sur Stanley Park


Vue sur Vancouver depuis Stanley Park


Vue sur Vancouver depuis Stanley Park


Plage dans Stanley Park


Vue sur West Vancouver depuis Stanley Park

Deuxième jour : promenade à vélo le long de la côte ouest de Vancouver

Skyline


Promenade à vélo



Kitsilano beach

Dernier jour : nous sommes allés dans les montagnes voisines, à Squamish que plusieurs personnes nous avaient conseillé.

Finalement nous avons été un peu déçus, la randonnée n'était pas très agréable, difficile, toujours dans la forêt et avec tellement d'obstacles qu'il était difficile de relever la tête pour regarder le paysage. Heureusement la vue d'en haut sur le fjord était magnifique quoique floutée par la brume.



La montée



Vue sur le fjord


Vue sur le fjord

Maintenant départ pour les grands parcs de l'ouest américain !

Et bonne rentrée à tous !

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Pour ce début de notre périple dans l'ouest américain, nous avons atterri à Las Vegas où la chaleur nous a écrasée à peine sortis de l'aéroport. Après les températures très agréables de Vancouver, c'était un peu rude.

Mais heureusement nous avions loué une voiture que nous avons récupérée pour filer directement vers le parc national de Zion.


Zion


Arrivés près du parc le soir, nous profitons de la piscine du motel très agréable avec cette chaleur. Et puis une baignade sous les étoiles sans avoir froid c'est assez rare pour être apprécié ! On se rend aussi compte qu'on a changé d'heure entre Las Vegas et Zion ! C'est la première fois qu'on traverse un fuseau horaire en voiture et ça perturbe nos téléphones.  Nous n'avons pas tous la même heure...

 

Dès le lendemain, nous prenons la direction de Zion. Et là c'est l'éblouissement ! Les roches vont du rouge à l'orange, des buissons les parsèment de différents tons de verts et le relief est incroyable. Nous sommes ébahis ! Zion n'étant pas un parc très visité nous ne nous attendions pas à tant de beauté.

Encore courbatus par la randonnée à Squamish (enfin surtout moi, la descente très raide en portant Arthur a achevé mes jambes !), nous choisissons de faire une petite balade qui suit la rivière Virgin dans un canyon. Une navette gratuite nous emmène au point de départ en logeant de magnifiques paysages. La balade en elle-même est top, jolie, très facile et accessible en poussette ce qui permet à Arthur de dormir tranquillement. A l'arrivée une plage de galets permet de prolonger la sieste à l'ombre d'un arbre tandis que Kelly et moi nous asseyons sur un rocher les pieds dans l'eau. Ben quant à lui prolonge la promenade en suivant le lit de la rivière.



Un très grand papillon jaune

Sur le chemin du retour, nous croisons un petit bambi et sa maman. Arthur est ravi (et nous aussi à vrai dire !)

Nous finissons la journée en prenant la route vers Bryce Canyon qui traverse Zion. Et encore une fois c'est magnifique.

Bryce Canyon


Bryce Canyon est célèbre pour ses Hoodoos, sorte de tour de pierre entièrement naturelle. C'est un phénomène géologique combinant la pluie, le gel... que j'ai eu un peu de mal à comprendre mais en tout cas c'est impressionnant. Je vous laisse découvrir par vous-mêmes.



Les Hoodoos sont les pics que vous voyez
L'amphithéâtre

Lake Powell


Direction le lac Powell pour 3 jours de pause à barboter dans l'eau.

Premier arrêt à la plage de Lone Rock, recommandée par la dame de l'office de tourisme. Et on se demande pourquoi...



Vu face au lac c'est effectivement sympa, l'eau est bordée d'une falaise.

Mais la vue face à la plage est consternante. Celle-ci est bondée d'engins motorisés en tout genre : camping-car, moto, voiture, quad, jet ski, bateau... On se croirait sur le parking d'Auchan !

C'est une conception de la plage mais ce n'est pas la nôtre.



Du coup, nous n'y restons pas longtemps et on termine la journée à la piscine de l'hôtel beaucoup plus tranquille !


Le lendemain, nous allons voir le Horseshoe Bend, une méandre impressionnant du Colorado.

Le reste du temps est consacré à la sieste, à la piscine et aux réservations pour la suite du voyage (c'est un paradoxe mais on n'a jamais le temps de le faire !).


Le jour suivant, nous visitons le barrage de Glen Canyon qui est à l'origine de la création du Lac Powell et de la ville de Page. Celle-ci a été construite pour loger les ouvriers qui bâtissaient le pont et elle se trouve sur une terre qui appartenait aux indiens Navajos. Du coup cette parcelle de terre a été échangée contre une parcelle au Nouveau Mexique.



Après une sieste de notre petit homme, nous décidons de tenter une autre plage du lac : Antelope Point.

Et grand bien nous en a fait ! C'est un endroit parfait ! L'eau est bordée de rochers (donc pas de véhicules !), il n'y a quasiment personne et on pourrait croire que l'endroit a été aménagé tant il est pratique : un endroit où Arthur a pied, un rocher duquel on peut sauter dans l'eau, des endroits pour s'asseoir, s'allonger et une très jolie vue !


Et avec un magnifique coucher de soleil !


Nous avons tellement aimé que nous y retournons le lendemain avant de prendre la route vers Monument Valley (et de changer encore de fuseau horaire).

D'ailleurs c'est de là que j'écris en ce moment, je vous laisse une petite photo de ma vue.



Nous sommes en territoire indien... la suite au prochain épisode !


Ps: bonne rentrée à tout le monde ! Et c'est dit sans ironie !

Edit mémoire : Arthur commence à connaître par coeur certains passages de ses livres, nous faisons donc de la lecture à deux voix. C'est chouette !

Passionné par l'histoire du Noël de Franklin, il se précipite sur un téléphone à chaque fois que nous entrons dans un motel pour appeler Martin. Mais Martin ne répond pas... 😂

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Monument Valley, Grand Canyon et la route 66


Monument Valley

Ce parc, situé dans la réserve indienne des Navajos est une pure merveille. La terre est ocre et semble s'étendre à l'infini tant le relief est plat. Et puis, par endroits, comme posés là par inadvertance des monticules de roches apparaissent. Les noms de ces monticules, attribués par les indiens sont très amusants : le roi sur son trône, les 3 soeurs, la poule assise, le chapeau mexicain...

Pour découvrir tout ça la voiture est de mise puisque le parcours fait une trentaine de kilomètres et qu'il fait très chaud.


Pour les amateurs de Forrest Gump : c'est ici qu'il a fait demi tour !
Mexican Hat
A droite : les 3 soeurs

Alors que nous avions peur de ne pas trouver où dormir, nous avons atterri dans les deux meilleurs logements de ce road trip. Un peu chers toutefois car dans ce coin c'est difficile de faire autrement.

Le premier était une maison solaire, construite par des indiens. La maison (sans cuisine) était très bien décorée, lumineuse (voire trop pour une nuit de pleine lune avec des fenêtres sans rideaux), grande, récente (ouverte depuis janvier 2017) et très confortable (jamais vu un lit aussi grand!). Mais le mieux restait l'extérieur : un jardin avec balançoire, terrasse, barbecue et une vue sur Monument Valley à couper le souffle.


Depuis la terrasse... / et de nuit

En plus, Skye le propriétaire est très gentil. Il propose aussi des tours guidés de Monument Valley ce qui doit être très intéressant mais qui coûte 60$ par personne pour 2h30.

Si ça vous intéresse, vous pouvez trouver ce logement sur Airbnb à ce lien :

http://abnb.me/EVmg/PMWDIAp4kG

Le deuxième logement était au coeur du parc. C'était une cabine en bois à l'hôtel The View. Très confortable et avec une jolie vue aussi, mais plus chère et ça reste un hôtel donc il y a le côté humain en moins.

Voici le lien :

http://monumentvalleyview.com

Et la vue :



Grand Canyon

Nous n'avons pas eu de chance le jour où nous étions à Grand Canyon. C'était un jour maussade, brumeux, avec quelques épisodes pluvieux du coup on ne voyait pas très bien. L'horizon était parfois bouché et les couleurs étaient très afadies. On a quand même été plutôt impressionnés par la taille du canyon.



Niveau logement ici, on a fait le grand écart avec Monument Valley. On a dormi dans deux motels : travelodge et Canyon motel à Williams. Les nuits sont bon marché (du moins pour le coin !) et les lits plutôt confortables. Le Travelodge propose un petit dej gratuit mais c'est pas top. Au Canyon motel, en s'y prenant à l'avance on peut dormir dans des wagons de trains d'autrefois. Ça a l'air sympa mais je ne connais pas les prix.

Par contre, Williams nous semble un bon point de chute pour visiter le Grand Canyon. C'est la ville la plus proche de South Rim (la partie la plus visitée du Grand Canyon) et les logements sont vraiment meilleur marché que ceux dans le parc.


La route 66

Williams étant sur la route 66, nous profitons du trajet jusqu'à Las Vegas pour longer cette route mythique. Pour la petite histoire, ce fut la première route entièrement goudronnée à traverser les États-Unis. Elle a été complètement terminée en 1938. Avant cela, il fallait emprunter des bouts de route, des pistes, des prairies... pour rallier l'est à l'ouest. Avec le (grand) risque de croiser des indiens pas très gentils !

Ce fut notamment l'expérience d'une jeune fille de 14 ans, Olive Oatman. En 1850, partie de l'Illinois avec ses parents et ses 6 frères et soeurs pour aller en Californie, ils sont attaqués par des indiens. Ceux-ci massacrent toute la famille sauf elle et sa soeur de 7 ans qu'ils prennent comme esclaves. Au bout d'un an, elles sont rachetées par la tribu des mohaves qui les adopte. Sa soeur meurt quelques temps après de famine. Olive quand à elle retournera avec les "White" en 1855 et retrouvera son frère qui avait survécu à l'attaque des indiens. Elle fait ensuite une tournée dans les états unis pour raconter son expérience mais son discours change au fil des ans. Elle parle d'abord des Mohaves avec affection, puis finit par les traiter de sauvages disant qu'elle était prisonnière. Donc difficile de démêler le vrai du faux. Je vous laisse la googleliser si ça vous intéresse car il y a plusieurs théories, différents témoignages...

Pour en revenir à mes moutons, la route 66 a donc été une révolution sachant que sinon le chemin le plus sûr était de contourner le Cap Horn en bateau. Je vous laisse imaginer la durée du voyage !

Malheureusement, dans les années 50 le président Truman décide de créer des Interstates (l'équivalent de nos autoroutes) trouvant que c'était encore trop long de traverser le pays. De ce fait, la route 66 tombe à l'abandon. C'est grâce à une association de sauvegarde que l'état accorde à cette route le statut de "route historique " et que celle-ci renaît.

Nous l'avons suivie de Williams jusqu'à Oatman (du nom d'Olive !) en passant par Seligman (très colorée et typique), Peach Springs (sans grand intérêt et avec des gens pas très accueillants), Huckberry et Kingman.

Seligman (4 premières photos) / Huckberry

Oatman (10 habitants!) est particulière, on se croirait dans un western ! Les maisons sont en bois et d'époque et la rue est occupée par des... ânes ! Ceux-ci sont les descendants des ânes qui aidaient les mineurs à la grande époque d'Oatman. Quand la mine a fermé, les mineurs sont partis en laissant leurs ânes et ils se sont adaptés à la vie sauvage.

Il semble aussi qu'on peut y voir des reconstitutions de Western mais nous n'avons pas eu cette chance.

Oatman

Nous dormions à Kingman au Red Roof Inn, lits sympas, bon prix mais petit dej très très limité !

Maintenant nous sommes en route pour Las Vegas !

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Las Vegas, Death Valley et Yosemite


Las Vegas

Nous attaquons cette troisième étape par Las Vegas. Cette ville qui ne nous attirait pas plus que ça a été une très bonne surprise ! Nous prévoyions de juste nous poser à l'hôtel car les hôtels sont vraiment très bon marché ici et sont géniaux en plus !

Nous sommes descendus au Désert Paradise Inn Resort, un hôtel plutôt familial qui propose des appartements de 80m2 avec deux chambres et deux salles de bain. Il n'est pas sur le strip (l'artère où se trouvent les principaux hôtels et casinos) ce qui nous convient bien car c'est plus calme et silencieux.

Nous pensions à la base que Las Vegas n'était pas pour les enfants, et il est vrai qu'il y a beaucoup plus de choses à faire uniquement entre adultes : spectacles, casinos, boîtes de nuit... Mais finalement il y a aussi des activités pour les enfants. De plus, l'entrée des casinos n'est pas interdite aux mineurs, ils n'ont juste pas le droit de s'arrêter près des jeux. Du coup, ça permet de voir les casinos de l'intérieur,et pour certains ça vaut le détour. En plus, Ben a gagné 40 $ à la machine à sous de Games of Thrones ! C'est la richesse !

Se promener le long du strip à la nuit tombée est aussi fascinant : les grands hôtels sont tout illuminés et se font concurrence de spectacles d'extérieur :


- le Bellagio propose un jeux de sons et lumière avec ses fontaines. Très joli avec l'hôtel en fond.



Le Bellagio

- le Mirage propose à 20h et 21h la reconstitution de l'éruption d'un volcan (pas de photo, Arthur a eu peur alors on sets éloignés)


- le Circus Circus propose des numéros de cirque (1 par heure durant 5 minutes), sympa mais sans plus. Le Circus Circus est un peu loin alors à moins d'être sur place ça ne vaut pas le coup d'y aller pour 5 minutes de spectacle.


- au Flamingo, il y a un jardin exotique avec poissons, flamants roses, canards, oiseaux...


Il y a aussi un jardin d'hiver au Bellagio avec des pingouins mais nous n'y sommes pas allés. Et également un aquarium au Silverton.


Tout ça est en plus gratuit.


Nous nous sommes aussi promenés dans certains hôtels comme :


- le Venetian qui reproduit Venise



- le Caesar Palace, en pleine Rome Antique



- Paris (que nous n'avons vu que de l'extérieur)



Et bien d'autres que nous n'avons pas visité : New York New York avec l'Empire State, le Chrysler Building et une grande montagne russe, le Mandalay Bay avec un aquarium qui contient des requins (mais payant), le Flamingo...


Nous sommes aussi allés dans le downtown de Las Vegas, à Freemont Street la toute première rue de Las Vegas qui est maintenant couverte d'un dôme sur lequel sont projetés des photos, images...

Et à cette occasion, nous avons mangé en face d'un restaurant qui t'offre le repas quand tu pèses plus de 350 livres, dans lequel tu passes une blouse blanche de malade d'hôpital pendant que tu manges, dont une affiche dit que " l'alcool est bon pour la santé" et à la fin si l'assiette n'est pas terminée tu reçois... Une fessée ! Donnée avec une pelle en bois par une serveuse si c'est un homme, un serveur si cette une femme...

Mais Las Vegas c'est aussi la ville du mariage rapide ! Pour preuve les multiples chapelles que l'on a croisées (et non nous ne nous sommes pas mariés !) :



La chapelle de Ross et Rachel dans Friends

Bref, Las Vegas c'est la ville du jeu et de la démesure. Intéressante mais je n'ose imaginer les gaspillages d'eau, d'électricité et compagnie dans une ville comme celle-ci...


Death Valley


Nos avis sont partagés sur la Vallée de la mort. Ben a été impressionné, moi je me suis plutôt sentie oppressée par l'aridité et l'inhospitalité du paysage. Donc en résumé, c'est le point le plus bas, le plus chaud et le plus sec de l'Amérique du Nord et son nom vient du fait que parmi les premiers voyageurs à avoir voulu la traverser certains sont morts et d'autres ont du manger leurs ânes pour survivre (sympa comme anecdote non 😉). Tout se fait en voiture (il faut avoir terminé les randonnées avant 10h du matin si vraiment on tient à marcher) et du coup c'était un peu long pour Arthur.



Bad Water
La.palette de l'artiste
Zabriskie point
Dante's view
Les dunes de sable

Et nous avons croisé des coyotes :


Yosemite


Beaucoup de route pour rejoindre Yosemite depuis Death Valley et c'est très compliqué de trouver un logement pas trop cher au dernier moment ! Il faut oublier la partie vers Mammoth Lake qui est à l'est du parc de Yosemite car cette partie en plus d'être près de Yosemite est touristique en elle-même car au milieu des montagnes et près de lacs. Mais si un jour vous avez l'occasion d'y aller, peut être qu'en réservant à l'avance c'est plus abordable. Et il paraît que la route qui va de Mammoth à Yosemite est magnifique (la tioga road). Mais attention elle n'est ouverte qu'en été.

Du coup, nous avons loué un Airbnb près d'Oakhurst qui est à l'ouest du parc. Comptez alors 1h30 à 2h de voiture pour atteindre les différents points d'intérêt du parc.

Sinon on peut aussi bien sur se loger dans le parc en camping ou lodge. Les lodges sont chers mais beaux et bien placés. Quand au camping, il vaut mieux être équipé contre le froid pour la nuit.

Étant un peu loin, notre visite à Yosemite a été concentrée en une seule journée. Une journée intensive et intense ! Yosemite ressemble beaucoup aux parcs de Jasper et Banff au Canada et du coup on a adoré ! On a fait une belle randonnée pour aller voir les Vernal Fall, ça nous a fait du bien de chausser à nouveau les baskets !



Vernal Fall
Nevada Fall
El Capitan

Demain nous prenons la route de San Francisco !

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Nous avons adoré San Francisco ! Tout d'abord car nous logions dans un Airbnb tout près de l'océan et du golden gate park (https://abnb.me/EVmg/aPWuM8JFVG), et voir l'océan de sa chambre ça n'a pas de prix ! En plus, nous sommes arrivés à San Francisco en logeant la côte ce qui donne vraiment un joli aperçu de cette ville.

Nous sommes restés une semaine à San Francisco mais nous avons visité sans courir, en entreposant des journées plage et parc. Du coup, on n'a pas tout vu mais ce n'est pas grave car on a adoré ces jours là.


- Alors bien sûr on a vu la plage à Océan Beach :



Par contre impossible de se baigner, l'eau est froide et les courants très dangereux.


- Au Golden gate park qui est immense, plus que Central Park et qui est vraiment très agréable !


- Nous nous sommes promenés dans les rues dont certaines sont très pentues et nous avons croisé des cables-car, ces fameux ancêtres du tramway qui sont tractés grâce à un câble enterré dans la route. Certaines rues sont tellement abruptes qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Une autre particularité de transport intéressante se trouve sur la ligne F qui ne circule qu'avec des anciens tramway venant de différentes villes US : Boston, Washington... Les rames sont très élégantes, de couleurs et de designs variés.

Il n'y a pas beaucoup de buildings dans cette ville mais un nombre incroyable de maisons victoriennes ce qui rend la ville colorée, aérée et à taille humaine. (Même si nous avons raté Alamo square où se trouvent les trois maisons victoriennes symboles de la ville : les "Old Painted Ladies").



Des cables-car
Quelques unes des rames de la ligne F / l'intérieur d'une rame
Des exemples de l'architecture

- Bien entendu nous sommes allés au Pier 39 admirer la colonie d'otaries qui a élu domicile ici. C'est passionnant ! Elles sont affalées sur les pontons et passent leur temps à se chamailler. Elles ont beaucoup de place mais elles s'allongent les unes sur les autres alors celles de dessous crient, pour aller dans l'eau elles escaladent les copines... Ça fait un boucan qui ne s'arrête jamais ! On a bien rigolé ! J'ai une vidéo mais je ne peux pas la publier sur le blog, ça ne passe pas.. alors vous n'aurez droit qu'à la photo et votre imagination devra faire le reste (sauf ceux qui ont vu la vidéo sur Facebook !)


On ne peut pas dire qu'elles manquent de place...

- On en a aussi profité pour longer les quais et notamment Fisherman Wharf qui rassemble un mini port et plein de restaurants. Nous y avons mangé la spécialité locale : le Clamshowder, une soupe de coquillages servie dans une grosse miche de pain (avec du pain à la saveur de chez nous, quel bonheur !)

Le Clamshowder

Il y a aussi une jetée tout près qui donne une belle vue sur l'océan, la baie et San Francisco.



- Du haut des collines de Twin peaks, on a admiré la ville :


- Et en un petit coup de bateau, nous sommes allés visiter Alcatraz, la célèbre prison. Célèbre pour avoir détenu Al Capone entre autres mais aussi car soi-disant personne ne s'en est jamais échappé... Et là on doute car 3 hommes s'en sont enfuis et n'ont jamais été retrouvés. La légende veut qu'ils se soient noyés en rejoignant San Francisco à la nage mais aucun corps (sur les 3!) n'a jamais été retrouvé. Pour les connaisseurs c'est d'ailleurs l'histoire (vraie) que raconte le film "L'évadé d'Alcatraz".

Il est vrai toutefois que la même année, deux autres prisonniers ont essayé de traverser à la nage (avec des gants gonflés d'air dans les poches pour plus de flottaison) : un a fait demi tour, l'autre a été retrouvé accroché à un rocher en bas du Golden Gate bridge. Il était tellement épuisé qu'il ne pouvait même plus se hisser hors de l'eau. Alors la traversée semble effectivement difficile (eau froide, de forts courants) mais tous les autres qui ont essayé ont tous été retrouvés, morts ou vivants... Bref, ça entretient la légende et ça donne du grain à moudre !

La visite de la prison donne froid dans le dos, les cellules sont minuscules et pas très hospitalières. La vue sur San Francisco par contre est à couper le souffle !



La vue...

- Et enfin, on ne pouvait pas rater l'incontournable Golden gate bridge !



Nous avons quitté San Francisco avec regrets, heureusement que ce n'était pas la fin de l'aventure !

Nous avons alors rejoins Los Angeles en passant par quelques portions de la route qui longe la côte, la Highway one. Seulement quelques portions car l'effondrement d'un pont d'un côté et un affaissement de terrain de l'autre ont coupé l'accès à une grande partie de la route. C'est dommage car nous avons eu des vues spectaculaires sur le peu de route qu'on a fait alors j'imagine à quel point ça aurait été chouette de la faire en entier ! Le long de cette route nous avons vu des baleines (de loin mais quand même !) et des éléphants de mer. C'est vraiment à faire, c'est beau et c'est d'un calme !



Cherchez la baleine ! Ou plutôt son évent...
Les éléphants de mer

C'est la fin du road trip Ouest Américain, nous sommes maintenant au Chili !

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Nous sommes arrivés au Chili par Santiago après quelques péripéties dues à des grèves aériennes. A la base le vol Los Angeles - Santiago était déjà long avec un changement en pleine nuit mais là ils nous proposaient un vol avec deux escales, dont une qui nous faisait passer la moitié de la nuit et de la journée suivante dans un aéroport et dont l'arrivée à Santiago se faisait à 3h du matin. Bref on ne voyait pas trop comment gérer ça avec Arthur. Du coup, Ben a téléphoné pour protester et on a eu un Los Angeles - Houston - Santiago, avec une nuit dans l'avion. Top même si Arthur n'a dormi qu'une heure environ et nous encore moins...

Arrivés à Santiago, nous pensions qu'il n'y avait pas de décalage horaire ou seulement 1 ou 2h. Résultat : il y en a 4 ! Ainsi durant les 3 premières nuits, Arthur se réveillait à minuit et ne voulait plus dormir... Il nous disait "c'est pas la nuit !". Il ne se rendormait que vers 4h du matin. Bref, une entrée au Chili plutôt fatigante !

Plusieurs personnes nous ayant déconseillé Santiago et comme nous n'avions pas envie de rester en ville, nous avons repris un avion pour le désert d'Atacama 2 jours plus tard.

Voici donc juste quelques photos de Santiago, une ville qui effectivement ne nous a pas emballés :

Nous nous envolons (après 4h de retard!) donc vers Calama, l'aéroport le plus près de San Pedro de Atacama où nous logeons pour visiter le désert d'Atacama.

L'arrivée à la nuit tombée a compliqué les choses car le logement Airbnb que nous avions pris n'a pas d'adresse. Après avoir suivi les indications écrites, nous sommes donc arrivés sur une route dans le désert avec quelques maisons par ci par là. Mais laquelle était la nôtre ?! Il était déjà 22h mais on a quand même téléphoné à la propriétaire qui bien sûr ne parlait qu'espagnol. J'ai donc du remettre mes méninges "espagnols" en marche et on a fini par trouver. La maison est éloignée de la route, il y a des lamas, des moutons, des chevaux et notre logement est très typique. La propriétaire est très gentille et on vit vraiment la vie locale mais la présence des animaux implique une très forte odeur et des mouches tout le temps.

Pour en revenir à l'Atacama, c'est une région vraiment très belle, impressionnante par son aridité, son immensité, ses lagunes, ses montagnes de toutes les couleurs, ses volcans... On avait peur d'y avoir trop chaud et finalement on n'y ressent pas la température pareil. Une fois le thermomètre annonçait 41°C et on avait juste chaud. En plus, il y a une forte amplitude thermique donc il ne fait pas chaud très longtemps et les nuits sont fraîches.

Seule contrainte que nous nous sommes mise c'est l'altitude. Nous n'avons pas dépassé 3500m par peur du mal des montagnes pour Arthur. Peut-être à tort car d'autres l'ont fait sans problème mais il y avait tellement d'autres choses à voir qu'on s'en est contenté. Au programme de ces jours :

Termas de puritama

Des sources d'eau chaude, de plusieurs bassins au coeur d'un ravin à 3500 m d'altitude. Arthur a tellement aimé qu'on y est allé deux fois. L'eau est à 32/33°C, il y a des cascades (dont l'une a avalé le tractopelle d'Arthur... ) et de la verdure. C'était très sympa.

Pukara de Quitor et Valle de la Muerte

Une marche de 1h30 qui nous mène le long de ruines et jusqu'à une vue magnifique sur la Valle de la Muerte.

Les ruines
Valle de la Muerte

Valle de la Luna

Les paysages sont tellement particuliers qu'on se croirait vraiment sur une autre planète ! Il y a des dunes de sables, des roches craquelées multicolores, une caverne de sel...

Une route permet de voir différents points d'intérêts et on peut faire quelques promenades à pied. Nous y sommes allés pour le coucher du soleil car c'était soi-disant plus joli mais du coup on s'est retrouvé en même temps que tous les bus tours.

Laguna Cejar

Des lagunes en plein désert, dont une dans laquelle on peut se baigner. L'eau y est tellement salée qu'on flotte tout seul. Impossible de nager comme il faut, les jambes remontent à l'air libre ! Et lorsqu'on saute on remonte comme si on était un bouchon de liège. Une super expérience !

Observation des étoiles

L'Atacama est un lieu privilégié pour observer les étoiles. Il n'y a pas de pollution lumineuse, rarement des nuages et de grands espaces. Nous avons fait une sortie avec l'organisme Space que nous avons adoré !

A 21h, nous partons dans le désert jusqu'à la maison d'Alain Maury, un astronome français qui s'est installé dans l'Atacama pour pouvoir observer le ciel et afin de financer ses recherches astronomiques, il organise des soirées d'observation des étoiles. Sur place, 11 télescopes (dont 9 sont fabriqués par Alain) et un ciel incroyable ! La voie lactée, et plus d'étoiles que je crois en avoir jamais vu ! Qui ne sont pas que des étoiles d'ailleurs mais aussi des planètes, des géantes rouges, des galaxies, des nébuleuses... Alain commence par nous apprendre des tas de choses intéressantes, de manière très ludique. On se marre et on apprend, c'est génial ! Ensuite place à l'observation au télescope de plusieurs objets célestes : Saturne avec ses anneaux, des étoiles doubles, une géante rouge, un bout de voie lactée, un cimetière et une maternité d'étoiles...

La soirée se conclut autour d'un chocolat chaud qui fait du bien (comme je disais précédemment il fait froid la nuit) et par de nouvelles explications. Là on apprend à quel point voyage dans le temps et voyage dans l'espace sont liés. Au meilleur de nos capacités, un astronome peut regarder une étoile à 13 milliards d'années lumière. Ce qui veut dire qu'il observe ce qu'il s'est passé il y a 13 milliards d'années, à peu près à l'époque de la création de l'univers !

Autre chose très intéressante : selon lui les astronomes sont certains qu'il existe plusieurs vies extraterrestres dans certaines des nombreuses exoplanetes. En effet celles-ci réunissent toutes les conditions propices à la vie. Néanmoins ils ne savent pas s'il y a juste une vie microbienne ou s'il existe des civilisations plus avancées que la nôtre auquel cas peut-être ces civilisations pourraient un jour venir nous voir. (!)

Et pour se sentir encore plus petit face à l'univers, sachez que la Terre n'est pas visible à l'oeil nu à plus d'une heure d'année lumière...

Bref c'était passionnant, on s'est tous les deux sentis une vocation d'astronome 😀 et Arthur a fait un bon somme sous les étoiles.

Pas de photo bien évidement, la nuit c'est difficile...

Depuis cette sortie, Arthur croit qu'on va voir les étoiles dès qu'on parle de prendre le bus 😉 et vice versa, il pense qu'on doit prendre le bus pour voir des étoiles...


Ojos del salar, Laguna Chaxa et Laguna Tebenquiche

Les "yeux du Salar" sont deux lagunes toutes rondes et toutes bleues au milieu du salar.

La Laguna Chaxa est une lagune avec arrière plan sur les Andes où l'on trouve de nombreux flamants roses. Un petit chemin conduit également pendant vingt minutes au milieu du salar et lorsqu'il n'y a personne, comme c'était le cas pour nous, le silence total, la lumière si forte, accentuée par la blancheur quasi immaculée du sol et le panorama vous font véritablement ressentir ce qu'est le désert. Ajouté à cela le vol des flamands au desus de nos têtes, le moment était très intense.

La Laguna Tebenquiche est magnifique, ses eaux sont de divers tons de bleus, verts et blancs et reflètent les Andes.

Geysers del Tatio

Ben a fait ces geysers tout seul car le tour n'acceptait pas les enfants de moins de 6 ans à cause de l'altitude (4320m) et on ne se sentait pas d'y aller en voiture.

Son résumé : il fallait se lever de bonne heure et il faisait froid là-haut (-8°C). L'arrivée est assez quelconque mais lorsqu'on s'approche on aperçoit des trous béants dans le sol, certains font plus d'un mètre de diamètre et à l'intérieur l'eau bout à 85°C, ça fait "bloupbloupbloup" et ça jaillit à plus d'un mètre de haut. Certains sont cycliques, d'autres sont imprévisibles. Ça fait surtout des grandes colonnes de fumée qui montent à plus de 10 m de haut.

Sur la route du retour, il a vu : Le volcan Putana avec ses fumerolles et son cratère qu'il a observés à la jumelle.

Un lac à plus de 4000 m avec des canards, des oies, des poules d'eau.

Un autre lac avec des flamants roses.

Beaucoup de vigognes qui sont comme des lamas mais sauvages.

Des lapins (Vizcachas) qui vivent à plus de 4000m.

Dans la vallée de Quatin, de gros cactus style candélabre qui font plusieurs mètres de haut.

Plus tard, nous avons passé la soirée avec Marion, Paulo, Maude, Camille et Aurore, une famille française qui fait le tour de l'Amérique depuis plus de 2 ans avec son camping-car. C'était un super moment ! Si ça vous intéresse de les suivre, leur nom c'est : Autour de l'orange bleue.

Lagunas escondidas de Baltinache

Attention ça se mérite, il faut faire une quinzaine de km en dehors de la ville et enchaîner avec 45 km de piste, on se serait cru sur le Paris Dakar avec notre petite 208 !

Sept lagunes dans un désert de sel aux couleurs et la clarté incroyables. C'était de toute beauté ! On a eu la "chance" d'avoir quelques nuages ce jour-là (le seul dans tout le séjour dans l'Atacama) et leur reflet dans l'eau était incroyable. En plus, il était là aussi possible de se baigner. Seul bémol à cette journée, Arthur a perdu son camion de pompier américain trop chouette dans l'une des lagunes.

Un jour de pause, Arthur s'est fait des copains Chiliens. Comme il l'a dit 10 fois depuis : "on s'est bien amusé !"

Nous voilà maintenant dans l'avion qui nous mène à Santiago et demain nous en prenons un autre pour Puerto Montt, au sud du Chili. La température risque de changer et les paysages aussi !

En tout cas c'est beaucoup plus agréable de prendre l'avion au Chili qu'aux États-Unis. Niveau sécurité, on pose les sacs, on passe sous le portique et c'est fini. L'eau n'est pas regardée comme une arme mortelle, les goûters d'Arthur peuvent aller dans son ventre plutôt que dans la poubelle et... les agents sont sympas et souriants ! Bon, je comprends la psychose des américains, ils ont de bonnes raisons d'être vigilants mais en tant que passager lambda non désireux de faire sauter l'avion (si si on vous jure !) c'est agréable de ne pas être traité en criminel ! L'autre jour j'ai quand même du choisir entre jeter la compote d'Arthur à la poubelle ou laisser l'agent me faire la fouille au corps... J'ai choisi la fouille... même si je n'ai pas compris le lien avec la compote !

Sur ce, bonne journée à tous et à bientôt !

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Après un passage d'une nuit à Santiago où nous expérimentons les dortoirs en auberge de jeunesse puisque l'hôtel réservé à la base était fermé, nous continuons la découverte du Chili par la région des lacs autour de Puerto Varas et Pucón.

Puerto Varas, Ensenada et alentours

Arrivés par Puerto Montt, nous avons loué une voiture pour parcourir la région à notre aise et à notre rythme. Nous arrivons à Puerto Varas par un beau soleil et un ciel sans nuages, le lac Llanquihue est d'un bleu étincelant et le volcan au cône blanc de neige s'y reflète. Magnifique paysage mais nous ne prenons pas de photos, nous logeons à Ensenada 40 km plus loin et nous avons hâte d'arriver. Ce fut une grave erreur puisque nous n'avons plus jamais eu ce temps découvert et n'avons donc pas de photo du volcan Osorno complètement dégagé. Bref...

Le logement à Ensenada était superbe, un chalet en bois, entièrement alimenté en énergie par des panneaux photovoltaiques et chauffé par un poêle à bois. Ajouté à ça, une literie très confortable, un trampoline, un jacuzzi extérieur (chauffé au bois et en supplément) et une hôte adorable !

La région est très verte, d'un vert plus vif et plus clair qu'en France. Il y a beaucoup de lacs (forcément...), des volcans et l'océan n'est jamais bien loin. Ça ressemble pas mal à la Suisse du fait des paysages et d'une forte influence allemande dans l'architecture. Personnellement, après l'aridité du désert ça me fait du bien de retrouver toute cette végétation et toute cette eau.

Plusieurs choses à faire dans le coin :

- Lago todos los Santos

Un lac découvert un 1er novembre, le jour de la Toussaint (ou fête de todos los Santos en espagnol), d'où le nom du lac. Nous y arrivons par temps couvert, du coup l'eau n'a pas la couleur turquoise annoncée dans les guides. Les volcans qui le bordent sont dans les nuages, nous ne sommes pas vraiment conquis. Nous faisons tout de même un tour en bateau, très agréable. A l'occasion, nous rencontrons une chilienne, Daniela. Comme elle voyage seule, nous lui proposons de visiter les autres sites avec nous.

- Los Saltos de Petrohue

Petrohue est une grande rivière tumultueuse aux eaux de différents tons de bleus. Au niveau des Saltos, l'eau chute parmi la roche volcanique noire avec une puissance époustouflante. C'est impressionnant et magnifique. On adore !

- Puerto Varas

Petite ville nichée au bord du lac Llanquihue, mignonnette. On y est surtout allés pour faire du shopping en prévision de notre descente en Patagonie (à savoir des chaussures et un pantalon qui tiennent chaud et au sec).

- Cochamo et alentours

Cochamo est un petit village qui se situe au début d'un fjord que l'on peut longer en voiture sur des routes plus ou moins bitumées. C'est une région peu peuplée, à moins de compter les moutons, vaches et cochons sur terre, les saumons (dans des élevages) et les moules dans l'eau... 😊 Nous n'avons pas pu vraiment apprécier ce coin, car il pleuvait sans discontinuer. Du coup, pas de photos...

- Le volcan Osorno

Faute de le voir en entier sans nuages, nous sommes montés plus près de son sommet qui est tout enneigé. De là haut, il y a une belle vue sur le lac Llanquihue et d'autres volcans. Et Arthur a adoré jouer avec la neige. Il a hâte d'aller découvrir les Pyrénées l'hiver prochain.

Pucón et alentours

L'arrivée à Pucón fut plutôt stressante. A 20h, garés devant la maison que nous avons loué personne ne répond ni au téléphone, ni à l'interphone, ni aux coups de klaxon... Le voisin nous dit qu'ils sont partis en vacances. Après de longues minutes, quelqu'un répond enfin au téléphone pour nous dire de passer par Whatsapp mais ensuite elle ne répond plus aux appels. Il faut lui envoyer un message... Au final, elle nous a oublié... Heureusement, son ex mari (un français de Tonneins !) prend les choses en main à distance. Notre maison n'est pas prête mais il nous en propose une autre plus grande au même prix (encore heureux...). Tout est bien qui finit bien, la maison est effectivement grande, le jardin est immense et il y a même un petit bois. Le lit principal n'est pas très confortable mais il y a plein de jouets pour Arthur. Le prix qui était déjà très bon pour la maison d'origine est du coup imbattable pour une maison de cette taille là.

Le lendemain, retour au shopping à Pucón cette fois. Parce qu'on galère pour trouver des chaussures pour Arthur. On n'est plus sûrs de sa pointure, puisque ses chaussures ont déjà 4 mois. On demande donc à la vendeuse si elle peut mesurer ses pieds. Elle regarde les pieds d'Arthur et sans même se baisser dit "veinte cuatro". Pas de bol, il met actuellement du 25... On lui dit, alors elle dit "si veinte cinco". Bref, on choisit des chaussures, elle ne les a pas à la bonne pointure. On se rabat sur une autre paire par défaut et là on ne comprend plus rien. Le 25 est 10 fois trop grand, le 24 on dirait aussi. On essaie le 23 (en se disant que peut-être ça ne taille pas pareil au Chili) et la vendeuse nous dit que c'est ça qu'il lui faut. Mais Arthur nous dit qu'elles sont trop petites. On réessaie le 24, ça nous semble un peu grand mais c'est peut-être mieux. La vendeuse nous dit que c'est mieux le 24... Quand on dit qu'il y a une grande marge entre ses orteils et le bout de la chaussure elle dit qu'il faut 23... Bon je vous passe tous les rebondissements. Au final il a des chaussures en 24 mais on n'est pas certains d'avoir fait le meilleur choix... On ne pensait pas qu'une des premières choses qu'il nous manquerait de France serait le mesure pieds des magasins de chaussures !

Les autres jours nous avons vu :

- le volcan Villarica

Ben s'est lancé à l'ascension (interdite aux moins de 12 ans) de ce volcan enneigé mais encore actif. Je lui laisse la plume :

Rdv à 6h30 chez aguaventura, une agence créée par des français, tenue par des français et avec des guides ... Chiliens mais qui parlent très bien ... anglais. Bref un check à la météo c'est OK, je prépare mon sac et en voiture. Arrivée au pied des pistes, pas de télésiège il faudra grimper un plus aujourd'hui. En tout l'ascension fait 1650 mètres, nous partons de +1200 pour arriver au cratère à +2847, il ne fait pas froid, pas de vent non plus mais quelques nuages. On voit le sommet, c'est bon on se lance. Très vite il fait chaud, le rythme est bon et je fais la connaissance de 2 couples de français. Ensuite ça se corse, on distance quelques personnes et le groupe se scinde en 2. On sort les piolets et c'est parti pour les choses sérieuses : la neige alors un peu molle se durcit et j'ai l'impression de grimper un escalier qui n'en finit pas. Plusieurs pauses dont une à +2000 où notre guide nous montre les vestiges d'un télésiège détruit par l'éruption de 1971. Pour rappel la dernière éruption a eu lieu en 2015. Et c'est reparti, les genoux souffrent nous n'avons pas randonné sérieusement depuis presque 1 mois. Au bout d'un moment nous approchons d'une arête et un bruit sourd parvient à mes oreilles, le volcan ??? Non en fait c'est le vent et lorsque nous passons de l'autre coté de l'arête c'est la claque !! D'après le guide le vent souffle à 80km/h et nous fouette le visage, il est glacial mais il reste encore 500 mètres d'ascension peut être. Bientôt nous traversons des murs de glace et avec ce vent je perds quelque fois l'équilibre. Je franchirai quelques marches à genoux. En tout cas ça va beaucoup mieux, j'ai tellement mal au visage avec ce vent que j'oublie que mes jambes peinent à me porter. Le sommet se rapproche, je peux sentir la fumée. Et puis ça y est, on y est, victoire !!! Beaucoup d'émotions à l'arrivée après un effort tel que celui la. Compte tenu du fait que je n'avais jamais fait ce genre de chose et que je n'ai pas vraiment fait de sport depuis un mois, c'est une grande satisfaction. Malheureusement nous ne verrons pas l'intérieur du cratère car il y a trop de vent et ça serait dangereux de s'approcher. Le ciel est totalement bleu et la vue est magnifique mais pas le temps de s'éterniser il faut redescendre. Nous avons mis 5h pour monter, il nous en faudra à peine 1 pour redescendre. Nous descendons quelques mètres en contrebas pour nous abriter et nous équiper car la descente se fera en luge c'est quand même beaucoup plus fun !!! Un bon gros casse croûte plus tard, et plus d'une heure après nous, le second groupe est redescendu on peut rentrer à l'agence pour prendre l'apero.

- Pucón et sa campagne

C'est le printemps ici, du coup les arbres sont en fleurs et c'est très joli. Pucón est aussi situé près d'un lac qui nous a moins plu que celui de Llanquihue car il est plus encastré. Le village est sympa, quadrillé de rues perpendiculaires et de jolies maisons, certaines en bois.


- Los Pozones

Il y a plein de sources d'eau chaude dans la région. Les plus réputées sont celles de Geometricas mais comme elles sont un peu loin de Pucón et plutôt chères, nous sommes allés à celles de Pozones. Nous avons été agréablement surpris, il y a 5 bassins aux eaux de différentes températures (certains tellement chauds que c'était difficile d'y entrer!) qui longent un large torrent. Nous étions presque seuls (nous avons croisé en tout 5 personnes...), c'était un très bon moment.

- Parc national Huerquehue

Les guides le qualifient de plus beau parc de la région mais nous avons été déçus. Il faut dire que la neige bloquant une partie du sentier on n'a pas tout vu et peut-être que le mieux était à la fin... Dans notre cas, la randonnée a duré 7h dont une grande partie dans la neige et la boue, ce qui rendait le sentier très très glissant. C'était épuisant physiquement et nerveusement par peur de tomber et comme nous étions toujours sous le couvert des arbres nous ne voyions pas grand chose, hormis deux (belles) cascades (tout de même) ! De plus, Arthur devait être quasiment tout le temps dans le porte bébé ce qui n'était pas chouette pour lui. Et dernière chose, il y avait en même temps que nous 2 bus de collégiens qui faisaient un boucan pas possible tout le long de l'ascension. Autant pour la sérénité de la montagne...

Nous avions comme objectif d'arriver au Lago Cerro, "muy lindo" d'après des gens que l'on croisait et qui ne nous a finalement pas emballés. C'est la faute au Canada ça ! Après ses magnifiques lacs turquoises entourés de montagnes enneigées, on est devenus très exigeants en matière de lacs de montagne !

Voici tout de même quelques photos, on n'est pas montés pour rien 😉

Ojos et Lago de Caburgua

Los Ojos de Caburgua est un coin très charmant, un bassin d'eau translucide dans lequel coulent 4 cascades. Le site est entouré d'arbres, d'un ruisseau et d'une grande pelouse, c'est très agréable.

Le lac de Caburgua par contre est assez quelconque même si encore une fois nous l'avons vu par temps couvert ce qui ne faisait peut-etre pas ressortir toutes ces couleurs.


Ajouter photos Arthur et bateau


Au final, cette région bien que mignonne n'est pour nous pas incontournable. On se dit qu'on aurait pu consacrer moins de temps à cet endroit. Il y a peu de randonnées accessibles pour des petits marcheurs ce qui ne nous a pas permis de découvrir vraiment la nature, la météo n'etait pas très clémente (vu comme c'est vert je pense que la pluie doit être souvent présente) et finalement ça ressemble un peu à chez nous.

Nous poursuivons maintenant notre découverte du Chili en descendant plus au sud jusqu'à Punta Arenas et Puerto Natales en Patagonie. La vue depuis l'avion est sympa :

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De Torres del Paine à la péninsule Valdes en passant par Punta Arenas, Ushuaia et le le Perito Moreno.

Punta Arenas

Notre itinéraire en Patagonie a débuté par Punta Arenas qui nous a accueilli sous des trombes d'eau. De cette ville, nous n'avons donc pas vu grand chose mais tout de même se trouver face au détroit de Magellan c'est quelque chose !

Pour se mettre dans la peau de ces hommes qui en faisant le tour du monde en bateau ont découvert ce détroit, nous avons visité le musée Nao Victoria de Magallanes. Ce musée en plein air présente des reconstitutions de bateaux dont le plus célèbre est celui de Magellan. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'était pas de tout confort de naviguer ! Les hommes dormaient dans des hamacs suspendus dans l'entrepont, sans lumière et dans une humidité permanente. Faire la visite un jour de pluie nous a permis de bien nous rendre compte de ce dernier point. Le bateau prenant l'eau, 2 marins (à tour de rôle) devaient écoper continuellement. Bref, il fallait être sacrément courageux pour entreprendre un tel voyage, surtout en ne sachant pas ce que le trajet réservait. Heureusement qu'ils ne s'étaient pas trompés et que la Terre est vraiment ronde ! (A ce propos, si vous doutez de la rotondité de la Terre, allez faire un tour sur le site de flat earth society, vous y trouverez des copains ! C'est une société qui regroupe des gens persuadés que la Terre est en réalité plate et que tout le reste n'est que complot...).

Nous voulions aussi aller voir les pingouins sur l'île de Magdalena mais avec cette magnifique météo toutes les sorties étaient annulées. Et... je ne voudrais pas vous spolier la fin de l'histoire mais on les a vus quand même 😀

Du coup, nous avons surtout profité de l'hospitalité, de la gentillesse et du super petit dej de nos hôtes : Zenobia et Pedro. Arthur a même eu une petite voiture rouge en cadeau (comme il avait eu une peluche écureuil de la part de nos hôtes de San Francisco).

Puerto Natales et Torres del Paine

Énorme coup de coeur pour cette étape. Puerto Natales est une jolie petite ville cernée de montagnes au bord d'un bras de l'océan pacifique. Nos hôtes, Alvaro et Nancy, étaient très serviables et discutaient beaucoup ce qui ne gâchait rien. On est arrivés pendant une coupure générale d'eau qui a duré 2 jours, c'était une expérience ! Nous étions obligés de boire du vin rouge lors des repas... enfin sauf Arthur quand même...

Vues depuis Puerto Natales

Mais l'intérêt principal reste le parc Torres del Paine qui se situe à 1h30/2h de Puerto Natales. Pour être logé plus près, la seule solution est de loger dans le parc. Ça a l'air magnifique mais c'est cher !

Le premier jour (jour de mon anniversaire 😊) nous avons sillonné en voiture la partie sud. Une route magnifique bordée de lacs surplombés de montagnes déchiquetées et aux sommets enneigés. Nous l'avons suivie jusqu'au lac et au glacier Grey qui nous ont ravis. Le lac est d'un joli bleu et de multiples bouts de glacier y flottent. Ces "icebergs" ont des formes étonnantes et sont d'une pureté éclatante allant du blanc au bleu glacier (!). Nous en avons vu certains s'effondrer et c'était un spectacle incroyable. Au loin, nous apercevions le glacier qui semblait impressionnant. Il était possible de s'en approcher en bateau mais comme nous allons ensuite au Perito Moreno, on a choisi d'économiser sur cette sortie. Arthur qui adore manger des glaçons était au comble du bonheur...

En bord de route
Le lac Grey et le glacier tout au fond

Le deuxième jour nous sommes partis à l'assaut des Torres (des pics dans la montagne qui ont donné le nom au parc) en suivant la randonnée de Base de las Torres.

La route qui y mène est magnifique, les Torres se devinent au loin pleines de promesses.

Les voilà !

En route et en marchant, nous croisons des Guanacos, sorte de lama sauvage, des lièvres énormes, de magnifiques oies de Patagonie qui se promènent tout le temps en couple, une moufette, d'innombrables oiseaux (pivert...)...

C'était la plus longue randonnée que nous ayons jamais faite, 18 km AR, 9h de marche, 1h de pause et beaucoup beaucoup de dénivelé ! Le sentier monte, monte puis... redescend tout en bas ! Et rebelote à 2 ou 3 reprises. Du coup le dénivelé annoncé à plus 700 m environ était bien plus important. Sur la fin, la montée se fait dans les pierres d'un torrent sur une pente très... pentue. Ça glisse, c'est difficile et Arthur est condamné à rester dans le porte bébé ce qui n'est pas très rigolo pour lui.

Mais heureusement le trajet est joli et varié tout le long, on souffre mais on admire. Et le spectacle à l'arrivée nous récompense de ces efforts (qui sont pourtant loin d'être finis, le retour étant autant, voire plus difficile que l'aller, Aie les genoux !). Il est apparemment très rare de voir les Torres dégagées, le ciel étant souvent nuageux. On fait donc partie des chanceux !

Grosse perte toutefois durant cette randonnée : le doudou d'Arthur... Il est tombé pendant qu'Arthur dormait à l'aller et nous ne l'avons pas retrouvé. Arthur était très triste, aussi quand il a retrouvé le deuxième exemplaire dans la voiture nous lui avons laissé croire que c'était le même. Il l'a serré fort dans ses bras en lui disant "tu m'as manqué doudou, j'ai eu peur, je t'aime" à plusieurs reprises. Et régulièrement, il nous demandait si on avait eu peur nous aussi. En tout cas, maintenant c'est la pression il ne faut pas perdre le doudou restant ! A partir de maintenant, doudou sera attaché lors de ses séjours dans le porte bébé.

Nous arrivons au logement à minuit passé, accueillis par Nancy et Alvaro qui inquiets nous attendaient.

Base de las Torres

Le troisième jour, on y va doucement. Nous sillonnons à nouveau la route du parc via l'entrée sud mais cette fois nous bifurquons avant le lac grey. La route est belle également mais tout de même moins que celle du premier jour. Nous longeons d'autres lacs, d'autres montagnes, et de jolies cascades.

C'est par bus que nous quittons Puerto Natales (et le Chili) pour nous rendre à El Calafate en Argentine. Première fois que nous traversons une frontière par voie de terre (hors Europe bien sûr), c'était un peu long. Le Chili a accepté de nous laisser sortir en 10 minutes mais l'Argentine a mis 45 minutes à nous accepter.

El Calafate et le Perito Moreno

El Calafate est une petite bourgade sur les rives du Lago Argentino, mignonne mais dont le principal intérêt est sa proximité avec le Perito Moreno. Ben rêvait d'y aller depuis qu'il l'avait vu dans Pékin Express et effectivement ça valait le détour. Le glacier est immense, on peut s'en approcher et voir les blocs de glace tomber dans l'eau dans un grondement semblable au tonnerre. On pourrait croire que c'est un signe du réchauffement climatique mais en fait le Perito Moreno est un glacier qui croît de 2m par jour, d'où les chutes. Que dire de plus ? C'est beau, c'est bleu, immense et impressionnant. On adore !

Le Lago Argentino depuis El Calafate

Nous avions en plus un super hôte qui nous a fait découvrir le boeuf argentin et le maté, dans une petite maison avec vue sur le lac ! Nous nous y sommes beaucoup reposés pour octroyer un peu de temps à Arthur pour jouer, gambader à son rythme.

Ushuaia

Un avion (presque raté) plus tard, nous voici à Ushuaia, le lieu le plus "austral"... du monde ? Et non, seulement de l'Argentine... Tout naïfs que nous étions, nous nous sommes fiés les yeux fermés à leur surnom de "ville du bout du monde" (à combiner avec le train du bout du monde, l'ascenseur du bout du monde... ils surfent sur la vague du bout du monde !). Mais quelques Chiliens rencontrés au cours du voyage se sont chargés depuis de rétablir la vérité. A savoir que le plus au sud de l'Amérique c'est le Chili ! Si, si regardez sur une carte... En fait, Ushuaia est la ville la plus au sud dans le sens où pour être considérée comme une ville, une localité doit compter au moins 20 000 habitants. En suivant cette définition, il n'y a donc effectivement pas d'autres villes plus au sud. Mais si on cherche le lieu habité le plus au sud, alors on se trouve au Chili sur l'île de Navarino.

En bref, moi qui imaginait Ushuaia faisant face à l'océan, balayée par des vents venus d'Antartique, je me trompais lourdement (ce serait plutôt le cap Horn pour le coup j'imagine) et ainsi l'arrivée dans cette ville "du bout du monde" n'a pas eu l'effet "Waouh on est au bout du monde" attendu. On s'est aperçus aussi qu'Ushuaia est à peu près à la même latitude que Dublin (en inversé bien sûr), alors qu'on croyait être beaucoup plus près du pôle.

Toutefois, on nous avait dit que la ville n'était pas belle, mais nous elle nous a bien plu. La vue sur le canal de Beagle est vraiment sympa.

D'Ushuaia, nous avons fait une petite croisière sur le canal de Beagle pour aller voir des lions de mer, des cormorans, des manchots et le fameux phare des éclaireurs. La promenade était très sympa et surtout c'est la première fois qu'on voyait des manchots en liberté, c'était magique ! Il n'y en avait pas beaucoup car c'est la saison où ils couvent mais tout de même.. Les cormorans leur ressemblent beaucoup de loin, mais on les distingue vite au fait que eux savent voler.

Autre jour, autre activité : visite de la Terre de feu. Le nom m'évoquait une terre aride et sauvage, mais son nom ne vient en fait pas des caractéristiques de son paysage. Lorsque les conquistadors arrivèrent à Ushuaia, ils virent la fumée des nombreux feux de camp allumés par les natifs un peu partout dans les montagnes et appelèrent alors cet endroit "Tierra del fuego". Pas d'environnement extrême du coup, et finalement, on a trouvé la Terre de feu plutôt commune, mignonne mais sans surprise. Il y a toutefois plusieurs promenades sympas à faire, faciles et variées. Nous sommes arrivés au bout de la route 3 dont le début se trouve en Alaska !

Des castors ont été introduits par l'homme et font maintenant des ravages dans les forêts. Ci-dessous une hutte de castors et une forêt ravagée par leur passage.

Pour terminer notre découverte de la Patagonie, nous poursuivons notre route jusqu'à Puerto Madryn et la péninsule Valdes, célèbre pour sa nombreuse faune marine. Et nous n'avons pas été déçus.

Tout d'abord, nous avons vu de très près une baleine et son baleineau. A croire qu'ils venaient exprès près du bateau. Ils étaient majestueux, immenses, beaux, tranquilles. Selon Arthur : "on dirait des hippopotames". Premières baleines pour nous 3, on est très émus.

Le bébé (baleine s'entend...) a sauté une fois mais je ne tenais pas l'appareil photo... 😐

Ensuite, nous avons pu observer d'innombrables lions de mer, éléphants de mer et de nouveau des pingouins de Magallanes.

Pour ce qui est des lions et éléphants de mer, on les a beaucoup mieux vus sur le Pier 39 de San Francisco et sur Océan Road en Californie (oui oui on fait les difficiles !). Ici ils sont loin et moins nombreux et en plus c'est payant.

Par contre, le paysage est magnifique, ils ont l'air royalement installés. C'est un bonheur de les voir dans un milieu tel que celui la.

Voir les pinguinos de Magallanes (qui sont à priori des manchots en français) était encore une fois incroyable. Plus incroyable même qu'à Ushuaia puisqu'ils étaient tout près. On les a vus dans leurs nids, en train de se nettoyer les plumes, étendus sur la plage, dans l'eau... C'était magique. Seul regret : selon le guide, les petits sont en train de naître cette semaine mais nous n'avons vu aucune naissance, ni aucun bébé.

Par contre, on a raté les orques. Mais sachant qu'ils viennent près des plages pour manger les bébés lions et éléphants de mer (voire même des baleineaux), je ne suis pas sûre que j'avais envie de voir ce spectacle.

La péninsule Valdes est vraiment un coin magnifique, sur sa côte mais aussi dans les terres où nous avons pu voir des Guanacos, des maras, un Nandu...

Toutefois c'est cher (160€ par personne) ce qui gâche un peu le plaisir, on a un peu l'impression d'être des vaches à lait... On a rencontré des français qui voyagent avec leur camping-car et je pense que c'est une très bonne solution. Ils ont pu dormir à Puerto Piramide (la petite ville d'où part le bateau pour les baleines, située dans le parc de la péninsule Valdes) sans y payer les logements hors de prix, ils étaient dans le parc donc l'entrée n'est à payer qu'une seule fois et pendant la nuit ils ont été bercés par le chant des baleines ! Leur fils a vu un orque et aux dires de toute la famille ils avaient plein de baleines au pied de la falaise où ils se garaient pour la nuit.

L'Argentine de manière générale nous paraît être un pays onéreux. Mais il paraît que ça va mieux dans le Nord et nous allons le vérifier bientôt. Demain départ pour Buenos Aires en 20h de bus puis direction la Pampa, près de San Antonio de Areco.

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Après avoir vu les baleines de la péninsule Valdez, nous avons pris un bus de nuit pour rallier Buenos Aires. 20h de trajet dans des sièges vraiment très confortables, par contre les employés d'Andesmar avaient l'air de croire qu'ils transportaient du bétail, ce qui était vraiment désagréable.

San Antonio de Areco

Arrivés à Buenos Aires, nous avons immédiatement pris un autre bus (2h cette fois-ci) pour rallier la ville de San Antonio de Areco, dans la pampa. Lorsque nous avions dit aux Argentins croisés en cours de route que nous voulions aller dans la pampa, tous unanimement nous ont demandé "pourquoi"? Selon eux, il n'y a rien à y voir et à y faire et ils nous conseillaient plutôt des plages à proximité de BA. Mais justement nous voulions aller dans la pampa pour faire RIEN ! Des vacances en voyage quoi, sans rien à planifier, avec du temps libre à volonté pour Arthur, du temps pour être ensemble simplement... Et puis nous avons regardé les plages qu'ils nous recommandaient et toutes avaient l'air bordées de grands immeubles, ultra urbanisées... ce qui ne nous attirait pas. Nous avons donc continué dans notre idée et ... grand bien nous en a pris ! Nous voulions loger dans une estancia pour être vraiment en pleine campagne, entourés de chevaux et dans une maison pleine de charme et de cachet. Après de nombreuses heures de recherche (les estancias qui logent ne sont pas légions, certaines sont très chères et beaucoup étaient déjà complètes), nous avons trouvé El Raucho Eco Guest House. Ce n'est plus une estancia puisqu'on n'y travaille plus mais ça en fut une. La maison date de 1870 et a été retapée par Mercedes (la maison appartenait à son père) et Mattéo, son mari Italien et c'est une merveille ! Une photo sera plus parlante que des mots :

Elle est de plus très écologique puisque l'électricité et l'eau chaude sont fournies par des panneaux solaires et il y a une pompe à eau qui fonctionne grace au vent. Pour y arriver, il faut prendre un chemin de terre pendant 10km ce qui nous amène vraiment en plein milieu d'une nature immense et belle.

Au programme de ces quelques jours (trop courts !), de la lecture, du grand air, un feu de cheminée, des petits plats (cuisinés par Mattéo) délicieux, un barbecue argentin, une promenade à cheval (pendant laquelle Arthur a dit 7 ou 8 fois "c'est trop bien"), des jeux, la tranquillité... Et le must dans tout ça, c'est l'ambiance et les gens qu'on y a rencontré. Mercedes et Mattéo pour commencer sont adorables mais les autres guests également. Nous avons passé d'excellents moments avec un couple et une famille Argentins, ainsi qu'avec une famille Argentino-Bresilienne-Mexicaine qui vit au Canada (si si !) : Lo, Marcelo et Derek qui sont eux aussi en train de faire le tour du monde et qu'on espère bien revoir ! L'espagnol et l'anglais se mélangeaient dans une incroyable bonne humeur, c'était des moments inoubliables. Arthur a beaucoup joué avec Derek qui a 3 ans et ça faisait vraiment plaisir de le voir jouer avec un autre enfant. Il a tellement apprécié que depuis dès qu'il voit un autre enfant il tente d'entrer en contact.

Bref vous l'aurez deviné, le départ a été difficile. On y serait bien restés plus longtemps ! On envie les Porteños qui peuvent aller y passer un week-end quand ils veulent !

Chutes d'Iguazu

Départ vers un tout autre décor : les chutes d'Iguazu situées tout au nord de l'Argentine à la croisée des frontières avec le Brésil et le Paraguay. On savait que c'était des grandes chutes mais quel choc en les voyant ! Elles sont vraiment immenses et puissantes. Tellement étendues qu'on ne peut pas voir l'ensemble des chutes d'un seul coup d'oeil (sauf depuis les airs). Nous avons commencé par les visiter du côté Argentin qui permet de s'en approcher de près. Il y a 3 sentiers à suivre (et un petit train!) pour voir les chutes d'en haut, d'en bas... Le tout au milieu de la jungle ce qui rend la promenade très agréable. Nous avons pu voir tout un tas d'animaux : des coatis, des papillons énormes, une espèce de cochon dont je ne connais pas le nom français, un toucan, des iguanes... Les vues sur les cascades sont chouettes surtout quand on s'y approche de tellement près qu'on en sort trempés. La puissance de la chute vue de près est bluffante. Au cours de cette journée, nous avons rencontré une autre famille française qui voyage en camping car : Camille, Benoit, Charlie et Gaspard. Le soir, de retour à Iguazu nous sommes allés avec eux rencontrer une troisième famille : un ptit pneu plus loin qui termine son voyage bientôt après 1 an 1/2 sur les routes de l'Amérique en camping car.

Encore une fois Arthur a pu bien s'amuser avec d'autres enfants, et de notre côté on a pu bien discuter.

Le summum de la visite était face à la Garganta del diablo. Une gorge dans laquelle plein de cascades se déversent avec une telle puissance qu'on ne voit pas le fond. Il y a une brume constante. C'est impressionnant !

Le lendemain nous avons visité le côté brésilien que nous avons encore plus aimé. Nous sommes plus loin des chutes et du coup on les voit mieux, on a un meilleur aperçu de leur grandeur. Et la fin du sentier nous permet d'approcher de la Garganta del diablo (de l'autre côté du coup) et c'est une sacrée expérience. On en ressort comme d'une douche tellement on passe près des cascades, on a l'impression de vivre les chutes !

A cette occasion, nous avons aussi été victime d'un vol crapuleux mené par un coati agressif. Il nous a piqué une pomme dans le sac à dos !

Sur les conseils d'Érik notre hôte, nous sommes également allés au Parque de los aves mais nous avons été déçus pensant trouver un parc avec des oiseaux en liberté, ce n'était en fait qu'un zoo. Il y a de beaux spécimens mais le fait qu'ils soient enfermés gâche un peu la visite.

Buenos Aires

Nous terminons l'Argentine par la découverte de sa capitale. Ne voulant pas passer trop de temps en ville nous n'avions prévu que 2 jours et on a trouvé que c'était suffisant pour voir ce qui nous intéressait. Bien sûr nous avons probablement raté plein de choses et en particulier nous n'avons pas dansé le tango jusqu'au bout de la nuit. Un petit quelque chose nous en empêchait... La ville est mignonne, très européenne avec de grands avenues, des bâtiments style haussmanien mais aussi très colorée avec le caminito du quartier de la Boca, typique dans le quartier de San Telmo et pleine de parcs et d'arbres aux fleurs violettes. Ce ne sera pas une révélation (sauf pour la librairie El Ateneo située dans un ancien théâtre) mais c'était une visite agréable.

Et voilà c'est la fin de l'Argentine et de l'Amérique du Sud. Nous nous envolons maintenant pour le Mexique !

15

Après avoir arpenté l'Amérique du Sud, nous avons décidé de faire une pause au Mexique. Presque deux semaines sans changer d'endroit, avec des plages à proximité et une piscine dans la résidence. Cela nous a permis de ralentir un peu le rythme et ainsi de souffler niveau préparation/réservation/comparaison/recherche de logements, transports, visites, courses... Prendre aussi plus de temps pour juste être ensemble, pour qu'Arthur puisse jouer sans contrainte, dormir à volonté... Et ça fait du bien !

L'arrivée à Cancun a été hard. Nous avons commencé par une nuit dans l'aéroport de Buenos Aires (blanche pour nous, très bonne pour Arthur) car l'enregistrement de notre avion était à 4h du matin et l'aéroport est loin du centre ville. Ça nous a en plus permis d'économiser une nuit d'hôtel. Nous n'avons pas été déçus de notre choix car la "nuit" est très vite passée entre le long trajet en bus pour arriver à l'aéroport, la recherche d'une place pour dormir et un bon livre. Ensuite nous avons enchaîné avec deux vols et une escale à Lima. Arrivés à l'aéroport de Cancun, nous nous rejouissions de n'avoir plus qu'1heure 30 de route jusqu'à notre logement mais c'était sans compter la (mauvaise) surprise qui nous attendait chez Alamo, le loueur de voiture. La voiture était réservée depuis plus de 2 mois à 13€ pour 14 jours. Super tarif... Sauf que le loueur nous annonce qu'il faut ajouter les assurances. Jusque là normal, ça a été le cas dans quasi tous les pays mais ce qui change ici c'est le prix... De 13€, la location passait à ... 650 € !!! Après discussion, on se dit que ce n'est pas possible et on annule la resa (sans frais heureusement). La propriétaire du Airbnb louait également des voitures (pour 250 $), nous décidons donc de louer avec elle. Mais encore fallait-il trouver comment arriver jusqu'à chez elle. Il était 19h (21h heure Argentine et donc heure ressentie pour nous), après 1 nuit blanche, des d'heures d'avion et un personnel pas très sympathique à l'arrivée, l'idée de retourner à l'aéroport, trouver puis attendre un bus qui nous amènerait jusqu'à Playa del Carmen, trouver un taxi jusqu'au logement... Ça m'a achevée. Heureusement qu'Arthur me disait "ça va bien se passer maman" 😉 Bref, nous avons finalement loué la voiture chez Alamo pour 1 jour le temps d'aller jusqu'au logement et le lendemain Ben est allé la rapporter.

L'accueil de Dana nous a tout de suite réconfortés, elle nous a donné quelques provisions pour le repas du soir et un super descriptif de la région sans lequel nous ne savons pas comment nous aurions fait ! Car nous pensions pouvoir aller indifféremment sur n'importe quelle plage du littoral de la Riviera Maya alors qu'elles sont presque toutes privées. A dire vrai, nous n'avons trouvé une plage publique qu'à Tulum Nord (mais il paraît qu'il y en a aussi à Playa del Carmen où nous ne sommes pas allés). Entre celles qui ne sont accessibles qu'à condition de manger au restaurant sur la plage, celles qui sont "publiques" mais avec un parking payant obligatoire, celles dont l'entrée est payante, celles qui sont des réserves et demandent une donation... Difficile de s'y retrouver. Il y a en plus pas mal d'arnaques par ici : rendu de monnaie, billets déchirés, trafic des pompes à essence, faire croire que prendre un guide payant est obligatoire pour aller voir les tortues d'Akumal (à décliner en "prendre un gilet de sauvetage, du matériel de snorkeling...)... On se fait constamment interpeler, avec le sourire et des "holà amigos", mais après tout ça, difficile de croire que c'est dans un but autre que nous soutirer de l'argent... Malheureusement cela nous aura peut-être empêché de faire de belles rencontres.

C'était assez effrayant au début et très déplaisant, on a l'impression de n'être que des pompes à fric. Ce qu'on est probablement pour certains... Bref, les conseils de Dana nous ont été très utiles et nous ont beaucoup rassurés.

On s'est dit que les plages nous réconcilieraient avec cette région du Mexique et finalement... Pas tout à fait ! On s'attendait à des plages paradisiaques aux eaux turquoises et à quelques exceptions près, on a trouvé des plages bordées d'hôtels, des eaux bleues mais pas turquoises, et beaucoup de monde. Par contre, je dois reconnaître que le sable était particulièrement blanc et fin, un régal pour les yeux et pour les pieds ! Alors c'était une parenthèse sympa, qu'on a finalement appréciée mais ce ne sera pas un coup de coeur et ce n'était pas à la hauteur de ce que l'on croyait. Il faut dire aussi qu'on s'est cantonnés à la côte entre Playa et Tulum car on ne voulait pas faire beaucoup de route, peut-être faut-il pousser un peu plus pour découvrir les merveilles du Yucatan.

Ou peut-être qu'on n'a pas commencé notre découverte du Mexique par le bon bout.

Voici les photos en vrac des diverses plages où nous sommes allés : Chamico, Tulum Nord (Santa Fe) et Sud, Akumal Bay, Xpu-ha, Xcacel beach (notre préférée, pas d'hôtel, des palmiers, la jungle et une cenote)...

Avec tout de même de supers siestes sur la plage...

Nous sommes aussi allés voir les ruines mayas de Coba où se situe la plus haute pyramide du Yucatan. C'était génial !

Un petit Maya

L'anneau que l'on peut voir sur la 3ème photo servait à jouer à la pelote. Deux équipes s'affrontaient, l'objectif étant d'être la première à faire passer la pelote dans l'anneau. Pour cela, ils ne pouvaient toucher la balle qu'avec les genoux, le torse et les coudes. Pas facile facile... On estime aujourd'hui que les parties devaient durer plusieurs jours. A la fin l'une des deux équipes était décapitée en sacrifice... l'équipe gagnante ! C'était un honneur d'être sacrifié car la croyance voulait qu'un homme sacrifié se réincarne en un être supérieur.

Les pyramides de pierre sont complètement pleines à l'intérieur, et il peut y avoir une habitation tout en haut. Pour construire la plus haute pyramide de Coba ils ont mis environ 350 ans. Les logements en pierre étaient réservés à la classe supérieure, tandis que la classe inférieure vivait dans les huttes telles qu'on peut en voir sur la première photo.

Nous avons pu grimper tout en haut de la pyramide mais l'un après l'autre et sans Arthur après que le guide nous ait parlé des morts qu'il y a tous les ans lors de cette ascension. Rassurant non !? Il semble d'ailleurs que l'ascension ne soit plus possible très longtemps. En tout cas, ça en valait la peine, la vue d'en haut est spectaculaire, on domine les environs et durant la montée des marches, on peut aisément s'imaginer être un Maya. 😉

Le plus drôle de la journée ce fut quand même quand nous avons croisé un monsieur avec barbe blanche, cheveux longs et chemise à fleurs et qu'Arthur a crié : " C'est le père Noël" !

Ce fut une belle journée en immersion dans le passé qui m'a donné envie d'en savoir plus sur ce peuple.

Ben a également fait une plongée dans une cenote (qui s'appelle "Dos Ojos") et il a beaucoup aimé. Il a eu l'impression de visiter le gouffre de Padirac mais sous l'eau.

C'est sur cette note que nous finissons le Mexique pour nous envoler vers le Costa Rica où nous retrouverons ma famille !

J'avais oublié de parler de notre voisin à la piscine...
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Nous revoila après une étape de plus d'un mois au Costa Rica. C'est dans ce pays que mes parents puis mon frère et sa chérie sont venus. Nous leur avions confié l'itinéraire à faire pour que leurs vacances soient le plus conformes possibles à leurs souhaits et nous avons principalement découvert le sud et l'ouest du pays.

Suite à l'annulation de notre vol Cancun-San José le 12 décembre, nous avons pris un vol le 11 décembre et décidé de ne rien dire à mes parents pour leur faire une surprise (à la base ils étaient censés arriver 1h avant nous). Eux, de leur côté, ont décidé de nous faire la surprise de nous attendre dans la zone internationale (dans laquelle nous n'avions du coup pas le droit d'entrer). Résultat, nous avons attendu 2h chacun de notre côté... Heureusement qu'une employée de l'aéroport a accepté de partir à leur recherche munie d'une photo d'eux et de la pancarte "Mamie et papi", les a trouvés et nous les a amenés.

Après ces péripéties, nous avons pris le chemin de Parrita, une ville près du parc de Manuel Antonio.

Le logement était incroyable, une villa littéralement sur la plage, une plage immense et déserte, bordée par des cocotiers. Miguel qui s'occupait de la maison nous a fait goûter des pipas (les noix de coco à boire) et des noix de coco à manger qu'il est allé ramasser en grimpant pieds nus avec sa machette tout en haut du cocotier. Impressionnant !

De là, nous avons visité le parc de Manuel Antonio, l'un des plus célèbres du Costa Rica. Nous y avons vu de magnifiques plages, de jolis points de vue en hauteur, des paresseux, des oiseaux, des capucins (dont un adorable qui a essayé de nous voler notre pique-nique et qui a fait une tête de "oups je suis pris la main dans le sac" quand nous l'avons chassé), des singes hurleurs, un raton laveur, des coatis, un agouti, des crabes bleus et rouges... Une balade bien sympa, tranquille mais assez fréquentée (surtout en week-end comme l'ont testé Flo et Ophélie qui y sont allés à leur tour quelques jours plus tard).

Jumelles indispensables pour notre petit aventurier...

Et nous avons fini la journée sur la plage de Quepos.

Le voyage se poursuit à Playa del Coco sur la côte pacifique, où nous avons passé quelques jours à la plage.

Avec une belle cabane pour la sieste d'Arthur

En chemin, nous nous étions arrêtés sur le pont des crocodiles du Rio Tarcoles où comme son nom l'indique nous avons vus des crocodiles, énormes !

En 2014, un Nicaraguayen saoul a décidé d'aller nager dans ce fleuve. En moins de 30 secondes, il avait disparu tiré dans l'eau par plusieurs crocodiles. Quelques jours après, son crâne a été retrouvé mais rien d'autre...

L'étape suivante nous amène au parc du volcan Rincon de la Vieja à travers une balade super sympa autour de flaques de boue bouillonnantes et d'émanations de soufre dans un paysage volcanique.

Nous y avons rencontré un arbre étonnant : le ficus constrictor. Il "naît" au sommet d'un autre arbre puis il s'enroule autour de lui pour descendre jusqu'à la terre et s'enraciner. Une fois enraciné, il étouffe le premier arbre et le tue. Et c'est pourquoi l'intérieur d'un ficus est creux (voir photo d'Arthur avec son papi).

Depuis l'entrée Las Paillas, il y a deux sentiers accessibles pour le même prix. Nous n'avons pas eu le temps de faire les deux, je vous conseille donc d'y arriver le matin pour pouvoir profiter.

Nous poursuivons avec La Fortuna, dans le centre Nord du pays près du volcan Arenal.

De là, nous sommes allés dans des sources d'eau chaude qui se sont terminées par une sacrée pluie tropicale. Nous avons visité une finca de café et de chocolat dans laquelle nous avons dégusté un chocolat chaud délicieux aux graines de cacao tout juste pilées, et appris plein de choses sur la culture du café et du cacao, sur les herbes médicinales et sur la vie des Ticos. Nous avons fait la randonnée 1968 autour du volcan Arenal qui tient son nom de la date de début de la dernière éruption (qui a duré de 1968 à 2010) dans une belle végétation tropicale. Et nous avons vu la cascade de La Fortuna, petite déception : elle est chère et pas spécialement spectaculaire.

Le lac Arenal, vu sur la route

Maintenant, nous filons vers San José pour récupérer Flo et Ophélie et aller tous ensemble sur la péninsule d'Osa près du parc du Corcovado.

Et là, l'aventure commence ! N'ayant qu'une voiture, nous nous scindons en 2 groupes. Flo et Ophélie prennent le bus jusqu'à Sierpe puis le ferry jusqu'à Bahia Drake (qui offre de magnifiques vues de la mangrove puis de l'océan) tandis que nous y allons en voiture. La route est en terre et en pierre, et nous traversons pas moins de 8 rivières. Notre vitesse moyenne est de 30km/h. C'est long, ça secoue mais qu'est ce que c'est beau !

Notre logement est situé à 30 minutes en voiture de Bahia Drake. Nous y allons de nuit, à 7 dans la voiture. Lors du passage de deux rivières, papa et Flo descendent pour vérifier la profondeur de l'eau et chacun d'entre nous se demande s'il y a des crocodiles...Enfin, nous arrivons au logement, une cabane en bois située dans un complexe d'une trentaine de logements dans la jungle près de la plage. Dans les arbres, se trouvent des singes, des aras rouges, des oiseaux... Au sol des crapauds, des grenouilles... Au cours de ces quelques jours, nous avons alterné plages et balades. Ben, papa, Flo et Ophélie sont allés dans le parc du Corcovado et y ont vu des singes araignées, des capucins, des singes hurleurs, des singes "titi", des aras rouges, des toucans, des tapirs, des lézards Jésus Christ (qui courent tellement vite qu'ils réussissent à marcher sur l'eau), des pavons et plein d'autres oiseaux. Ce parc est faisable uniquement avec un guide et depuis Bahia Drake, il est accessible uniquement par bateau. Pour y accéder par la route, il faut loger à Puerto Jimenez.

C'est la fin de cet article, mais le séjour au Costa Rica n'est pas terminé, je vous raconterai la suite prochainement !

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Après avoir retraversé la péninsule d'Osa, nous prenons la direction d'Uvita où se trouve le parc Marino Ballena.

C'est d'ici que papa et maman s'en vont. Ils attrapent leur avion de justesse car leur bus n'était toujours pas passé 2h30 après l'heure prévue. Nous avons du insister pour qu'un autre bus accepte de les prendre... les aurevoir du coup sont très rapides !

Ce parc tient son nom de la présence de baleines dans ses eaux deux mois par an mais surtout de sa côte qui forme une remarquable queue de baleine vue du ciel.

Après avoir déjeuné dans un "Soda", un restaurant bon marché et qui propose principalement des casados, le plat typique ici : du riz, des haricots rouges, des platanos (grosses bananes) frites, salade, et une viande au choix (poulet, porc, boeuf), nous partons à l'assaut de ce parc marin. De premier abord, je ne suis pas ravie, les places à l'ombre sont envahies par pléthore de gens qui ont déménagé leur maison sur place. Mais heureusement en continuant le long de la plage, il y a un peu moins de monde. Pour nous, pas de baleine, ce n'était pas la saison mais nous avons fait du snorkeling le long de la queue dessinée par la côte et nous avons vu une multitude de poissons (ainsi qu'une tortue pour Ben) dans seulement quelques centimètres d'eau. Arthur s'est éclaté dans les vagues et a fait sa sieste dans une cabane fabriquée par son papa (ce qui est vite devenu une coutume pour les siestes sur la plage), il a lui aussi adoré sa journée.

Les jours suivants, nous sommes retournés près du parc de Manuel Antonio pour que Flo et Ophélie puissent le visiter à leur tour. Nous y étions en week-end, et il y avait vraiment beaucoup plus de monde qu'à notre précédent passage. Nous avons eu la "chance" de découvrir notre voiture fracturée un matin et certaines de nos affaires manquantes dont le sac à dos de jouets d'Arthur avec quelques uns des cadeaux de Noël reçus à peine 5 jours auparavant. Nous sommes un peu dégoûtés ! Durant les mois suivants, Arthur nous reparlera souvent de ces voleurs et de sa certitude que les policiers les attraperont et lui ramèneront ses jouets.

En remontant vers le Nord, nous avons fait une petite croisière sur le Rio Tarcoles pour voir des crocodiles, des oiseaux et la mangrove.

Nous nous dirigeons maintenant vers Monteverde, le froid et la pluie mais aussi de très beaux paysages. La différence de climat à quelques kilomètres près est impressionnante. Nous sortons de la voiture en short, tee-shirt et frigorifiés !

Durant ces quelques jours, Flo et Ophélie sont allés visiter la réserve de Curi Cancha où ils ont eu la chance de voir un Quetzal ! Ben et eux ont aussi visité une plantation de café : "le café de Monteverde".

Retour vers San José puisque Flo et Ophélie repartent bientôt. En chemin, nous nous promenons jusqu'aux chutes de Los Chorros, que nous apprécions beaucoup.

Initialement nous avions prévu d'aller visiter les cascades de la Paz, mais le tarif prohibitif ainsi que la présence d'animaux enfermés (dans des cages très petites semble t-il) nous en a dissuadé. En plus, nous avons pu voir la plus impressionnante des cascades gratuitement depuis la route et avec un meilleur point de vue !

Après avoir laissé Flo et Ophélie à l'aéroport, nous prenons la direction de la côte pacifique près de Tamarindo. Nous arrivons dans un coin isolé, dans une maison avec un grand jardin dans lequel se promènent des singes hurleurs, des iguanes, des salamandres, des oiseaux... En plus, nous sommes à deux pas d'une plage très peu fréquentée. Au programme de ces 10 jours, plages, sieste pour Arthur et préparation de la suite du voyage pour nous. Il était plus que nécessaire qu'on s'y remette !

Un jour, sur la plage de Tamarindo nous avons pu admirer des centaines de pélicans en nageant au milieu de millions de sardines qui nous "grignotaient les bouts de pieds" comme disait Arthur. C'était magique, on avait l'impression d'être invités à un banquet de pélicans. D'ailleurs, petite anecdote à ce propos : les pélicans sont appelés la "brigade aérienne" du Costa Rica. Il n'y a pas d'armée ici (l'argent est investi dans l'éducation, l'environnement...) et les troupes de pélicans volant en formation serrée ressemblent à s'y méprendre à une formation aérienne d'avions militaires.

Et enfin, pour conclure sur ce beau pays, je crois que ce qui nous aura le plus marqué est la beauté des couchers de soleil. Je ne sais pas s'il y a une explication météorologique ou autre mais c'est quelque chose !

Après 6 mois de voyage, ce pays sonne la fin de notre passage en Amérique. En bilan de cette partie hispanophone, nous sommes heureux de voir qu'Arthur a totalement intégré le principe d'une langue différente. Lorsque l'on croise des gens il leur dit "holà", il remercie par un "gracias". Encore tout à l'heure au restaurant, il a voulu aller demander des glaçons au serveur. Il s'est approché en lui disant "holà" ! Mais le serveur ne l'a pas entendu...

Bon maintenant il va falloir repasser à l'anglais. J'espère qu'il se rappelle encore du "hello" et du "thank you" !

Nous nous envolons maintenant vers le Pacifique et plus précisément vers Hawaii !

Nous ne pourrons finalement visiter Los Angeles car les billets d'avion pour y arriver plus tôt étaient bien plus chers. Nous serons obligés de revenir en Californie !

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Je ne sais même pas par quels mots commencer pour vous faire partager ce coup de coeur... Si je vous dis qu'on n'a pas envie d'en partir, ça vous éclaire ?

Nous avions mis cet archipel au programme pour couper la route de Los Angeles vers Sydney en se disant que ça serait une étape sympa. Et ça a été beaucoup (beaucoup) plus que sympa ! Ces presque deux semaines se terminent et nous sommes déjà nostalgiques. Heureusement que nous continuons vers d'autres magnifiques destinations !

L'archipel d'Hawaï est composé de multiples îles mais nous sommes restés sur l'île d'Oahu, la principale où se trouve Honolulu, car les vols inter-îles étaient trop chers. Et en 2 semaines, nous sommes finalement ravis de n'avoir pas changé d'île car nous n'aurions pas pu tout voir.

L'île d'Oahu a une topographie bien particulière. La météo, les vagues changent selon les côtes et selon les saisons. Pour nous, en "hiver" les vagues étaient énormes et très puissantes des côtés ouest, nord et sud tandis qu'à l'est la mer était calme. A l'ouest, au nord et au sud nous avons eu du soleil quasiment tous les jours tandis que chaque excursion dans l'est était accompagnée de nuages et de vent. Et selon une locale, c'est fréquemment ainsi durant l'hiver. Ceci a été particulièrement flagrant lorsque après avoir randonné sous le soleil sur la pointe sud-est, nous sommes remontés en voiture pour aller sur une plage à l'est. A peine sur la côte est nous étions dans les nuages.

Autre particularité importante, on ne peut pas faire le tour entier de l'île en voiture, impossible de rejoindre le nord par l'ouest. Nous logions à l'ouest et avons été un peu dépité en nous apercevant de cela. Les plages du nord ne sont qu'à une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau mais il faut 1h30 pour y aller (en repassant par Pearl Harbor et les potentiels bouchons qui vont avec). De plus, la côte ouest est plutôt mal réputée car de nombreux sdf vivent dans leur tente sur certaines de ses plages et autrefois il y avait des groupes organisés dans le vol. Et pourtant... si c'était à refaire nous retournerions dans le même logement.

Nous étions dans la résidence Makaha Valley Tower dans un appartement au 7ème étage avec une vue incroyable sur l'océan et les montagnes.


Et une piscine qui a fait le bonheur d'Arthur !

Nous n'avons eu aucun problème de sécurité, nous étions plus près de la nature que cela n'aurait été possible sur les autres côtes, les locaux (surfeurs bien sûr) étaient très gentils et le prix était plus bas que sur les autres endroits de l'île. Alors certes la côte nord était loin mais étant donné la taille des vagues comparé à la taille de notre petit homme, nous n'y sommes allés de toute façon que deux fois.

Il me serait difficile de retracer notre itinéraire chronologique, j'ai tellement déconnecté que tout flotte dans ma tête dans une bulle de bons moments. Je vais donc vous présenter notre séjour géographiquement.

Dès l'aéroport de Los Angeles déjà, l'impatience nous gagnait. Voir le panneau lumineux indiquant Honolulu m'a personnellement beaucoup émue.

Pour une fois je ne faisais pas que regarder le panneau en rêvant, nous allions monter dans l'avion !

En approchant d'Hawaii, la vue depuis l'hublot était "breathtaking" (j'adore cette expression qui illustre tellement bien!). D'abord l'océan à perte de vue, avec ces divers tons de bleus qui nous émerveilleront quotidiennement, puis quelques îles puis Oahu, Pearl Harbor, Honolulu...


Côte ouest

Commençons par "notre" côte.

Tout au nord, il y a une pointe appelée Ka'ena Point vers laquelle on peut randonner en longeant l'océan d'un côté et les montagnes de l'autre. Les roches dans l'eau sont d'un noir profond qui rappelle que l'île s'est créée par éruption volcanique. Le côté lave durcie est flagrant. Tout au bout niche une colonie d'albatros que l'on peut admirer sans déranger puisque leur territoire est protégé par des cordes à ne pas dépasser. Nous y étions à la saison de couve, du coup nous en avons vu beaucoup et ils sont très impressionnants. Mais la plus grande surprise a été repérée par Arthur qui du haut de mes épaules nous a dit "il y a un dauphin qui saute dans l'eau". Il s'est avéré que le dauphin était en fait une baleine qui s'amusait à quelques mètres au large. Nous étions émerveillés. C'était vraiment une super sortie, sans trop de monde mais heureusement que le temps était parfois couvert car lorsque le soleil sortait il faisait vraiment très chaud (en même temps on est à Hawaii me direz-vous !).

L'accès peut aussi se faire par la côte nord.

A la fin de la route qui longe la côte ouest, se trouve une très jolie plage, Yokohama Bay, encerclée par les montagnes et les vagues. Superbe mais pour la baignade d'Arthur il fallait se contenter du bord car les vagues étaient beaucoup plus grandes que lui !

Juste avant se trouve la plage de Makau, quasi déserte quand nous y étions.

En face se situe une caverne qui selon la légende abrite un homme requin. Le requin passerait par des tunnels secrets pour ressortir dans la grotte sous forme humaine afin d'attirer ses proies dans son repaire et les dévorer.


Les autres plages de cette côte sont très près de la route à 4 voies ce qui gâche un peu le plaisir. Ben est parfois allé Bodyboarder sur la plage de Makaha juste en bas de chez nous et il semble que les vagues y soient top pour tous les amateurs de planches qui glissent !

Et enfin, au sud (de la côte ouest toujours) se trouvent les Ko'Olina Lagoons, des lagons créés artificiellement pour permettre une baignade plus calme. C'était un endroit génial pour Arthur, il pouvait s'y baigner sans risque et il s'y est beaucoup amusé. C'est un vrai petit poisson maintenant, il s'éclate dans l'eau (et nous on doit redoubler de vigilance car il n'a peur de rien...). Il y fera ses premières glissades en Bodyboard. L'aménagement est très joli, il ne fait pas artificiel (sauf peut-être le lagon 1 qui est cerné d'hôtels grand luxe).

Côte nord

Une côte idéale pour les amoureux des grosses vagues. C'est vraiment impressionnant, elles sont immenses, elles sont puissantes et elles sont parfaites. Elles sont vraiment différentes des vagues des côtes françaises. C'est un régal de les regarder. Nous avons fait plusieurs arrêts sur diverses plages (Bonzai Pipe Line, Wameïa, Sunset Beach, Laniakea Bay...) dont voici quelques photos :

Mais le plus beau souvenir sera notre petit bout d'après-midi sur Haleïwa Beach, je vous laisse découvrir en images pourquoi :

Une belle rencontre et une plage avec des toutes petites vagues parfaites pour les petits formats !

Côte est

La côte où il ne fait pas beau (pour nous)... et pourtant qu'elle est belle ! C'est d'ailleurs ici qu'habite Obama. Nous l'avons d'abord découverte par Lanikai beach, une plage très réputée et à raison. L'eau y est d'un bleu turquoise impressionnant. La plage en elle-même est bof, beaucoup de monde, peu de sable (mais d'un blanc pur), des maisons... mais il suffit de regarder vers le large pour oublier tout ça

Plus au nord se trouvent bien sûr plein d'autres plages dont voici quelques photos :

Enfin nous avons découvert Waimanalo Bay que nous avons adoré :

A la pointe sud-est, se trouve une petite randonnée vraiment très agréable (même si très chaude aussi) avec de magnifiques points de vue sur l'océan, les baleines et les côtes. Elle s'appelle Makapu'u lighthouse trail.

Côte sud

C'est sur cette côte que se situe Honolulu, une grande ville typique américaine ainsi que la célèbre plage de Waikiki qui est dans la ville.

Tous les mardi, jeudi et samedi au coucher du soleil, un spectacle de Hula gratuit est organisé sur la plage. Nous en avons profité, c'était chouette.

Tout près se trouve Diamond Head, un cratère d'un ancien volcan sur lequel on peut faire une jolie balade avec des vues à couper le souffle sur le littoral et Honolulu.

Et enfin nous sommes allés à Pearl Harbor, sur les lieux de l'attaque du 7 décembre 1941. Tout comme le mémorial du 11 septembre à New York, c'est un lieu plein d'émotions et très riche en informations. Ils sont forts les américains pour faire vivre le passé ! Le point fort de la visite est le mémorial de l'USS Arizona bâti sur l'épave du navire dans lequel reposent les soldats noyés lors de l'attaque du bateau. C'est vraiment très émouvant, on peut un peu imaginer ce qu'ont du vivre ces marins ce jour-là.

Quelques musées présentent des témoignages, des documents d'époque, des reconstitutions, un documentaire... L'entrée est gratuite ainsi que la visite du memorial. Pour 7$, on peut avoir un audio guide en français (vraiment très intéressant).Dans la baie se trouvent aussi l'USS Missouri (coulé le 7 décembre puis remis à flot et lieu de signature de l'armistice avec le Japon) et le sous marin Bowfin. Les deux sont visitables et payants, mais le sous marin est interdit aux enfants de moins de 4 ans. Nous comptions en visiter un chacun mais le temps nous a manqué...

Sur ce notre séjour à Hawaii est terminé, nous voici maintenant à Sydney après un looong vol ! See you soon !

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Petite étape en Australie, à Sydney plus précisément.

Arrivés à l'aéroport, nous avons galéré pour atteindre notre logement à Double Bay. Le taxi nous facturait $100, et les uber ne voulaient pas nous prendre sans siège auto... Nous avons attendu presque 1h30 avant qu'un chauffeur accepte de nous porter. Finalement, nous aurions mieux faire de choisir les transports en commun, nous les avons pris au retour et ça se fait très facilement.

Dans notre logement, il y avait un guide touristique de la France. Par curiosité j'en ai lu quelques bribes, et un conseil... ne croyez pas tout ce qui est écrit dans un guide...

Selon celui-ci (qui date du début des années 2000) :

- la France est un beau pays mais ce serait mieux sans les français

- il est impossible d'acheter un haut de maillot de bain en France

- à la rubrique nourriture, ils disent que les restaurants français sont chers et conseillent donc d'aller manger un couscous. Rien sur la blanquette, les moules frites, le cassoulet, les quiches etc.

- les français estiment que tout le monde devrait parler français et ne font du coup pas d'effort. Je sais bien qu'on n'est pas doués en langue étrangère mais perso je n'ai jamais pensé que tout le monde devait parler français. Et le pire c'est que c'est un anglophone qui écrit cela...

Bref, nous allons maintenant lire les guides avec circonspection !

Au programme de ces quelques jours :

Visite de la ville, très agréable et entourée d'eau. Nous avons arpenté les rues de divers quartiers, vu l'opéra, le plus vieil observatoire d'Australie, le Botanic garden (où 3 mariages étaient célébrés), Parlement House, le Harbour Bridge, le Queen Victoria Building, le quartier de Darling Harbour...

Mais nous avons aussi trouvé une boulangerie française qui nous a régalés, joué avec des petits australiens qu'Arthur avait repéré car ils avaient de gros camions en jouet, pris le temps de rester au logement puisqu'il y avait plein de jouets pour Arthur, ri à l'aire de jeux d'à côté, kiffé de prendre le bateau pour aller au centre ville avec vue sur l'opéra à l'arrivée, été ébahis de la violence des vagues...

Arthur s'est beaucoup amusé dans cette ville, d'abord dans le Botanic Garden à courir après les oiseaux, à se perdre dans le labyrinthe de fleurs des champs, à se cacher derrière les arbres, à pêcher dans l'étang... puis dans le quartier de Darling Harbour où une grande pataugeoire/fontaine est installée pour le bonheur des plus petits.

La visite de la ville nous a pris 2 jours et le jour suivant nous sommes allés voir les plages en longeant la côte de Watson bay puis de Bondi Beach à Bronte Beach. Nous n'avons malheureusement pas eu le temps d'aller jusqu'à Manly Beach. La côte est vraiment très jolie et la promenade dégage de magnifiques points de vue en hauteur.

Watson bay
De Bondi Beach à Bronte Beach

Ce fut donc un séjour court mais qui nous a beaucoup plu. Je crois qu'il faudra qu'on retourne en Australie dans quelques temps et pour plus longtemps. Cette année, le temps est consacré à la Nouvelle Zélande vers laquelle nous nous envolons aujourd'hui. Direction Christchurch !

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Notre arrivée en Nouvelle-Zélande se fait sous le signe de la joie et de l'incrédulité : nous sommes à l'autre bout de la Terre, dans un pays qui me fait rêver depuis très longtemps et dans lequel je ne pensais pas pouvoir aller un jour ! En plus, j'ai une mission : Ben est attiré par ces îles mais sans plus, c'est donc à moi de jouer pour lui faire adorer !

Nous avons atterri le 6 février dans la nuit à Christchurch où nous sommes restés quelques jours en attendant que notre camping car soit disponible.

Christchurch

Après une première nuit à l'hôtel, nous avons loué une chambre chez l'habitant. Habitants (Lidiane et Antonio) qui se sont révélés être brésiliens et parlant très peu anglais puisqu'ils ne sont ici que depuis 3 mois. Nous avons échangé en espagnol/anglais et... portuñol comme ils disent ! C'était chouette. Chez eux, logeaient aussi un autre couple de brésiliens (Isabelle et André) dont l'objectif est d'aller vivre au Québec et qui étaient donc ravis de s'entraîner à parler français. Nous y avons passé quelques jours super, ils sont tous vraiment gentils, nous avons pu parler voyage, Brésil (à défaut d'y être allés 😉), conditions d'émigration... C'était génial !

Nous devions attendre 5 jours à Christchurch ce qui est beaucoup car cette ville ayant été détruite par un tremblement de terre en 2011 il n'y a plus grand chose à y voir. Nous avons donc pris notre temps.

Nous avons d'abord visité le Canterbury museum, un musée gratuit qui retrace l'histoire Néo-zélandaise, les expéditions antarctiques (car Christchurch est le point de départ d'un certain nombre d'expéditions vers le pôle), la faune et la flore du pays... Et comme en Nouvelle-Zélande, les enfants ne sont jamais oubliés, il y avait même une section pour les enfants qu'Arthur a adoré. Ce fut un après-midi très chouette !

Le musée vu de l'extérieur
Reconstitution d'une maison dont les murs étaient recouverts de coquillages. Le couple est devenu très célèbre grâce à cela.

Le musée est situé dans le jardin botanique de Christchurch dans lequel nous nous sommes promenés accompagnés de canards le long d'une rivière, de belles pelouses et de grands arbres. Et à la grande joie d'Arthur, le chemin nous a mené sur une super aire de jeux, de celles dont les néo-zélandais ont le secret, avec en prime immense pataugeoire gratuite.

On a aussi fait un petit tour dans la ville et été à une aire de jeux (encore et rassurez-vous c'est loin d'être là dernière !) conseillée par des familles tourdumondistes qui était incroyable : tobbogans, pentes d'escalade, trampolines, filets, jeux d'eau... La Nouvelle-Zélande prend vraiment soin des enfants !

Et enfin en solo je suis allée voir le Bridle Path, le chemin que les premiers pionniers empruntaient pour passer le col après des mois de voyage en mer et que j'avais souvent emprunté avec les héroïnes de certains de mes romans !

De là haut, la vue sur la baie de Lyttleton était fabuleuse, une mer de différents bleus dentelée par la péninsule de Banks. De l'autre côté, on aperçoit l'océan.


Le jour J, Ben est allé chez notre loueur de camping car (Wenderkreizen) et à ce moment là seulement (pas de coup de fil avant, rien du tout) ils lui ont annoncé que notre camping-car était en panne et qu'il serait "peut-être" prêt le lendemain. Pas d'excuses (c'était probablement trop demander) et pas de sympathie non plus ! Sachant que nous l'avons réservé depuis 10 mois, que c'est cher et qu'il est écrit dans le contrat "si votre camping-car n'est pas disponible nous vous en proposerons un autre"... A notre charge de trouver un hôtel (au dernier moment, en haute saison) et tant pis si ça ne nous permet pas d'aller là où nous avions prévu. Nous voulions aller sur la péninsule de Banks, admirer les paysages et faire une croisière pour voir les dauphins d'hector, une espèce très rare. Malheureusement il n'y avait plus d'hôtel disponible sur la péninsule, nous avons donc du faire l'aller-retour dans la journée. Il pleuvait et ventait alors les paysages étaient cachés dans les nuages et la croisière a été annulée.

Voici tout de même un petit aperçu d'Akaroa, une ville très française puisqu'elle a d'abord été achetée aux Maoris par des français. Pour la petite histoire, les colons sont repartis demander de l'argent et des hommes au roi Louis Philippe pour coloniser/acheter l'île du Sud (les anglais n'étant encore que sur l'île du Nord). Celui-ci a mis 4 ans à se décider et à leur arrivée, les colons français ont vu le drapeau anglais flotter au dessus du village. Apprenant l'arrivée des français, nos chers voisins s'étaient précipités quelques jours auparavant pour déclarer la péninsule anglaise. Malgré tout, après ce long voyage les français sont restés et Akaroa présente toujours de nombreux signes de la présence française : un drapeau français à l'entrée, une boulangerie française (à $5 la baguette quand même !), des deux-chevaux, des noms de rue ou de magasins en français...

Le lendemain matin, nous appelons Wendekreisen qui nous dit que le camping car sera prêt à 12h. Nous y allons pour qu'ils nous disent que finalement, il ne sera pas disponible avant 17h. On sait qu'on a 1 mois 1/2 pour visiter la Nouvelle-Zélande mais en vrai 6 semaines pour voir tout ce qu'on veut voir c'est court, alors au bout de 6 jours "coincés" à Christchurch, on commence à s'impatienter !

Mais mettons ce paragraphe de côté, maintenant nous l'avons ce camping-car et nous pouvons parcourir les terres néo-zélandaises !

De Tekapo à Mont Cook en passant parPukaki

Après 2h30 de route (et un arrêt sur une aire de jeux !), nous passons la première nuit dans un camping gratuit près du lac Opuha, un endroit très calme et joli. Des danois, navrés de notre mésaventure nous ont offert de partager leur repas (notre camping car n'ayant été livré que tard, la nuit tombait et nos sacs n'étaient même pas encore défaits alors on était loin de pouvoir cuisiner). Ça commence bien 😊


Ajouter photos aire de jeux avec tracteur

Le lendemain direction le lac Tekapo après un déjeuner au bord de l'eau :

Nous parcourons la randonnée "Mount John Observatory", une boucle de 3h30 qui longe d'abord le lac pour finir par le surplomber. C'est vraiment très beau, le lac à des couleurs magnifiques.

Notre petit randonneur semble ravi de reprendre la marche, il cherche des lapins, ramasse des pommes de pin pour les écureuils, cherche l'endroit parfait pour faire un bon goûter, lance des cailloux dans l'eau...

Les campings près du lac Tekapo étant tous payants, nous décidons d'aller passer la nuit sur les berges du lac Pukaki que nous trouvons magnifique. Le Mont Cook lui sert d'écrin.

Puis direction le Mont Cook, le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, aussi appelé "Aoraki" qui veut dire "perceur de nuages" en maori. Nous faisons la balade "Hooker Valley Track", 3h30, quasiment sans dénivelé. Le chemin déambule au creux de la vallée cernée de montagnes et de glaciers, traverse trois ponts suspendus au dessus de la rivière et l'arrivée se fait au bord d'un lac glaciaire avec vue sur le glacier Hooker et le Mont Cook. Le glacier et le lac sont beaucoup moins impressionnants que ceux de Torres del Paine mais la marche est vraiment belle.

Arthur s'y amuse beaucoup en cherchant des lapins, en léchant les gros glaçons du lac et comme la marche est facile il peut gambader sans problème.

4 ou 5 personnes se sont jetés à l'eau pour aller toucher les gros glaçons et... nous n'étions pas du nombre ! Désolée, pas de photo choc à vous montrer 😉

Après une nuit dans un autre camping gratuit, près du lac wardell cette fois, et une matinée à construire des casernes de pompiers en pommes de pin, nous prenons la route d'Oamaru sur la côte est.


Côte Sud-est

En chemin, petit arrêt aux Éléphants Rock, une formation géologique qui donne l'impression (avec un peu d'imagination) qu'un troupeau d'éléphants se promène dans l'herbe. Cette curiosité est située dans un enclos à moutons et à proximité d'un troupeau de vaches ce qui a bien plus intéressé notre petit baroudeur. Ça et grimper sur les rochers. Mais pour être honnête, ce qui lui a le plus plu, c'est l'abreuvoir des moutons qui lui faisait penser à la marmite des Trois petits cochons. #pourquoionvoyageàlautreboutdumondedéjà?# 😂


Nous campons pour la nuit au bord d'une plage, un spot adoré par Arthur et par nous ! Nous y passons de supers moments, on y trouve des coquillages, des étoiles de mer, des poissons... Quand la marée est basse, il y a plein de petites retenues d'eau foisonnantes de vie. C'est passionnant pour les petits et les grands !

Nous visitons ensuite Oamaru, une ville typée Steampunk avec un joli (mais petit) quartier victorien parsemé de jolies boutiques d'époque, et où vit une colonie de manchots bleus. Ces animaux sont dans l'eau toute la journée pour pêcher et une fois la nuit tombée ils sortent pour aller dans leurs nids. Nous étions confortablement installés face à la mer, à admirer 2 otaries plonger, marcher, taper dans leurs palmes... Quand tout à coup les manchots étaient là. J'ai trouvé ça impressionnant, un instant il n'y avait rien, la vague d'après ils y étaient tous. Une telle synchronisation m'a laissée bouche bée !

Le musée Steampunk / aire de jeux Steampunk
Le quartier et les boutiques victoriens
Pas de photos des manchots, ils sont passés tellement vite que je n'ai pas perdu de temps à sortir le téléphone.

J'ai appris récemment que dans l'hémisphère sud ne vivent que des manchots et non des pingouins. Et également que les pingouins peuvent voler eux. Le mot anglais étant "pengouin" pour les deux majoritairement, nous ne savions pas faire la distinction. Donc toutes les fois d'avant où je vous ai dit qu'on avait vu des pingouins, j'ai menti ! C'était des manchots 😉

Et en prime nous n'avons plus besoin de remplir le camping-car...


C'était somme toute une journée sympa mais ce n'est pas un arrêt incontournable selon nous.

Nous longeons ensuite la côte est jusqu'à Dunedin. En chemin nous nous arrêtons à :

- Moeraki Boulders

Des rochers à la sphère parfaite créés il y a des millions d'années sur le même principe que les perles dans les huîtres. Plus impressionnant sur les photos artistiques qu'en vrai, surtout que nous y étions sous la pluie mais chouette tout de même.


- Katiki Point

Pour y voir des otaries à fourrure et des pingouins.


- Shag Point

Toujours pour les otaries et les pingouins dans un cadre magnifique.

Dunedin et la péninsule d'Otago

A Dunedin, ville de fondation écossaise nous avons vu des hommes en kilt et entendu des cornemuses (je crois que nous avons eu la chance d'y passer le bon jour car ils étaient tous rassemblés au même endroit). Petit arrêt à la gare vraiment très jolie.

La péninsule d'Otago est fabuleuse. Elle nous a consolé d'avoir raté la péninsule de Banks. Le premier arrêt s'est fait à Sandfly bay, une magnifique plage sauvage bordée de dunes où la descente nous a rappelé la dune du Pyla (la montée aussi malheureusement 😉). Nous y avons vu des lions de mer et en particulier une maman avec des deux bébés en train de faire la sieste. Des pingouins aux yeux jaunes vivent sur cette plage et sortent de l'eau en fin d'après-midi pour nourrir leurs petits restés au nid. Mais s'ils voient des êtres humains ils ont peur et risquent de rester dans l'eau ce qui ferait mourir de faim les bébés... Du coup nous nous sommes bien gardés de les attendre.

Nous avons ensuite arpenté la route panoramique.

Les Catlins

Nous voici maintenant dans le sud de l'île du Sud et la température commence à fraichir, le vent venu tout droit de l'Antarctique est omniprésent mais ça fait du bien de respirer cet air frais et pur. Nous sommes dans la région des Catlins, qui recouvre une grande forêt primitive et une superbe côte. Au programme :

- Nugget Point, une toute petite promenade qui mène jusqu'à un phare perché sur un bras de terre. En contrebas des rochers forment les pépites. Très agréable, calme et apaisant.

- Florence Hill Lookout : juste un arrêt photo sur la route, point de vue panoramique sur une jolie plage en demi cercle.

- Mc Lean Falls : les chutes en elles-même sont belles mais pas des plus impressionnantes. Par contre on a adoré la marche dans la forêt des Catlins, une forêt ancienne, humide, de mousses et de fougères.

Depuis la lecture d'une aventure de Peppa Pig, Arthur est passionné par la recherche d'empreinte d'animaux (et de caca aussi car après tout c'est utile pour le repérage !), alors il s'en donne à coeur joie. Il repère déjà à merveille les crottes de lapin, de moutons ainsi que les terriers et les empreintes de mouettes. Et dans un autre registre, nous en sommes à la question "c'est quoi être mort?". Moins facile à expliquer !

- Curio Bay : LE moment d'extase de tout le monde car dans cette baie nagent des dauphins ! Ce sont des dauphins d'Hector, les plus petits et les plus rares au monde. Ils sont vraiment tout près du sable et Ben a même eu le courage d'aller nager avec eux (je dis le courage car il n'avait pas de combi, l'eau est à 17°C et il faut froid dehors!). Il a été grandement récompensé puisqu'ils se sont approchés de lui !

- Slope Point : le point le plus au sud de l'île du Sud, rien d'autre que l'océan entre l'Antarctique et nous. Et bien ça nous a plus ému qu'à Ushuaia ! Ici pas de ville, pas de gens qui en profitent pour faire payer le moindre brin d'herbe, c'est une grande étendue battue par le vent surmontant des falaises et l'eau.

Nous apprécions beaucoup la liberté qu'offre le camping car et nous commençons à trouver notre rythme. Une petite lessive chaque jour (pas plus que ce qui peut passer en séchage dans le camping car), trouver des aires de service, transformer le lit en table et vive versa (moment qu'adore Arthur), faire les courses...

Fin des Catlins, et direction Fiorland ! On a un peu de WiFi ça y est ! A bientôt pour le prochain épisode !

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Première nuit dans les Fiorland et premier camping payant, pas d'autre choix dans cette zone très touristique. Ou du moins on ne l'a pas trouvé ! C'était chouette de pouvoir prendre une douche brûlante sans avoir peur de vider le réservoir et de pouvoir pivoter sans se cogner aux parois. Mis à part cela, on préfère les campings gratuits qui offrent beaucoup plus de liberté (pas d'horaires de départ, pas d'emplacement au cordeau...). Toutefois, le camping gratuit est de plus en plus mal vu par les habitants à cause d'idiots qui laissent leurs déchets et leurs excréments (!) un peu partout. Quelle belle façon de remercier les locaux ! Du coup, le nombre de campings gratuits diminue (lors de notre passage à Queenstown deux campings gratuits venaient d'être fermés) et les zones de freedom camping sont drastiquement réglementées. Le risque est que d'ici quelques années, ça devienne comme au Canada dans le parc de Banff où on est obligés de payer chaque nuit. Et vu le prix d'une location de camping-car, ça fait mal... D'ailleurs, peut-être que si les agences de location de van baissaient un peu leurs prix, on pourrait se permettre de payer des campings. Mais passons au plus intéressant :

Fiorland

Pour cette première journée, direction Milford Sound, un grand fjord. Pour éviter de faire le trajet d'une seule traite, nous choisissons la croisière de 17h15 et nous nous arrêtons à plusieurs points de vue en cours de route. Nous faisons aussi une petite promenade près du lac Gunn au milieu d'une forêt sortie tout droit d'un monde fantastique.

On the road !
Lake Gunn

L'arrivée au Milford est impressionnante. Première fois que je vois un fjord, Ben en a déjà vu en Norvège mais ça lui plaît toujours autant. Nous naviguons jusqu'à l'océan sur une eau très bleue, croisons des otaries et de belles cascades tout en étant constamment entourés par de majestueuses montagnes les pieds dans l'eau. La mer semble s'être faufilée comme elle le pouvait entre ces géants de pierre.

Comme souvent, impossible avec des photos de retranscrire l'immensité et la majesté du lieu, mais l'idée que certaines choses ne soient pas "emprisonnables" sur écran ou sur papier glacé me plaît.

Avant de quitter cette région, nous grimpons à l'assaut du Key Summit (3h AR, pentu) qui surplombe la vallée.

Prochaine étape : Queenstown à 50km à vol d'oiseau, à 250km par la route ! Queenstown est LA ville des sports : beaucoup de chemins pour les VTT, jetboat, saut à l'élastique... Ne voulant rien faire de tout ça et ayant entendu que c'était une ville très touristique, nous poursuivons rapidement le long des rives du lac jusqu'à Glenorchy. La route est jolie, le lac est cerné de montagnes. Mais d'après tous les commentaires qu'on avait lu, on s'attendait à être plus impressionnés.

En chemin vers la côte ouest, petit arrêt sur les berges du lac Wanaka pour voir une curiosité de la région, un arbre dans le lac :

Côte ouest

Nous passons par la côte ouest mais sans nous arrêter à sa principale attraction : les glaciers Fox et Franz-Joseph. Il faut faire des choix et comme il semble qu'on ne peut pas les approcher, on s'est dit qu'on garderait plutôt le Perito Moreno en mémoire. A la place, nous nous arrêtons pour couper cette longue route à :

- lac Matheson : balade de 2h autour du lac qui reflète par temps calme les monts Cook et Tasman. Pas de chance pour nous, les seuls nuages de tout le ciel étaient sur ces deux sommets et une légère brise ridait l'eau du lac. C'était malgré tout très joli mais j'imagine qu'avec toutes les conditions réunies c'est splendide.

Durant cette balade, nous avons aussi bien joué avec :

- Un cache-cache géant : une méthode qui a souvent fait ses preuves pour faire avancer Arthur lorsqu'il rechigne. L'un de nous part se cacher plus en avant sur le chemin et les deux autres partent à sa recherche

- Des spectacles imaginés par Arthur avec des tours de magie (qui pour lui correspondent à faire des "tours" sur lui-même 😊), un clown (maman 😏), des lapins, des otaries et des "nours" (ours) qui coûtaient 10 "heures" l'entrée. Il voulait nous refaire le spectacle tous les 5 mètres environ et c'est là que le cache-cache devenait très utile !

- La recherche de cascades qu'Arthur adore. Heureusement il y en a beaucoup ici !

Et le midi pendant que papa préparait à manger, Arthur et moi avons joué à lancer des bouts de bois depuis un pont puis à aller vite voir de l'autre côté le courant les emporter.


- Gillepsie beach : une plage de galets vendue comme un plage de "bout du monde" mais dont on aurait honnêtement pu se passer.

On a toutefois passé un super moment à construire les maisons des 3 petits cochons pour rejouer indéfiniment l'histoire qu'Arthur affectionne tout particulièrement. Avec des petits cailloux en guise de loup et de petits cochons, une moule en guise de marmite, du bois en guise de charpente, des galets en guise de murs et des algues en guise de toit, nous nous sommes improvisés comédiens. A chaque fois que le loup décide de grimper à la cheminée, Arthur se retient de sourire, il se trémousse et sa joie explose quand le loup tombe dans la marmite. Et nous on est heureux de le voir comme ça. Merci à mamie et papi pour ce livre-audio cadeau de Noël, qu'il récite parfois par coeur par petits bouts "la maison s'écroula avec fracas", "oh la la rien ne se passa", "les trois petits cochons bien décidés à quitter leur maison"...

- Tunnel Terrace Track : un chemin forestier caché par lequel on entre et on sort par des tunnels de terre. Associé à cela, de longs bouts de bois fin que nous avons transformé en épées de chevaliers !

La météo sur la côte ouest et nord s'annonçant à la pluie durant toute la semaine, nous changeons nos plans et quittons l'ouest pour aller vers Kaikoura à l'est. En chemin, nous croisons une caserne de pompiers dans laquelle les pompiers font un exercice. Les pompiers étant LA grande passion d'Arthur nous nous arrêtons pour son plus grand bonheur. Il en parlera pendant des jours. Et puis les pompiers voulaient donner un casque à Arthur mais ça "n'allait pas passer dans la valise".


Kaikoura

Et quelle belle idée ! Merci la pluie. Cette ville n'était pas dans notre itinéraire car suite à un tremblement de terre les deux principales routes y menant ont été complément coupées. Du coup, le trajet que nous devrons emprunter pour en partir et qui dure normalement 2h prend 5h30 avec la déviation. Mais l'appel des dauphins a été le plus fort et la chance a été avec nous puisque la route a été réouverte le lendemain de notre arrivée après des mois de fermeture ! Nous avons donc pu en partir par la voie royale et sans faire aucun détour.

Kaikoura est un véritable aquarium pour mammifères marins. La raison ? Sous l'eau se trouve un immense canyon où prolifèrent des poissons, des algues... Du coup, pour les dauphins, baleines, orques et consoeurs c'est comme qui dirait buffet à volonté ! Nous avions envie d'aller nager avec les dauphins mais en dernière minute, tout était complet. Nous avons donc pris l'option observation qui se déroule sur le même bateau que ceux qui plongent en se disant que si vraiment la nage nous donnait envie on resterait quelques jours de plus à Kaikoura en attendant que des places se libèrent.

C'était magique, je ne vois pas d'autres mots... Nous naviguions depuis une quarantaine de minutes quand nous avons commencé à voir des sauts au loin. Dans le bateau, des cris d'émerveillement ont retenti et pourtant on était loin d'avoir tout vu. Le bateau s'est finalement arrêté au milieu d'un banc de dauphins. Ils étaient partout, devant, derrière, sur le côté et même... dessous ! Ils sautaient, faisaient des pirouettes, jouaient avec le bateau, sprintaient... seuls, à deux, à trois, à quatre, ils étaient d'une simultanéité époustouflante, d'une grâce à couper le souffle et tellement nombreux. C'était vraiment émouvant de les voir tous ensemble dans cette immensité, libres, joueurs, joyeux, gracieux, beaux...

Au final, nous n'avons pas regretté de ne pas avoir plongé puisque les dauphins s'en allaient à chaque fois que les plongeurs arrivaient dans l'eau. Du coup, nous on profitait de voir les dauphins sauter ou faire des pointes de vitesse alors que depuis l'eau les nageurs ne voyaient rien. A la dernière plongée, ils ont quand même eu quelques minutes avec eux et ont dit que c'était magique.

Le retour en bateau est très (très très) agité. Le bateau va vite et les vagues sont plutôt hautes. A bord une dizaine de personnes sont assises un seau à la main (je vous laisse imaginer pourquoi...). Arthur se révèle avoir le pied marin : bien qu'un peu effrayé et s'accrochant à moi comme un petit koala durant un petit quart d'heure, il assure toute la traversée sans problème. A plusieurs reprises, il a dit "capitaine, il faut ralentir", mais "il écoute rien ce capitaine". Ces péripéties étaient loin d'être prévues et l'arrivée est tout de même un soulagement, y compris pour nous.

Le soir, nous dormons dans un camping gratuit au nord de Kaikoura bercés par le doux bruit des vagues. Nous n'avions jamais dormi si près de la mer, c'est un régal.

Le lendemain, direction Kaikoura Peninsula Walkway, un sentier qui comme son nom l'indique fait le tour de la péninsule. Une très belle promenade de 3h environ avant de reprendre la route. Le sentier prend d'abord de la hauteur donnant des vues magnifiques sur les baies et les montagnes puis descend le long d'une plage de rochers où nous rencontrons une colonie d'otaries. Kaikoura vaut vraiment le détour.

J'ai failli oublier de préciser que depuis quelques temps nous randonnons en chanson. Arthur adore ça, il les retient vite et souvent nous déclenchons "accidentellement" le juke-box. Exemple : l'un de nous dit "ils sont beaux ses sapins" et voilà Arthur qui chante "mon beau sapin, roi des forêts". Et comme il adore faire des blagues, ça peut aussi donner "mon beau papa, roi des tortues" et variantes ! Il nous fait bien rire et il adore ça.

L'étape suivante devait être le parc d'Abel Tasman mais la météo étant toujours à la pluie là-bas, nous décidons avec regret de ne pas y aller.

Cela sonne donc le glas de notre visite de l'île du Sud. Nous réservons le ferry pour le lendemain. Mais... une dernière surprise nous attend. Alors que nous nous dirigeons vers notre camping, une vue imprenable s'offre à nous : les Malborough Sounds. Le camping est au bord de l'eau, face à des collines boisées qui plongent dans l'eau. Nous regrettons tout à coup d'avoir déjà réservé le ferry et de ne pas pouvoir découvrir un peu plus ce paysage. Cependant, le temps commence à nous être compté et l'île du Nord nous attend. Et finalement, lors de la traversée en ferry (magnifique !), nous avons un superbe aperçu de ces fjords puisque le trajet sinue à travers eux.

Nous voici maintenant sur l'île du Nord, alors la suite dans le prochain article !

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Après cette magnifique traversée en ferry, nous voici arrivés à Wellington, la capitale où le camping du soir nous accueille avec un magnifique coucher de soleil :

Nous ne nous y arrêtons que pour une chose (les villes ne nous tentent pas en ce moment) : le musée Te Papa considéré comme LE musée de Nouvelle-Zélande, immense et gratuit. A travers ses étages sont retracés :

- l'histoire et le mode de vie Maoris comprenant en particulier un marae (maison de vie commune pour les réunions politiques, religieuses, sociales) grandeur nature, une maison d'habitation, un immense bateau ressemblant à une longue barque étroite et longue...

- l'arrivée des blancs (les Pakehas), leurs conditions de traversée et de vie, des photos, des témoignages...

- la faune et la flore néo-zélandaises avec notamment le cadavre d'un calamar géant, des animaux reconstitués...

- la bataille de Gallipoli (1ere guerre mondiale) au cours de laquelle beaucoup de néo-zélandais sont morts, en suivant le récit de 3 soldats, 1 médecin et 1 infirmière. Statues géantes et étonnamment réalistes, maquettes de tranchées, reconstitution grandeur nature d'un abri, de tunnels, possibilité de s'essayer à coder un message en morse, lettres de soldats...

- l'histoire sismique du pays avec simulation d'un tremblement de terre (on entre dans une maison qui bouge), nombreuses expériences, mécanismes, schémas... Je me disais que si j'avais pu montrer tout ça à mes élèves ils auraient compris le phénomène des plaques tectoniques 10 fois plus vite !

- sensibilisation à l'environnement

- dinosaures, fossiles...

Et j'en oublie sûrement... Le tout est très interactif, ludique, instructif. C'est incroyable de trouver un musée de cette qualité gratuitement. Et puis, comme toujours en Nouvelle-Zélande les enfants ne sont pas oubliés. A chaque étage, deux salles leur sont consacrées avec des jeux en rapport avec le thème du coin, des expériences accessibles, amusantes, instructives. Cela nous a permis à tous les 3 de passer une super journée. Arthur a arpenté toutes les salles de jeu tandis que Ben et moi allions à tour de rôle nous balader dans le musée. Depuis, il ne cesse de nous demander quand est ce qu'on retourne au "museau".

Statue géante et très réaliste de l'un des soldats. A ces pieds les fleurs rouges sont des messages écrits par les visiteurs.

Quelques vues de Wellington avant de repartir vers le nord :

Volcans et géothermie

Étape suivante : la région des volcans du centre de l'île du Nord. Premier arrêt au parc de Tongariro pour la randonnée Tongariro Alpine Crossing, classée à l'Unesco pour son patrimoine géologique ET historique car c'était un lieu sacré pour les maoris.

Nous avions décidé de faire cette rando à tour de rôle. Malheureusement pour moi, ma journée était sous une pluie ininterrompue, je n'y suis donc pas allée.

Ben a beaucoup apprécié en revanche. La randonnée passe entre deux volcans (qui selon une légende maorie se seraient battus pour l'amour de la belle montagne d'à côté), près d'un cratère rouge, d'un lac vert et de deux lacs bleus, dans des paysages très volcaniques.

Pendant ce temps, Arthur et moi étions au camping où il a pu faire une bonne sieste. Et puis surtout il y avait une caserne de pompiers tout près ce qui l'a ravit plus que tout. Cette passion des pompiers ne s'éteint décidément pas ! Nous jouons aussi à lancer des cailloux dans la rivière, à fabriquer des bonhommes sur la rive et en nous promenant nous voyons 3 énormes lièvres s'enfuir.

C'est aussi ici que nous apprenons que ma mutation pour la gironde est acceptée et que le retour se fera donc sous d'autres cieux !

Le lendemain, c'est sous une pluie diluvienne que nous prenons la direction du lac Taupo et que nous passons l'après-midi au... Mac do ! Initialement l'objectif était de boire un café au sec pendant qu'Arthur se degourdissait les jambes aux jeux. Mais il a rencontré deux petits copains belges (Alizée et Adrien) et comme jouer avec des enfants qui parlent la même langue que lui c'est un luxe qui n'a pas de prix, le café s'est éternisé. Alors que quelques jours avant, dans les jeux du ferry, je m'étais inquiétée car je l'avais trouvé extrêmement timide envers d'autres enfants, cette après midi là m'a rassurée !

Le lendemain, soleil revenu, nous prenons la direction de Wai-O-Tapu un parc géothermal incroyable :

- un lac à la couleur verte étonnante (tellement flashy qu'on ne la croirait pas naturelle)

- des mares de boue en train de bouillir

- des cratères creusés par l'acidité de l'eau, aux parois colorées

- la "champagne pool", appelée ainsi car des milliers de minuscules bulles s'y forment. L'eau est bleu-vert foncée, fumante, la pierre est rouge. Sacrés contrastes sacrément beaux !

- la "Palette de l'artiste", une grande étendue d'eau pleine de couleurs différentes. Les couleurs sont dues à la présence de telle ou telle molécule : bleue - Chloride, jaune/vert pâles - acide et sulfate, orange - arsenic et Antimony (?), jaune/vert - sulphures et arsenic, gris - carbonne. Le tout est étonnant et magnifique. Nous étions subjugués !

- et plein d'autres beautés naturelles que je ne saurais trop décrire

Rotorua

Visite d'un village Maori au temps de la christianisation dans la ville au bord du lac.

Rotorua étant une terre très volcanique, dans les jardins de certaines maisons, il y a carrément des trous d'où sort de la vapeur brûlante. Un peu flippant !

En fin d'après-midi, nous tentons le Mitai maori tour qui présente les danses maories, leur mode de vie et le Hangi. Le Hangi est une technique de cuisson des aliments dans un trou sous terre, une sorte de four enterré. La visite commence donc par le repas (à 16h30 !) et la désignation de notre chef qui nous représentera lors de notre rencontre avec la tribu.

Nous descendons ensuite près d'une mare dans laquelle on croirait qu'un pot de peinture bleue a été versé.

Et on longe une rivière quand apparaissent des maoris entonnant un chant traditionnel.

Après leur passage, nous traversons un village reconstitué

pour arriver devant la tribu. Nous avons alors droit à la cérémonie de rencontre, de présentation, au chant de bienvenue (qui fait plus peur qu'autre chose) puis la tribu nous présente plusieurs danses (dont le Haka 😊). Cette synchronisation lorsqu'ils dansent et chantent était très émouvante, les sons sont très limités : leurs voix, une guitare, et leurs mains. C'est épuré, beau et captivant.

Coromandel

Nous poursuivons vers le nord et la péninsule de Coromandel qui est un véritable joyau. Le littoral est découpé, l'eau est très bleue et quelques petites merveilles s'y trouvent.

Premier arrêt picnic à la plage de Maihi :

Puis nous allons creuser notre piscine d'eau chaude à Hot Water. Pour mieux comprendre ce phénomène, regardez la photo ci-dessous, elle vaut mille mots.

L'eau jaillit donc sur cette plage à environ 60°C si on est juste au dessus. 60°C c'est un peu trop chaud pour s'y prélasser, il faut donc creuser légèrement à côté (très légèrement puisqu'à environ 1m l'eau est froide). La plage très célèbre et donc très fréquentée ressemble alors à un champ de bataille rempli de tranchées !

Mais l'ambiance est bon enfant, certains boivent même un verre de vin dans leur trou. Nous trouvons l'endroit parfait et après avoir creusé puis agrandi notre trou, nous profitons ! C'est vraiment très agréable.

Cathedral Cove

Deux plages séparées par une falaise dans laquelle une grande arche s'est creusé. L'un des lieux emblématiques de la Nouvelle-Zélande et c'est effectivement très impressionnant.

Le sentier pour y aller offre de très belles vues variées, traverse une forêt et passe près de deux petites criques jolies, beaucoup moins fréquentées mais moins pratiques en famille.

Baie des îles

Direction la péninsule au nord d'Auckland par une journée très pluvieuse. Nous voulions aller dans une grotte pleine de vers luisants mais elle est inondée, un village Maori encore marqué par sa résistance envers les anglais (tunnels...) n'est pas accessible non plus. Nous continuons donc notre route jusqu'a un camping et nous finissons l'après-midi en faisant des crêpes 😊. Heureusement les jours suivants sont plus cléments et nous faisons :

- Waitangi Track, au départ des Haruru Falls (10 km AR, 4h) qui passe à travers la mangrove pour arriver sur le lieu de signature du traité de Waitangi, traité dans lequel les maoris ont cédé la souveraineté de leurs terres.

Arthur s'est rendu compte qu'il ne pouvait pas regarder son dos et s'éclate à essayer...

- Saint Paul's Rock, une courte mais raide balade (environ 1h AR) qui nous mène tout en haut de ce rocher :

Et nous offre une splendide vue à 360° sur les baies alentours

Le déjeuner se fait lui aussi dans un cadre enchanteur :

- Cape Reinga, lieu sacré pour les maoris situé tout au nord de l'île du Nord. Selon leur légende, c'est de là que les âmes partent pour rejoindre Hawaiki, leur île (mythique) d'origine.

C'est ici aussi que se heurtent la mer de Tasman et l'océan pacifique dans un joyeux mélange de vagues.

Une jolie légende maorie raconte que la mer de Tasman est une mer mâle appelée "Te Moana Tapokopoko a Tawhaki", tandis que l'océan pacifique est la mer femelle appelée "Te Tai o Whitirela". Ici est leur point de rencontre, et les vagues symbolisent la naissance de la vie née de leur union.

Tout prêt il y a des dunes de sables géantes sur lesquelles on peut faire du sandboard, mais la pluie nous en a empêchés...

- Waipoua Forest, dans cette forêt se cachent de majestueux Kauris, des arbres impressionnants par leur taille et leur circonférence.

Premier arrêt près de "Tane Mahuta", le seigneur de la forêt et l'un des plus anciens arbres au monde, il a environ 2000 ans et mesure plus de 50m de haut ! Dans la cosmologie Maorie, il a une place primordiale puisqu'il est le fils de Ranginui, le ciel et de Papatuanuku, la Terre. C'est lui qui les a séparés pour créer la lumière, l'espace et l'air et ainsi permettre à la vie d'apparaître. Les créatures vivantes sont donc toutes les enfants de Tane. C'est dire l'importance de cet arbre... Lors de la promenade, il apparaît au détour d'un virage et sa "colossitude" nous laisse bouche bée.

Difficile à rendre en photo...

Dans cette forêt se trouvent aussi les Four Sisters

Et Te Matua Ngahere, le père de la forêt, encore plus ancien que Tane mais moins haut (environ 30m).

Après une nuit dans un camping hors du commun ressemblant à un musée improbable, nous redescendons vers Auckland. Lors d'une balade dans une forêt nous rencontrons une famille polonaise avec qui nous passons le reste de la soirée autour d'un verre de vin néo-zélandais tandis que les enfants s'amusent.

Le lendemain, je vais visiter le village historique de Howick, un musée en plein air qui reconstitue un village néo-zélandais du milieu du XXeme siècle. Les maisons sont authentiques, elles ont en fait été déplacées de divers endroits de la région pour être rassemblées ici. Des bénévoles en costumes jouent la vie à cette époque : le maréchal-ferrant, les soldats, les fermiers, la maîtresse d'école, les enfants, le meunier, le charbonnier, le facteur, le tenancier, le propriétaire de l'unique magasin... Des activités sont organisées tout au long de la journée (qui était ce jour-ci en l'honneur de la Saint-Patrick) : jeux traditionnels, contes irlandais narrés sur la pelouse, démonstration de coupe du bois à l'ancienne, cornemuse... Et le mieux du mieux (enfin de mon point de vue...) c'était de pouvoir aller en classe. Durant 30 minutes, je me suis transformée en élève du 19ème, j'ai adoré !

Pendant ce temps, Arthur et Ben ont joué au playground d'à-côté et fait la sieste.

Et enfin pour notre dernier jour en Nouvelle-Zélande, nous avons rejoint une super famille française, elle aussi en tour du monde (www.lecapfagi.com) avec qui nous avons passé une délicieuse après midi dans Auckland. Arthur s'est aussi beaucoup amusé avec les enfants Charles et Alice, et la séparation a été éprouvante.

Avant de terminer cet article, quelques photos prises tout au long du séjour en roulant ou de nos emplacements de camping, le plus souvent gratuits. Certains endroits étaient incroyables, d'autres justes pratiques mais c'était toujours très facile de trouver (sauf à Auckland où c'était une sacrée galère). Ceci nous a procuré une sacrée liberté d'itinéraire que nous avons pu moduler selon le temps, la météo... Bref, le camping-car en Nouvelle-Zélande on adhère.

Et voici que sonne le glas de notre aventure Néo-zélandaise, nous volons maintenant vers des cieux plus français : la Polynésie !

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Partis le 20 mars d'Auckland, nous arrivons à Papeete le 19 mars...Et ce n'est que le début de la magie Polynésienne ! 😀

Pour cette première nuit, nous logeons chez une adorable marquisienne qui nous initie rapidement à la vie locale : les "ma chérie" à toutes les personnes qu'elle croise, les bises tous les 4 mètres, la gentillesse et les fleurs dans les cheveux. Arthur l'a d'ailleurs surnommée la "dame avec les fleurs dans les cheveux". Chez elle, nous goûtons des confitures de mangue ou de banane et des bananes de son jardin.

Avant de prendre l'avion pour Huahine nous faisons un tour au marché de Papeete afin que Ben puisse s'acheter un harpon et une combinaison. Nous allons manger du poisson !

Nous sommes restés 3 semaines sur les deux îles reliées par un pont qui forment Huahine. Huahine est considéré comme l'île de la femme puisque lorsqu'on regarde ses collines on peut distinguer une femme enceinte allongée.

Il manque les genoux à gauche de la photo mais là on voit bien le visage, la poitrine et le début du ventre.

Le tour de Huahine est vite fait mais c'est une île qui vaut le détour, elle est encore très sauvage et son lagon est superbe. Il n'y a que quelques plages de sable :

- sur Huahine Iti, la petite île, tout au sud entre le relais Mahana et le marae

- près de Fare la ville principale sur Huahine Nui (seule ville d'ailleurs où il y a un supermarché)

- à l’hotel Royal Huahine où l'on peut accéder par leur navette (payante) ou en voiture par un chemin cahoteux (mais c'est gratuit !). La plage est publique, et la piscine est accessible si l'on consomme.

Nous n'en avons pas vu d'autres mais il est tout de même possible de se baigner dans le lagon un peu partout même si c'est moins pratique et agréable.

L'une des principales attractions de l'île est l'excursion en bateau à la journée qui fait le tour des îles et s'arrête :

- à une perleraie en plein milieu du lagon (avec explication du processus de fabrication des perles)

- voir des anguilles sacrées aux yeux bleus. Elles sont énormes et aveugles c'est impressionnant.

- déjeuner sur un motu sur lequel on peut se prendre pour Robinson et où on apprend à tresser des paniers ou des couronnes en feuilles de cocotier, à danser et à nouer un paréo à la mode polynésienne.

Mais le must de la journée reste quand même les vues (de l'île, du lagon, de l'océan). C'est très joli.

Nous sommes aussi allés à la maison de la vanille où nous en avons appris un peu plus sur sa culture (plutôt difficile et délicate). Et qui nous a permis ensuite de faire de délicieuses crêpes aromatisées à la poudre de vanille.

Le reste des journées s'est écoulé très tranquillement entre plages, poissons, chasse sous marine pour Ben... Heureusement que nous devions travailler sur mon affectation à la rentrée et sur la suite du voyage. Ça nous a pris beaucoup de temps et c'est du coup tombé au bon moment. On nous avait prévenu et effectivement : 3 semaines à Huahine c'est long si on n'a rien d'autre à faire. Pour nous, ça a été plutôt un bon timing, Arthur a pu faire de longues siestes, des activités manuelles comme de la peinture (plutôt compliqué à faire en temps normal) et passer avec fierté l'étape de la propreté, on est contents !

Nous avons aussi rencontré des familles françaises et passé ainsi de bonnes journées ou soirées.

D'abord la G. Family, en voyage pour un peu plus de 2 mois. Arthur a eu des discussions passionnantes avec leur petite Nina (sur les bébés, les papas et les mamans entre autre...).

Ensuite avec Jeanne, Mathieu, Victor et Joachim avec qui nous avons partagé journée plage, soirée pizza, et de multiples discussions tandis que les enfants s'amusaient comme des fous.

Je laisse maintenant les photos parler pour moi, j'en ai vraiment pris beaucoup ! Et nous on file à Moorea !

Vue depuis notre logement
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Ia Orana !

Nous voici sur la deuxième île de notre périple Polynésien. Nous restons ici 3 semaines également, ce qui nous laisse le temps de bien découvrir Moorea.

L'île de Moorea ressemble à un coeur et est appelée "l'île soeur de Tahiti", du fait de sa proximité. En effet, Tahiti Moorea se relie très facilement en ferry en environ 30 minutes. Du coup, le lendemain de notre arrivée à Moorea, nous profitons d'aller à Papeete pour acheter une carte de réduction (la carte famille, disponible seulement sur place) qui nous permettra de faire la suite du voyage polynésien à tarif plus réduit. Quitte à être dans une "grande" ville, nous cherchons aussi un coiffeur pour Arthur et surtout nous trouvons la première librairie française en 8 mois. 😊 Un bonheur, même si les livres sont presque deux fois plus chers ici qu'en France. Mais ça fait du bien de renouveler la collection d'Arthur, moi j'ai une liseuse alors j'ai été raisonnable je n'ai rien pris 😣

En tout cas ce deuxième passage à Papeete nous confirme que la ville n'est pas à la hauteur de ce nom qui nous fait tant rêver depuis la métropole. Voyez par vous même :

Retour à Kahekaro, une pension tenue par Michel et Katie, les hôtes parmi les plus gentils qu'on ait jamais eu et avec qui on a passé d'excellents moments.

Dans le lagon devant le bungalow se trouvent une partie sableuse peu profonde, puis une zone très profonde (qui est une zone de repos des cétacés) et enfin un autre banc de sable. Dans ce dernier, l'eau est translucide et les poissons s'y bousculent. Je n'ai jamais vu autant de poissons au mètre carré, j'avais l'impression d'être sur la place du village de cez monsieurs à l'heure de pointe. C'est la même chose pour Ben ce qui est (reconnaissons-le) un plus grand gage de vérité puisqu'il a parcouru plus de fonds marins que moi. Un jour alors que nous nous y baignions, deux raies pastenagues sont passées tout près de nous, c'était magique.

Il y a aussi une passe tout près (un endroit où la barrière de corail s'interrompt ce qui en fait le point de passage entre le lagon et le large pour les poissons, les requins, les raies, les dauphins... ). Et en parlant de dauphins... Nous les voyons quasiment tous les jours depuis notre terrasse (ou depuis les kayaks) dans la partie profonde. Une fois j'ai même du m'arrêter pour en laisser passer trois, et nous avons eu droit à de jolis flips.

Quelques petits ailerons se profilent aussi parfois au bord de notre plage, mais ce sont des requins pointes noires et ils sont inoffensifs (ils piquent parfois les poissons que Ben vient de pêcher mais la chair humaine n'a pas l'air d'être à leur goût 😉). Finalement, le plus dangereux en Polynesie, c'est le poisson pierre qui se cache dans le sable ou les pierres et pique si on lui marche dessus, ce qui nous oblige à porter des chaussures pendant la baignade (car ils sont très difficiles à voir). Mais trêve de bavardage, voici les photos de Kahekaro et du lagon.

Niveau emplacement, la pension est assez loin des endroits touristiques (entre 20 et 30 minutes de route) ce qui est à la fois un inconvénient et un avantage. En effet lorsque l'on voit l'animation des plages touristiques (bateau, scooter des mers, hélicoptère...), on est bien contents de la tranquillité dont on jouit ici.

Il n'y a pas tant de plages que ça à Moorea mais elles sont belles. Nous sommes allés à :

- Temae, plage publique, eau très claire et turquoise, vue sur l'île de Tahiti. Interdiction de pêcher ou de jeter l'ancre dans le lagon ce qui fait que les coraux sont préservés et en conséquence les fonds sont colorés, et plein de poissons. Pas de bateaux ou de scooter ici, mais des avions qui décollent ou atterrissent car l'aéroport est à côté. Ceci dit c'est plutôt impressionnant de voir les avions de si près.

- la plage de l'ancien club med, pas beaucoup de sable pour étendre sa serviette mais une pelouse aménagée au dessus, une eau claire, de jolis bleus mais beaucoup de bateaux et compagnie le week-end.

- la plage de Mareto que nous n'avons vue que 10 minutes avant une averse donc difficile d'avoir un avis objectif. L'eau y était encore une fois claire et turquoise, et une vaste pelouse ombragée de cocotiers s'étend derrière. Toutefois il y avait des bateaux amarrés vraiment près ce qui était plutôt déplaisant.

- la plage des Tipaniers, accessible par l'hôtel du même nom et au large de laquelle on peut voir des raies et des requins. Mais l'eau était froide ! (Bon OK on arrête de se plaindre 😉).

Il y aussi quelques randonnées à faire sur Moorea mais elles ne sont pas toutes balisées ce qui les rend parfois difficiles a trouver. Le problème pour la randonnée ici c'est la chaleur. Nous n'avons pas envie qu'Arthur attrape une insolation. Du coup nous en avons fait une pendant qu'il était à la garderie (il y a passé quelques jours histoire d'être un peu avec des jeunes de son âge 😄), et effectivement nous avons eu très chaud. La vue d'en haut, à 360° valait toutefois le coup d'oeil.

Un autre jour, plutôt pluvieux nous sommes allés jusqu'à la table de Maatea avec Arthur qui en a profité pour sauter gaiement dans les flaques de boue puis pour dormir sur maman. Nous sommes passés au milieu d'une forêt tropicale, de vergers de papayers, de pamplemoussiers, d'orangers... pour arriver jusqu'à un col cerné de montagnes aux bords dentelés. C'était chouette mais le ciel nuageux nous a un peu gâché la vue.

Sinon, pour avoir une belle vue sur les deux baies de Moorea, il suffit d'aller jusqu'au "Belvédère" en voiture.

Baie d'Opunohu à gauche, baie de Cook à droite

En ce qui concerne Arthur, je crois qu'il se plaît beaucoup en Polynésie notamment car les autres enfants parlent français mais aussi car en s'arrêtant 3 semaines sur chaque île, il a pu prendre plus le temps de jouer, de faire la sieste... Nous avons eu à Moorea plusieurs jours de pluie qui l'ont aussi ravi car il pouvait rester au bungalow et profiter de ses jouets.

Voici d'ailleurs l'un de ses jeux favoris :

Avec lequel il a beaucoup développé son imagination ! Les noix étaient tour à tour des sous marins, Mickey et Minnie, une famille noix de coco, des pyjamasques... un jeu tout en un très économique.

C'est aussi à Moorea qu'Arthur a fêté ses 3 ans, après les avoir longtemps attendu ! Nous avions acheté ses cadeaux en Nouvelle-Zélande pour être sûr de trouver ce qu'on voulait et le jour où nous faisions les bagages avant de rendre le camping car il a aperçu la malette de legos de pompiers dans mon sac. On l'a laissé regardé mais pas ouvrir. Du coup, au cours des 5 semaines qui ont suivi il nous a régulièrement répété que le jour de son anniversaire il pourrait ouvrir sa malette. On a été épaté de sa patience. Le jour J quand je lui ai souhaité un joyeux anniversaire il s'est tourné vers Ben l'air interrogateur puis il a sauté en l'air en criant "oui oui c'est mon anniversaire", très rapidement suivi d'un "je peux ouvrir ma malette" ? Et sa joie en l'ouvrant a été à la hauteur de l'attente.

De plus, faute d'avoir trouvé un gâteau tout prêt, nous nous sommes lancés dans une décoration faite maison. Le résultat est loin (loin loin) d'être parfait mais on l'a fait ensemble et c'était un moment inoubliable. Alors finalement je suis bien contente de ne pas avoir trouvé de pâtisserie, ces souvenirs seront bien plus précieux. Et puis cette séance s'est aussi transformée (à mon insu) en séance d'apprentissage où Arthur trouvant que je ne faisais pas bien la lettre A en pâte à sucre, est allé me chercher le A de son puzzle en bois (pour me montrer comment il fallait faire). Du coup, je lui ai demandé chaque lettre de son prénom et maintenant il sait qu'il y a un A, deux R et un H.

C'est ainsi que se termine Moorea, demain nous serons dans l'avion pour Rangiroa, dans l'archipel des Tuamotus. Nana !

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Après deux iles hautes dans l'archipel des îles de la société, nous partons sur un atoll de l'archipel des Tuamotus : Rangiroa.

En chemin, nous survolons plusieurs très beaux atolls.

Rangiroa est une bande de terre étroite qui est bordée par l'océan d'un côté et par un gigantesque lagon de l'autre (deuxième plus grand lagon du monde après celui de la Nouvelle Calédonie). La vue depuis les airs est déjà époustouflante, on se sent d'ores et déjà tout petits au milieu de l'océan pacifique. Nous survolons aussi notre pension, située sur un motu (îlot) séparé de Rangiroa par la passe d'Avatoru. Nous passons ces 5 jours chez Punua et Moana, au coeur d'une famille typiquement et fièrement polynésienne. Punua est d'ailleurs une célébrité locale puisqu'il a traversé l'océan pacifique jusqu'à Shangai en pirogue traditionnelle, la même que celles que les premiers polynésiens avaient utilisées lors de leur migration vers la Polynésie (celles que l'on voit dans Vaiana par exemple), Et ce en utilisant uniquement les étoiles pour se guider... Sa pirogue est maintenant exposée au musée de Shangai.

La pension est dans le "lagon vert", le cadre est magnifique. Notre bungalow a presque les pieds dans l'eau.

Devant la pension, nous avons d'ailleurs pu nager avec deux requins dormeurs, impressionnants par leur taille mais totalement inoffensifs car ils n'ont pas de dents !

Mais le plus agréable dans cette pension restera quand même pour nous les rencontres avec les autres pensionnaires, et en particulier avec Anthony et Anne, des kinés expatriés à Tahiti avec qui ont passé de très bons moments.

C'est aussi sur ce motu que se trouve le vignoble de Rangiroa.

Rangiroa est connu mondialement pour ces plongées, notamment car on peut y nager avec les dauphins. Malheureusement pour Ben (et Anthony et Anne !), ils n'auront pas été au rendez-vous ce coup-ci. Il semblerait que la pleine lune n'aide pas puisque durant cette phase les poissons vont pondre hors du lagon et ne reviennent qu'à la fin de cette période lunaire. Mais les plongées étaient quand même chouette apparemment (barracudas, requins...)

Pour découvrir un peu le lagon, nous sommes allés en excursion jusqu'au lagon bleu, un lagon dans le lagon qui comme son nom l'indique est très très bleu ! C'est vraiment très beau.

Il y avait là-bas beaucoup de requins pointes noires, avec lesquels on a pu nager ou barboter puisqu'ils peuvent se déplacer dans très peu d'eau. Arthur était extatique à chaque fois qu'il en voyait un.

J'ai aussi aperçu un requin citron en snorkeling : je ne savais pas si j'étais excitée ou effrayée...

Un autre jour, nous avons loué des vélos pour parcourir l'île jusqu'à la passe de Tiputa. A certains endroits la bande de terre est tellement étroite qu'on voit le lagon d'un côté, l'océan de l'autre. C'était une chouette balade mais l'île ne nous a pas émerveillés, la route est bordée d'habitations quasiment tout le long et il n'y a qu'un seul endroit à peu près accessible pour la baignade.

Un matin, nous avons également fait une sortie bateau avec la famille de la pension afin d'aller chasser des poissons.

A la fin de ces quelques jours, nous nous envolons vers un autre atoll des Tuamotus : Fakarava. La suite bientôt !

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Dernière étape dans les Tuamotus et pas des moindres... Fakarava nous a ensorcelés par sa beauté, son côté sauvage et la gentillesse de ses habitants. Malheureusement, le téléphone qui nous sert d'appareil photo nous a lâché, emportant avec lui nos photos. Pour illustrer mes propos, je n'aurai donc que les quelques photos que j'ai réussi à sauver. En espérant les récupérer toutes bientôt.

Fakarava est un atoll long de 65 km environ dont une grande partie est sauvage. Son lagon est encerclé de terres ou d'une barrière de corail, il y a seulement deux passes qui font la jonction entre l'océan et le lagon. Le village est situé au nord de l'île, ainsi que l'aéroport. Le village se situait à l'origine sur un motu plus au nord, mais la présence d'un très grand nombre de nonos (des moustiques minuscules et féroces) due à la finesse du sable a convaincu les habitants de se délocaliser.

Nous logions dans une super pension appelée KoriKori tenue par des gens très gentils. Il y a une petite plage et un ponton aménagé depuis lequel on a pu voir de magnifiques couchers de soleil. Le soir, des requins dormeurs et pointes noires nageaient sous nos pieds.

Fakarava est célèbre pour ses plongées au cours desquelles il est notamment fréquent de voir des murs de requins. Ben a testé et n'a pas vu le mur mais par contre il a croisé beaucoup de requins.

Pour découvrir un peu toute l'île, nous avons choisi de faire une excursion aux "sables roses" situés tout au sud de Fakarava. Ce fut probablement l'une des meilleures excursions que nous ayons fait en Polynésie. Après 1h30 de bateau, nous sommes arrivés à Tetamanu, le tout premier village de l'île, maintenant quasi désert : seules 5 familles y vivent encore.

On trouve ici un sentiment de fin du monde : pas de route, pas de magasins, les habitants sont ravitaillés par bateau. On y trouve également deux pensions qui doivent être top pour qui veut s'isoler au calme et au paradis. Il y a aussi une église, construite en corail qui célèbre la messe le dimanche ou les mariages (pour tous ceux qui le souhaitent même s'ils ne sont pas du village). Elle est superbe.

Nous avons ensuite déjeuné d'un repas pêché et préparé par l'équipage : langoustes, thon cru au lait de coco, brochettes d'espadon, perroquets (les poissons hein...) au barbecue, ailes de poulet (je ne suis pas sûre qu'elles aient été pêchées elles...🤔) et riz. En dessert, de délicieux pamplemousses nous ont été servis sur la plage.

Nous avons aussi fait plusieurs snorkeling (dont deux en se laissant porter par le très fort courant de la passe, c'était impressionnant) au cours desquels nous avons vu des requins, des raies léopards, des poissons flûtes, d'énormes napoléons et multiples autres poissons.

Pour finir, nous sommes arrivés sur un petit motu dont le sable était d'une jolie couleur aux nuances roses orangées. Pas aussi rose que nous le pensions mais le site est très joli avec un fort air de Robinson.

Le bonus de cette excursion c'était la présence d'autres enfants avec qui Arthur a pu s'amuser (même si les filles faisaient un peu bande à part au début).

Un autre jour, nous avons enfourché nos vélos pour aller à la plage dite du "pk 9", une plage sauvage tout au nord de l'île. En chemin, nous avons fait un arrêt près d'un arbre qui a la particularité de pousser dans un vieux phare. Après quelques jeux sur la plage côté océan, nous poursuivons la route qui s'avère longue (26 km AR) et chaude !

Sur le retour, nous mangeons et Arthur et moi profitons de la plage de l'hôtel Havaiki Lodge tandis que Ben va plonger.

Le dernier jour, tandis que Ben va pêcher, Arthur et moi allons jouer côté océan pour chercher du corail et des "oeufs de tortue" qui sont en fait des cailloux. Arthur s'amuse à recréer l'éclosion des oeufs puis il amène vite les bébés tortues dans la mer avant que "les oiseaux ne les mangent". C'était une super matinée sauf pour mon téléphone qui a apparemment eu trop chaud....

Nous voici maintenant en direction de Maupiti, l'île dont on nous a tant vanté les charmes...

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L'île de Maupiti nous ayant été chaudement recommandée, nous ne pouvions pas la rater. Et pourtant trouver un vol pour y aller au dernier moment n'est pas des plus évident. L'aéroport est sur un motu et la piste d'atterrissage n'est pas assez longue pour accueillir de grands avions. Seuls les ATR 42 (avions de 48 places) peuvent y atterrir ce qui limite le nombre de billets disponibles. Nous avons donc fait notre itinéraire en fonction des dates disponibles pour Maupiti.

Nous avons choisi un logement (pension Espace Beach) situé sur la seule plage de l'île car c'est toujours plus sympa pour Arthur (pour nous aussi remarque !). Nous étions en demi pension, ce qui est quasi obligatoire sur ce genre de petites îles, peu souvent ravitaillées et avec peu de "magasins". Nous avons été un peu déçus de la qualité des repas et du logement au vu du prix mais de toute façon il n'y avait pas beaucoup d'autres choix possibles. Le cadre était toutefois remarquable, une belle plage de sable blanc face à un motu sur lequel nous pouvions aller en traversant tout le lagon à pied. C'est aussi ici que nous avons fait connaissance avec les réveils polynésiens : les coqs ! On se demande comment on a fait pour les éviter jusque là et en même temps on est ravis de ne pas les avoir connus plus tôt. Ils se mettent à chanter vers 3 ou 4h du matin et ne s'arrêtent plus, un chante, un autre lui répond et ainsi de suite jusqu'à ce que le premier recommence et c'est reparti. Apparemment ils chantent pour marquer leur territoire qui est défini par la portée de leur voix. Alors temps qu'ils entendent un autre coq ça veut dire que ce dernier empiète sur leur territoire et pour le défendre ils chantent. Comme ils sont très nombreux ici, autant dire que c'est sans fin et très énervant ! Les coqs couplés aux moustiques, présents jour comme nuit, rendent le paradis un peu moins paradisiaque.

L'une des belles choses de cette pension fut encore une fois les rencontres : tout d'abord François, Gwen et Prune qui vivent à Tahiti. Prune et Arthur qui ont le même âge se sont bien amusés ensemble tandis que nous parents avons bien discuté de notre côté ! Leur départ deux jours avant nous a laissé un vide mais heureusement nous avons passé deux jours avec eux à Tahiti avant de partir.

Nous avons aussi passé de bons moments avec Fabienne, Laurence, Luc et Gilles qui étaient de passage en Polynésie pour leurs vacances et qui étaient très gentils. Les rencontres font vraiment le charme des pensions !

Au cours de ces quelques jours à Maupiti, nous avons fait une excursion en bateau pour :

- nager avec des raies manta dans leur "station de lavage" (un endroit où elles viennent pour que les poissons les nettoient). Elles sont immenses et majestueuses, c'est impressionnant.

- se promener dans un jardin de corail au milieu de jolis poissons

- déguster un repas préparé dans un four polynésien, un four creusé dans la terre et recouvert de feuilles de bananier : du uru (ou fruit de l'arbre à pain, un féculent dont le goût et la texture sont un peu entre la pomme de terre et la patate douce), du fafaru (poisson cru fermenté avec du lait de coco fermenté, qui dégage une belle odeur de pourri), des bénitiers au curry (un délice), du poe (un dessert succulent), du poisson cru ... Le tout sur un joli motu bordé d'une plage de sable blanc.

Un autre jour, nous avons fait le tour de l'île à vélo.


Le reste du temps nous avons profité de la plage ou (surtout) fui la pluie !


Finalement, nous n'avons pas été pleinement conquis par Maupiti, et notre île préférée de l'archipel de la société restera Huahine. Et maintenant direction Tahaa, l'île de la vanille.

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Dernière étape de notre périple polynésien : Tahaa, l'île de la vanille. L'avion atterrit à Raiatea, l'île voisine puis c'est en bateau que nous rejoignons notre pension Hibiscus. Première surprise agréable, le bungalow est le plus confortable que nous ayons eu en pension, pour le tarif le plus bas. Il est situé au milieu d'arbres fruitiers. Seuls hics : les moustiques et les coqs (encore et toujours !). Deuxième surprise, le premier soir, nous mangeons de la soupe de potiron et après des semaines de poisson /riz quasi exclusif, c'est l'extase pour nos papilles ! Le bonheur n'est parfois pas compliqué.

Pour se baigner par contre ce n'est pas l'idéal, il n y a pas de plage, seulement un ponton et l'eau est très agitée. Mais sur Tahaa, il n'y a de toute façon pas de plage et le ponton est vraiment très agréable. Nous y passons de très bons moments en chantant des chansons dont nous modifions les paroles ou l'air pour la plus grande joie d'Arthur. Bien sûr, nous jouons aussi aux pompiers, un jeu incontournable avec Arthur.

La météo n'est toujours pas au beau fixe alors c'est très tranquillement que nous visitons l'île. Nous faisons le tour en voiture, c'est mignon, sauvage mais le lagon n'est pas aussi beau que sur les autres îles (peut-être seulement à cause du temps ?). D'autant plus après avoir survolé le lagon de Bora Bora qui avait des couleurs et des nuances de bleus sublimes.

Tahaa étant l'île de la vanille, un arrêt s'impose dans une vanilleraie où une dame nous explique le processus de fécondation de la vanille (qui se fait manuellement à l'aide d'un cure dent fleur après fleur), la durée de vie des plants de vanille, la pousse (le plant de vanille est une sorte de liane qui s'enroule autour des arbres), le séchage des gousses etc. C'était intéressant mais pas toujours très clair et parfois contradictoire avec les explications que nous avions eu à Huahine. Alors on ne sait plus que croire.

Deuxième arrêt dans une ferme perlière en plein travail. C'était passionnant de voir toutes les étapes de fabrication. Les "bébés" huîtres sont d'abord attachés sur une corde sur laquelle elles resteront deux ans en étant lavées tous les 4 mois. Au bout de ces deux ans, on leur insère un petit nucléus (petite boule jaune faite en coquillage du Mississipi) et un greffon (bout d'une autre huître sacrifiée) en les ouvrant très légèrement pour ne pas les tuer. La première perle sera prête 18 mois plus tard ; une huître produit des perles trois fois dans sa vie. A chaque nouvelle greffe, le nucléus inséré est plus gros (de la taille de la perle précédemment fabriquée par l'huître en fait). Les grosses perles résultent donc de la dernière greffe. Et enfin, une perle est considérée parfaite si elle est bien ronde et les prix varient donc en fonction de sa forme et de sa couleur.

Nous finissons par boucler le tour de l'île avant de nous arrêter sur une bande de sable pour se baigner tandis qu'Arthur fait la sieste. Mais la trop grande présence de moustiques nous fait partir bien vite. Nous finirons la journée face à l'île de Bora sous un magnifique coucher de soleil.

C'est ainsi que s'achève ce petit (grand) tour de Polynésie. On a tellement pris l'avion inter îles qu'Arthur s'amuse souvent à dire "attachez vos ceintures mauruuru" (ce qui veut dire merci en polynésien).

Après deux jours à Tahiti chez Prune, nous nous envolerons vers les Philippines. Nana !

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Le trajet (Papeete - Auckland - Sydney - Manille) est très long et avec les 6h de décalage horaire à l'arrivée, nous sommes épuisés. Le lendemain, nous reprenons un avion pour aller sur l'île de Bohol dans l'archipel des Visayas. Dans les avions c'est maintenant Arthur qui trouve nos sièges. Je lui dis quels nombres il doit trouver et il avance tout concentré le long de l'allée en observant les chiffres et la plupart du temps il trouve !

Nous passons les premiers jours dans la ville de Carmen au centre de l'île où nous logeons dans la "Villa del Carmen", une grande maison qui se partage en chambres entre locaux et touristes. Les gens y sont très gentils, le cadre est sympa mais encore une fois il y a plein de coqs.

Nous louons un scooter pour la première journée afin d'aller voir les Chocolate Hill et les paysages de l'intérieur des terres. Les Chocolate Hill sont des collines toutes rondes qui lorsque l'herbe brunit ressemblent à une immense tablette de chocolat. Nous les admirons de 3 points de vue différents.


Ce fut une super journée, la promenade en scooter nous a permis de voir des rizières, des villages typiques, des forêts. Avec Arthur, nous guettons les taureaux (à moins que ce ne soit des vaches ou des boeufs, on n'arrive pas à les distinguer) qui paissent dans les champs le long de la route. Ce sont les bêtes de trait utilisées dans les rizières. Arthur cherche aussi les pelles mécaniques, moins typiques mais tout aussi excitantes pour lui. Nous en verrons effectivement beaucoup ! Nous croisons aussi beaucoup de terrains de basket car ici c'est leur sport fétiche. Certains sont en dur tandis que d'autres sont faits de terre battue avec un panier fait de bois. Ils aiment aussi beaucoup le karaoké et on entend de la musique un peu partout.

Au dernier point de vue des Chocolate Hill (Sagbayan), il y a des jeux pour les enfants et une piscine. Nous y terminons la journée jusqu'à l'arrivée d'une pluie diluvienne. Le retour en scooter est du coup un peu délicat mais nous rentrons sans encombre. Nous faisons aussi un stop chez un coiffeur pour Ben qui après des mois de tondeuse a décidé de se refaire une vraie coupe. Le prix est imbattable : 65 cts pour la coupe et le rasage !

Le lendemain, le van de notre logement nous amène jusqu'à notre hôtel suivant en faisant plusieurs arrêts :

- pour voir des tarsiers, des animaux minuscules (la taille d'un poing à peu près) aux grands yeux globuleux et aux pattes semblables à celles de batraciens. Ils sont très timides et anxieux et se suicident lorsqu'ils sont en captivité. La promenade dans leur forêt se fait donc dans le plus grand silence et les photos se prennent de loin.

- un autre pour traverser deux ponts traditionnels suspendus en bambou sur lesquels nous n'étions pas très rassurés. Toutefois, la rivière en dessous était d'un joli vert émeraude.

- et enfin un arrêt dans une clairière où vivent de nombreux macaques à queue longue. Il y a aussi un aigle blessé dans une grande cage. Les petits singes s'amusent à entrer et sortir de cette cage, ils sont trop drôles. Il y a même un tout petit bébé, encore rose accroché au ventre de sa maman et nous avons assisté à la bataille entre le roi et un prétendant au trône. Mais le putsch est raté pour ce coup-ci !

Arthur essaie de les attraper mais il lui manque un peu d'agilité.

Nous déjeunons dans le grand mall de Tagbilaran pour que j'y achète ensuite un nouveau téléphone. C'est impressionnant le monde qu'il y a !

En milieu d'après midi nous arrivons dans notre nouvel hôtel (the scent of green papaya) sur l'île de Panglao. Une grande piscine nous y attend et Arthur n'en peut plus d'impatience.

Le jour suivant, nous nous rendons à la célèbre plage d'Alona Beach qui nous déçoit à moitié. Le sable est d'un blanc éclatant, les bleus de l'eau sont incroyables mais la plage est réduite à une mince bande de sable tellement c'est construit et l'eau est encombrée de bateaux. La baignade y est compliquée et pas des plus agréables. Toutefois l'île a le mérite d'avoir de vraies plages de sable, contrairement aux îles polynésiennes où elles sont en fait très rares.

C'est dommage ce devait être un site vraiment exceptionnel avant toute cette urbanisation.

L'après-midi nous retournons à l'hôtel pour qu'Arthur fasse sa sieste au frais. C'est qu'il faut chaud par ici 😉 Ben en profite pour faire des recherches de boulot, moi pour planifier Bali qui arrive à grands pas (dans 3 jours en fait !).

Arthur est le roi à l'hôtel, les filles qui y bossent sont folles de lui, elles l'appellent, lui envoient des bisous et lui posent 10 000 questions qu'il ne comprend pas 😉 Lorsqu'on se promène aussi, il est comme une petite attraction et on se balade au son des "he is so cute!".

Le lendemain, nous prenons un tricycle

Pour aller à Dumaluan Bach qui est paraît-il plus sauvage qu'Alona. Au final on ne voit pas vraiment de différence, une bande d'hôtels se serrent au plus près de l'océan et dans certains endroits l'eau est noire de monde, de bateaux, de jet skis... Malgré tout, c'est toujours très beau et le sable est tout doux. On nous a dit après qu'il aurait fallu marcher un peu plus longtemps pour être plus tranquille mais qu'il y avait tout de même des hôtels.

L'île ne regorgeant pas de choses à faire, nous profitons aussi beaucoup de la piscine de l'hôtel pour faire plaisir à notre petit poisson d'eau chlorée et ses siestes se font au frais et dans un vrai lit ce qui n'est pas toujours le cas en voyage. Alors on apprécie et on prend notre temps.

Voilà, notre passage éclair aux Philippines est terminé. Demain nous prenons la voie des airs jusqu'à Bali.

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L'Indonésie, dernier pays de notre tour du monde. Ça fait tout drôle de se dire que cette année touche déjà à sa fin. Mais bon ce n'est pas encore tout à fait le sujet, pour le moment nous sommes à Bali et on en profite.

Nous commençons le tour de Bali par la presqu'île de Bukit située tout au sud. Premier arrêt à Nusa Dua, une toute petite péninsule peuplée d'hôtels de luxe. C'est sympa mais ça ne nous aura pas arraché des oh et des ah.

Nous poursuivons ensuite vers l'ouest pour aller voir le temple Uluwatu perché en haut d'un promontoire rocheux cerné par l'océan. C'est joli mais très fréquenté, notamment par les singes !

N'ayant pas prévu la circulation nous n'avons pas eu le temps d'aller voir les plages de Padang Padang et Balangan. Mais comme nous repassons plus tard à Jimbaran avec des amis, nous y irons peut-être à cette occasion.

Le lendemain, nous prenons la route vers Munduk et en profitons pour s'arrêter au temple de Tanah Lot dont la particularité est d'être sur un rocher entouré par l'océan. Le site est beau mais encore une fois très fréquenté et du coup une fois de plus on ne ressent pas l'atmosphère religieuse.

À Munduk, nous logeons chez "Adila Warung & homestay", une adresse qu'on a adorée. L'hôtel est niché dans la montagne et depuis notre chambre nous pouvions voir jusqu'à l'océan. C'était très beau et les hôtes Adila et Putu étaient très gentils et souriants. Nous nous sentions comme dans un cocon. De manière générale, nous avons beaucoup aimé ce coin de Bali.

Nous avons commencé par aller voir les rizières de Jatiluwih inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco et pour lesquelles nous avons eu un gros coup de coeur. C'est grandiose, époustouflant et ce camaïeux de couleurs allant du vert feuille au jaune bouton d'or est sublime.

Plus tard nous nous arrêtons au temple Pura Ulun Danu situé sur les berges du lac Bratan. Une fois encore le site est beau même si nous le voyons sous un ciel très couvert mais les restaurants, jeux pour enfants, statues animaux (sans aucune connotation hindouiste) et le monde ôtent toute émotion à cette visite. Finalement on voit les bâtiments de loin mais on ne peut pas pénétrer dans l'enceinte religieuse ce qui diminue l'intérêt. C'est comme visiter le Sacré Coeur mais sans y entrer. C'est très beau mais on passe à côté de la partie mystique. Toutefois, ce n'est pas plus mal pour les hindouistes qui peuvent pratiquer leur religion tranquillement.

Et puis on aurait aimé avoir aussi quelques explications afin de comprendre un peu mieux les lieux.

La journée se termine très bien pour moi par 1h de massage !

Le lendemain, nous empruntons un sentier qui part de l'hôtel et qui mène à 3 cascades à travers la forêt. La promenade est hyper agréable, la végétation est très dense et variée (café, coco, épices, cacao...) et les cascades valent le détour. Sur le retour, arrêt repas dans une cabane en bois blottie à flanc de montagne qui fait warung (restaurant). Nous y avons passé un moment extra, Arthur a joué avec les enfants (qu'il appelle maintenant "mes copains de la forêt"), tandis que nous dégustions de bons plats traditionnels. Les propriétaires, adorables, nous ont fait aussi goûter le café de Bali avec du sucre de coco (croquer un morceau de sucre puis boire une gorgée de café), des fèves de cacao trempées dans du miel (un régal !) et un bâton de cannelle. Ben a fait le tour de la cabane avec le proprio qui lui a montré les plantes qui poussaient autour naturellement (cacao, café, bananes, girofles, "graines de savon"...) ou plantées par eux (citronnelle, curry, anis, gingembre, muscade). Avec tout ça, ils fabriquent un nombre incroyable de mets, d'objets... Leur petite cabane faisant aussi office de magasin. Arthur a donné quelques uns de ses jouets aux enfants qui ne semblaient pas en avoir beaucoup et a reçu une petite voiture verte en échange ainsi que des "bonbons" fabriqués sur place (pâte de riz et sucre de coco). Il était ravi !

Le soir, nous prenons un cours de cuisine auprès d'Adila tandis qu'Arthur se découvre des talents de musicien.

Ensuite, direction Pemuteran au Nord Ouest de Bali. Nous dormons dans un hôtel très sympa (Mimpi Nyata Resort) tenu par un couple franco-belge avec qui on a passé de très bons moments. Arthur notamment s'est beaucoup amusé avec eux. Mention particulière aux "tourbillons" que lui faisait faire Thomas et qu'il ne cesse de nous réclamer depuis. Nous y passons 5 jours durant lesquels nous restons beaucoup au bord de la piscine pour faire plaisir à Arthur qui semble en avoir un peu marre de bouger en ce moment, pour qu'il puisse faire la sieste au frais, mais aussi pour que Ben cherche du boulot et moi des logements en France. C'est que le retour approche ! Quand on demande à Arthur s'il veut continuer le voyage, il dit "oui on continue le voyage et quand on arrive en France, on s'arrête chez mamie et papi".

Une matinée, un guide nous emmène à travers la forêt et la mangrove du parc de Barat dans laquelle nous voyons des varans, des Martin-pêcheurs, des singes gris, des singes noirs, un énorme écureuil (de la taille d'un petit singe), des papillons... C'était sympa.

Il y a une plage tout près de l'hôtel où nous allons quelques fois.

Et après 2 mois en Polynésie à me dire que quand même la plongée, ça a l'air chouette, je me suis enfin décidée et j'ai fait mon baptême (de plongée donc...). Une super expérience que je réitèrerai !

Nous passons ensuite une soirée à manger du poisson sur la plage avec les propriétaires de l'hôtel Thomas et Adeline, Mika le moniteur de plongée (avec qui Arthur aura une longue discussion très sérieuse qui s'est conclue par un "maman quand j'aurai 7 ans j'irai plonger avec Mika"), et un couple franco-nepalais qui loge à l'hôtel d'à côté. Une super soirée, pleine de récits de voyage et de vie avec le bruit des vagues, le sable sous les pieds et une légère brise pour nous rafraîchir. Ce genre de soirée fait du bien.

Le lendemain, journée piscine et de nouveau massage pour moi !

Nous partons ensuite vers Amed tout à l'est de Bali. L'arrivée à l'hôtel est décevante, il est decrepi tout comme la piscine et le matelas d'Arthur semble être une mosaïque de ressorts. La nuit n'arrange pas les choses puisqu'il y a une basse cour sous nos fenêtres avec des coqs qui chantent non stop et TOUTE la nuit, des travaux tôt le matin... Mais on décide de prendre notre mal en patience car malgré tout Arthur semble plutôt bien dormir.

La journée du lendemain est consacrée aux water palace :

- Tirtagganga, très joli et apaisant. Il y a bien sûr beaucoup de monde mais ça ne gâche pas la visite. On a vraiment beaucoup aimé. Et cerise sur le gâteau, d'énormes poissons rouges nagent dans les bassins ce qui ravit Arthur. Il ne cesse de s'exclamer : "ils sont énormes ! Là un orange , là un jaune", de rire et nous dit que c'est magnifique ici.

- Ujung Water Palace : l'ancien palais d'été du dernier souverain de Karangasem, très joli palais entouré d'un magnifique jardin fleuri, et de nombreux bassins. L'océan en toile de fond complète ce magnifique paysage.

On croise beaucoup de gens qui font les yeux ronds en voyant Arthur, s'arrêtent pour lui dire bonjour, se penchent à 5 ou 6 sur lui en lui souriant. C'est déstabilisant car on n'est pourtant pas les seuls occidentaux dans cette région plutôt touristique. Arthur a pris l'habitude, il répond "hello" en secouant la main, dit "Arthur" quand quelqu'un lui parle et si la personne continue il tend 3 doigts et dit "J'ai 3 ans comme ça". Et souvent ça colle avec les questions 😉

Il va aussi beaucoup vers les autres enfants même si la barrière de la langue bloque vite les échanges. Il parle souvent de sa copine Prune de Papeete qui lui manque beaucoup. Quand on lui demande le lieu qu'il a préféré pendant ce voyage, il répond "Prune". Je crois qu'il sera heureux de revoir ses copains et copines en France et de ne pas devoir leur dire adieu !

Et tout au long de la route depuis Amed, nous voyons de très belles rizières.

Un autre jour, nous passons l'après midi et la soirée avec des amies, Julie et Corinne, venues de France pour passer quelques jours à Bali. Nous passons un très agréable moment à discuter tandis qu'Arthur fait la connaissance de Jules, le fils de Julie.

Le dernier jour, nous restons près de l'hôtel et allons à la plage de l'autre côté de la route. Une plage très sympa, nous étions les seuls à nous baigner et l'eau est translucide. C'est aussi là que nous mangeons les soirs les pieds dans le sable, sous des lumières tamisées avec le bruit des vagues en fond... quand la musique française (joe dassin, Christophe...) ne le masque pas 😉 C'est un endroit très agréable mais les repas deviennent de plus en plus compliqués pour Arthur. On ne sait plus quoi lui donner à manger, vivement le retour à la cuisine française !

Il est par contre toujours partant pour boire les jus de fruit pressés jusqu'au moment où il a voulu boire mon mojito. Maintenant il nous demande 3 fois par jour ce que c'est de "la colle" et pourquoi il ne peut pas en boire. Pas facile à expliquer !

Nous quittons ensuite Bali pour quelques jours en direction des îles Gili. La suite bientôt !

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Gili Air

Les iles Gili sont situées entre Bali et Lombok et sont au nombre de 3 : Gili Trawangan, Gili Meno et Gili Air. C'est sur cette dernière, considérée comme la plus familiale que nous avons jeté notre dévolu. La particularité de ces îles est d'être interdite aux véhicules motorisés. Le déplacement se fait donc à vélo, à pied ou en calèche. Étant très chargés, nous choisissons le cheval pour aller jusqu'à notre hôtel ce qui fait un heureux.

Nous avions lu que certains chevaux étaient maltraités et malgré notre vigilance c'est seulement lorsque nous avons donné une pomme au cheval à la fin que nous avons vu qu'il était assoiffé. La proprio de l'hôtel nous expliquait après que certains donnent l'eau du robinet à boire aux bêtes, or l'eau y est salée ! Tout ça nous met en colère (et ce sans parler du cheval à Semarapura dont on voyait les côtes, qui bavait de soif et tremblait de fatigue 😡😦).

Bref... Arthur et moi passons 6 jours à Gili tandis que Ben va faire l'ascension du Mont Rinjani avec nos amis Jeremy et Clémentine.

Nous avons eu la chance d'être dans un hôtel avec une famille allemande et le petit Leo de 6 ans avec qui Arthur s'est longuement amusé. Nous nous sommes aussi promenés autour de l'île, avons cherché des étoiles de mer, des bernard-lhermitte, des coquillages. C'était sympa mais nous ressortons quand même déçus de cette île vendue comme quasi sauvage et calme. Elle est remplie d'hôtels et jonchée de déchets. De plus, les nuits sont rythmées par les prières au micro de la mosquée car l'île est majoritairement musulmane. Et comme l'île est toute petite, on l'entend de partout. On peut toutefois aisément imaginer la beauté de l'île lorsqu'elle était encore vierge et les dîners le soir les pieds dans le sable et le bruit des vagues dans les oreilles étaient chouettes.

Lorsque Ben, Jeremy et Clémentine nous ont rejoint, nous avons fait une journée snorkeling autour des 3 îles Gili où nous avons eu la joie de voir des tortues sous l'eau. Le fond du bateau étant en verre, Arthur a lui aussi pu en voir une et il était très content. Il était aussi plus que ravi de l'arrivée de "nos copains" et il s'amuse beaucoup avec eux. Et ça fait aussi du bien à papa et maman !

Sidemen et Tenganan

Bref retour sur Bali, le bateau nous dépose à Padangbai sur la côte est. De là, nous allons visiter le village traditionnel de Tenganan et les rizières de Sidemen. Gros coup de coeur pour la région de Sidemen, très calme et verdoyante.

Nusa Penida

Nusa Penida est une île au sud-est de Bali et ce fut LA bonne surprise indonésienne. L'île est très peu habitée et les habitants sont les plus gentils qu'on ait vu. Tandis que nous nous promenions en scooter, tous nous faisaient coucou, nous souriaient... C'était ultra agréable ! Mais le must c'est la beauté de l'île : ses collines arborées dans le centre et son incroyable côte découpée de falaises tombant dans une mer d'un bleu magnifique.

Au programme de ces 3 jours :

- le temple de Goa Giri Putri situé au fond d'une grotte immense et dont l'entrée se fait par un tout petit trou dans la roche. Impressionnant et beaucoup plus émouvant que les temples qu'on a vu précédemment à Bali. Ici nous étions au coeur du temple en compagnie des hindous.

- plage d'Atuh Beach, au bout d'une route sinueuse et cabossée mais quelle récompense à la fin !


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- Peguyangan waterfall : une sacrée descente sur d'interminables escaliers, parfois pas évidents mais la vue tout au long était époustouflante et l'arrivée à un temple baigné par une cascade face à la mer était superbe. Sur le chemin du retour nous avons même vu une raie manta.

- Tembligan beach : une route qui se transforme en sentier, pas évidente en scooter mais encore une fois la vue à l'arrivée après une courte marche valait le coup.


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- Banah Beach : un très beau point de vue en hauteur


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- Crystal Bay : une jolie plage de sable avec une belle vue sur l'océan où nous avons bien joué !


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- Karang Dawa, un point de vue magnifique sur les falaises et l'océan. Un sentier très escarpé avec des parties d'escalade nous a ensuite mené à une superbe plage. C'est une plage qui se gagne car le chemin n'était vraiment pas facile mais elle n'était du coup pas fréquentée. Arthur y a d'ailleurs fait une belle sieste de 2h sur du sable blanc tout doux.


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Jeremy et Clémentine ont fait d'autres excursions qu'ils ont aussi trouvé très belles mais nous nous étions mis au rythme d'Arthur ce jour là.

Nous repartons extrêmement ravis et séduits pas Nusa Penida, c'est magnifique, il y a peu de tourisme, des routes délabrées, des temples incroyables, des habitants adorables, une nature luxuriante, du calme, des raies manta... C'est pour le moment notre coin préféré d'Indonésie.

Maintenant retour à Bali pour rejoindre Pierre-Yves et Ophélie. Ainsi c'est à 7 que nous finirons le voyage.

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De retour à Bali, c’est vers Ubud que nous nous dirigeons et où nous retrouvons Pierre-Yves et Ophélie. Pour l’occasion, nous logeons dans une maison excentrée d’Ubud et qui a la particularité d’avoir une chambre à l’étage ouverte aux quatres vents.

Pour la première journée, nous sommes allés dans le centre ville d’Ubud voir le palais et un temple avec un joli bassin de nénuphars, mais encore une fois nous ne pouvons voir que la façade extérieure du temple.

Ensuite nous flânons et faisons quelques emplettes au marché. Après le repas du midi, Arthur, Ben et moi rentrons à la villa pour la sieste de notre petit homme (qui dure 3h30 !) tandis que Jeremy, Clémentine, Pierre-Yves et Ophélie vont à la Monkey forest (où un singe a volé le sac de Clémentine !). Nous nous retrouvons en fin d’après midi pour aller voir un spectacle de danse Kecak qui s’est avéré être plus proche d’une pièce de théâtre ou d’une comédie musicale. Un document en français nous ayant été fourni à l’entrée, nous avons pu suivre et comprendre plus aisément l’histoire qui nous était contée. Tout au long du spectacle, une quarantaine d’hommes de tout âge assis par terre scandaient une mélopée hypnotique. C’était impressionnant, ils n’ont pas arrêté en 1h et chantaient toujours avec force et entrain. Sur l'explication, il était écrit qu’ils étaient en transe. La pièce racontait l’histoire d’un prince chassé de son royaume par son père avec sa femme et son frère. En chemin, ils croisent le roi des démons qui par la ruse essaie d’épouser la princesse. Mais le prince aidé par une armée de singes finit par le vaincre. C’était un chouette spectacle, avec de beaux costumes. A la fin, un homme en transe s’est assis et a joué avec du feu…

Le lendemain, nous visitons le temple de Goa Gajah, marchons jusqu’à une cascade, visitons quelques vestiges du royaume de Klungkung à Semarapura, et terminons par le village traditionnel de Penglipuran. Ce dernier nous a déçu car c’est plus une artère commerçante qu’un village traditionnel. Les gens assis sur le pas de la porte t'invitent à visiter leur maison mais lorsque nous avons testé la dame a ouvert une porte en disant c’est la cuisine puis s’est dirigée vers un étal pour nous vendre des sarongs, des souvenirs… après ça nous n’avons plus voulu entrer dans une maison (qui avaient toutes des étals d'objets à vendre) ce qui fait que nous avons juste pu arpenter la route. Toutefois, le cimetière et le temple à une extrémité étaient chouettes, un peu isolés et dans un joli cadre.

Le jour suivant, je reste à la maison avec Arthur qui est fatigué tandis que les autres vont marcher le long de la crete de Campuan.

Nous les rejoignons l’après midi pour visiter les rizières de Tegallalang, jolies mais ultra exploitées. Il y a des boutiques, des restaurants partout, des gens bloquent le passage en demandant des donations, des balançoires (payantes bien sûr) défigurent le paysage et c’est tout petit (un échantillon pour touriste comme dit Ben). C’est quand même beau mais à côté de Jatiluwih c’est comme comparer du toc et de l’or et ce principalement du fait du principe du « faire toujours plus d’argent ».

Le lendemain, départ vers Jimbaran. Nous y allons directement tandis que les copains font un arrêt à Tanah Lot en route. Nous nous retrouvons à la piscine de l'hôtel pour finir l'après midi avant d'aller manger sur la plage.


Le lendemain Arthur profite de la baignoire de l'hôtel puis nous rejoignons les copains à la plage de Jimbaran où les garçons s'essaient au surf.

C'est notre dernière journée sur Bali mais nous avons eu peur d'y rester bloqués car le volcan Agung est entré en éruption hier et à cause des cendres l'aéroport a été fermé toute la journée. Mais nous avons eu beaucoup de chance car les vols ont repris à 18h45 et notre vol était à 19h25 ! Alors maintenant en route vers Yogyakarta...

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Dernière étape avant le retour... Et c'est à Java que nous nous arrêtons, plus précisément dans la ville de Yogyakarta.

Java fut tour à tour bouddhiste, hindouiste et musulmane, les influences sont donc hétéroclites.

Les copains commencent la visite de la ville par le palais du Kraton mais Arthur ayant été malade dans la nuit, nous restons pour notre part à l'hôtel. Dommage car il y a chaque jour des spectacles différents qui sont donnés dans l'enceinte du palais et ça avait l'air chouette. Mais le bien-être d'Arthur est prioritaire. Le palais en lui-même par contre n'est apparemment pas incontournable.

Le lendemain, nous allons visiter Taman Sari, les "piscines" du Sultan et de sa famille. Elles sont composées de trois bassins : un pour le sultan, un pour sa femme et ses enfants, le troisième pour les concubines (mais le sultan actuel n'en a pas). Il y a aussi une petite tour depuis laquelle le sultan pouvait admirer ses femmes en train de nager.

Le jour suivant, nous nous éloignons de la ville pour aller voir le plus grand temple bouddhiste au monde : Borobudur. Il est effectivement gigantesque, et orné tout le long de bas reliefs. Il date du 8ème/9ème siècle mais a été abandonné pendant environ 1000 ans à cause de sa proximité avec le volcan Merapi dont les éruptions abimaient le temple. C'est finalement l'Unesco qui entamera une reconstruction complète au milieu du XXème siècle.

Lors de cette visite, nous nous rendons aussi compte que pour certains l'attraction est ailleurs... à savoir... nous ! De multiples personnes nous demandent de poser avec eux sur leurs photos. Ils n'ont apparemment pas l'habitude de voir des occidentaux alors ils nous immortalisent. C'est assez perturbant mais toujours gentil.

La sortie de Borobudur est beaucoup moins sympa car elle se fait à travers un dédale infini de boutiques. Un nombre incalculable de vendeurs essaient de tenter Arthur avec des jouets divers et variés et pour notre plus grande fierté, il répond haut, fort et fermement : "non". C'est généralement plus efficace que quand ça vient de nous... Une fois il me dit quand même "mais pourquoi non ?", et une autre fois il me dit "j'ai déjà plein de jouets moi".

Nous nous arrêtons ensuite dans un petit village de potiers où Ben et moi testons nos capacités artistiques. Comme un remake de Ghost mais sans Patrick Swayze... c'était très chouette et nous avons surtout aimé le village qui loin de l'activité touristique gardait une belle authenticité. Des gens très gentils et qui n'essayaient pas de vendre quelque chose...

Ensuite direction Prambanan, un ensemble de temples hindous situé en périphérie de Yogyakarta et datant eux aussi du 9ème siècle. Nous avons beaucoup aimé, ils sont impressionnants et magnifiques. A l'intérieur des temples se trouvent des statues de quelques dieux : Shiva, Ganesh, Vishnu... Et encore une fois nous sommes des attractions ambulantes 😉

Arthur commence à se faire à l'anglais, il nous demande parfois : "what's your name ?" et sait y répondre sans problème quand quelqu'un lui pose la question. Si les gens continuent de lui parler, il dit "trois ans" en montrant avec ses doigts. Il a enregistré que ces deux questions se suivent souvent et il est vrai que ca marche presque à tous les coups 😉

Il lance aussi des "hello" aux gens qu'il croise et alterne les "thank you" et les "merci". Si nous avions continué le voyage, je crois qu'il aurait pu bien absorber les langues étrangères. On espère toutefois qu'il en gardera des traces.

Cette étape fut très agréable, agrémentée de quelques bons restos et d'une boulangerie (😊), mais elle se termine et avec elle notre tour du monde. Nous partons tout à l'heure pour Jakarta et demain nous nous envolerons vers la France ! Nous refermons cette (grande) page avec un melting pot d'émotions : joie de rentrer, tristesse de finir ce voyage et ce temps de qualité en famille, angoisse du retour à la vie sédentaire, des projets et des envies dans la tête, des incertitudes, des interrogations... C'est comme une deuxième grande aventure qui commence, avec une nouvelle part d'inconnu.