Une semaine au Japon en automne

Nous débarquons pour une semaine au Japon en famille pour visiter essentiellement Kyoto et la région du Mont Fuji.
Du 27 octobre au 3 novembre 2017
8 jours
22
J1

Nous arrivons au Japon par l'aéroport d'Osaka. Après une nuit sur place, nous prenons le train vers Nara. C'est très facile de s'y retrouver, nous achetons nos billets aux automates et nous rendons sur le quai affiché. Dommage, j'aime bien dans les pays étrangers demander aux guichets et demander aux gens de m'aiguiller. Surtout quand le pays me plaît ! Arrivés à Nara, nous avons déposé nos sacs dans des casiers à la gare et nous sommes arrêtés juste avant le parc aux cerfs pour déjeuner.

Puis nous nous sommes promenés dans le parc de Nara. Y circulent des cerfs en liberté et sauvages (ou presque). On peut acheter des galettes pour les nourrir, nous en avons évidemment acheté pour que les enfants puissent leur donner à manger.

Les voeux des enfants dans un des temples...

Après cette bonne balade, nous nous sommes rendus au temple Tōdaï-ji, un temple bouddhique dont la construction a débuté au VIIIème siècle.

Nous achetons un gâteau fourré au haricot rouge, le dorayaki, et des flans à la châtaigne. C'est vraiment bon ! Nos papilles vont vraiment se régaler ici, tout autant que nos pupilles (les boutiques sont magnifiques, parfaitement bien rangées et les produits délicatement agencés). Et que dire des commerçants, très gentils et agréables. Mes cours de japonais reviennent, je dis merci avec plaisir (arigatōgozaimasu ! et d'ailleurs à Kyōto si on veut être IN on dit ōkini) 😜.

Nous voilà revenus en gare de Nara vers 15h30, nous prenons le train pour Kyōto, pour rejoindre notre prochain logement.

J2

La météo avait prévu de la pluie, nous en avons eu plus que de raison ! Départ pour Arashiyama, nous prenons un petit tramway. Le tramway est kawaii, pour le plus grand plaisir des enfants !

Trop chouuuuu ! 

À la gare, j'achète quelques pâtisseries typiques en guise de petit déjeuner. J'opte pour des gâteaux à base de farine de riz trempés dans un liquide sirupeux et un petit gâteau à base de farine de riz et thé matcha et fourré au haricot rouge (vraiment bon).

Nous nous rendons au parc aux singes d'Iwatayama. Il pleut des trombes d'eau, nous achetons 2 parapluies supplémentaires (nous en avions acheté déjà 2), pour que chacun puisse avoir le sien. Après nous être acquittés de notre droit d'entrée, nous gravissons la montagne. Les singes se font plutôt rares, mais en arrivant en haut, à l'endroit où nous pouvons les nourrir, il y en a partout. Il faut savoir que les singes n'aiment pas qu'on les regarde dans les yeux, sinon ils croient qu'on va les attaquer. On s'est bien gardés de les provoquer... Nous n'avons malheureusement pas pu profiter de la vue compte tenu de la météo.

Nous redescendons et cherchons un endroit où déjeuner. Nous jetons notre dévolu sur un petit restaurant très joli et mangeons des Udons. C'est agréable, les enfants mangent avec appétit et puis c'est bon !

Le pont Togetsukyō est une des attractions principales du coin, son nom signifie "Pont qui traverse la lune", il a été édifié il y a 1000 ans.

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Nous avions prévu de visiter un temple et la bambouseraie l'après-midi mais nous sommes un peu découragés par cette pluie qui ne s'arrête pas. Nos pieds sont trempés et nos pantalons sont trempés du pied au genou (ou presque !). Alors Vincent propose de faire cette visite en pousse pousse. Quelle merveilleuse idée, nous sommes ravis d'arrêter de trainer les pieds dans les flaques d'eau et de nous reposer un peu. Nous tombons sur deux très gentils conducteurs de pousse pousse, vraiment sympathiques et prévenants (ça change de la Chine 😛 !) et profitons de la visite de la bambouseraie et de la vieille ville en Ebisuya (pousse pousse en japonais).

Pour finir l'après-midi, nous flânons de boutiques en boutiques pour rejoindre la gare routière et nous arrêtons acheter des petits porte-monnaie fabriqués au Japon, et plein de pâtisseries au thé matcha, la spécialité locale.

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Le soir, nous ressorton en bus pour visiter le quartier de Gion, connu pour ses Geisha (que l'on nomme Geiko-san ou Meiko-san ici). Ça me rappelle le livre d'Arthur Golden, Geisha, dont j'avais adoré la lecture lorsque j'étais adolescente. Nous n'avons pas vu de Geisha ce soir, mais avons pu visiter le sanctuaire de Yasaka-jinja de nuit. C'est un sanctuaire shinto dédié au dieu de la mer construit en 656 et réédifié au XVIIè siècle.

Le sanctuaire Yasaka-jinja 

Nous finissons par dîner du shabu shabu, une espèce de fondue, dans un restaurant pas très loin. Les tranches de boeuf sont vraiment succulentes et fondantes à souhait ! Nous nous régalons tous les quatre.

Le saviez-vous ?

A Kyōto, il est interdit de fumer dans la rue sous peine d'amende ! Quel plaisir 😀

On trouve pas contre des fumoirs un peu partout.

J3

Nous partons pour visiter le sanctuaire aux dix mille torii, sanctuaire shinto fondé en 711 dédié au dieu renard du Shinto, Inari-no-kami, dieu des récoltes et des grains. Les torii sont des portes sur lesquelles sont inscrits les noms des donateurs du sanctuaire. Il y a beaucoup de monde car c'est une visite incontournable lorsqu'on passe à Kyōto. Mais nous allons jusqu'en haut de la montagne, alors la foule se raréfie, et c'est là que les talents de photographe de Vincent peuvent s'exprimer !


Dans l'étape précédente, je vous parlais d'un roman d'Arthur Golden que j'ai beaucoup aimé adolescente, Geisha. Ce sanctuaire apparaît dans l'adaptation cinématographique du livre, Mémoires d'une geisha (sorti en 2005).

Après cette sympathique ascension, nous repartons en bus pour visiter le temple au pavillon d'or, Kinkaku-ji. C'est son pavillon d'or, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1994, qui a rendu ce temple célèbre. Il a été retiré de la liste des trésors nationaux suite à sa restauration en 1955 avec des matériaux inauthentiques. Aussi, son parc est classé site historique spécial au Japon et "lieu spécial de beauté pittoresque". Il est réellement très beau, avec ses dorures sur les 2 derniers étages. Par contre c'est un peu comme au Louvre devant la Joconde. Circulez, circulez !

Le temple du pavillon d'or 

Pour ponctuer l'après midi de visite, nous nous arrêtons manger un goûter dans un petit boui boui où nous prenons un goûter dégustation de matcha tandis que les enfants optent pour du chocolat, pour changer 😉. C'était très bon, comme d'habitude !

Nous finissons la journée par nous rendre en bus au château Nijō. Malheureusement, les admissions ferment à 16h et nous arrivons à ... 16h08 😂 !

Le château de Nijō 

On se console en achetant à nouveau des pâtisseries dans une très jolie pâtisserie. Cette fois, des marrons glacés. C'est la saison de la châtaigne alors il y a plein de variantes à essayer !

Vous avez vu comme la pâtisserie ressemble à une bijouterie ? 😉

Ce soir, nous dînons dans un restaurant qui nous propose du concombre de mer. La serveuse est vraiment gentille, elle est déjà allée à Paris et au Mont Saint Michel, normal 😉. Elle nous a offert des papiers pour faire des origamis, et nous a fait une démonstration : un origami d'éventail avec un cygne accroché dessus ("very difficult !").

J4

Nous nous levons de bonne heure pour rejoindre Kyōto dans le but de prendre un shinkansen pour Shizuoka. Le confort de ces trains n'est pas une légende, on se croirait dans un avion, avec les hublots et la manière de numéroter les places. Ça va très vite, effectivement, le train est tout fin et fuselé (bien plus fin qu'en France, il n'y a qu'un étage). Et la ponctualité n'est pas non plus une légende, on a du se dépêcher d'embarquer car on commençait à prendre du retard ! Ce qui est amusant, c'est que les gens font gentiment la queue pour entrer dans le train (une belle ligne bien formée qui ne dérange personne) et qu'on laisse bien descendre les gens et la queue avance en file. Pas d'amas de passagers partout !

1h30 plus tard, à Shizuoka, nous cherchons notre voiture de location. En route pour Fujikawaguchiko ! Nous faisons un stop pour manger dans un boui boui au bord de la route. Les bols sont énormes ! Mais c'est très sympa de manger vraiment local et pas touristique (il n'y avait que des Japonais, personne ne parlait anglais alors je disais oui poliment quand ils expliquaient comment mélanger les sauces, sans rien comprendre 😛).

Nous faisons un stop par les chutes Shiraito à Fujinomiya, elles sont magnifiques, l'eau ruisselle sur une bonne largeur et la flore pousse un peu partout, c'est sauvage et très joli. Les arbres commencent à prendre une jolie couleur d'automne, ce qui ajoute encore plus de cachet au site !

Les chutes de Shiraito 

Après cette petite pause, nous reprenons la route vers notre hôtel à Fujikawaguchiko. Nous nous arrêtons dès qu'il est possible pour observer le mont Fuji au loin. Aux chutes, il était caché par les nuages, comme souvent, alors si on peut le voir, on en profite ! Ce mont culmine à 3776 mètres d'altitude, le plus haut point du Japon, et a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2013. En cette saison il n'y a pas de neige en haut, c'est vraiment dommage car les photos que nous en connaissons avec la pointe enneigée sont belles !

L'arrivée à l'hôtel est ponctuée de superbes paysages d'arbres qui rougissent. C'est superbe ! J'ai envie de m'arrêter tous les 10 mètres pour faire une photo 😀

Pour finir, nous mangeons dans le meilleur restaurant de la ville sur TripAdvisor, Izakaya High Spirits. C'est excellent, aussi bien les sashimis, que le ramen, les compositions gustatives... Le cuistot est tout seul (il prend les commandes, les réservations, fait le service, débarrasse !), il est sympa et parle un anglais parfait.

J5

Aujourd'hui, lever à 5 heures pour aller admirer le Mont Fuji au lever du soleil.

Après un petit trajet en voiture, nous nous installons au bord du lac Kawaguchi, pour attendre le lever du soleil. Nous ne sommes pas les seuls, il semblerait que ça soit LE spot pour prendre monsieur Fuji en photo. Cette atmosphère est apaisante et très relaxante !

Nous allons consacrer le reste de la journée aux enfants. Nous nous rendons au parc d'Odawara, avec plein de jeux type parc plein air avec des toboggans (même la queue d'enfants pour descendre du toboggan est nickel 😉 !).

Aussi, nous passons devant de magnifiques paysages sur la route ! Il est impossible de ne pas s'arrêter pour faire des photos avec des paysages pareils 😀

Nous nous rendons ensuite au parc accrobranches de Hakone, à quelques kilomètres de là. Ça ressemble beaucoup aux infrastructures françaises, la sécurité est là et les niveaux accessibles aux âges indiqués. Pas de surprise et du matériel Made in France 🇫🇷.

Nous déjeunons à Hakone, dans un restaurant où il y a plein de Japonais (bon signe !) : des udon pour et des soba. Encore un régal !

Il est déjà tard quand nous sortons de table, et je nous choisis un petit chemin de crête pour essayer de profiter des paysages pour le retour. La route s'appelle d'ailleurs Ashinoko skyline (payante).

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Aujourd'hui, direction Fuji-Q Highland, un parc d'attractions à sensations fortes. Les enfants sont en joie, tandis que nous, les adultes, y allons un peu à reculons...Sur place, nous payons nos entrées, en choisissant de payer chaque attraction au ticket plutôt que de payer un forfait pour des entrées illimitées. Difficilement, nous comprenons qu'il faut acheter des tickets d'une certaine valeur (de 300 yens à 1000 yens) en fonction des attractions que l'on souhaite faire.

Sur le retour, nous profitons d'une dernière vue sur le Mont Fuji, coiffé pour l'occasion d'un chapeau nuageux.

Enfin, nous rentrons à Shizuoka pour rendre notre véhicule et montons dans le shinkansen jusqu'à Nagoya.

Nous nous baladons un peu dans la ville après avoir déposé nos affaires à l'hôtel, au milieu des nombreux karaokés et des lumières dans la nuit. Le lendemain matin, retour en France !

Les habitants

Nous ne sommes pas surpris, les Japonais sont extrêmement polis et agréables à côtoyer. Il faut s'adapter à la culture locale, et respecter les règles (on fait la queue sur les passages piétons et on attend le passage au vert !).

Il y a des gens pour tout : à la sortie des parkings souterrains pour faire la circulation, à l'entrée des parkings en plein air pour récolter le paiement, au début des travaux sur la route pour faire la signalisation etc.

L'anglais

Souvent compliqué, le langage des signes et plus productif 😀

Urbanisme

Malgré la beauté des sites historiques, les temples etc, les villes que nous avons traversées ne sont absolument pas homogènes en terme d'architecture ! C'est bien dommage.

Toilettes

Ici ce sont bien des toilettes japonaises avec le jet et les cuvettes chauffantes 😁 C'est un peu déroutant à utiliser. On voit aussi les panneaux ne pas monter sur les toilettes, les toilettes turques sont encore assez populaires je pense.

Circulation automobile

La circulation automobile est tout à faire sécurisée. Les Japonais sont plutôt zen sur la route. En revanche il ne faut pas oublier qu'ils roulent à gauche avec des voitures complètement inversées. Donc on active involontairement les essuie glace au lieu d'allumer le clignotant 😂 Il est parfois difficile de déchiffrer les panneau de signalisation, mais ils sont malgré tout souvent traduits en caractères latins ! L'avantage, c'est que j'étais capable de déchiffrer les hiragana et les katakana, ça a parfois aidé à nous orienter.

Aussi, pour conduire au Japon il faut une traduction du permis de conduire.

Nourriture

Haaaaa manger au Japon, un plaisir ! Et je crois que nous sommes tous les 4 d'accord sur ce point, les enfants ont très bien mangé à tous les repas. Nous avons pu savourer des repas typiques et variés. Rien que pour parfaire ma connaissance de la gastronomie japonaise, j'aurai envie de revenir ici !