3 jours dans la ville éternelle !
Du 27 au 29 octobre 2019
3 jours
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Après une courte nuit, en raison d'un vol aux aurores, nous quittons Paris-Orly sous la pluie .... Pour arriver 2 heures plus tard sous le soleil du Latium ! Nous atterrissons à l'aéroport Léonard de Vinci de Rome Fiumicino, tout près de la côte de la mer Tyrrhénienne. Il y a 2 aéroports qui desservent la ville éternelle. Fiumicino est situé à 30 kms au sud-ouest de Rome et parfaitement desservi par les transports en commun. Nous choisissons le transport le plus rapide, le train Leonardo Express qui rejoint la gare de Roma Termini en 32 minutes !

C'est parti ! Rome nous voilà ! 

A l'arrivée à la gare, un coup d'oeil au trajet sur notre téléphone, direction l'hôtel (merci Google Maps !)

La gare centrale de Rome 

Notre hôtel est situé dans le centre historique. Avec le beau temps, et malgré la valise, nous y allons à pied, prenant ainsi la température de la vie romaine ! 20 minutes plus tard nous y voici :

L'entrée de l'hôtel Colonna Suite Del Corso 

L'établissement se trouve à 100 mètres de la Via del Corso, une des artères commerçantes de Rome.

Le Panthéon est accessible en 5 minutes à pied, tandis que la place Navone se situe à 600 mètres. La fontaine de Trevi est également à 5 minutes à pied ! La Piazza di Spagna, la Piazza del Popolo, la Villa Borghese, sont aussi accessibles à pied sans problème. Bref, la localisation idéale, ce d'autant que le personnel y est très sympathique et arrangeant ! Un vrai coup de coeur 😀

Après nous être débarrassés de nos valises, c'est parti pour la découverte des principaux monuments du centre historique de Rome, avec ses ruelles médiévales ocres et rouges, bordés de boutiques et de cafés animés. D'abord direction le marché :

Campo Di Fiori, un marché plein de vie et de parfums 

En une riche et savoureuse palette de couleurs, cette place accueille un marché quotidien de primeurs du Latium, d'épices méditerranéennes, de fromages et autres spécialités italiennes. Tout ce que nous voyons nous donne faim ! Petite vadrouille à la recherche d'un endroit sympa pour déguster de bonnes spécialités italiennes 😀

Ce sera une Hosteria Pizzeria située Via del Governo Vecchio, tout proche de la Place Navone. Un petit restaurant italien typique dans une petite rue piétonne.

Cantina e Cucina 

Nous commençons par un petit verre de Moscato d'Asti, un vin blanc doux que j'adore ! Puis, un plat d'antipasti pour deux :

Carciofi alla giudia (Artichauts à la juive)

Il s'agit d'artichauts frits, une spécialité romaine que nous ne connaissions pas, et plutôt pas mal je l'avoue ! Surprenant ! Puis plat de pâtes (of course !), et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils savent les faire : maison, al dente, des sauces simples mais succulentes. Pâtes aux légumes, huile d'olive, pignons pour moi, spaghettis cacio et pepe pour Monsieur (à base de pecorino et de poivre, une autre spécialité transalpine !). Et bien sûr, nous commençons notre cure de tiramisu pour le dessert !!!

Bien repus, nous pouvons repartir à l'assaut de ce fameux centre historique. Nous commençons par la célèbre Piazza Navona :

Fontana del Moro 

Nous arrivons par le sud de la place Navone, face à la fontaine du Maure, belle fontaine baroque montrant 4 tritons construits en 1575 par Giacomo Della Porta. Bernini a ajouté la statue du Maure luttant contre un dauphin en 1674. C'est la plus petite des 3 fontaines de cette splendide place.

La volumineuse Fontana dei Quattro Fiumi 

Cette colossale fontaine des quatre fleuves trône au milieu de la place, elle capte le regard notamment par son obélisque qui semble suspendu au dessus du vide ! Cette merveille baroque, que l'on doit au Bernin (1651), représente les quatre continents connus à l'époque : l'Europe, symbolisée par le Danube ; l'Asie, par le Gange ; l'Afrique par le Nil ; et l'Amérique, par le Rio de la Plata.

L'Afrique, représentée par le Nil, le visage voilé car sa source était inconnue à l'époque 
Une petite pose s'impose ! 😀 Sous ce beau soleil ! 
Fontana del Nettuno 

Nous finissons par la dernière fontaine, située au Nord de la place donc, la fontaine de Neptune. Elle est due également à Giacomo della Porta (1576). Cette fontaine a connu un net regain d’intérêt, depuis qu’à la fin du 19e siècle, lui ont été ajoutés des ornements sculptés : Neptune luttant contre une pieuvre, naïades, putti et chevaux marins.

Cette place animée, nous a laissés rêveurs .... Sa taille et sa forme sont majestueuses, rappelons qu'elle a été construite sur les ruines du stade de Domitien du Iᵉʳ siècle, dont elle conserve la forme exacte. Nous continuons notre balade en direction de la Piazza di Spagna.

Même la religion s'invite chez les carabinieri ! 
Colonne de l'Immaculée Conception 

Cette colonne est située sur la piazza Mignanelli, à côté de la place d'Espagne et du palais di Propagande Fine, conçue par l'architecte Luigi Poletti. La statue représente la Vierge Marie, mère de Jésus. La solennité de l'Immaculée Conception se fête le 8 décembre. Ce jour-là, les pompiers de Rome amènent une couronne de fleurs au bras de la statue, sous la présence régulière du Pape depuis le début les années 1920.

La Piazza di Spagna est en vue :

Piazza di Spagna 

Une foule immense s'amasse sur le bas de la place d'Espagne, au niveau de la petite fontaine surbaissée par rapport à la rue (et dont l'on devine l'extrémité sur les photos ci dessus ! Pas évident de la prendre en photo vu le monde autour !), qu'on appelle la Fontana della Barcaccia. Elle aurait été dessinée par le Bernin ou son père. Sa forme de barque qui prend l'eau évoque dit-on une embarcation qu'une crue du Tibre aurait charriée jusque-là en 1598.

Voilà à quoi elle ressemble (mais je n'ai pu la photographier comme cela !). Les Romains prétendent que son eau porte bonheur.
La Piazza di Spagna sous un soleil radieux ! 😀

C'est l'un des quartiers les plus fréquentés de Rome. La place est située dans le quartier des boutiques de luxe. On voit sur la photo ci-dessus les deux campaniles de la Chiesa della Trinita dei Monti qui se détachent sur le ciel, ainsi que l'obélisque importé d'Egypte de 14 mètres de haut, dominants cette place du haut d'un escalier monumental de 138 marches "espagnoles" sur plusieurs niveaux. Nous aurons l'occasion de le descendre un peu plus tard dans la journée ! L'appellation est quelque peu trompeuse, puisque les marches ont été construites sur la demande des Français (Louis XII). L’ambassade espagnole se trouvait tout en bas des marches sur la place, au 16ème siècle d’où l'appellation de « marches espagnoles » mais l’appellation officielle est Scalinata della Trinità dei Monti.

Nous essayons ensuite de nous frayer un chemin (pas évident avec les touristes qui se "battent" pour avoir la meilleure place pour faire un selfie !) en direction de la Piazza del Popolo et de son fameux obélisque, encore un !

Piazza del Popolo et son obélisque 

La place du Peuple naquit à la Renaissance. Au centre trône donc l'obélisque dédié à Ramsès II et qui a été rapporté d'Egypte par l'empereur Auguste pour orner le grand cirque Maximus. Il a été une dernière fois déplacé au centre de la place au 1er siècle par le Pape Sixte V qui utilisait les obélisques pour guider les pèlerins vers Saint Pierre. La fontaine et les statues à ses pieds ont été ajoutées lors de l'aménagement de la place. En arrière-plan, l'on peut voir la Porta del Popolo et à sa droite sur la photo, la Basilica di Santa Maria del Popolo, que nous n'avons pas pu visiter car en travaux. Dommage, car l'intérieur en vaut le coup paraît-il !

Les églises jumelles 

De l'autre coté, les deux églises baroques quasiment identiques donnant sur la place sont des bâtiments remarquables : Santa Maria dei Miracoli et Santa Maria in Montesanto. Elles se trouvent l’une en face de l’autre, séparées par la Via del Corso.

 La place du Peuple est très festive, pour le bonheur des petits comme des grands ! (génial de pouvoir éclater les bulles 😀)

Prenons un peu de hauteur maintenant, pour admirer cette place et le reste de la ville, en grimpant l'escalier qui mène au jardin-terrasse du Pincio.

Sur le chemin... Une initiative étonnante !  
Vue de la Piazza del Popolo depuis la colline du Pincio. Ca vaut le coup de grimper ! 

Une magnifique vue de la place, et même du reste de Rome, on distingue ci dessus, en arrière plan la Basilique saint Pierre du Vatican !

Depuis la Piazza Napoleone, sur la terrasse du Pincio 
Le Pincio est juxtaposée aux jardins de la Villa Borghèse 
Vue sur les différents dômes, dont en premier plan celui de la basilique San Carlo al Corso, 3e plus haut de Rome  
Le Vittoriano tellement massif même vu de loin !

Avec ce soleil, nous décidons de nous promener un peu aux abords de la Villa Médicis et du Parc de la Villa Borghese, véritable poumon vert de la ville ! Nous redescendons tranquillement vers l'église de la Trinité-des-Monts, au sommet de la place d'Espagne.

La villa Médicis, siège de l'Académie de France à Rome depuis 1803
Chiesa della Trinità dei Monti, l'intérieur y est tout petit ! Il s'agit d'une église française 

Petite pause sur la Piazza de la Trinita dei Monti pour y admirer son obélisque et sa vue magnifique plongeante sur la Piazza di Spagna :

Toujours autant de monde sur la Piazza di Spagna et autour de la Fontana de la Barcaccia que l'on distingue en contrebas ! 

C'est parti pour la descente des marches, surchargées de touristes qui immortalisent leur passage à coup de selfies et par des "mannequins" d'un jour, en plein shooting photo !

Pour nous aussi, c'est l'heure du selfie ! 😀

Quittons un peu la foule, pour repartir vers les petites rues colorées de la capitale italienne, en direction du Panthéon. Enormément de monde dans la file d'accès à ce lieu chargé d'histoire, dont l'entrée est gratuite.

Du coup, nous nous posons en terrasse, piazza della Rotonde, face au Panthéon tout de même ! un petit verre et un gelato 😀

La nuit tombe rapidement avec le passage à l'heure d'hiver la nuit précédente, il y a moins de monde dans la file, enfin nous allons pouvoir rentrer ! Mais qu'est ce que ce Panthéon exactement ? un peu d'histoire, avant la découverte de l'intérieur et de sa gigantesque coupole .

Le Panthéon est un édifice qui fut reconstruit, sous les ordres de l’empereur romain Hadrien, entre l’an 118 et 125 de notre ère. Ce temple devait permettre de représenter toute la puissance de Rome et d’honorer l’ensemble des Dieux, quelque soit leur origine, d’où son nom (« pan » signifie « tous » et « theos » veut dire « dieux »). Il remplace le temple qui fut lui construit par Agrippa, général romain et homme politique, vers -27 avant Jésus-Christ et qui fut brulé en l’an 80 après Jésus-Christ. Il s’agit aujourd’hui de l’édifice de la Rome antique le mieux conservé. Il fut dédié à l’ensemble des Dieux de la Rome païenne, mais en particulier à Vénus et à Mars, protecteurs de la Gens Iulia. En 609, le Panthéon devient une église chrétienne dédiée à Sainte-Marie-aux-Martyrs et cela le sauve de la démolition. Il s’agit encore aujourd’hui d’un bâtiment à usage religieux (on y célèbre des messes et des mariages. Il est à ce titre fermé aux visiteurs durant les cérémonies liturgiques).

Le portique de façade rythmé par 16 colonnes monolithiques en granite égyptien est couronné d'un fronton à frise :

"M. Agrippa L. F. cos. tertium fecit” (Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul pour la 3e fois, le fit bâtir)
Après les 2 volumineuses portes d'entrée en bronze, voila ce que l'on peut découvrir ! 

En entrant dans la rotonde, on est surpris par la forme circulaire de l’édifice et par la pénombre régnant à l’intérieur. L’ensemble repose sur des colonnes corinthiennes et des pilastres en marbre tandis que le sol est composé de dalles en pierre ornées de dessins géométriques.

La pièce mesure 58 mètres de diamètre. La coupole symbolisant la voûte céleste a un diamètre de 43 mètres. Elle est composés de 140 caissons en stuc disposés de façon à optimiser la perspective. Le sommet de la coupole est percé d’un oculus laissant entrer la lumière. La lumière intérieure a été savamment orchestrée, on s'en rend encore mieux compte à la tombée de la nuit.

Le Panthéon est aussi le tombeau de personnages importants de l’histoire italienne, à l’image des rois italiens Umberto I et Vittorio Emanuel II ou encore du peintre Raphaël ( celui ci est bien protégé dans un sarcophage antique, sur lequel on peut lire l’inscription du poète Pietro Bembo (1470-1547) : « Ci-gît Raphaël, à sa vue la nature craignit d’être vaincue ; aujourd’hui qu’il est mort, elle craint de mourir »..) Dommage que le plexiglas sur le devant du sarcophage de Raphael empêche de faire une photo correcte !

Tombeau de Victor-Emmanuel II, roi d'Italie mort en 1878  
Charpente du pronaos, anciennement en tuiles de bronze. 

Il est temps pour nous de faire une petite pause, direction l'hôtel ! Nous sommes quand même éveillés depuis 4h30 du matin !

Les éclairages nocturnes ne font qu'embellir la façade du Panthéon et la place della Rotonda
Sur le chemin, le temple d'Hadrien. situé sur la piazza di Pietra, au Champ de Mars. 

Il subsiste de beaux vestiges sur tout un côté, inclus dans le bâtiment de la Bourse.

Après une petite pause bien méritée, nous revoilà repartis pour une virée nocturne au coeur de la ville. La première chose que nous voyons à la sortie de l'hôtel :

Piazza Colonna (d'où le nom de l'hôtel !) 

La Piazza Colonna avec en son centre la colonne de Marc Aurèle, érigée entre 180 et 196 pour commémorer la victoire de l'empereur sur les Germains et les Sarmates à la frontière du Danube. La statue de Marc Aurèle qui la coiffait a été remplacé par celle de Saint Paul en 1589

Juste en face, la présence de nombreux véhicules de police nous interpelle. En fait, ils surveillent le Palazzo Chigi qui est la résidence du président du Conseil.

A 5 minutes à pied, nous voici arrivés à la Piazza di Trevi !

Fontaine de Trevi, sublimée par les éclairages de nuit et adossée au Palais Poli 

Passage obligé lors de tout séjour à Rome, la place de la fontaine de Trevi est bondée de monde qui se prend en photo devant ce joyau baroque. La fontaine a fait l’objet d’une restauration complète ces dernières années.

Commandée par le pape Clément XII, la fontaine de Trevi est construite de 1732 à 1762 par les architectes Nicolas Salvi et Giuseppe Pannini. Ce chef-d’oeuvre en travertin et en marbre de Carrare mesure 20 mètres de large pour 26 mètres de haut.

La fontaine est inaugurée en mai 1762 sur la Piazza di Trevi à qui elle doit son nom.

Ce monument est une allégorie autour du thème de l’océan. Neptune, le dieu de la mer, trône fièrement sur un char en forme de coquillage tiré par deux chevaux ailés. Des sculptures en marbre représentant la Salubrité et la Prospérité encadrent le dieu. On peut également admirer les statues des quatre saisons, le plafond à caissons et les imposantes colonnes corinthiennes.


La coutume est de jeter une pièce de monnaie par-dessus son épaule droite pour être sûr de revenir un jour à Rome ! Fait ! 😀

Nota Bene : 1 400 000 euros ont été récoltés au fond du bassin rien que pour l’année 2016 par exemple, un record absolu ! L’argent est versé à diverses associations caritatives.

C'est l'heure du dîner, nous sommes en quête d'une pizza dans la plus pure tradition italienne !

Pizza in Trevi, Via di San Vincenzo 

Elle est située à deux pas de la fontaine, une excellente adresse, nous nous sommes régalés 😀 !

La meilleure pizza de ma vie ! Les pizzas en France vont me paraître bien fades à côté ! 

Fatigués, mais tellement heureux de pouvoir profiter de cette belle ville, nous optons pour une balade digestive 😛

Au final, nous arrivons dans le quartier antique, bien désert à cette heure tardive, mais qui nous attire par les lumières qui subliment les monuments !

le Vittoriano, sur la Piazza Venezia, un véritable colosse !

Il a été inauguré en 1911 pour rendre hommage à Victor Manuel II, le premier roi d’Italie après son unification. À l’intérieur se trouvent l’Institut pour l’Histoire du Risorgimento italien et le Musée Central du Risorgimento.

Depuis 1921, le Monument à Victor-Emmanuel II abrite la tombe du soldat inconnu, un lieu où brûle la flamme éternelle et qui est toujours surveillé par deux soldats.

Ce monument colossal de 135 mètres de large et de 70 mètres de haut est composé par des dizaines de colonnes corinthiennes majestueuses et d’interminables escaliers, tous réalisés en marbre blanc. Une sculpture équestre de Victor Manuel réalisée en bronze trône devant l’édifice, et au-dessus du bâtiment, deux statues de la déesse Victoria qui conduit un quadrige sont soutenues des deux côtés par 16 colonnes.

Le monument a été fortement critiqué depuis sa construction, puisque de nombreux bâtiments d’une grande valeur ont dû être démolis pour laisser suffisamment de place à l’édifice. Les Italiens n’ont jamais vraiment compris pourquoi un édifice si imposant à l’architecture chargée ait été construit au beau milieu d’édifices classiques. C'est vrai que juste derrière il y a le forum romain, et pas loin le Colisée, vers où nous nous dirigeons justement !

Pour le rejoindre, passage obligé par la Via Dei Fori Imperiali, afin d'admirer une partie des forums impériaux, qui ne se voient d'ailleurs que de l'extérieur. Ces forums impériaux furent construits après le vieux forum romain qui était devenu trop exigu et il devenait donc nécessaire de lui adjoindre de nouveaux espaces. Jules César, imité plus tard par Auguste, Vespasien, Domitien et enfin Trajan, lance la construction d'une vaste place fermée à proximité, afin de mettre en œuvre son programme politique et ses plans d'urbanisme.

La Colonne Trajane et en arrière plan , l'église Santissimo Nome di Maria al Foro Traiano

La colonne Trajane fut érigée en 113 par Trajan (96-117), pour immortaliser les campagnes qu'il mena contre les Daces (actuelle Roumanie) en 101-102 et 105-107. Elle était à l’origine couronnée d'une statue de l'empereur Trajan, revêtu d’une armure, tenant une lance et un globe. Le pape Sixte Quint la fit remplacer en 1588, par une statue de bronze de saint Pierre.

L'Eglise Santissimo Nome di Maria al Foro Traiano et sur la gauche l'église Santa Maria Di Loreto

On les appelle les églises jumelles, elles sont toutes les deux dédiées à Marie.

Le Forum d'Auguste avec le temple de Mars vengeur 

Juxtaposé au forum de César, se trouve le forum d'Auguste, il a été construit à la fin du 1er siècle avant JC, sous le règne de l'empereur Auguste.

Nous arrivons enfin devant le Colisée, de nuit, c'est magnifique, et pas de touristes, on peut l'approcher, très peu de surveillance en soirée ! On reparlera de ce monument après notre visite prévue le surlendemain. En attendant, quelques photos :

Le Colisée, symbole incontesté de la Rome Impériale 

Nous en avons pris plein les yeux en cette belle journée d'automne, et après 20 km de marche (oui oui tant que ça !), nous repartons vers l'hôtel pour une bonne nuit de sommeil 😀

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Un bon petit déjeuner dans le ventre, nous voici partis pour la cité du Vatican. Au programme du jour les musées du Vatican, et bien sur la Basilique Saint Pierre. Nous n'avions pas envie de faire des heures d'attente, alors nous avons opté pour des billets coupe file. Il y a l'embarras du choix dans les plates formes de vente de billets sur internet. Nous avons réservé via Tiqets. Le rendez vous était donné à 10 heures devant les musées du Vatican. Une bonne marche matinale d'une quinzaine de minutes sous le soleil romain nous a suffit.

Le Tibre, et dans le fond bien sur la basilique Saint Pierre (photo prise sur le pont Umberto I) 

Nous voilà donc de l'autre coté du Tibre. Avant l'arrivée au Vatican, passage obligé devant le Château Saint Ange.

L'impressionnant Castel Sant'Angelo

A partir de là, la foule est au rendez vous, la Basilique saint Pierre est en vue ! Du château Saint-Ange à la place Pie XII (qui elle-même s'ouvre sur la place Saint-Pierre), se trouve l'une des plus célèbres artères de Rome, la Via della Conciliazone.

Via della Conciliazione 
La place saint Pierre et son flot de touristes ! 

Nous aurons l'occasion de nous y attarder par la suite, pour l'instant direction les musées du Vatican, il faut encore marcher un petit kilomètre pour arriver au lieu de rendez vous, récupérer notre petit autocollant nous donnant accès à un passage coupe-file !

Entrée des musées du Vatican 

Direction l'intérieur du musée, en rang d'oignons, avec notre "guide"qui nous amènera jusqu'aux bornes d'entrée et aux portiques de sécurité. Et après, nous voilà enfin libres ! Nous prenons un audioguide en français pour l'ensemble des différents musées et la chapelle Sixtine, qui fait parti de la visite des musées du Vatican. Heureusement que nous avions le coupe-file, l'afflux de touristes est impressionnant !

Le Vatican possède 11 musées, ce qui représente 5 galeries et salles ainsi que 3 chapelles. Les Musées du Vatican (2 étages) sont installés au sein des Palais des Papes, construits lors de la Renaissance.

Nous commençons par le musée égyptien :

Stèles et sarcophage d'Amenhotep

Il a été fondé par le pape Grégoire XVI en 1839 et conçu par le père Ungarelli, un des premiers égyptologues italiens. Il contient des pièces égyptiennes collectionnées par les papes depuis la fin du 18ème siècle, et des statues rapportées à Rome à l'époque de l'Empire.

On y retrouve des exemples d'écriture gravée sur pierre ainsi que des stèles liées au monde funéraire, au monde religieux et à la commémoration du souverain, ainsi qu'une série d'œuvres liées aux cérémonies funéraires et au culte des morts. On y retrouve une momie, des sarcophages, des vases canopes qui conservaient les viscères du défunt, des amulettes et des bijoux, ainsi que des objets de trousseau funéraire qui assurait au défunt les mêmes commodités que lors de son vivant, et des papyrus avec le livre des morts.

Puis une galerie avec des sculptures, du temps où l'Egypte était une province romaine.

Statue d'Hermanubis, combinant les caractéristiques d'Anubis et d'Hermès  

Continuons notre visite, dans la galerie du Braccio Nuovo :

Braccio Nuovo et son éclairage particulier 
Mosaîque romaine au sol 

Cette longue galerie voûtée, fermée en son milieu par une abside d’un côté et de l’autre un portique donnant sur le Cortile della Pigna fait référence à la façade du Panthéon. Les bras de cette galerie accueillent, avec une certaine magnificence, la collection de sculptures classiques acquises sous Pie VII. Elles sont installées dans des niches et surmontées de bas-reliefs dont les motifs évoquent les reliefs de la colonne Trajane. Toutes les œuvres sont mises en valeur par une gamme chromatique voulue par les architectes Stern et Belli : des tons clairs et neutres, un éclairage zénithal et des mosaïques antiques.

Asclépios, Dieu gréco-romain de la médecine ! Avec son bâton, autour duquel s'enroule un serpent, symbole de la médecine 
Le  buste du pape Pie VII entouré de deux paons en bronze
Statue représentant le Nil entouré d'animaux ainsi que de 16 enfants symbolisant les 16 coudées atteintes par les crues du Nil. 

Ensuite la visite se poursuit dehors, dans la cour de la Pigne :

La Pigne 

La Pigne est une sculpture en bronze antique, haute de près de quatre mètres et représentant une pomme de pin (pigna en italien). Elle a été placée dans la Cour de la Pigne (à laquelle elle a donné son nom)

Sfera con Sfera 

Au milieu de la cour se trouve cette oeuvre ci dessus : "La sphère au sein de la sphère" du sculpteur italien Arnoldo Pomodoro. C'est un cadeau de cet artiste au pape Jean Paul II. La sphère intérieure représente la terre, tandis que la sphère extérieure représente le christianisme. Les fractures de chacune d'elles ainsi que les engrenages et rouages séparant ces deux sphères symbolisent la fragilité et la complexité du monde.

Retour à l'intérieur, pour visiter le musée Pio Clementino. Situé dans le petit palais du Belvédère, il est le plus grand complexe des musées du Vatican. Comptant une douzaine de salles, il abrite d'importantes collections des périodes grecque et romaine, dont certains chefs-d'œuvre de l'art mondial. L'entrée se fait par la Cour de l'Octogone.

 Cortile Ottagono

Il s'agissait à l'origine d'un jardin d'orangers et orné de statues. Des œuvres antiques y furent installées sur le mur principal de la cour. Sous le pape Clément XIV, la cour est entourée d'un portique octogonal doté de plusieurs cabinets pour abriter des statues et qui lui donne son aspect actuel.

La salle des Animaux 

On ne voit pas bien sur les photos, mais la salle des Animaux regroupe des sculptures en marbre représentant des animaux domestiques ou sauvages, mais également des animaux fantastiques comme le Centaure, le Griffon et le Minotaure. Dans le fond de la salle (photo ci dessus), on peut voir la statue du héros Méléagre qui a tué le sanglier de Calydon (pour les amateurs de mythologie !)

Puis, vient la salle des statues, toujours dans le Musée Pio Clémentino :

La salle des statues, et sa coupole 

Cette salle ronde est passablement embouteillée, car plusieurs groupes de touristes convergent. La Salle fut construite par Michel-Ange Simonetti à la fin du XVIIIe siècle, dans un style néoclassique. La coupole, d’un diamètre de 21,6 mètres, reprend celle du Panthéon. Son centre est occupé par un grand bassin rond d’une largeur de presque 5 mètres, provenant de la Domus Aurea et placée ici à la fin du XVIIIe siècle.

Lequel des deux est Hercule? 😀

Parmi les hautes statues occupant ses murs se trouve l’Hercule en bronze doré de la fin du IIe siècle après J.-C., trouvé près du Théâtre de Pompée.

Hall d'entrée du la salle des Statues 

Nous ressortons vers la salle des croix grecques, qui constitue le hall d’entrée du Musée Pio-Clementino. Cette fonction est précisée par l’inscription Museum Pium visible au-dessus du portail, flanqué de part et d’autre de deux télamons égyptisants en granite rose, qu’on peut dater du début du Ier siècle après J.-C.

Salle des Croix Grecques 

Dans la salle, dominée par les deux sarcophages en porphyre, on distingue aussi l’Auguste Verospi, un portrait de l’empereur de type héroïque et probablement posthume, ainsi qu’une statue de Caius César, neveu du même Auguste. Puis dans le fond, deux sphinx indiquant que le musée Egyptien n'est pas très loin, on se perd dans ce dédale !

Ca crève cette visite, il est temps de s'étirer ! 😛

Passage par le musée Grégorien Etrusque, il y a tellement de choses à voir, que nous accélérons un peu le pas, la chapelle Sixtine nous attend !

Petite pause pour admirer la vue 😀
Galerie des Candélabres 

Construite en 1761, il s'agissait à l'origine d'une loggia ouverte qui fut fermée à la fin du 18ème siècle. Les peintures du plafond sont de 1883-87. Elle abrite des statues romaines, répliques d'originaux grecs de la période hellénistique et correspondant aux arcades, de grands candélabres du 2ème siècle.

Les galeries se suivent, toutes plus belles les unes que les autres !

La galerie des tapisseries 

Adjacente à la Galerie des Candélabres, se trouve la Galerie des Tapisseries, où sont conservées des tapisseries flamandes réalisées à Bruxelles à l’époque du pape Clément VII (1523-1534) par des élèves de Raphaël. Exposées pour la première fois dans la Chapelle Sixtine, elles furent transportées dans cette galerie en 1838. S’y trouvent des œuvres représentant des scènes relatives au Christ.

Galerie des Cartes Géographiques 

La troisième galerie que nous traversons est la Galerie des Cartes Géographiques, tirant son nom des quarante cartes topographiques exposées, représentant les régions italiennes et les territoires de l’Église. Elles correspondent à une commande du pape Grégoire XIII, peintent entre 1580 et 1583.

La Signature du Pape ayant œuvré pour la galerie, matérialisée par ses armoiries (dont un dragon) 

Juste après se trouve la Salle de l’Immaculée Conception :

Salle de l'immaculé Conception 

Elle est caractérisée par une grande vitrine à armature en bois, un don de la maison française Christofle, où sont conservés les livres donnés par les rois, les évêques, les villes et les diocèses à Pie IX (1846-1878) à l’occasion de la création du dogme de l’Immaculée Conception.

Puis nous arrivons à une des principales "attractions" du musée, les quatre chambres de Raphaël (en italien, Stanze di Raffaelo). Elles forment une suite de salles de réception dans la partie publique des appartements papaux. Elles sont célèbres pour leurs fresques, peintes par Raphaël et ses élèves. Elles sont des œuvres importantes de la Haute Renaissance.

En premier lieu, la chambre de la signature (en italien : Stanza della segnatura. Elle est la première à être décorée par Raphaël. Le Tribunal Suprême de la Signature apostolique s'y réunissait au 16ème siècle, d'où son nom :

L'Ecole d'Athènes 

À l'origine, cette pièce servait de bibliothèque et de cabinet de travail au pape Jules II. On y trouve de célèbres fresques de Raphaël, telles que L'Ecole d'Athènes ci dessus.

Dans la seconde chambre, on trouve la chambre d'Héliodore :

Héliodore chassé du Temple et La Délivrance de Saint Pierre 

La pièce tire son nom de la fresque représentant l'épisode biblique d'Héliodore chassé du temple. Au-dessus de la fenêtre donnant sur la cour du Belvédère, Raphaël a peint La Délivrance de Saint Pierre où Saint Pierre est délivré de la prison par un ange tandis que les gardes dorment. Le choix de ce sujet est une allusion au pape Jules II.

La troisième salle est celle de l'Incendie du Borgo :

L'Incendie du Borgo et le Couronnement de Charlemagne 

L'incendie du quartier Borgo donne son nom à la pièce : en 847, un incendie se déclare dans le quartier devant la basilique Saint-Pierre. Léon IV parvient à éteindre l'incendie grâce à une bénédiction solennelle miraculeuse.

Puis la dernière chambre est la plus grande, c'est celle de Constantin :

Chambre de Constantin 

Les fresques sont réalisées après la mort de Raphaël par Giulio Romano, Gianfrancesco Penni et Raffaelino Del Colle. Elles sont dédiées à des épisodes de la vie de l'empereur romain Constantin.

Puis, nous traversons une galerie d’art moderne, avant de mettre le cap sur la célèbre Chapelle Sixtine !

Elle est en approche !

Malheureusement les photos sont interdites, et la sécurité veille. Les audioguides nous aident bien dans la compréhension des différentes fresques et sur le fonction de cette chapelle notamment lors des élections papales. Je pensais que la chapelle Sixtine était très petite de ce que j'avais pu lire ou entendre. En fait, pas tant que ça !

Oups ! Petite photo prise par hasard 😀 de la voute ! 

La chapelle Sixtine a été voulue par le Pape Sixte IV qui lui a donné son nom. Construite à partir de 1475, elle a été inaugurée solennellement le 15 août 1483. Les dimensions (40 m de long sur 13 m de large) correspondent exactement à celles du Temple de Jérusalem.

Sur les murs sont représentés des épisodes de la vie du Christ (côté droit) et de la vie de Moïse (côté gauche) qui se correspondent. Le plafond a été peint par Michel-Ange à partir de mai 1508. L'inauguration officielle fut faite par le Pape Jules II le 2 novembre 1512. Cette voûte présente principalement neuf scènes issues du livre de la Génèse, réparties en trois groupes de trois épisodes relatifs à l'origine de l'univers, de l'homme et du mal.

Vingt ans après la voûte, Michel-Ange fut à nouveau appelé pour peindre la grande fresque du Jugement dernier sur le mur de l'autel. L'inauguration officielle fut faite par le pape Paul III Farnese le jour de Noël 1541.

Le Jugement Dernier (photo prise d'internet) 

C'est dans cette chapelle que se réunissent les cardinaux, en conclave, pour élire le futur pape.

Cette visite est vraiment époustouflante, à faire au moins une fois dans sa vie !

Malheureusement le temps nous manque pour visiter l'ensemble des musées restants. Nous mangeons un petit bout dans un des self-services du musée (si si, c'est un peu anachronique ! 😀 ) puis direction la basilique Saint Pierre pour 15h toujours avec nos billets coupe-file !

Ces billets nous évitent ces interminables files d'attente ! 

Cela n'empêche pas les mesures de sécurité, dignes des aéroports ! Et attention, tenue correcte exigée. Les portiques de sécurité passés, nous voila libres de déambuler d'abord sur le parvis de la Basilique, puis à l'intérieur, avec un audioguide.

La majestueuse Place Saint Pierre 

C'est sans doute la place la plus connue au monde, lieu des grands rendez-vous des fidèles avec le pape. Elle fut commencée en 1656 par le Bernin, le maître du baroque. Au centre se dresse l'obélisque, du 1er siècle avant J.-C., transporté d'Héliopolis à Rome en 37, sur l'ordre de Caligula. Il fut érigé ici en 1585, à l'initiative de Sixte Quint, par Domenico Fontana.

Les colonnades 

L'esplanade, en forme d'ellipse, est entourée par deux colonnades de part et d'autre, ponctuées de statues de saints qui convergents "tels les bras maternels" vers l'entrée de la Basilique.

Basilica di San Pietro 

La Basilique Saint Pierre est la plus vaste, la plus fastueuse, la plus solennelle d'Europe, la façade comme on le voit ci dessus, haute de 48 m et rythmée par huit piliers colossaux, porte la loggia d'où le souverain pontife accorde sa bénédiction "urbi et orbi". Ce fut le pape Jules II, qui, en 1505, décida de reconstruire la basilique édifiée au 4ème siècle par l'empereur Constantin pour abriter les reliques de Saint Pierre. Les plus grands artistes de l'époque participèrent à ce gigantesque chantier, dont bien entendu le Bernin et Michel-Ange.

Avant de rentrer à l'intérieur même de la basilique, un petit coup d'oeil à la Porte Sainte :

La Porte Sainte 

La Porte Sainte est une porte ouverte par le pape pour marquer symboliquement le commencement de l'Année Sainte. Chacune des basiliques majeures de Rome possède sa Porte Sainte qui est fermée et murée en dehors de cette période. Ses 16 panneaux décrivent des scènes de la vie de Jésus.

En rentrant dans la basilique on ne peut qu'être éblouis !

La nef se déroule sur 186m et sa coupole culmine à 136m 
La voûte 

La juxtaposition de marbres polychromes, de dorures, de sculptures et de mosaïques adoucit les lignes et atténue les dimensions vraiment colossales de cet ensemble. Nous commençons la visite avec la première chapelle directement sur la droite après l'entrée, et l'on trouve une oeuvre majeure de Michel-Ange, la Pietà :

La Pietà de Michel-Ange

Cette statue en marbre sculptée par Michel-Ange en 1498, représente le thème biblique de la «Vierge Marie douloureuse » (Mater dolorosa en latin ou Pietà), tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la croix avant sa Mise au tombeau, sa Résurrection et son Ascension.

Tout de suite sur la gauche :

Monument dédié à la Reine Christine de Suède 

Christine de Suède a abdiqué en 1654 afin de se convertir au catholicisme. Cette conversion d'un ancien souverain protestant, qui représentait une victoire symbolique dans la lutte de la papauté contre le protestantisme, était une manne pour le pape Alexandre VII qui exigea une abjuration publique avant de la recevoir. Accueillie avec faste dans Rome en 1655, elle reçut sa première communion du pape en personne. Une trahison aux yeux de la nation suédoise, profondément attachée à la défense de la foi protestante. Elle fut un grand mécène, d'où cet hommage et le fait qu'elle soit enterrée dans les grottes vaticanes sous la Basilique.

En face :

Statue du Pape Léon XII

Léon XII fut pape de 1823 à 1829.

Puis, direction la seconde chapelle, dédié à Saint Sébastien. De part et d'autre, les statues de 2 papes :

Les statues des Papes Pie XI et Pie XII 

L'espace situé sous l'autel contient désormais le corps du Pape Jean Paul II :

Le corps du Pape Jean Paul II a été placé sous l'autel le 2 mai 2011 

Auparavant, cet espace contenait le corps du pape Innocent XI, mais ses restes ont été transférés vers l'autel de la Transfiguration, le 8 avril 2011. Beaucoup de gens se recueillent sur la dépouille de Jean Paul II.

Poursuivons notre visite par la grande chapelle sur le bas-côté droit, la chapelle du Saint-Sacrement qui contient le tabernacle du Bernin (1664), mais les photos ne sont pas autorisées ! Seuls les gens qui prient peuvent y rentrer, alors on fait de même ! C'est le coeur spirituel de la Basilique.

On ne compte plus le nombre d'autels !

Monument dédié au Pape Grégoire XVI 

Repartons maintenant vers la nef centrale de la Basilique :

Statue de Saint Pierre en bronze 

Elle a été sculptée au 13ème siècle par Arnolfo di Cambio. Cette statue fait l'objet d'une grande dévotion, d'où le nombre de personnes qui attendent pour le toucher. Ses pieds sont complètements usés par les pèlerins !

Au centre de la Basilique, au niveau du maître-autel et sous l'énorme coupole se trouve la plus connue des oeuvres du Bernin : le baldaquin en bronze.

Le Baldaquin du Bernin, 60 tonnes et 29 mètres de haut

Le pape Urbain VIII souhaitait que les pèlerins entrant dans la basilique puissent repérer la tombe de Saint Pierre au premier coup d'œil. C'est pourquoi il demanda au Bernin d'imaginer une construction qui mette en valeur ce lieu central de la basilique. Dans cet immense espace situé sous la coupole de Michel-Ange, la tâche de l'architecte était délicate. Il fallait trouver la juste proportion : ni trop grand, pour ne pas obturer l'espace, ni trop petit, pour ne pas paraître ridicule. Au sommet du Baldaquin se trouve un globe terrestre sur lequel a été placé une croix chrétienne, certainement pour montrer aux fidèles que Dieu est le maître incontesté de la Terre et des hommes ! La hauteur pousse à regarder vers le sommet, le baldaquin se trouvant sous la coupole de la Basilique, en regardant la croix on voit aussi les peintures sur la coupole :

L'intérieur de la coupole de Michel-Ange 

Vue de l’intérieur, la coupole est splendide et très impressionnante ! Elle se trouve à plus de 136,57 m de haut ! Michel-Ange n'a pas vu la coupole finie, il est décédé avant. Les effets de lumière permis par les fenêtres du tambour et par ceux du lanternon donne au visiteur le sentiment d'une présence divine.

En regardant sous le Baldaquin, voici le tombeau de l'apôtre Pierre, tel qu'il est présentait par l'Eglise :

 Tombeau de saint Pierre en contrebas

En fait c'est plus compliqué que ça ! Et source de multiples controverses ! Sur la demande du pape Pie XII, fraîchement élu, des fouilles archéologiques ont été réalisées entre 1939 et 1950. En dessous de l'autel actuel, il a été constaté une superposition d'autels : il y a d'abord celui de Clément VIII, puis en dessous celui de Calixte II, puis encore en dessous celui de Grégoire Ier, et en dessous ... se trouve un petit édifice cultuelle sous lequel se trouve une tombe ... trouvée vide. Un des murs de soutien porte des inscriptions grecs. La première est IIETR qui sont les quatre premières lettres de Petrus ce qui conforte l'hypothèse de la présence du tombeau de Pierre en-dessous de l'autel actuel. La deuxième inscription est composé des lettres EN qui est sujette à deux interprétations : soit elle serait la forme abréviative "dedans est", soit elle pourrait être l'abréviation de "il manque" qui pourrait soutenir l'hypothèse défendue par certains historiens d'un transfert temporaire des ossements de l'apôtre dans un lieu plus sûr, les catacombes de Saint-Sébastien (qui n'était pas encore propriété de l'Eglise de Rome), durant la persécution de Valérien. Dans une cachette aménagée dans un mur perpendiculaire au petit édifice, il a été retrouvé des ossements d'un homme de sexe masculin sexagénaire. Si on reste dans cette hypothèse alors on peut imaginer qu'il s'agit des restes de l'apôtre Pierre (puisque l'âge de la personne correspond peu ou prou à celle de Pierre au moment de son exécution) qui auraient été ramenés ultérieurement.

La tombe qu'elle renferme a été reconnue comme étant celle de Pierre par le pape Paul VI en 1964.

Avançons maintenant derrière l'autel pour y découvrir la chaire de Saint Pierre :

La Chaire de Saint Pierre portée par les quatre grands Docteurs de l'Église 

La Chaire est présentée comme ayant été utilisée par l'apôtre. Comme le trône se dégrade rapidement et qu'il n'est plus réparable, le pape Alexandre VII décide de lui donner une splendeur convenable afin qu'il soit l'objet sur lequel se fonde la lignée de successeurs de Pierre. Le Bernin créé un grand trône de bronze dans lequel il insère la chaire, placé en hauteur sur quatre supports portés par des statues de bronze massives de quatre docteurs de l'Eglise, les saints Ambroise et Augustin, représentant l'Église latine, Athanase et Jean Chrysostome, pour l'Église grecque. Derrière et au-dessus, un éclat de lumière entre par une fenêtre d'albâtre jaune, illuminant au centre, la colombe de l'Esprit Saint.

Nous décidons d'aller visiter les Grottes Vaticanes, l'acces se fait par l'intérieur de la Basilique :

La nécropole papale de la basilique Saint-Pierre 

C'est une immense crypte contenant non seulement des chapelles dédiées à différents Saints, mais aussi des tombes de rois, de reines et de papes à partir du 10ème siècle. Sur 265 papes, seulement 148 ont été inhumés dans la Basilique elle-même pour des raisons diverses (après leur béatification, après la construction d'un magnifique monument funéraire), mais aussi dans diverses églises de Rome. Cependant, la grande majorité d'entre eux est ou a été inhumée dans les grottes vaticanes.

Voyant l'heure passée, nous nous rendons à l'extérieur de la Basilique sur le coté afin d'accéder au dôme. L'heure est parfaite pour admirer la vue de là haut, le soleil n'allant pas tardé à se coucher. Un peu d'attente, la visite est payante. Nous décidons de monter par les escaliers plutôt que par l'ascenseur !

Après 231 marches, vous voilà déjà à une hauteur de 45 mètres. Nous nous promenons sur la plateforme panoramique qui se situe à l’intérieur de la coupole. La vue est assez spectaculaire, bien qu’elle soit un peu entravée par la grille de sécurité. Du coup, pas de photos possibles....

Commence ensuite la partie la plus passionnante de la montée. ! Les escaliers deviennent de plus en plus étroits et de plus en plus raides. La montée s’effectue le long de la paroi intérieur du dôme, de sorte que l’inclinaison des murs augmente au fur et à mesure que nous montons les marches. La fin de l'ascension se fait par des escaliers très étroits. Activité à bannir pour les claustrophobes ! Après plus de 500 marches, voici la vue de là haut :

Vue sur la Place Saint Pierre et la Via Della Conciliazone 
On ne s'en lasse pas ! 

Nous faisons le tour pour admirer les différents points de vue !

Vue sur la ville Eternelle et sur la photo de Droite, les musées du Vatican 
Les jardins du Vatican 
Les bâtiments du Vatican, sous le coucher de soleil !  

Après cette belle halte, nous redescendons, par un autre escalier que la montée, en colimaçon, tout aussi étroit et tout aussi raide que le précédent. Nous arrivons à la base de la coupole. Petit tour sur les toits de la Basilique !

La coupole, magnifiée par les éclairages 
😀😀

L'arrivée se fait à l'intérieur de la Basilique, un dernier coup d'oeil à ce chef d'oeuvre et nous ressortons.

Petit coucou aux Gardes Suisses ! La Garde Suisse Pontificale est une force militaire chargée de veiller à la sécurité du pape et du Vatican. Elle est la dernière Garde suisse encore existante. Créée en 1506 sur l'ordre du pape Jules II, elle est la plus petite armée du monde avec 110 militaires.

Les uniformes de gala de couleur rouge, jaune et bleu, couleurs de la famille Della Rovere à laquelle appartenait Jules II
Triste de ne pas faire parti de cette armée? ou en pleine méditation? 😉

Passage obligée par la Poste Vaticane, après avoir assisté à une relève de la Garde !

Timbre à l'effigie du Pape François et 50 centimes d'Euro ! 

Dernier petit selfie sur la Place Saint Pierre, avec la lumineuse Basilique.

L'une des 2 fontaines jumelles qui encadrent l'obélisque 
Au revoir le Vatican ! 

Nous reprenons le chemin en sens inverse pour retourner à l'hôtel, mais dernière petite halte, pour admirer le château Saint Ange de nuit.

Le château Saint Ange 

Il doit son nom à l'archange Saint Michel qui serait apparu au Pape Grégoire Ier durant une procession. L'archange aurait rengainé son épée, signifiant ainsi la fin de la peste sévissant alors dans la ville. Depuis, la statue située à son sommet commémore l'événement. Cet énorme tumulus a été construit en 135 par l'empereur Hadrien pour devenir son mausolée. Au Moyen-Age il devient la forteresse protégeant le Vatican en plus de son rôle de prison. Il connaît de multiples transformations militaires ou d'habitation pour les Papes. Par la suite le Château Saint Ange est transformé en palais par le Pape Paul III.

Nous finissons cette belle journée, non loin de la fontaine de Trevi dans un restaurant très sympathique, encore un ! Bonne ambiance, nourriture italienne typique, un peu d'attente mais ça en vaut vraiment le coup :

That's Amore, Via in Arcione, 115 
3

Nous avons vraiment de la chance, le temps est encore superbe pour notre dernier jour ! Comme la veille, nous avons opté pour les billets coupe-file, cette fois par Getyourguide, ils couplent la visite du Colisée, sans attendre d'interminables heures, et l'entrée pour le Mont Palatin et le Forum Romain. Comme précédemment, nous y allons à pied. C'est vraiment agréable de ne pas avoir eu à prendre les transports en commun ! Nous repassons devant le Vittoriano, cette fois de jour, toujours aussi impressionnant !

Statue de Victor-Emmanuel II 

C'est vrai qu'à Rome, il suffit de faire quelque, pour complètement changer de décor ! L'un des charmes de la ville !

La zone archéologique de la Rome Antique forme quatre ensembles : au centre, l'amphithéâtre du Colisée, les Forums (romain et impériaux) et le Mont Palatin. Un seul billet donne accès à ces 3 sites.

Commençons par le monument le plus visité d'Italie, le Colisée :

Ca vaut bien une petite pose ! En arrière plan, la très longue file d'attente que nous n'aurons pas à faire ! 

Nous avons rendez vous avec le guide pour 10 heures, à coté de l'Arc de Constantin qui jouxte le Colisée.

 Le nom latin initial du Colosseo était amphitheatrum Flavium (en français « amphithéâtre Flavien »)

Le monument a été construit par les empereurs de la dynastie Flavienne pour offrir aux citoyens des spectacles, d'où son nom d'origine. Il a été achevé en l'An 80. Il est construit sur un ancien lac asséché de la Domus Aurea, gigantesque palais bâti par Néron. Près de l’amphithéâtre se tenait un colosse en bronze de 36 mètres de haut représentant ce dernier. Le nom Colisée dérive de cette statue.

Il mesure 57 mètres de hauteur, soit plus haut que l'Arc de Triomphe ! La façade construite en grands blocs de travertin blanc est à certains endroits bien abimée, séquelles des différents tremblements de Terre et de la pollution. Nous y reviendrons plus tard !

Ce n'est pas tout, mais nous sommes impatients d'y entrer ! Nous passons via la file "coupe-file" mais malgré tout, il nous faut attendre une bonne demie heure pour pouvoir enfin être dans l'enceinte elle-même, le nombre de touristes y est très important (près de 7 millions par an ! Merci au film Gladiator !) et aussi en raison de la sécurité à l'entrée, comme au Vatican, les portiques de détecteurs de métaux sont là ! Mais même à attendre, nous en prenons plein les yeux :

Reconstitution de la terrible divinité païenne Moloch, liée aux religions phénicienne et carthaginoise. 

Elle a été introduite récemment dans le cadre d'une exposition "Carthage, le mythe immortel", jusqu'en Mars 2020. Elle copie celle du film muet Cabiria, sorti en 1914. Des catholiques qui visitent le Colisée où tant de martyrs chrétiens moururent se sont dits choqués par la présence de cette divinité. D'ailleurs le Colisée a été consacré comme église par le pape Benoit XIV au 18e siècle. Certains ont appelé à des prières d'expiation ! Bref, elle n'est pas du goût de tout le monde, mais impressionnante !

Les portiques de sécurité passés, nous voilà enfin dans l'antre de cet amphithéâtre. Libres de visiter et de déambuler à notre guise, malgré le monde ! D'abord, le premier étage, puis le deuxième. Nous avons une bonne heure pour en faire le tour, et rejoindre notre guide qui nous emmènera à l'entrée du Mont Palatin

A Gauche, vue du premier étage, à Droite du deuxième 

Nous avons l'impression d'être tout petit par rapport à ce colosse ! Mais le Colisée est un géant "malade" : Il a été fragilisé par de nombreux tremblements de Terre notamment au Moyen-Age, celui de 1349. Les pierres furent récupérés à la demande de l’Église catholique pour construire des bâtiments religieux. Ainsi la façade de la Basilique Saint-Pierre est intégralement issue du réemploi des blocs de pierre du Colisée.

Initialement, il est érigé dans un but politique : il sert à la fois de vitrine de la suprématie de Rome sur le reste du monde occidental mais aussi à acheter la paix civile. En effet, après le suicide de Néron, une période de troubles politiques s’ensuit. Vespasien tente alors de divertir la population par “du pain et des jeux”, en assurant subsistance et divertissement aux Romains.

L'arène du Colisée, montrant l'hypogée. 

Sous le règne de l’empereur suivant, Domitien, des travaux d’aménagement sont réalisés, tels que la construction de l’hypogée, le réseau souterrain qui sert à accueillir les gladiateurs, condamnés à mort, animaux, etc. Jusqu'à 80 000 spectateurs (l'équivalent du Stade France !!!) pouvaient assister à des combats de gladiateurs et d'animaux sauvages importés d'Afrique ou à des reconstructions de batailles célèbres.

Encore une pause selfie ! 😀

Les combats de gladiateurs continuèrent jusque dans les années 435. Durant le Moyen-Âge, le Colisée occupa différentes fonctions, l’arène accueilli une petite église et fit aussi office de cimetière.

Au XVIIIème siècle, le pape Benoît XIV décide de faire du Colisée un lieu sacré dédié au martyr des premiers chrétiens. C’est à partir de cette période que le Colisée devient un lieu à préserver. Napoléon, du temps de l’Empire français, initie des campagnes de fouille et de restauration qui seront continuées par Napoléon III.

En 1995, une importante campagne de restauration est lancée. Elle permet d’ouvrir 85% du monument au public. Depuis octobre 2017, les derniers étages sont ouverts au public, offrant une vue imprenable sur l’intérieur du monument et sur Rome.

Le T-shirt de la même couleur que les pierres 😀 Un hasard ?

Petit tour, par les couloirs extérieurs pour y admirer la vue :

Arco di Constantino, et en arrière-plan, le Mont Palatin 

Elevé en 315, l'Arc de Constantin célèbre la victoire de l'empereur sur son rival, Maxence, au pont Milvius, trois ans plus tôt. C'est le dernier de la série des arcs de triomphe à Rome.

😀😀
Temple de Vénus et de Rome, à l'entrée du Forum Romain, vu du Colisée 

Il est l'heure pour nous de redescendre et de rejoindre notre guide qui nous emmène quelques centaines de mètres plus loin, à l'entrée du Mont Palatin. Le temps est toujours aussi agréable pour profiter de cette belle balade dans ces sites archéologiques.

Un vaste dédale ! 
Le Palatin offre une parenthèse verdoyante ! Parmi les pins parasols

Le Mont Palatin est la plus célèbre des sept collines de Rome, celle au pied de laquelle la louve mythique aurait trouvé Romulus et Remus. Celle aussi, selon la légende, où Rome aurait été fondée le 21 Avril 753 avant JC.

Vue depuis les hauteurs du Palatin 

On y voit les ruines enchanteresses mais fragmentaires de Palais impériaux. C'est en effet sur cette colline, devenue quartier résidentiel sous la République, que les empereurs élurent domicile : Auguste y vécut dans une modestie affichée, avant que Tibère, Caligula, Domitien, Néron et Septime Sévère s'y fissent construire de somptueuses demeures.

Très agréable de se balader et y admirer les monuments romains. 
Le stade de Domitien est en forme de cirque, entouré par un portique à deux étages, il abritait les jeux organisés par l'empereur 

La majeure partie des ruines actuelles sont celles de l'ensemble monumental bâti par Domitien à la fin du 1er siècle, et qui demeura la résidence des empereurs pendant plus de trois siècles.

Nous rejoignons ensuite les jardins Farnèse qui ont été aménagés au 16 ème siècle par le cardinal Alexandre Farnèse à l'emplacement des ruines du palais de Tibère qu'il avait achetées. C'est un jardin en terrasses, avec des pavillons.

Un jardin luxuriant, planté de buis taillés, d'oliviers, de rosiers, de citronniers, d'orangers... 

La vue sur le forum romain du haut des jardins Farnese est somptueuse :

Le Forum romain, et encore une fois le massif Vittoriano, on le voit de partout ! 
On voit la colossale basilique de Maxence et Constantin, en briques rouge, sur la gauche, et dans le fond le Colisée !

Petite halte devant la Fontana del Teatro :

A partir des jardins Farnese, nous descendons vers le Forum Romain. Nous commençons par la Regia. C'est un édifice en deux parties longeant la Via Sacra sur la partie Est du forum. Ce bâtiment servait à l'origine de résidence ou bien de siège aux rois de Rome. Juste à coté l'arc de Titus :

L'arc de Titus, les détails de la façade invite à la contemplation ! 

Il s'agit d'un arc de triomphe romain à un balcon érigé par l’empereur Domitien en 81 après JC pour célébrer les victoires de son frère Titus durant la guerre de Judée. Il commémore la prise de Jérusalem et la destruction du Second Temple de Jérusalem. Nous poursuivons notre chemin en direction du Colisée.

A gauche, Les Colonnades bordant la Via Sacra, A droite, le penseur de Rodin !!! 😛

La vue sur le Colisée est splendide de ce coté du Forum.

Pause photo obligatoire ! 

Retour sur nos pas, pour rejoindre le coeur du Forum Romain.

Le Mont Palatin, avec les terrasses du Jardin Farnese 

Mais qu'est ce que le Forum Romain exactement ? Lieu de commerce et de sociabilité, mais aussi foyer spirituel, le Forum occupait une place centrale dans la vie de la cité antique. Si l'état de conservation de ses monuments ne permet pas toujours de mesurer leur ampleur passée, il règne sur ce site une sérénité mêlée de grandeur. Au 8ème siècle avant JC, ce n'est qu'une vallée marécageuse servant de nécropole. Deux siècles plus tard, les rois étrusques drainent le site, le rendant habitable. C'est la République qui fait de l'immense esplanade le centre de la ville : autour du comitium (place où le peuple vient écouter les magistrats) s'élèvent la Curie (siège du Sénat), des basiliques (tribunaux) et des lieux de cultes (temples de Saturne et de Vesta. A l'époque impériale, le Forum est ponctué d'arcs de triomphe à la gloire des empereurs, devenant le symbole de la grandeur de Rome. Saccagé lors des invasions barbares, utilisé comme forteresse au Moyen Âge, pillé puis abandonné, le site n'est plus, à la Renaissance, qu'un pré où l'on laisse paître les troupeaux. C'est au début du 19ème siècle que, sur ordre de Napoléon, les archéologues entreprennent des fouilles.

Temple d'Antonin et de Faustine 

Ce temple honore la mémoire d'Antonin et de son épouse Faustine. Les colonnes du pronaos (vestibule extérieur) sont toujours en place. Elles résistèrent aux incendies, pillages et tremblement de terre. Elles résistèrent également aux efforts des romains du moyen-Âge, qui cherchèrent à abattre ces colonnes “paiennes". Enfin, le temple fut transformé en église, au 9ème siècle et prit le nom de San Lorenzo. C’est peut-être ce qui le sauva de la destruction totale et nous permet d’admirer le temple antique, tel qu’il était. Car en effet, ce temple d’Antonin et Faustine n’a guère changé depuis l’antiquité, si ce n’est le fronton supérieur et les escaliers au devant. C'est sans aucun doute le mieux conservé du Forum.

Temple de Castor et Pollux 

Les trois colonnes corinthiennes restantes viennent d' une reconstrution vers l'an 6. Mais un temple dédié aux fils jumeaux de Jupiter, Castor et Pollux existait déja au 5 ème siècle avant J-C.

A Gauche, le Temple de Vesta. A droite, l'Arc de Septime sévère et en arrière plan le Capitole.

Le Temple de Vesta ne se résume aujourd'hui qu'à quelques colonnes et une partie de son socle. Selon la tradition, il aurait été construit sous le deuxième roi de Rome, Numa Pompilius. C'était une partie de la Maison des Vestales. Personne ne pouvait y pénétrer, mis à part le Roi et les prêtresses. Les six prêtresses, les Vestales, avaient la charge du culte de Vesta, la déesse de la Terre, du feu et du foyer. Elles devaient entretenir le feu sacré qui ne devait jamais s'éteindre, car il symbolisait la pérennité de la ville de Rome.

L'Arc de Septime Sévère est érigé en 203 après JC pour glorifier les victoires militaires de l'empereur sur les Parthes. Le type architectural de cet arc de triomphe a notamment inspiré la conception de l'arc de Constantin ainsi que celle, au tout début du 19ème siècle de l'arc du Carrousel à Paris.

Nous n'avons pas eu le temps de visiter le Capitole...

Dernière petite pause photo avant de quitter le Forum et d'aller manger un morceau, il est déjà près de 15h !

😀😛
Et oui, même des mouettes ont élu domicile dans le Forum ! 

Nous ressortons de l'autre coté du Forum. Avant de manger, nous voulions passer devant une curiosité romaine, la "bouche de la vérité :

Bocca della Verità 

Ce disque, probablement conçu pour servir de tampon d’égout, est devenu célèbre en vertu de la légende selon laquelle la Bouche de la Vérité aurait tranché la main de tous ceux qui ne disaient pas la vérité. Aujourd’hui cette pièce se trouve sous le portique de l'église Santa Maria in Cosmedin et est considérée comme une des plus grandes curiosités de Rome, attirant tous les ans des milliers de visiteurs !!! Trop de monde pour qu'on puisse tester cette légende !

Nous ne sommes pas loin du quartier dynamique et branché de Rome, le Trastevere. Là-bas, nous aurons de quoi nous restaurer !

Nous traversons le Tibre (Tevere en italien) 

Nous portons notre choix sur un restaurant Papa Re donc le charme et l'intérieur rustique nous donne envie. Les plats et prix sont bons, pour un resto tranquille et sans prise de tête après une longue journée de marche et de visite !

Papa Re 

Et voilà, nous finissons notre repas du midi, en fin d'après midi 😛, l'heure de repartir rive gauche et de se préparer à rentrer...

L'île Tibérine sur la Gauche 

Le chemin du retour nous fait passer par le quartier du Ghetto. Un peu d'histoire s'impose.

La communauté juive de Rome est la plus ancienne d'Europe. Le Ghetto est son quartier depuis toujours. Son histoire est strictement liée aux vicissitudes de l’Église catholique romaine et de l’histoire pontificale qui ont joué un rôle à la fois de protection et de persécution vis-à-vis des juifs de Rome. Le pape Paul IV, en 1555 a créé le Ghetto pour confiner et contrôler la communauté juive en la rassemblant dans un quartier clos et surveillé dont il était interdit de sortir à certaines heures, et dans tous les cas interdit d’en sortir sans un signe distinctif (casquette, tissu de couleur,…). À sa création le Ghetto de Rome compte près de 2000 résidents et sa population ne fera qu’augmenter, générant des conditions de vie pénibles avec une grande densité de population. Le Ghetto fut une première fois aboli par les français de 1798 à 1799 lorsque Rome fut une éphémère République Soeur de la République française puis par Napoléon de 1808 à 1815 avant de disparaître définitivement en 1870 lors de la chute de Rome et l'intégration des Etats Pontificaux au Royaume d'Italie.

L’imposante Synagogue qui abrite aussi le musée Juif de Rome 

Les juifs italiens n'ont ensuite pas été épargnés par les Nazis :

Stèle au Ghetto de Rome, Via Del Portico d'0ttavio, en mémoire des victimes de la Rafle du Ghetto de Rome  

En septembre 1943, lorsque l'Allemagne occupe le Royaume d'Italie suite à la destitution de Mussolini et le retournement de son alliance au profit des alliés, la communauté juive du Ghetto de Rome compte environ 10 000 personnes. Cette occupation allemande correspond avec le rétablissement du confinement des Juifs dans le Ghetto (comme ce fut le cas à travers toute l’Europe). Le 16 Octobre 1943 l’occupant allemand ayant préalablement bloqué toutes les issues du quartier opère une rafle autour de la Via Del Portico d'Ottavio, capturant plus de mille juifs qui seront déportés essentiellement vers Auschwitz, dont très peu reviendront.

Vestiges du propylée sud du portique d'Octavie, l'arche remplace deux colonnes depuis le Moyen Âge. 

Ce quartier fait l'effet d'un village dans le coeur de Rome, dommage que nous n'ayons pas plus de temps !

De retour dans le centre historique, nous ne pouvions pas louper LE référent historique en matière de café !

L'entrée du caffè Sant'Eustacchio 

Il a été fondé en 1938 dans le local d'un ancien torréfacteur. Endroit renommé et populaire de Rome, il est considéré par les romains comme un café où l'on sert l'un des meilleurs expresso de la capitale !

Pas facile de faire son choix ! 
Un double expresso au comptoir pour Monsieur, un monachella pour moi (café, chocolat, chantilly) ! 

Et comme nous ne sommes pas assez repus 😛, direction Giolitti pour déguster l'une des meilleures glaces de la ville ! Pas de visite en Italie sans gelato !

Giolitti, Via degli Uffici del Vicario 

La maison est plus que centenaire et remporte souvent le titre très convoité de meilleur glacier de Rome. Près d'une centaine de parfums à se damner (champagne, pamplemousse rose, sabayon ou l'incontournable fior di latte) et une jolie salle Art déco lui assurent un succès jamais démenti. Forcément, il y a du monde et pas mal d'attente ! La glace n'a pas fait long feu !

Et voilà, nous retournons à l'hôtel où l'on nous a gardé gentillement nos bagages, puis retour à pied à la gare Termini pour reprendre le Leonardo Express. Une courte nuit dans un hôtel proche de l'aéroport, et le lendemain à 7h, le retour vers Paris, sous le froid et la pluie !

Voilà, c'était le récit de deux Gaulois chez les Romains 😀. Une ville à mettre dans toute bucket-list !