Conte de Noël 2024!

Par un beau matin d'Octobre: "Salut Stef, la forme? Dis-moi, mon contrat s'arrête en début Décembre ici à Tallinn, faut que je parte dans la foulée retrouver ma famille au Japon. Donc, je ne serais pas de retour en France avant le printemps. Je me demandais, si jamais, par hasard..., bref, tu penses que tu pourrais ramener la moto en France? " - "Salut Pierre, en pleine forme, et une proposition pareille ça ne se refuse pas!" - "Heu ouais ça semble facile: tu prends l'avion, je t'héberge et tu rentres le lendemain! Mais il va quand même faire un peu frais ici en Novembre." - "T'inquiète j'ai déjà étudié ça en 2021 quand je devais aller à KALININGRAD." - "Tu voulais y aller en Décembre?" - "Oui!" - "Mais c'est recouvert de neige à cette période." - "C'est possible, mais les routes sont mieux dégagées qu'en France et normalement les autoroutes sont toujours praticables." - "T'es sûr de ton coup???" - "T'inquiète, les grands axes sont toujours dégagés maintenant. Je vais pas faire du tourisme et explorer la moindre petite route." - "Et t'as pas peur d'avoir froid?" - "Il existe de bons vêtements maintenant!" - "Tu as des gants d'hiver?" - "Non." - "Tu vas aller en acheter?" - "Non!" - "Il va quand même faire froid puisqu'il neigera." - "Tous les ans, il y a une vague de froid polaire qui s'abat au début de l'hiver et qui fait vraiment chuter la température sinon ça tourne autour de zéro. Donc il suffit de passer avant. Si on fait ça dernier weekend de novembre c'est bon." - "Mouais!" - "T'inquiète ça passe large. Au pire je peux rester 1 journée ou 2 tanké à Tallin? Avec les forfaits de téléphone européen je pourrais bosser." - "Oui bien sûr!" - "Bon, ok? On part la-dessus. Dernier week end de novembre? Je regarde l'itinéraire et le budget?" - "Ok mais t'es un grand malade!"

30 minutes plus tard le road-book était prêt et le billet d'avion trouvé.

L'histoire de SNEGOUROTCHKA est ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Snegourotchka

Arrivée sans problème à l'aéroport, passage du point sécurité en tenue de moto et avec le casque, c'est assez pénible.

Sirène incendie et annonce d'évacuation quand je cherche la porte d'embarquement. Hop, s'asseoir tranquillement, regarder devant quelle porte va s'agglutiner la foule pour repérer le passage libre. Les magasins virent les clients et tirent leurs rideaux. J'arrive à chopper un café pour patienter.

Arrêt de l'alarme et de l'annonce. Nouvelle ruée dans le sens du retour! Continuer à rester assis pour par se faire écraser par le troupeau de gnous qui s'agitent dans tous les sens!

Escale à Francfort et réception de la vidéo de Pierre:

C'est officiel: je vais me les peler!

Arrivé à Tallin, de la neige partout et voilà le message de Pierre:

Ah ben Stef tu peux encore être fier de toi! Perdu dans la nuit, le froid et la neige, ton casque à la main!

Montrer la photo du trajet au groupe d'étudiants qui passent devant moi. Ils me dévisagent, éclatent de rire et m'accompagnent carrément jusqu'à l'arrêt de bus. Ils me laissent: "Good Luck for your trip!"

Face à l'Opéra, comme d'habitude pas de réseau donc même pas WAZE pour prendre une direction à pied. Jamais compris pourquoi c'est le seul endroit de la ville où mon tel n'a pas de réseau. De mémoire, je ne saurais pas retrouver l'appartement. Sortir le road-book du sac et montrer l'adresse au chauffeur des bus et entendre plusieurs "Nope!" 20 minutes plus tard entendre: "Try number 19. Stay here. Next bus 25 min." C'est long twenty-five minutes debout dans le froid! S'engouffrer dans le 19, montrer l'adresse au chauffeur avec un grand sourire sous un bonnet plein de neige! Entendre: "You want to go there?" - "Yes bus station many "a"." - "What??" - "Name of the station plenty of "a"!". - "(Grand éclat de rire!): Ok, you stay here and I'll show you."

Se retrouver déposé à un arrêt, reconnaître les lieux et arriver en glissant sur le verglas!

"Salut Pierre! Bon, ben on a peut-être fait une connerie!"

Réveil en pleine forme sous un grand soleil!

Check de la météo: grand soleil, températures négatives, mais grand soleil! Excellent!

Bon, on vérifiera l'heure du départ du ferry en buvant un café au marché.

Il fait super beau:

On voit des trucs bizarres parfois!

Le sol craque bien sous les pieds à chaque pas. La neige a bien gelé. Les flaques d'eau et de neige fondue se sont transformées en glace.

Comme c'est un week-end, il n'y aura pas de service de déneigement et ici ils laissent d'abord la neige s'installer avant de traiter.

Retour à l'appartement, check de l'état des routes avec les webcams, check de la météo.

L'idée du ferry est aussitôt abandonnée car pas possible d'aller jusqu'au ferry à cause du verglas, quasiment pas de voiture sur les autoroutes!

Les prévisions météos font état de nouvelles chutes de neige et du verglas dans la nuit. Quand ça veut pas, ça veut pas!

Le plan B n'ayant pas fonctionné, il faut trouver un plan C!

Nous vérifions, les bus, les bateaux, les avions, même blablacar!

Une possibilité: bus jusqu'à Riga, départ à 16h, avion demain matin à 6 h avec une escale à Varsovie. Arrivée prévue à Lyon à 17h.

"Allo Dagi? La forme? Tu vas rire... blablabla... blablabla... Bref, ce soir tu peux m'héberger" - "Ben voyons! L'organisation française, bravo! Vous êtes toujours des champions du monde! Mais c'est bien que tu viennes, tu déneigeras la voiture demain matin!" - "Ok ok ok!" - "A quelle heure il décolle demain l'avion?" - "6h!" - "Sympa d'avoir pensé à moi!!!"

Hop, dans le bus jusqu'à RIGA. Réservation du billet d'avion pendant le trajet.

Dernière fois que je prend RYANAIR: création d'un compte sécurisé pour je ne sais quelle raison, envoyer la photocopie du passeport et de la signature pour authentification du document (prendre une photo nette dans un bus la nuit...), ne pas oublier de payer le supplément pour le casque(!!??!!).

Début février: "Salut Stef, bien passées les fêtes? Dis-moi, faut que je ramène ma moto en France, c'est mon premier grand voyage, tu veux pas qu'on le fasse ensemble?" - "Salut Pierre, voilà une bonne nouvelle! Comment tu vois les choses ?" - "Tu me rejoins à Tallinn avec ta moto et on fait le retour ensemble." - "Quelles dates?" - "Mi-mars ce serait bien, la neige aura fondue." - "Ok, je regarde ça!"

3 minutes plus tard, j'avais ressorti et le fameux road book de décembre, j'étais prêt!

Début mars les dates définitives sont arrêtées: départ de Lyon le jeudi 14, retour le mercredi 20 (3 jours aller, dimanche repos, 3 jours retour).

Pas de complications, c'est juste un tour de moto, pas de tourisme donc même trajet à l'aller et au retour, celui du road-book ira très bien.

Trajet total: environ 5400 kms.

Mercredi 13, décolage de Lyon vers 9h. Les prévisions sont bonnes: il pleut!

750 kms de pluie, rien à dire!

En cours de route, Pauline, la soeur de Pierre, m'envoie un message pour me prévenir qu'elle ne peut pas m'héberger. Je finis ma journée à l'Ibis Messe à Khöln. Accueil pas agréable du tout! Faut aller dîner dans l'hôtel dans la rue d'à-côté car c'est un hôtel du même groupe. Repas sans intérêt.

Retour dans la chambre d'hôtel, fini pour aujourd'hui.

Même type de ferry que pour l'aller en Grèce depuis l'Italie: 950 routiers, 1 motard! On pouvait apercevoir quelques femmes, mais pas sûr qu'elles aient eu le temps de dormir...

Bref, par soucis d'économie, j'ai pris une couchette dans une cabine 4 places. Pas déçu: 1Lituanien, 1 letton et 1 polonais! Taille moyenne: 2m. Poids, à vue de nez: 120 kg. Odeur: Idem!

L'avantage d'être né dans l'ancien bloc soviétique, c'est qu'ils parlaient russe entre eux. Pas besoin de l'anglais. J'ai réussi à comprendre les sujets abordés dans les conversations, j'étais assez fier de moi. Par habitude, par courtoisie, nous devenons automatiquement une sorte de clan, de mini-tribu, le temps de la traversée. Chacun veille un peu sur les autres.

Apparemment il y a un code de vie assez strict sur ce trajet: tout le monde se douche avant 18h pour foncer faire la queue devant les portes du restaurant qui ouvre à 19h. Les plus rusés, les vieux renards de la ligne arrivent même à intégrer la file au moment où elle se forme devant le comptoir du bar. Avantage: 30 minutes à patienter en buvant l'apéro sans perdre ta place! Y a du métier...

Pour vous donner une idée de la clientèle et de l'ambiance, il vous suffit de regarder une des scènes de banquet de la série VIKINGS: mêmes carrures, mêmes tatouages, mêmes coiffures, même bonne humeur! On a l'impression d'être un gamin qui entre au collège face aux "grands de la Terminale". En plus, il a fallu que je promette à la serveuse de revenir remplir mon assiette car elle trouvait que j'avais pas assez!

En fin de repas, j'ai poliment décliné l'invitation pour aller au bar avec eux, très sympathique comme attention mais ça sentait fort le piège et déjà suffisament la bière à table.

22 h, dans ma couchette à lire "Les Aventures du juge TI": c'est le retour du polonais. Je ne m'étais pas rendu compte que le bateau prenait autant de gîte... Nous discutons 2 minutes et il s'endort comme une masse.

23 h, toujours à lire: la porte s'ouvre d'un seul coup. Le lituanien, ou le letton, hilare, grande bouteille de bière à bout de bras, hurlant: "Je crois que pour ce soir c'est la dernière avant d'aller au lit! C'est plus raisonnable." Il la vide d'un trait, un rôt de nouveau-né en pleine santé et va s'endormir 2 minutes plus tard dans la couchette au-dessus.

Environ 3h du matin, je suis réveillé par une forte odeur de fumée. L'un des deux s'en grille une dans les toilettes! Le lendemain il m'expliquera qu'en hiver ils font tous ça car il fait trop froid en pleine nuit pour aller sur le pont.

8h, réveil de l'ensemble de la cabine par le retour du dernier. Il se serait perdu et n'aurait pas réussi à nous retrouver, apparemment les passerelles et couloirs du bateau auraient été modifiés depuis notre départ. Autre possibilité, on nous a changé de cabine depuis l'embarquement sans lui dire. Complètement aviné, Il se hisse par miracle sur la couchette restante et s'endort de suite tout habillé.

Petit déjeuner de Viking en regardant la mer pendant que certains sont déjà repartis à la bière...

Réveil et matinée sur le pont à contempler la Baltique.

Midi, passage par la cabine avant d'aller déjeuner. Erreur! L'odeur! Et le dernier rentré, il ronfle toujours.

Je retrouve les 2 autres membres de notre tribu à une table. Beaucoup de questions, sur mon trajet en moto. Pas beaucoup de motards ces temps-ci, blabla bli blabla bla... Un géant blond s'approche de nous et me montre du doigt et me dit un truc. Rien compris! Il recommence, toujours rien! Le polonais m'explique que c'est de l'estonien. Ils discutent entre eux, le blond veut savoir où je vais en moto. Quand il apprend que je vais à Tallin il veut me montrer quelque chose sur mon PC. Et c'est comme ça que je suis invité au prochain rassemblement du moto-club du coin:

https://otepaamcc.ee/

Tous les ans en juin, avec au programme: concert de rock, concours de customs, de tee-shirt mouillés...

L'égaré des couloirs a disparu de sa couchette. Sieste bien méritée.

Descente du Ferry beaucoup plus tard que prévu, apparemment le mauvais temps empêchait d'accoster.

Pour 4 km en centre-ville j'ai gardé le même équipement qu'en Allemagne. J'arrive frigorifié à l'hôtel!

L'établissement est très accueillant: https://www.amrita.lv/

Au RDC, un bar sympa, je sirotte un Chardonnay en regardant le trajet du lendemain. Suite au conflit avec l'Ukraine, je demande à la serveuse si je dois privilégier l'anglais au russe. Elle m'explique que les jeunes refusent maintenant de parler russe. "Combien de langues vous parlez?" - "Français, l'anglais c'est ma langue de travail et je suis autonome en russe." - "Ah mais pour un français vous êtes un bon polyglotte, vous!(morte de rire)"

Voilà!

Réveil les muscles un peu meurtris.

Dehors c'est la tempête!

En passant devant la réception pour aller au p'tit dej, le personnel me demande de déplacer ma moto car il y a de petite plaques de glace qui tombent du toit. Il faut éloigner tous les véhicules.

Avec le vent, le froid est intense, personne dans les ruelles de la vieille ville. 10h, Café dans un truc où il faut se servir soit-même. Contacter Pierre pour savoir où il est. Pas de réponse, il doit être dans l'avion...j'espère pour lui qu'il ne rentre pas du Japon et ne devra pas en plus gérer le jetlag.

Brunch au restaurant de l'hôtel, il y a de bonnes viennoiseries.

Cette après-midi, un tour dans le vieille ville pour se dégourdir les pattes.

Le vent souffle très fort, des paillettes de glace tombent des toits. Les rues sont vides, pas un touriste dans les boutiques de souvenirs! Je m'arrête après 50 m de marche et m'achète un magnifique t-shirt de biker et retour rapide.

Sieste et lecture.

Finalement Pierre doit me retrouver ici demain matin à 9h avec sa moto.

Dîner et au lit.

La journée intense de ouf!

Pierre pendant ce temps faisait des vidéos:

Réveil et prévisions météo : du froid, des précipitations et encore du froid !

Pour le froid on a pas été déçu!

Pour les précipitations, on a plutôt été chanceux: 3 flocons de neige et juste un peu de givre.

Après 30 minutes de pause au chaud Pierre retrouve l'usage de ses doigts et nous fait de superbes photos!

Arrivée au terminal assez tôt, on file se réchauffer et faire l'enregistrement pour le bateau. Et là, je suis pas peu fier de moi car tout le système informatique a disjoncté, mais c'était pendant l'enregistrement de Pierre, donc, pour une fois, je suis hors de cause! Beau bordel! La galère pour l'organisation obligée de stopper les vérifications administratives des chargements des camions. Le ton est assez rapidement monté entre les chauffeurs et les filles aux guichets. Les premiers en avaient marre d'attendre, les dernières marre des chauffeurs!

La cabine à 2 c'est cool! De l'espace, du frais, pas d'odeur de bière à outrance.

On a fait des cycles: bouffer, lire, dormir, bouffer, lire, dormir, etc.

Un autre passe-temps surprenant est proposé aux fumeurs pour l'achat des cigarettes. Environ 50% moins chères qu'en France. "Bonjour, je voudrais acheter 2 cartouches de cigarettes." - "Bonjour Monsieur, c'est malheureusement impossible." - "Ah ben pourquoi? La limite n'est pas atteinte." - "Vous avez raison Monsieur, mais la compagnie a adopté une politique intérieure de lutte contre le tabagisme, nous limitons la vente à deux paquets." - "Ah bon? Depuis longtemps?" - "Déjà plusieurs saisons." - "C'est original une compagnie qui se prive de revenus." - "Bon, après, si vous repassez dans un quart d'heure... je ne suis pas responable des différents achats de nos passagers. (grand sourire!)". - "Ok je vois, merci!"

C'est ainsi qu'il m'a fallu 3 heures pour acheter 20 paquets de clopes. Les habitués s'installent aux petites tables du bar pour discuter par petits groupes et font l'aller-retour à la boutique toutes les 15minutes. Les tas de paquets s'entassent comme des jetons de casino.

Réveil tôt et on décampe vite à 9h avant le retour de la coloc car cette dernière est atteinte d'un TOC: tout doit rester à place, pas de désordre et pas de saleté. A priori nous ne remplissons pas les critères...

ça commence à sentir bon l'écurie, le bon apéro ce soir...

Dès le départ nous perdons 30 minutes à cause des travaux en voulant aller faire le plein à la station qui est à 400m de l'appartement! C'était peut-être un signe.

Bref, on fonce jusqu'au LUXEMBOURG.

Arrêt fuel et déjeuner. Dans l'herbe, je trouve une pièce de monnaie de Djibouti, un dirham et une médaille de sport. Pourquoi? Comment?

C'est reparti mon kiki. passage en France. 10 minutes plus tard: appels de phare frénétiques de Pierre. Je le laisse me rattraper, avec la main il m'indique le tableau de bord et le moteur. Arrêt sur la bande d'urgence au niveau d'une borne d'appel!

"Faut qu"on s'arrête la moto chauffe!" - "Comment ça?" - "Le voyant rouge de surchauffe s'est allumé au tableau de bord et la température indique 123°C." - "Tu as vu de la fumée? Une fuite? un bruit bizarre?" - "Non, rien." - "Une perte de piussance?"- "Apparemment non." - "Bon, c'est dangereux de rester là, j'ai vu qu'il y avait une aire de repos dans 2 ou 3 kms donc on va y aller tout doucement." - "Ok mais doucement." - "Ouais ben te fait pas rouler dessus par un camion quand-même."

Arrivés sur l'aire d'autoroute, nous vérifions visuellement toute la moto: rien de particulier, aucune fuite, aucune fumée. Les tuyaux du cricuit de refroidissement sont restés souples.On prend un café, un peu dubitatifs. Pierre remet le contact, la température est redevenue normale. Bon, nous repartons doucement en direction de la station service à 35 kms. Au bout de 10min, nouveaux appels de phares. Nous nous arrêtons de nouveau sur la BAU à l'ombre sous un pont. Oui, maintenant nous avons trop chaud!

"Le témoin s'est encore allumé et la températuve varie sans cesse." - "Toujours pas de perte de puissance, de fuite ou de fumée?" - "Non!" - "C'est bizarre ce truc!" - "C'est quoi?" - "Aucune idée, peut-être la pompe à eau, manque de liquide, faut voir." - "Ah merde!" - "Bon écoute, c'est trop dangeureux de rester là. On risque de se faire happer par l'appel d'air des camions qui passent. On va quand même aller doucement jusqu'à la station, on a fait la moitié du chemin." - "Ok j'envoie un message à mon cousin pour lui donner les symptômes et que je l'appellerai." - "Ok."

Nous atteignons enfin la fameuse station:

Vidéo de Pierre:

https://www.facebook.com/pierre.trottin/videos/989143846104603?locale=fr_FR

"Il dit quoi ton cousin?" - "De fortes chances que ce soit la pompe à eau car c'est un roblème récurrent sur ce modèle." - "Ah ben ça c'est con!" - "Donc faut que j'appelle l'assistance?" - "Ouais! Mais attend un peu avant." - "Pourquoi?" - "On va essayer de confirmer le diagnostique et quitter l'autoroute pour que tu payes moins cher le remorquage si il n'est pas pris en charge par l'assurance." - "Ah ok." - "La valeur de températoure change toujours?" - "Oui tout le temps, regarde, à chaque fois que je mets le contact elle est différente."

Contact: "Bzzzzzt":124°C. Coupure.

Contact: "Bzzzzzt": 148°C. Coupure.

Contact: "Bzzzzzt":64°C. Coupure. "Tiens???"

Contact: "Bzzzzzt":118°C. Coupure.

Contact: "Bzzzzzt":48°C. Coupure. "???"

"Bon on va laisser refroidir 10 minutes et on vérifiera tous les niveaux. Rappelle ton cousin et demande lui si il est facile de brancher le ventilo en direct ou de shunter la sonde ou si il ça peut pas venir d'un fusible."

10 minutes plus tard:

Toujours pas de fuite, tous les niveaux sont bons. Brancher le ventilo ou shunter la sonde avec les outils de la trousse d'origine... Ceux qui ont déjà eu besoin de ces fameux outils me comprendront!Et toujours la valeur de température qui varie dès que le contact est mis."Bon passe moi ton cousin." - "Ok" - "Salut, dis moi, c'est possible que ce soit juste la sonde qui soit HS?" - "C'est possible." - "Si je débranche la batterie pendant quelques minutes et que je décharge les condo ça peut la réinitialiser?" - "Je pense pas, mais ça lui fera pas de mal." - "Rien ne risque de se mettre en sécurité? Pas de procédure particulière?" - "Pas que je sache."

10 minutes plus tard, batterie rebranchée: aucun changement.

"Bon, Pierre, il y a 2 solutions: soit on continue sur l'autoroute, soit on sort à la prochaine sortie et on rentre la par la nationale." - "Je préfère qu'on sorte." - "Ok" - "Ce sera plus long mais plus simple pour le dépannage." - "Ok."

Nous prenons la première sortie et roulons très tranquillement pendant environ 30 minutes jusqu'à DOMMARTIN LES TOULS pour faire le plein.

"Pas de changement?" Pas de perte de puissance, de trace de liquide sur la botte gauche, d'odeur de chaud?" - "Ben non rien!" - "Bon, écoute, il y a de très fortes chance que la sonde soit HS." - "Je pense aussi." - "On va quand même finir le trajet par la nationale, par précaution, ok?" - "Ok. Tu sais combien il reste?" - "Le GPS indique 380 kms." - "Ah oui quand même!"

Et c'est reparti!On roule tranquille, le tracé et les paysages sont même assez intéressants.

Finalement nous atteignons Lyon vers 22h.

Un bon chardonnay nous attendait à la maison!