Un bon petit déjeuner dans le ventre, nous voici partis pour la cité du Vatican. Au programme du jour les musées du Vatican, et bien sur la Basilique Saint Pierre. Nous n'avions pas envie de faire des heures d'attente, alors nous avons opté pour des billets coupe file. Il y a l'embarras du choix dans les plates formes de vente de billets sur internet. Nous avons réservé via Tiqets. Le rendez vous était donné à 10 heures devant les musées du Vatican. Une bonne marche matinale d'une quinzaine de minutes sous le soleil romain nous a suffit.
Le Tibre, et dans le fond bien sur la basilique Saint Pierre (photo prise sur le pont Umberto I) Nous voilà donc de l'autre coté du Tibre. Avant l'arrivée au Vatican, passage obligé devant le Château Saint Ange.
L'impressionnant Castel Sant'AngeloA partir de là, la foule est au rendez vous, la Basilique saint Pierre est en vue ! Du château Saint-Ange à la place Pie XII (qui elle-même s'ouvre sur la place Saint-Pierre), se trouve l'une des plus célèbres artères de Rome, la Via della Conciliazone.
Via della Conciliazione La place saint Pierre et son flot de touristes ! Nous aurons l'occasion de nous y attarder par la suite, pour l'instant direction les musées du Vatican, il faut encore marcher un petit kilomètre pour arriver au lieu de rendez vous, récupérer notre petit autocollant nous donnant accès à un passage coupe-file !
Entrée des musées du Vatican Direction l'intérieur du musée, en rang d'oignons, avec notre "guide"qui nous amènera jusqu'aux bornes d'entrée et aux portiques de sécurité. Et après, nous voilà enfin libres ! Nous prenons un audioguide en français pour l'ensemble des différents musées et la chapelle Sixtine, qui fait parti de la visite des musées du Vatican. Heureusement que nous avions le coupe-file, l'afflux de touristes est impressionnant !
Le Vatican possède 11 musées, ce qui représente 5 galeries et salles ainsi que 3 chapelles. Les Musées du Vatican (2 étages) sont installés au sein des Palais des Papes, construits lors de la Renaissance.
Nous commençons par le musée égyptien :
Stèles et sarcophage d'AmenhotepIl a été fondé par le pape Grégoire XVI en 1839 et conçu par le père Ungarelli, un des premiers égyptologues italiens. Il contient des pièces égyptiennes collectionnées par les papes depuis la fin du 18ème siècle, et des statues rapportées à Rome à l'époque de l'Empire.
On y retrouve des exemples d'écriture gravée sur pierre ainsi que des stèles liées au monde funéraire, au monde religieux et à la commémoration du souverain, ainsi qu'une série d'œuvres liées aux cérémonies funéraires et au culte des morts. On y retrouve une momie, des sarcophages, des vases canopes qui conservaient les viscères du défunt, des amulettes et des bijoux, ainsi que des objets de trousseau funéraire qui assurait au défunt les mêmes commodités que lors de son vivant, et des papyrus avec le livre des morts.
Puis une galerie avec des sculptures, du temps où l'Egypte était une province romaine.
Statue d'Hermanubis, combinant les caractéristiques d'Anubis et d'Hermès Continuons notre visite, dans la galerie du Braccio Nuovo :
Braccio Nuovo et son éclairage particulier Mosaîque romaine au sol Cette longue galerie voûtée, fermée en son milieu par une abside d’un côté et de l’autre un portique donnant sur le Cortile della Pigna fait référence à la façade du Panthéon. Les bras de cette galerie accueillent, avec une certaine magnificence, la collection de sculptures classiques acquises sous Pie VII. Elles sont installées dans des niches et surmontées de bas-reliefs dont les motifs évoquent les reliefs de la colonne Trajane. Toutes les œuvres sont mises en valeur par une gamme chromatique voulue par les architectes Stern et Belli : des tons clairs et neutres, un éclairage zénithal et des mosaïques antiques.
Asclépios, Dieu gréco-romain de la médecine ! Avec son bâton, autour duquel s'enroule un serpent, symbole de la médecine Le buste du pape Pie VII entouré de deux paons en bronzeStatue représentant le Nil entouré d'animaux ainsi que de 16 enfants symbolisant les 16 coudées atteintes par les crues du Nil. Ensuite la visite se poursuit dehors, dans la cour de la Pigne :
La Pigne La Pigne est une sculpture en bronze antique, haute de près de quatre mètres et représentant une pomme de pin (pigna en italien). Elle a été placée dans la Cour de la Pigne (à laquelle elle a donné son nom)
Sfera con Sfera Au milieu de la cour se trouve cette oeuvre ci dessus : "La sphère au sein de la sphère" du sculpteur italien Arnoldo Pomodoro. C'est un cadeau de cet artiste au pape Jean Paul II. La sphère intérieure représente la terre, tandis que la sphère extérieure représente le christianisme. Les fractures de chacune d'elles ainsi que les engrenages et rouages séparant ces deux sphères symbolisent la fragilité et la complexité du monde.
Retour à l'intérieur, pour visiter le musée Pio Clementino. Situé dans le petit palais du Belvédère, il est le plus grand complexe des musées du Vatican. Comptant une douzaine de salles, il abrite d'importantes collections des périodes grecque et romaine, dont certains chefs-d'œuvre de l'art mondial. L'entrée se fait par la Cour de l'Octogone.
Cortile OttagonoIl s'agissait à l'origine d'un jardin d'orangers et orné de statues. Des œuvres antiques y furent installées sur le mur principal de la cour. Sous le pape Clément XIV, la cour est entourée d'un portique octogonal doté de plusieurs cabinets pour abriter des statues et qui lui donne son aspect actuel.
La salle des Animaux On ne voit pas bien sur les photos, mais la salle des Animaux regroupe des sculptures en marbre représentant des animaux domestiques ou sauvages, mais également des animaux fantastiques comme le Centaure, le Griffon et le Minotaure. Dans le fond de la salle (photo ci dessus), on peut voir la statue du héros Méléagre qui a tué le sanglier de Calydon (pour les amateurs de mythologie !)
Puis, vient la salle des statues, toujours dans le Musée Pio Clémentino :
La salle des statues, et sa coupole Cette salle ronde est passablement embouteillée, car plusieurs groupes de touristes convergent. La Salle fut construite par Michel-Ange Simonetti à la fin du XVIIIe siècle, dans un style néoclassique. La coupole, d’un diamètre de 21,6 mètres, reprend celle du Panthéon. Son centre est occupé par un grand bassin rond d’une largeur de presque 5 mètres, provenant de la Domus Aurea et placée ici à la fin du XVIIIe siècle.
Lequel des deux est Hercule? 😀Parmi les hautes statues occupant ses murs se trouve l’Hercule en bronze doré de la fin du IIe siècle après J.-C., trouvé près du Théâtre de Pompée.
Hall d'entrée du la salle des Statues Nous ressortons vers la salle des croix grecques, qui constitue le hall d’entrée du Musée Pio-Clementino. Cette fonction est précisée par l’inscription Museum Pium visible au-dessus du portail, flanqué de part et d’autre de deux télamons égyptisants en granite rose, qu’on peut dater du début du Ier siècle après J.-C.
Salle des Croix Grecques Dans la salle, dominée par les deux sarcophages en porphyre, on distingue aussi l’Auguste Verospi, un portrait de l’empereur de type héroïque et probablement posthume, ainsi qu’une statue de Caius César, neveu du même Auguste. Puis dans le fond, deux sphinx indiquant que le musée Egyptien n'est pas très loin, on se perd dans ce dédale !
Ca crève cette visite, il est temps de s'étirer ! 😛Passage par le musée Grégorien Etrusque, il y a tellement de choses à voir, que nous accélérons un peu le pas, la chapelle Sixtine nous attend !
Petite pause pour admirer la vue 😀Galerie des Candélabres Construite en 1761, il s'agissait à l'origine d'une loggia ouverte qui fut fermée à la fin du 18ème siècle. Les peintures du plafond sont de 1883-87. Elle abrite des statues romaines, répliques d'originaux grecs de la période hellénistique et correspondant aux arcades, de grands candélabres du 2ème siècle.
Les galeries se suivent, toutes plus belles les unes que les autres !
La galerie des tapisseries Adjacente à la Galerie des Candélabres, se trouve la Galerie des Tapisseries, où sont conservées des tapisseries flamandes réalisées à Bruxelles à l’époque du pape Clément VII (1523-1534) par des élèves de Raphaël. Exposées pour la première fois dans la Chapelle Sixtine, elles furent transportées dans cette galerie en 1838. S’y trouvent des œuvres représentant des scènes relatives au Christ.
Galerie des Cartes Géographiques La troisième galerie que nous traversons est la Galerie des Cartes Géographiques, tirant son nom des quarante cartes topographiques exposées, représentant les régions italiennes et les territoires de l’Église. Elles correspondent à une commande du pape Grégoire XIII, peintent entre 1580 et 1583.
La Signature du Pape ayant œuvré pour la galerie, matérialisée par ses armoiries (dont un dragon) Juste après se trouve la Salle de l’Immaculée Conception :
Salle de l'immaculé Conception Elle est caractérisée par une grande vitrine à armature en bois, un don de la maison française Christofle, où sont conservés les livres donnés par les rois, les évêques, les villes et les diocèses à Pie IX (1846-1878) à l’occasion de la création du dogme de l’Immaculée Conception.
Puis nous arrivons à une des principales "attractions" du musée, les quatre chambres de Raphaël (en italien, Stanze di Raffaelo). Elles forment une suite de salles de réception dans la partie publique des appartements papaux. Elles sont célèbres pour leurs fresques, peintes par Raphaël et ses élèves. Elles sont des œuvres importantes de la Haute Renaissance.
En premier lieu, la chambre de la signature (en italien : Stanza della segnatura. Elle est la première à être décorée par Raphaël. Le Tribunal Suprême de la Signature apostolique s'y réunissait au 16ème siècle, d'où son nom :
L'Ecole d'Athènes À l'origine, cette pièce servait de bibliothèque et de cabinet de travail au pape Jules II. On y trouve de célèbres fresques de Raphaël, telles que L'Ecole d'Athènes ci dessus.
Dans la seconde chambre, on trouve la chambre d'Héliodore :
Héliodore chassé du Temple et La Délivrance de Saint Pierre La pièce tire son nom de la fresque représentant l'épisode biblique d'Héliodore chassé du temple. Au-dessus de la fenêtre donnant sur la cour du Belvédère, Raphaël a peint La Délivrance de Saint Pierre où Saint Pierre est délivré de la prison par un ange tandis que les gardes dorment. Le choix de ce sujet est une allusion au pape Jules II.
La troisième salle est celle de l'Incendie du Borgo :
L'Incendie du Borgo et le Couronnement de Charlemagne L'incendie du quartier Borgo donne son nom à la pièce : en 847, un incendie se déclare dans le quartier devant la basilique Saint-Pierre. Léon IV parvient à éteindre l'incendie grâce à une bénédiction solennelle miraculeuse.
Puis la dernière chambre est la plus grande, c'est celle de Constantin :
Chambre de Constantin Les fresques sont réalisées après la mort de Raphaël par Giulio Romano, Gianfrancesco Penni et Raffaelino Del Colle. Elles sont dédiées à des épisodes de la vie de l'empereur romain Constantin.
Puis, nous traversons une galerie d’art moderne, avant de mettre le cap sur la célèbre Chapelle Sixtine !
Elle est en approche !Malheureusement les photos sont interdites, et la sécurité veille. Les audioguides nous aident bien dans la compréhension des différentes fresques et sur le fonction de cette chapelle notamment lors des élections papales. Je pensais que la chapelle Sixtine était très petite de ce que j'avais pu lire ou entendre. En fait, pas tant que ça !
Oups ! Petite photo prise par hasard 😀 de la voute ! La chapelle Sixtine a été voulue par le Pape Sixte IV qui lui a donné son nom. Construite à partir de 1475, elle a été inaugurée solennellement le 15 août 1483. Les dimensions (40 m de long sur 13 m de large) correspondent exactement à celles du Temple de Jérusalem.
Sur les murs sont représentés des épisodes de la vie du Christ (côté droit) et de la vie de Moïse (côté gauche) qui se correspondent. Le plafond a été peint par Michel-Ange à partir de mai 1508. L'inauguration officielle fut faite par le Pape Jules II le 2 novembre 1512. Cette voûte présente principalement neuf scènes issues du livre de la Génèse, réparties en trois groupes de trois épisodes relatifs à l'origine de l'univers, de l'homme et du mal.
Vingt ans après la voûte, Michel-Ange fut à nouveau appelé pour peindre la grande fresque du Jugement dernier sur le mur de l'autel. L'inauguration officielle fut faite par le pape Paul III Farnese le jour de Noël 1541.
Le Jugement Dernier (photo prise d'internet) C'est dans cette chapelle que se réunissent les cardinaux, en conclave, pour élire le futur pape.
Cette visite est vraiment époustouflante, à faire au moins une fois dans sa vie !
Malheureusement le temps nous manque pour visiter l'ensemble des musées restants. Nous mangeons un petit bout dans un des self-services du musée (si si, c'est un peu anachronique ! 😀 ) puis direction la basilique Saint Pierre pour 15h toujours avec nos billets coupe-file !
Ces billets nous évitent ces interminables files d'attente ! Cela n'empêche pas les mesures de sécurité, dignes des aéroports ! Et attention, tenue correcte exigée. Les portiques de sécurité passés, nous voila libres de déambuler d'abord sur le parvis de la Basilique, puis à l'intérieur, avec un audioguide.
La majestueuse Place Saint Pierre C'est sans doute la place la plus connue au monde, lieu des grands rendez-vous des fidèles avec le pape. Elle fut commencée en 1656 par le Bernin, le maître du baroque. Au centre se dresse l'obélisque, du 1er siècle avant J.-C., transporté d'Héliopolis à Rome en 37, sur l'ordre de Caligula. Il fut érigé ici en 1585, à l'initiative de Sixte Quint, par Domenico Fontana.
Les colonnades L'esplanade, en forme d'ellipse, est entourée par deux colonnades de part et d'autre, ponctuées de statues de saints qui convergents "tels les bras maternels" vers l'entrée de la Basilique.
Basilica di San Pietro La Basilique Saint Pierre est la plus vaste, la plus fastueuse, la plus solennelle d'Europe, la façade comme on le voit ci dessus, haute de 48 m et rythmée par huit piliers colossaux, porte la loggia d'où le souverain pontife accorde sa bénédiction "urbi et orbi". Ce fut le pape Jules II, qui, en 1505, décida de reconstruire la basilique édifiée au 4ème siècle par l'empereur Constantin pour abriter les reliques de Saint Pierre. Les plus grands artistes de l'époque participèrent à ce gigantesque chantier, dont bien entendu le Bernin et Michel-Ange.
Avant de rentrer à l'intérieur même de la basilique, un petit coup d'oeil à la Porte Sainte :
La Porte Sainte La Porte Sainte est une porte ouverte par le pape pour marquer symboliquement le commencement de l'Année Sainte. Chacune des basiliques majeures de Rome possède sa Porte Sainte qui est fermée et murée en dehors de cette période. Ses 16 panneaux décrivent des scènes de la vie de Jésus.
En rentrant dans la basilique on ne peut qu'être éblouis !
La nef se déroule sur 186m et sa coupole culmine à 136m La voûte La juxtaposition de marbres polychromes, de dorures, de sculptures et de mosaïques adoucit les lignes et atténue les dimensions vraiment colossales de cet ensemble. Nous commençons la visite avec la première chapelle directement sur la droite après l'entrée, et l'on trouve une oeuvre majeure de Michel-Ange, la Pietà :
La Pietà de Michel-AngeCette statue en marbre sculptée par Michel-Ange en 1498, représente le thème biblique de la «Vierge Marie douloureuse » (Mater dolorosa en latin ou Pietà), tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la croix avant sa Mise au tombeau, sa Résurrection et son Ascension.
Tout de suite sur la gauche :
Monument dédié à la Reine Christine de Suède Christine de Suède a abdiqué en 1654 afin de se convertir au catholicisme. Cette conversion d'un ancien souverain protestant, qui représentait une victoire symbolique dans la lutte de la papauté contre le protestantisme, était une manne pour le pape Alexandre VII qui exigea une abjuration publique avant de la recevoir. Accueillie avec faste dans Rome en 1655, elle reçut sa première communion du pape en personne. Une trahison aux yeux de la nation suédoise, profondément attachée à la défense de la foi protestante. Elle fut un grand mécène, d'où cet hommage et le fait qu'elle soit enterrée dans les grottes vaticanes sous la Basilique.
En face :
Statue du Pape Léon XIILéon XII fut pape de 1823 à 1829.
Puis, direction la seconde chapelle, dédié à Saint Sébastien. De part et d'autre, les statues de 2 papes :
Les statues des Papes Pie XI et Pie XII L'espace situé sous l'autel contient désormais le corps du Pape Jean Paul II :
Le corps du Pape Jean Paul II a été placé sous l'autel le 2 mai 2011 Auparavant, cet espace contenait le corps du pape Innocent XI, mais ses restes ont été transférés vers l'autel de la Transfiguration, le 8 avril 2011. Beaucoup de gens se recueillent sur la dépouille de Jean Paul II.
Poursuivons notre visite par la grande chapelle sur le bas-côté droit, la chapelle du Saint-Sacrement qui contient le tabernacle du Bernin (1664), mais les photos ne sont pas autorisées ! Seuls les gens qui prient peuvent y rentrer, alors on fait de même ! C'est le coeur spirituel de la Basilique.
On ne compte plus le nombre d'autels !
Monument dédié au Pape Grégoire XVI Repartons maintenant vers la nef centrale de la Basilique :
Statue de Saint Pierre en bronze Elle a été sculptée au 13ème siècle par Arnolfo di Cambio. Cette statue fait l'objet d'une grande dévotion, d'où le nombre de personnes qui attendent pour le toucher. Ses pieds sont complètements usés par les pèlerins !
Au centre de la Basilique, au niveau du maître-autel et sous l'énorme coupole se trouve la plus connue des oeuvres du Bernin : le baldaquin en bronze.
Le Baldaquin du Bernin, 60 tonnes et 29 mètres de hautLe pape Urbain VIII souhaitait que les pèlerins entrant dans la basilique puissent repérer la tombe de Saint Pierre au premier coup d'œil. C'est pourquoi il demanda au Bernin d'imaginer une construction qui mette en valeur ce lieu central de la basilique. Dans cet immense espace situé sous la coupole de Michel-Ange, la tâche de l'architecte était délicate. Il fallait trouver la juste proportion : ni trop grand, pour ne pas obturer l'espace, ni trop petit, pour ne pas paraître ridicule. Au sommet du Baldaquin se trouve un globe terrestre sur lequel a été placé une croix chrétienne, certainement pour montrer aux fidèles que Dieu est le maître incontesté de la Terre et des hommes ! La hauteur pousse à regarder vers le sommet, le baldaquin se trouvant sous la coupole de la Basilique, en regardant la croix on voit aussi les peintures sur la coupole :
L'intérieur de la coupole de Michel-Ange Vue de l’intérieur, la coupole est splendide et très impressionnante ! Elle se trouve à plus de 136,57 m de haut ! Michel-Ange n'a pas vu la coupole finie, il est décédé avant. Les effets de lumière permis par les fenêtres du tambour et par ceux du lanternon donne au visiteur le sentiment d'une présence divine.
En regardant sous le Baldaquin, voici le tombeau de l'apôtre Pierre, tel qu'il est présentait par l'Eglise :
Tombeau de saint Pierre en contrebasEn fait c'est plus compliqué que ça ! Et source de multiples controverses ! Sur la demande du pape Pie XII, fraîchement élu, des fouilles archéologiques ont été réalisées entre 1939 et 1950. En dessous de l'autel actuel, il a été constaté une superposition d'autels : il y a d'abord celui de Clément VIII, puis en dessous celui de Calixte II, puis encore en dessous celui de Grégoire Ier, et en dessous ... se trouve un petit édifice cultuelle sous lequel se trouve une tombe ... trouvée vide. Un des murs de soutien porte des inscriptions grecs. La première est IIETR qui sont les quatre premières lettres de Petrus ce qui conforte l'hypothèse de la présence du tombeau de Pierre en-dessous de l'autel actuel. La deuxième inscription est composé des lettres EN qui est sujette à deux interprétations : soit elle serait la forme abréviative "dedans est", soit elle pourrait être l'abréviation de "il manque" qui pourrait soutenir l'hypothèse défendue par certains historiens d'un transfert temporaire des ossements de l'apôtre dans un lieu plus sûr, les catacombes de Saint-Sébastien (qui n'était pas encore propriété de l'Eglise de Rome), durant la persécution de Valérien. Dans une cachette aménagée dans un mur perpendiculaire au petit édifice, il a été retrouvé des ossements d'un homme de sexe masculin sexagénaire. Si on reste dans cette hypothèse alors on peut imaginer qu'il s'agit des restes de l'apôtre Pierre (puisque l'âge de la personne correspond peu ou prou à celle de Pierre au moment de son exécution) qui auraient été ramenés ultérieurement.
La tombe qu'elle renferme a été reconnue comme étant celle de Pierre par le pape Paul VI en 1964.
Avançons maintenant derrière l'autel pour y découvrir la chaire de Saint Pierre :
La Chaire de Saint Pierre portée par les quatre grands Docteurs de l'Église La Chaire est présentée comme ayant été utilisée par l'apôtre. Comme le trône se dégrade rapidement et qu'il n'est plus réparable, le pape Alexandre VII décide de lui donner une splendeur convenable afin qu'il soit l'objet sur lequel se fonde la lignée de successeurs de Pierre. Le Bernin créé un grand trône de bronze dans lequel il insère la chaire, placé en hauteur sur quatre supports portés par des statues de bronze massives de quatre docteurs de l'Eglise, les saints Ambroise et Augustin, représentant l'Église latine, Athanase et Jean Chrysostome, pour l'Église grecque. Derrière et au-dessus, un éclat de lumière entre par une fenêtre d'albâtre jaune, illuminant au centre, la colombe de l'Esprit Saint.
Nous décidons d'aller visiter les Grottes Vaticanes, l'acces se fait par l'intérieur de la Basilique :
La nécropole papale de la basilique Saint-Pierre C'est une immense crypte contenant non seulement des chapelles dédiées à différents Saints, mais aussi des tombes de rois, de reines et de papes à partir du 10ème siècle. Sur 265 papes, seulement 148 ont été inhumés dans la Basilique elle-même pour des raisons diverses (après leur béatification, après la construction d'un magnifique monument funéraire), mais aussi dans diverses églises de Rome. Cependant, la grande majorité d'entre eux est ou a été inhumée dans les grottes vaticanes.
Voyant l'heure passée, nous nous rendons à l'extérieur de la Basilique sur le coté afin d'accéder au dôme. L'heure est parfaite pour admirer la vue de là haut, le soleil n'allant pas tardé à se coucher. Un peu d'attente, la visite est payante. Nous décidons de monter par les escaliers plutôt que par l'ascenseur !
Après 231 marches, vous voilà déjà à une hauteur de 45 mètres. Nous nous promenons sur la plateforme panoramique qui se situe à l’intérieur de la coupole. La vue est assez spectaculaire, bien qu’elle soit un peu entravée par la grille de sécurité. Du coup, pas de photos possibles....
Commence ensuite la partie la plus passionnante de la montée. ! Les escaliers deviennent de plus en plus étroits et de plus en plus raides. La montée s’effectue le long de la paroi intérieur du dôme, de sorte que l’inclinaison des murs augmente au fur et à mesure que nous montons les marches. La fin de l'ascension se fait par des escaliers très étroits. Activité à bannir pour les claustrophobes ! Après plus de 500 marches, voici la vue de là haut :
Vue sur la Place Saint Pierre et la Via Della Conciliazone On ne s'en lasse pas ! Nous faisons le tour pour admirer les différents points de vue !
Vue sur la ville Eternelle et sur la photo de Droite, les musées du Vatican Les jardins du Vatican Les bâtiments du Vatican, sous le coucher de soleil ! Après cette belle halte, nous redescendons, par un autre escalier que la montée, en colimaçon, tout aussi étroit et tout aussi raide que le précédent. Nous arrivons à la base de la coupole. Petit tour sur les toits de la Basilique !
La coupole, magnifiée par les éclairages 😀😀L'arrivée se fait à l'intérieur de la Basilique, un dernier coup d'oeil à ce chef d'oeuvre et nous ressortons.
Petit coucou aux Gardes Suisses ! La Garde Suisse Pontificale est une force militaire chargée de veiller à la sécurité du pape et du Vatican. Elle est la dernière Garde suisse encore existante. Créée en 1506 sur l'ordre du pape Jules II, elle est la plus petite armée du monde avec 110 militaires.
Les uniformes de gala de couleur rouge, jaune et bleu, couleurs de la famille Della Rovere à laquelle appartenait Jules IITriste de ne pas faire parti de cette armée? ou en pleine méditation? 😉Passage obligée par la Poste Vaticane, après avoir assisté à une relève de la Garde !
Timbre à l'effigie du Pape François et 50 centimes d'Euro ! Dernier petit selfie sur la Place Saint Pierre, avec la lumineuse Basilique.
L'une des 2 fontaines jumelles qui encadrent l'obélisque Au revoir le Vatican ! Nous reprenons le chemin en sens inverse pour retourner à l'hôtel, mais dernière petite halte, pour admirer le château Saint Ange de nuit.
Le château Saint Ange Il doit son nom à l'archange Saint Michel qui serait apparu au Pape Grégoire Ier durant une procession. L'archange aurait rengainé son épée, signifiant ainsi la fin de la peste sévissant alors dans la ville. Depuis, la statue située à son sommet commémore l'événement. Cet énorme tumulus a été construit en 135 par l'empereur Hadrien pour devenir son mausolée. Au Moyen-Age il devient la forteresse protégeant le Vatican en plus de son rôle de prison. Il connaît de multiples transformations militaires ou d'habitation pour les Papes. Par la suite le Château Saint Ange est transformé en palais par le Pape Paul III.
Nous finissons cette belle journée, non loin de la fontaine de Trevi dans un restaurant très sympathique, encore un ! Bonne ambiance, nourriture italienne typique, un peu d'attente mais ça en vaut vraiment le coup :
That's Amore, Via in Arcione, 115