"Le voyage vous pousse à trouver dans les tréfonds de votre âme ce qui vous anime, il vous coupe le souffle, et vous ouvre grand les yeux.."
Janvier 2017
8 semaines
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Et voilà, presque exactement un an après mon départ pour la Norvège, me voila encore sautant dans l'inconnu. Nous sommes le 3 janvier 2017 et je suis en route pour la Thaïlande, en route vers le bout du monde, seule avec moi-même. Je ne vais pas vous le cacher j'étais un peu effrayée, car je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait réellement.. Mais l'inconnu à quelque chose d'excitant, je crois qu'il faut faire confiance à sa destinée et partir les yeux grands ouverts.

Issu d'une longue réflexion et préparation, mon projet en Thaïlande était de rejoindre une ONG locale "Open mind projects" afin d'y enseigner l'anglais bénévolement dans des écoles défavorisées pendant presque deux mois. J'étais à la recherche de moi-même, en quête de réponses qui m'aideraient à mieux construire mon projet d'avenir et surtout en quête d'une experience humaine qui bouleverserait ma vision du monde.

Voici mon aventure : 2 mois dans l'inconnu, à des milliers de km de chez moi, un volontariat d'enseignement au contact d'enfants. Une expérience humaine bouleversante..

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Un voyage est toujours stressant à préparer. Quoi emmener ? Quelles procédures mettre en place ? De nature organisée, je suis une grande adepte des check-lists et pense bêtes. Ayant eu beaucoup de personnes me contactant à ce propos, je vous partage donc les miennes pour que vous puissiez vous y retrouver un peu dans vos éventuelles préparations de voyage.

Voici deux listes plus ou moins exhaustives : une pour les choses à ne pas oublier de faire avant le départ et l'autre pour celles à ne pas oublier d'emmener dans son sac.

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Nong Khai.. Au bord du Mekong 

Le voyage fut extrêmement long et j'ai subi le décalage horaire pendant des jours entiers. Je suis arrivée par taxi au centre de l'ONG pour laquelle j'allais être bénévole: Open mind projects. Basée en Thaïlande, cette organisation a été créée en 2002 dans le but de venir en aide aux populations pauvres d'Asie qui n'ont pas toujours la chance d'avoir une bonne éducation. Ainsi pour des prix très abordables, des volontaires du monde entier ont la possibilité de venir au Nepal, Cambodge, Laos ou Thailande pour transmettre leurs connaissances et compétences à des enfants et jeunes adolescents défavorisés. Que ce soit des cours d'anglais, cours d'utilisation d'ordinateur et d'internet ou un bénévolat sur l'environnement, votre aide sera toujours précieuse.

Pour ma part j'ai donné des cours d'anglais dans des écoles (un mois à Nong Khai et deux semaines à Krabi) auprès d'enfants et d'adolescents de tout âge. Mon volontariat m'aura coûté au total 850euro pour un mois et demi et comprenait le logement, la nourriture (sauf les week end), et une petite donation à l'association. Au final, mon voyage avec les billets d'avion, le volontariat, les extra et mes deux dernières semaines d'aventures en solitaire m'ont coûté 2500euro pour 2mois.

Voici leur site: https://www.openmindprojects.org/

Nong Khai est une petite ville sur les bords de la rivière du Mekong à la frontière du Laos. J'y ai vécu dans le centre Open mind avec d'autres volontaires pendant un mois. Bien plus que des amis, j'y ai rencontré une vraie famille. Les thaïlandais sont des gens adorables, toujours souriants et prêt à vous rendre service. Je ne compte pas le nombre de gens qui me souriaient dans la rue comme si nous étions de vieux amis. C'est un pays que je conseille fortement pour une fille qui voyage seule car on s'y sent très en sécurité.

Tous les samedi soir je m'aventurais dans le marché de nuit qui longeait le mekong. Comme à chaque coucher de soleil les couleurs sur l'eau étaient splendides. La rue qui borde la rivière fourmillait alors de monde, des petits lampions de toutes les couleurs illuminaient les étalent des commerçants en tout genre : bijoux, vêtements, tissus, jouets, masseuses thaïlandaises, nourriture en tout genre. Une bonne odeur d'épices et de fruits frais vous chatouillait les narines et le brouhaha de la foule se transformait en douce chanson nocturne.

Je me suis très fortement liée d'amitié avec Ruby une volontaire Australienne et Shawn un Américain. Nous sommes vite devenus inséparables tous les trois et j'ai commencé à co-enseigné à l'école avec ce dernier ce qui était très rassurant pour quelqu'un comme moi qui n'avais jamais enseigné.

La méthode d'enseignement que l'ONG applique via les volontaires est celle du "Learning by doing" : c'est-à-dire apprendre en faisant. Ainsi nous devions être le plus créatif possible pour inventer des jeux, des chansons et des jeux de rôles pour obliger les enfants à parler et mémoriser les mots. Et des idées ce n'est pas ce qu'il manquait: nous avons enseigné les parties du corps, les couleurs, les animaux, les émotions, les fruits et légumes, des mises en situations pour aller au marché, à la gare, ou encore chez le médecin. Adaptés à chaque niveau nous faisions des jeux allant du pendu, au jacadi ou encore au bingo. Et bien souvent j'agissais de façon complètement loufoque pour les faire rire et ainsi augmenter leur attention. Rares sont les professeurs durant votre enfance qui vous marquent car ils vous font rire... Mais ce sont toujours ceux qui restent éternellement en votre mémoire et c'est souvent leurs cours que vous suivez avec le plus d'attention. Ainsi me voilà comme une folle à m'amuser autant que les enfants en imitant des bananes, des cochons ou encore des bonhommes grincheux. Et bien croyez le ou non, sans jamais n'avoir rien noté dans leur cahier, leurs progrès étaient incroyablement rapides... Je n'en revenais pas.

Ruby et moi nous sommes échappées pour un week end à la découverte du nord de la Thaïlande. Nous sommes allées dans les montagnes vivre 3 jours dans un charmant bungalow qu'un couple franco-thaïlandais ont construit dans leur jardin. Nous avons loué un petit scooter pour arpenter les paysages et villages aux alentours. Au programme: balades dans les rizières, randonnée jusqu'au temple bouddhiste du mont Phu-tok, cuisine thai, et autre randonnée avec vue sur le Laos.

Un mois cela passe à toute vitesse... et nous avons dû nous faire nos adieux bien trop vite. La veille de mon départ, une soirée d'adieux était organisée. A cette occasion j'ai revêtu les tenues traditionnelles pour danser Thai devant les autres. Je m'y étais exercée chaque soir pendant des semaines, il était donc temps de mettre en pratique mon apprentissage. Nous avons eu un merveilleux dîné aux mets divers et variés. La cuisine thaïlandaise est vraiment délicieuse, c'est une explosion de couleurs dans l'assiette et de saveurs dans la bouche.

Selon la tradition quelqu'un qui s'en va ou qui arrive dans l'association Open mind reçoit un bracelet blanc de chance par chaque personne qui y travaille. Ces bracelets sont accompagnés en thaïlandais ou anglais de voeux de bonheur et de fortune. Ainsi j'avais déjà eu à mon arrivée quelques dizaines de bracelets autour du bras et m'en voilà après cela avec une trentaine me remontant presque jusqu'au coude. Et pas question de les enlever.. ils sont trop précieux. Cette cérémonie d'adieux fut très émouvante, car je quittais mes amis, des gens avec qui j'avais tissé des liens très forts et partagé des moments exceptionnels...

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Une nouvelle expérience commence. Me voilà de nouveau seule, à partir dans l'inconnu. J'ai pris mon avion pour filer droit vers le sud de la Thaïlande: Krabi. Cette petite ville très jolie se situe près des plages et îles paradisiaques à eau turquoise et sable blanc. Toujours en lien avec Open mind projects, j'allais y enseigner deux semaines dans une école du coin. J'étais cette fois logée dans une auberge de jeunesse, ce qui m'a permis de rencontrer beaucoup de voyageurs de mon âge. J'ai surtout aimé Krabi pour ces magnifiques marchés de nuit. Chaque soir, j'allais y manger des choses délicieuses pour à peine 1euro. J'ai eu l'occasion de faire quelques excursions pendant mes week-end: un tour en bateau sur des îles sublimes et plongée au tuba pour observer des milliers de poissons colorés; montée de 1200 marches pour atteindre le temple Tiger cave. Ce lieu sacré possédant un grand bouddha en or à son sommet, surplombe la montagne et vous offre une vue à couper le souffle. J'ai également pu aller un week end aux très connues îles Phi-phi islands. J'y ai fait des randonnées, du kayak, de la plongée et j'ai pu aller sur l'île ou a été tourné le film The island.

Tiger cave temple 

Ces îles sont absolument magnifiques, mais elles dépérissent de jours en jours à cause du tourisme de masse qui s'y développe, conduisant peu à peu à la destruction de ce petit paradis naturel. J'ai pu voir en plongeant au tuba le phénomène effrayant du blanchissement des coraux. Par notre faute, ces organismes pilotes de l'écosystème marin disparaissent petit à petit et laisse derrière eux un désert biologique. J'ai par la suite un peu regretté de m'y être aventurée n'ayant sur le moment pas évalué l'ampleur du problème. C'est pourquoi je préfère vous en informer et je conseillerais plutôt aux intéressés de visiter des îles telles que Kho-Lanta qui sont beaucoup moins touristiques, mais tout aussi jolies.

Phiphi islands 

L'école dans laquelle j'enseignais était incroyable, les professeurs étaient adorables avec moi et les élèves tellement gentils, curieux et souriant.‎ J'avais 6 classes d'élèves de 4 ans à 13 ans et j'enseignais tous les jours de 8h à 16h.

Je me suis sentie très à l'aise avec les enfants grâce à l'expérience acquise à Nong khai. J'ai trouvé beaucoup d'idées de jeux drôles notamment le jacadi, le téléphone arabe, des jeux de rôles pour commander un Tuk Tuk ou aller au marché et quelques chansons. Les profs m'ont même installées une salle de classe extérieure sous un préau pour me permettre de faire des activités sortant un peu du commun.

Et le jour de mon départ j'ai eu une cérémonie à laquelle je ne me serais jamais attendue... Après mon dernier cours les élèves ont commencé à se rassembler sous le préau devant moi. A la fin, je me suis retrouvée avec surprise debout devant mes 200 élèves et tous les professeurs de l'école. Je crois ne jamais avoir reçu autant de bouquets de fleurs de ma vie... Chaque classe venait tour à tour m'offrir un bouquet ou des roses ainsi qu'un cadeau, puis prenait une photo avec moi avant de m'encercler tels des zombies et m'étouffer dans un câlin collectif! Je crois que je n'avais jamais eu autant d'enfants à la fois dans les bras...

Dans la culture thaïlandaise, offrir des présents et des fleurs à quelqu'un fait encore plus plaisir à celui qui offre qu'à celui qui les reçoit ! ‎Ils sont si généreux, toujours dans le partage et la bonté... J'admire vraiment le bouddhisme pour cela, car il a inculqué aux thaïlandais de merveilleuses valeurs de vie.

J'ai donc quitté mon école le coeur gros, mais rempli d'amour et de souvenirs.

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Après la fin de mon volontariat à Krabi je me suis accordée deux semaines d'aventures supplémentaires avant de retourner chez moi. J'ai retrouvé mon amie australienne Ruby pour vivre avec elle une formidable semaine au Cambodge. Nous sommes parties vivre pour quelques jours dans un village local entouré de rizières verdoyantes à perte de vue. Hak: l'homme qui nous hébergeait avait une histoire incroyable. Pour vous la raconter revenons un peu vers le passé. Les Cambodgiens, lors de guerres civiles et guerre du Vietnam furent victimes de la plus lâche arme de guerre qui soit: les mines antipersonnelles. Pendant près de 20 ans, ce pays a été truffé de millions d'entre elles le transformant ainsi en un immense champ de mines. Encore aujourd'hui, des millions de mines sont actives et cachées dans la nature.‎.. Et les premières victimes de ces armes sont malheureusement les enfants...

Lorsqu'il avait 5 ans, Hak se baladait tranquillement dans la jungle avec ses frères et soeurs lorsqu'il a accidentellement marché sur une mine antipersonnelle qui dans son explosion tua sur le coup ses 2 frères et soeurs les plus âgés. Lui, survécu mais l'une de ses deux jambes fut violemment sectionnée. Certains membres de la famille ont conseillé aux parents du pauvre garçon de le laisser mourir, car étant ainsi handicapé il représenterait à coup sur un fardeau pour la famille. Mais l'amour parentale surpassant tout, ils ont fait en sorte qu'il survive. Et le voilà maintenant avec une prothèse, courant les rues et créateur d'une organisation de volontariat international dans son village natal. Voici son site : http://haksproject.org/

Le village de Hak 

On ne peut pas imaginer à quel point ces gens-là ont souffert. Et encore maintenant, ils vivent dans un pays si pauvre où le peu d'argent récolté au quotidien suffit à peine à leur survit. En effet, dans ce petit village cambodgien, les gens vivent dans des conditions surprenantes. Pour les familles les plus " riches", les maisons consistent en quelques planches de bois, feuilles de bambou et toit de taule. Le principal lieu de vie se situe sous les maisons où la température plus fraiche leur permet de s'allonger dans leur hamac. Dans la rue principale, les enfants dénudés et aux vêtements troués, courent et jouent en riant. Les femmes cajolent leur bébé et papotent avec leurs voisines. Les hommes travaillent dans les champs et reviennent tout sales en souriant vers leur foyer. Les chiens aboient, les grillons chantent et malgré ses déplorables conditions, ce petit village rayonne de joie et d'amour. Ces gens n'ont rien, mais paraissent avoir tout. Peut être que justement ils ont l'essentiel... Après les horreurs du passé, que demander de plus qu'un toit, un repas chaud et une famille unie ?

Me voilà donc vivant dans une des familles du village, dans une petite pièce où les rats courent et les araignées pendent au plafond. Le premier soir, des enfants nous‎ ont couru après pour nous faire faire un tour du village. Impossible de communiquer dans leur langue, mais nous comprenions leur sourire et leur air coquin. Ils nous ont montré la magnifique rivière qui borde leur village. Fleurie de milliers de nénuphars elle y accueillait, selon eux, quelques crocodiles sauvages. Les enfants nous ont ensuite perdus dans de sublimes rizières tout en courant et rigolant de nous voir patauger avec eux les pieds dans l'eau. Ce fut une magnifique journée. Tout était si beau et paisible... et les nuits étoilées étaient extraordinaires. J'avais le sentiment d'être au bout du monde et j'écoutais les cigales, les crapauds, les coqs et oiseaux chanter à l'unisson tel une symphonie unique qui vous fait vibrer l'âme et le coeur.

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J'ai ensuite pris la route seule une dernière fois pour Chiang mai. Ce sentiment de liberté et de conquête de soi-même était tellement fort. Ne pas savoir où l'on va sans s'en inquiéter pour autant, car on a confiance en l'avenir et qu'une chose est sûr c'est que l'on y va.

A mon arrivée dans l'auberge de jeunesse que j'avais reservé mais j'ai pu constater à quel point elle était miteuse et poussiéreuse avec un maitre des lieux aussi imbibé ‎d'alcool qu'une éponge de lendemain de soirée. Ni une ni deux j'ai pris mes sacs et j'ai déguerpi le plus loin possible. J'ai alors trouvé pour le même prix (2euros la nuit) une charmante petite auberge propre, confortable et avec des gens adorables. Je vous la conseille, voici l'adresse : The dorm

Le premier jour je me suis baladée dans la vieille ville qui est absolument magnifique. J'ai visité autant de temples que je pouvais en visiter. Et j'ai eu une interview privée passionnante de 2h avec un moine bouddhiste avec qui j'ai pu discuter de religion, spiritualité et philosophie.

Le lendemain j'ai visité un centre de recueil et préservation d'éléphants maltraités. En Thaïlande, des milliers d'éléphants se font maltraiter à coups de crochets, attachés à des pieux, enfermés dans des cages et battus à sang. Tout ça pour que des boites à fric puissent les garder assez dociles et calmes afin que des touristes inconscients leur montent sur le dos pendant des heures en prenant des selfies à gogo! Elephant Jungle sanctuary est une association qui se bat pour récupérer des éléphants de ces centres, puis les réhabiliter et les libérer dans la nature. Visiter leur association et faire une donation leur donne du pouvoir pour lutter contre ces maltraitances. Voici leur site : Elephant Sanctuary

J'ai donc fait un don à l'association, puis tel un pachyderme je me suis roulée dans la boue avec eux avant d'aller me rincer dans la rivière. C'était très intense comme moment. Ces animaux sont tellement gigantesques. Il y avait même un bébé de 8 mois trop mignon qui pataugeait avec nous.

Le lendemain je suis parti pour 3 jours de retraite méditative avec des moines bouddhistes dans les montagnes. C'était trois jours intenses dans le silence, où nous devions apprendre à méditer à chaque instant : assis, debout, allongé, en marchant, en mangeant, en se couchant.‎ C'était vraiment une expérience incroyable avec un cadre sublime. Le matin nous nous faisions réveillé à 5h par le gong et nous devions commencer à méditer alors que les étoiles brillaient encore dans le ciel. Lors d'une session de méditation d'une demi-heure, je me suis assise dans le jardin et j'ai contemplé le spectacle du levé de soleil dans les montagnes. Méditer devant ce spectacle et sous un concert matinal de chant d'oiseaux, cigales et grenouilles, était absolument indescriptible. J'ai ressenti un grand calme en moi comme si un grand silence s'était installé pour me laisser tremper dans un bain de sens et de bonheur.

Voici la page Facebook si vous voulez méditer à votre tour : Monk chat. Et sachez que Vipassana méditation propose des stages de 11 jours gratuits dans le monde entiers: Vipassana

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"Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera." (Bouddha)

Mes voyages m'ont propulsé dans la vie. Ils m'ont remis sur mes propres rails, m'ont redonné confiance, m'ont fait grandir et évoluer. Et revenir au quotidien après tout cela pourrait paraître difficile. Je ne mentirais pas en disant que cela a été facile, mais je crois que je me suis rendu compte d'une chose essentielle : vivre dans le passé est un piège dans lequel il ne faut pas tomber. L'une des leçons que les bouddhistes m'ont transmise c'est qu'il faut vivre dans le présent, se lancer au-devant de chaque vague et trouver son éternité dans chaque instant. Il faut s'émerveiller d'un rien, rire de tout et vivre pleinement chaque moment, car il n'y a rien de plus réel que l'instant.

J'ai toujours été convaincu que l'école de la vie était celle à laquelle il fallait être le plus attentif. Tel un enseignant bienveillant elle vous apporte sous forme d'expériences des réponses à toutes vos questions. Elle vous guide, vous conseille et vous montre le chemin. Il faut juste tendre l'oreille et être à l'écoute de tout ce qui vous arrive. Rien n'est issu du hasard et tout à un sens. Le voyage vous emmène à l'encontre de vous-même et vous apprend à entendre vos aspirations profondes. J'ai toujours eu peur de sauter dans l'inconnu, de partir seule et loin de chez moi. Mais sauter le pas fut l'une des meilleures decisions que j'ai pu prendre jusque là. Mais un autre piège dans lequel il ne faut pas tomber c'est de se persuader que ce que le voyage nous apporte on ne peut pas le trouver chez soi. Voyager, c'est trouver en vous quelque chose de caché qui y a pourtant toujours été ancré. C'est dire bonjour à votre âme et lui serrer la main...